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Facteurs organisationnels

RETOUR (+) Plusieurs facteurs de succès

6.2.5. Les recommandations

Suite à l’analyse des résultats de cette recherche, plusieurs recommandations peuvent être proposées. Ces recommandations s’adressent principalement aux ONG. Il apparaît à la chercheuse que ces recommandations ne sont pas complexes et qu’elles devraient être assez faciles à mettre en pratique.

Il ressort de ce travail l’importance pour les volontaires de bénéficier d’informations claires en qui concerne les tâches et rôles qu’ils devront remplir sur le terrain. Il est entendu qu’idéalement les délais existants entre la création d’un poste et l’envoi d’un volontaire devraient être réduits. À défaut d’y arriver, les ONG devrait faire en sorte d’informer le volontaire sur les nouvelles réalités de son affectation. Comme l’ont recommandé des participants, un contact téléphonique pourrait être établi entre le volontaire et le bureau sur le terrain dans le but de pallier au manque d’information.

De plus, des gens de l’ONG au Canada, informés de la réalité du terrain, du projet et des partenaires seraient davantage en mesure de soutenir efficacement les volontaires en ce qui a trait à leur projet avant leur départ. Des voyages pourraient être proposés à certains employés de l’ONG au Canada afin de les mettre au courant des réalités du terrain et faire en sorte qu’ils soient plus outillés pour informer les volontaires. Nous sommes conscients qu’une telle façon de faire dépend en grande partie des moyens financiers de l’organisation. D’autre part, des contacts plus réguliers avec les partenaires locaux, le bureau de l’ONG sur le terrain et les volontaires de retour pourraient également aider l’ONG à informer davantage ses volontaires avant leur départ. En plus de fournir des informations précises sur le projet, les ONG devraient également mettre l’accent, lors de la formation pré-départ, sur la transmission d’informations spécifiques au pays d’accueil. Il ressort clairement des entretiens que les volontaires ressentent le besoin d’en apprendre davantage sur le pays d’accueil avant de partir. Comme l’a proposé un participant, un jumelage avec un volontaire sur le terrain pourrait être fait avant de partir, par l’intermédiaire d’Internet, pour permettre aux volontaires de poser des questions sur le pays d’accueil.

Une autre recommandation concerne la formation interculturelle offerte aux partenaires locaux ainsi qu’aux employés du bureau de l’ONG sur le terrain. Il est reconnu que la communication interculturelle est à double sens et que chacune des parties doit s’ajuster à l’autre. Par

conséquent, les gens du pays hôte devraient eux aussi bénéficier d’une formation afin de comprendre qui sont les volontaires mais aussi quelles sont les particularités de la communication avec eux. Une telle formation peut être offerte uniquement aux locaux ou être offerte à ceux-ci et aux volontaires en même temps ce qui permettrait des échanges.

Les ONG devraient mettre beaucoup plus l’accent sur la formation et le suivi sur le terrain. Elles doivent prendre conscience de l’importance d’un tel suivi et entreprendre des actions afin d’améliorer celui-ci. Les participants ont exprimé de façon explicite les types de soutien qu’ils souhaitent avoir sur le terrain. Il est nécessaire que les ONG prennent les moyens de garantir les divers types de soutien, cela afin d’améliorer les chances de succès.

CONCLUSION

Pour conclure ce travail de recherche, il est pertinent de revenir sur l’ensemble du travail, mettre de l’avant la pertinence des résultats obtenus ainsi que laisser le lecteur sur des pistes pouvant faire l’objet de recherches futures.

1. Le résumé

La recension des écrits révèle que la formation pré-départ constitue une étape importante du processus d’expatriation. La formation interculturelle pré-départ fait en réalité partie des nombreux facteurs qui peuvent influencer la réussite ou non d’une expatriation. Le critère de réussite qui a été utilisé dans ce travail est le contrat complété. Par contre, à la suite des rencontres avec les volontaires, il ressort que ce critère ne suffit pas à définir la réussite d’une expérience de volontariat puisque l’ensemble de ceux-ci sont revenus à terme et qu’ils sont plusieurs à définir leur réussite selon diverses caractéristiques.

Le cadre théorique de ce travail a utilisé deux concepts centraux à la compréhension du sujet de recherche : l’ajustement et l’apprentissage. En plus de ceux-ci, les théories sociocognitive et expérientielle de l’apprentissage ont permis un meilleur éclairage sur la problématique et permis de mettre de l’avant l’importance du sentiment d’efficacité personnelle dans l’ajustement culturel.

Les résultats démontrent que la formation interculturelle pré-départ a une influence minime sur chacun des trois volets de l’ajustement culturel que sont l’ajustement au travail, à l’interaction et à l’environnement général. En revanche, des moyens peuvent être pris afin d’en améliorer l’influence principalement en ce qui a trait au contenu abordé ainsi qu’aux moyens utilisés pour le transmettre.

D’autre part, ce qui ressort de cette recherche est l’importance accordée par les volontaires au soutien sur le terrain. Ils considèrent nécessaire de bénéficier, de la part de l’organisation, de divers types de soutien sur le terrain afin de faciliter grandement leur ajustement culturel. Ce soutien peut prendre la forme d’un suivi professionnel, d’une formation interculturelle mais

surtout d’un soutien moral. Bien que les volontaires considèrent ce soutien comme étant à la charge de l’organisation, ils usent d’initiatives personnelles afin de gérer plus facilement leur ajustement.

Ce que confirme également cette recherche, dans un sens large, ce sont les propos de l’auteur Aycan (1997b, p.435) :

« L’ajustement est un phénomène à multiple facettes qui est influencé aussi bien par les caractéristiques de l’expatrié que par l’approche organisationnelle de l’expatriation. Le succès d’un ajustement est la conséquence des compétences de l’expatrié et du support organisationnel. Le succès d’une expatriation est un effort collectif. »

En somme, la réponse fournie au thème général de cette recherche, elle est la suivante : les

perceptions des volontaires concluent que l’influence de la formation interculturelle pré-départ

sur l’ajustement culturel est minime et qu’il y a nécessité de la prolonger sur le terrain.