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LES POLITQUES ECONOMIQUES COMTEMPORAINES :

SECTION I.1:QUELLE POLITIQUE ECONOMIQUE VOUDRIONS NOUS ?

3. LES POLITQUES ECONOMIQUES COMTEMPORAINES :

3.1. Comment aborder la politique économique ?39

Keynes, qui en conclusion de la Théorie Générale affirmait « Les hommes d’action qui se croient parfaitement affranchis des influences doctrinales sont d’ordinaire les esclaves de quelque économiste passé, les visionnaires influents, qui entendent des voix dans le ciel, distillent des utopies nées quelques années plus tôt dans le cerveau de quelque écrivailleur40. La politique économique positive : nous allons commencer par la première approche qui se fonde sur l’économie positive, adoptant le point de vue de Sirius, l’économiste s’attache à déterminer les canaux par lesquels les décisions publiques affectent les comportements privés. Il analyse par exemple les effets d’un accroissement de la dépense publique, d’une réforme de la fiscalité ou d’une réglementation du marché du travail. Cette description sommaire

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http://www.academon.fr/dissertation/pertinence-de-l-intervention-de-l-etat-dans-l-economie-12842/

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Agnès bénassy-quéré, benoit coeuré, pierre jacquet, jean Pisani-ferry, « politique économique », De Boeck, 1ére édition, Bruxelles, 2005, p 14.

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Bertrand Blancheton et Christian Bordes, « Débats monétaires autour de la dévaluation du franc de 1969 », Revue européenne des sciences sociales [En ligne], XLV-137 | 2007, mis en ligne le 12 octobre 2009, consulté le 07 septembre 2014. URL :http://ress.revues.org/236 ; DOI : 10.4000/ress.236 P 3

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n’implique en rien que l’économie positive soit sans difficultés. Mais celles-ci ne tiennent pas à la spécificité de la politique économique.41

3.2. Politiques économiques conjoncturelles et structurelles :42

On distingue traditionnellement deux types de politiques économiques :

Les politiques économiques désignent l’ensemble des interventions des pouvoirs publics en vue de corriger des déséquilibres économiques jugés dommageables.

3.2.1. Les politiques conjoncturelles :

L’objectif des politiques conjoncturelles est de contrôler la demande globale en intervenant à court terme sur une ou plusieurs de ses composantes. et de réguler l’économie à court terme et s’appuie pour cela sur la politique budgétaire, la politique monétaire, la politique mixte et la politique de change, Les économistes considèrent que la politique économique conjoncturelle se doit d’agir sur L’augmentation de la croissance économique mesurée par le taux de croissance du PIB, réduction du taux de chômage, réduction de l’inflation et réduction du déficit extérieur mesuré par le solde de la balance commerciale.43 Chacun de ces instruments peut être associé à une composante de la demande qui constitue son canal de transmission privilégié mais non exclusif respectivement les dépenses publiques, la consommation, l’investissement et la composante externe.

3.2.2. Les politiques structurelles :

Celles ci se préoccupent à plus long terme des conditions de fonctionnement des marchés et du potentiel de croissance de l’économie. Cette définition laisse apparaître le caractère extrêmement large des politiques structurelles et les difficultés d’une approche exhaustive. Nous pouvons citer Parmi les nombreuses politiques structurelles : les politiques agricole, industrielle, de la recherche, les actions en faveur des services, les politiques de l’emploi, les politiques sociales, le choix d’un régime de change, la politique commerciale…

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http://pisani-ferry.typepad.com/files/chapitre-1.pdf P 27

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Bertrand Blancheton, « Maxi fiches de sciences économiques », Dunod, Paris, 2009, p 2018.

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3.3. Les enjeux de la politique économique :44

La politique économique répond à deux problèmes et s’appuie sur deux instruments : le chômage et la croissance économique. Nous examinerons par la suite le problème du déficit extérieur, dont nous avons déjà eu l’occasion de souligner qu’il était lié à la situation monétaire et budgétaire par le biais de l’équation : (S-I) + (T-G) = X-M. La politique budgétaire et la politique monétaire sont a priori : les outils pour résoudre le chômage et l’inflation

3.3.1. Le principe de Tinbergen:45Cette règle universelle connue sous le nom de « principe de Tinbergen », qui répond à la question précédemment exposée. Ce principe postule en effet qu’en politique économique, il faut disposer d’autant d’instruments que l’on a de problèmes et qu’il faut affecter chaque instrument à la résolution de chacun de ces problèmes. On a souvent résumé cette assertion en disant que, pour Tinbergen, la politique budgétaire doit servir à réduire le chômage, la politique monétaire l’inflation et la dévaluation du déficit extérieur. Sa position est plus complexe. Prenons ainsi le cas d’un pays qui souffre de chômage par manque de capitale et d’investissement. Pour Tinbergen, dans cette situation, des conclusions s’imposent : la première est qu’il est inutile de relancer la demande en augmentant la dépense publique, c'est-à-dire que la politique budgétaire est inopérante, la deuxième est que la bonne arme anti chômage est l’efficacité de la politique budgétaire.

3.3.2. La courbe de Phillips46 : celui-ci a étudié Il a essayé l’impact du chômage sur la détermination des salaires. En effet, dans la théorie économique, le salaire que perçoit chaque travailleur correspond à l’efficacité de son travail, efficacité qui est indépendante de la situation globale du marché du travail.

C’est l’arbitrage de Phillips, le principe de Tinbergen perd son sens puisque les instruments de la politique économique n’ont à résoudre qu’un seul problème à la fois, en revanche, si l’arbitrage de Phillips est dénué de sens, alors le principe de Tinbergen a toute sa validité.

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Jean- marc Daniel, « la politique économique », PUF, 1ere édition, paris, 2008.p 29.

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TINBERGEN, « à propos de la théorie en politique économique »,1952.

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3.4. Les politiques économiques contemporaines :47

 Les politiques de relance

L'équilibre de sous-emploi dans la théorie keynésienne : selon Keynes (1936), les entrepreneurs déterminent leur niveau de production, et donc d'investissement et d'emploi, à partir de la demande effective, c'est-à-dire de l'anticipation de la demande à venir

Figure 1.6: Les politiques de relance

Source :JEAN LONGATTE ET PASCAL VANHOVE, « économie en 36 fiches »

Il n’existe aucune indication a priori que l'anticipation de la demande, c'est-à-dire la demande effective, permette d'embaucher toutes les personnes désireuses de travailler. Le sous-emploi des facteurs de production s'avère possible. Avec Un soutien de la demande l'État peut intervenir pour modifier la perception que les agents économiques ont de la demande réelle. Il peut alors intervenir en effectuant des aides à la consommation, un relèvement des bas revenus et des aides à l'investissement, dans le cadre du déficit budgétaire.

 Les politiques de stabilisation :

Les tenants des anticipations rationnelles considèrent, par exemple, que toute augmentation du déficit budgétaire conduit les agents économiques à anticiper une hausse future des impôts, et donc à épargner en prévision. Ce faisant, la hausse des revenus distribués n'a pas d'impact sur l'évolution de la demande. Les pouvoirs publics doivent s'efforcer d'annoncer et de suivre des

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JEAN LONGATTE ET PASCAL VANHOVE, « économie en 36 fiches », DCG5, DUNOD, paris, 2009, p 121.

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politiques économiques transparentes de stabilisation, pour ne pas fausser les anticipations des agents. Ils obtiennent auprès d'eux, une crédibilité en respectant leurs engagements.

Lutter contre l'inflation : Une politique de stabilisation a comme objectif principal dès lors de lutter contre l'inflation par le budget de l'État. La recherche de l'équilibre budgétaire, voire de l'excédent, se substitue à la pratique keynésienne du déficit : un excédent permettra de relancer l'activité en cas de besoins sans hausse des impôts, ni création monétaire.

 La politique commerciale stratégique :

A travers la notion de politique commerciale stratégique, les politiques industrielles actuelles