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TAUX DE CHANGE ET POLITIQUE BUDGETAIRE :

SECTION II.3 : INDICATEURS ET PERFORMANCES DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE POLITIQUE BUDGETAIRE

7. TAUX DE CHANGE ET POLITIQUE BUDGETAIRE :

La situation « taux de change flexible et mobilité des capitaux » soit en situation d'économie ouverte, qui prévaut dans bon nombre de pays. On constate que, dans une telle situation, la politique budgétaire est peu efficace.

Tableau 2.4 : efficacité de la politique budgétaire de relance économies ouverte et fermé Taux de change flexible Taux de change fixe

Mobilité du capital (économie ouverte) Inefficace Efficace Immobilité du capital (économie fermée) Efficace Inefficace

Source : Joseph Deiss, Philippe Gugler, (2012), « Politique économique et sociale », P 339.

7.1. Taux de change flexible :

Le taux de change induit un important effet d'éviction, qui rend inefficace la politique budgétaire. Le marche des biens est reperdent par la courbe IS et le marche monétaire par la courbe LM. L’expansion budgétaire entrais un emplacement vers la droite de la courbe IS et une augmentation des taux d'intérêts. Ce phénomène encourage l'entre de capitaux, qui entrain une appréciation du taux de change induisant une perte de compétitivité des produits nationaux sur les marches internationaux.

L'expansion budgétaire entrain une détérioration de la balance des transactions courantes. Il en résulté une dépréciation du change et un renforcement de la compétitivité des exportations. L'impact de l'expansion budgétaire initiale sur la demande s’en retrouve renforce.

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7.2. Taux de change fixe :

Lorsque le taux de change est fixe, l'expansion budgétaire implique également une entrée de capitaux qui, dans ce cas, induit une accumulation de réserves. Si cette accumulation de réserves n'est pas « stérilisée », elle entrain une expansion monétaire qui renforce les effets de l'expansion budgétaire et le risque d'inflation sur l'économie du pays en question dans la figure 2.24.

Figure 2.24 : effet d’une expansion budgétaire en régime de change fixe avec parfaite mobilité des capitaux.

Source : adaptee de Benassy-Quere, A., Coeur B., Jacquet, P., Pisani-Ferry, J., Politique économique, De Boeck, 2009, p. 192.

La détérioration de la balance des transactions courantes induit une perte de réserves et une contraction monétaire, qui freinent les effets de l'expansion budgétaire initiale.

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Conclusion :

Dans le contexte de ce chapitre nous montrerons que les politiques budgétaires ne sont pas moins absentes de la gestion courante de la vie économique actuelle. Compte tenu de forces opposées à l'égard de la politique budgétaire, les effets de ces forces sur la croissance économique ont été une préoccupation majeure de débat et de discussion sur les récentes réformes de la politique publique. Alors que la littérature empirique sur la relation entre la politique budgétaire et la croissance économique est largement concluante essentiellement un lien positif.

La politique budgétaire implique l'utilisation des dépenses publiques, la fiscalité et l'emprunt à influencer à la fois la croissance économique, la croissance de la demande globale, la production et l'emploi.

La politique budgétaire devrait accorder une attention prioritaire aux capitaux et les investissements publics en leur accordant une plus grande proportion dans les dépenses publiques brutes, créant ainsi plus d'emplois, une amélioration de la qualité des dépenses publiques et la réalisation de la croissance et du développement durable.

Dans le contexte économique caractérisant les sociétés modernes, les politiques budgétaires ne sont pas moins absentes de la gestion courante de la vie économique actuelle ; elles conservent toujours leur influence, même si leur rôle est devenu plus discret, moins autoritaire et moins volontariste que par le passé. En effet; on constate aujourd’hui des signes multiples, quoique disparates, d’une nouvelle légitimation de la politique budgétaire.

A l’issue de ce panorama que nous avons dressé concernant l’usage et l’efficacité de la politique budgétaire au sein des principaux courants théoriques, nous avons pu répertorier dans notre analyse au moins cinq grand débats qui, par ordre chronologique, ont fait s’affronter la pensé de Keynes à celle des classiques, puis les monétaristes aux keynésiens, puis la novelle école classique, et enfin les propos tenus par la NAK.

Les critiques libérales ont, en particulier ont pour point de départ, un équilibre de plein emploi, alors que dans les modèles Keynésiens on raisonne à partir d’une situation de sous emploi, de sorte que la politique budgétaire a de puissants effets. En outre, on a pu vérifier que dans bien des cas, les études empiriques sont contradictoires. Elles ne permettent pas de

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trancher le débat, ce qui laisse planer encore quelques doutes sur la pertinence de telles théories.

Enfin, les conceptions récentes, mais qui s’opposent à la NAK et de la nouvelle école classique, apportent de nouveaux éléments d’intérêt au débat, propices à d’autres développements sur ce sujet, donnant ainsi la possibilité d’en vivifier les termes.

Toujours est-il, qu’outre le fait de dresser un état des lieux des différents débats, l’intérêt d’avoir analysé ces conceptions théoriques de la politiques budgétaire consiste en ce que les gouvernements, les institutions internationales, quant ils mettent en œuvre leur politique, se basent sur des principes théoriques forts, permettant de la guider. Toutefois, ces derniers se doivent également de prendre en compte les obstacles et contraintes présents de la réalité et qui peuvent influencer positivement ou négativement les effets de la politique budgétaire sur la croissance économique. Tel est l’objet d’étude de notre troisième chapitre.

CHAPITRE III

L’EFFET DE LA POLITIQUE