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SECTION III.1 : CROISSANCE ÉCONOMIQUE CONCEPTIONS, MÉCANISEMES ET ANALYSE TRADITIONNELLE MÉCANISEMES ET ANALYSE TRADITIONNELLE

1. DÉFINITIONS ET CONCEPTS:

1.1.Définitions :

La croissance économique s'exprime par le mouvement de l'activité économique qui élève continuellement le produit global qui est la production disponible de l'ensemble consolidé des entreprises et des ménages ; ce mouvement concerne avant tout un accroissement quantitatif des grandeurs caractéristiques, provoquant des modifications économiques structurelles qui rendent possible la poursuite des accroissements. Les dépenses publiques peuvent stimuler tel ou tel secteur ou accroître la demande globale considérée dans son ensemble, la manière dont est financée une augmentation des dépenses publiques peut influer sur ses effets macroéconomiques : on peut s'attendre à ce qu'elle soit plus expansionniste si elle est financée par la création monétaire que si elle l'est, soit par l'emprunt, soit par la fiscalité.181

D’une façon spontanée et normalement L'activité économique est orientée vers la recherche de l'accroissement continu en valeur absolue de grandeurs caractéristiques des unités économiques, en principe les économies nationales.182

Comme ca définie François Perroux : « la croissance économique comme un processus

continu et soutenu d’élévation du PIB réel d’un pays dans le temps. Ceci revient dire que la croissance économique n’est pas un fait du hasard mais plutôt une œuvre soutenue et qu’elle se traduit par un accroissement continu du produit réel de toute l’économie ».183

La croissance économique, et quelque peu désordonné, des collectivités territoriales dans l'action publique pour l'emploi, au côté de l'Etat et des partenaires sociaux gestionnaires des fonds de la formation professionnelle et de l'assurance-chômage, tend ainsi à rendre obsolète la logique juridique de répartition des responsabilités.184

181

Paul Masson, Adrian Blundell-Wignall, Peter Richardson, (1984). « EFFETS DES DÉPEMSES PUBLlQUES EN CAS D'ANTICIPATIONS RATIONNELLES », http://www.oecd.org/fr/eco/perspectives/2502670.pdf P 196.

182

Pierre MOUANDJO B. LEWIS, (2002). « Crise et croissance en Afrique L'économie politique de l'Afrique au XXle siècle », Tome I, L'Harmattan, PARIS, P 229.

183

Alexandre Nshue M. Mokime, (2012). « Modèles de croissance économique », Kinshasa, Juillet. P 3.

184

Alain Faure, Emmanuel Négrier, J.P. Chagnollaud, B. Péquignot, D. Rolland, (2007). « LES POLITIQUES PUBLIQUES A L'EPREUVE DE L'ACTION LOCALE Critiques de la territorialisation », Questions Contemporaines Collection, L'Harmattan, PARIS. P 39.

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La croissance est caractérisée par « l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues chacune de ces périodes comprenant plusieurs cycles quasi-décennaux, d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en terme réel ».185

Figure 3.1 : l’évolution de la croissance économique réelle à long terme

Source : http://foad.refer.org/IMG/pdf/Chapitre1-2.pdf, P 2

Pour les sciences économiques la croissance économique est un objet d'étude essentiel et elle constitue un objectif fondamental des pouvoirs publics. Dans cette perspective, il convient de maîtriser les fondamentaux de la croissance à commencer par le vocabulaire et les différentes mesures possibles de cette grandeur économique. Il devient alors possible de procéder à l'étude du phénomène et à son interprétation en termes de théorie de la croissance et de théorie des cycles. La croissance comporte également des enjeux pratiques et institutionnels essentiels car elle est aussi l'affaire des décideurs et de leurs services d'études économiques ; il convient alors d'aborder l'analyse conjoncturelle de la croissance ; c'est-à-dire sa démarche, ses outils et ses résultats.186

1.1.1. Différentes visions de la croissance chez quelques économistes :187

 Adam Smith (1723-1790) Dans "Richesse", il développe les premiers éléments de la théorie de la croissance. Prenant sa source dans la division du travail, la croissance lui apparaît comme illimitée.

185

http://foad.refer.org/IMG/pdf/Chapitre1-2.pdf, consulté le 20-07-2014 à 13 :00

186

François coulomb, jean Longotte, pascal vanhove, (2011). « Économie », P 197

187

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 Thomas Robert Malthus (1766-1834) La croissance de la population, plus rapide que celle la production de la terre, conduit à des famines qui permettent de rétablir, à court terme, le bon rapport entre les deux... jusqu'à ce que l'écart entre population et production de la terre provoque une nouvelle crise.

 David Ricardo (1772-1823) Pour faire face à la croissance de la population de nouvelles terres doivent être cultivées. Or celles-ci ont un rendement décroissant (les meilleures étant déjà utilisées). Il s'ensuit inéluctablement à long terme un état stationnaire.

 Karl Marx (1818-1883) Pour lui, l'accumulation du capital permet à ce dernier de se substituer au travail. L'augmentation du chômage et la baisse des salaires qui en découlent, provoquent une baisse de la consommation et du taux de profit et par conséquent de la croissance.

 John Maynard Keynes (1883-1946) L'économiste britannique insiste sur le rôle de l'Etat qui, par les investissements publics, peut relancer l'économie en jouant sur la demande et favoriser ainsi la croissance.

Le PIB correspond à la production annuelle d'un pays, et peut se déterminer à partir de l'équilibre ressources-emplois de l'économie.188

1.1.2. Trois méthodes de calcul du PIB : 189

La croissance étant appréhendée comme un phénomène purement quantitatif, on utilise des indicateurs de dimension pour sa mesure ; principalement le produit intérieur brut PIB :

 la première méthode consiste à mesurer la richesse produite, en d'autres termes la valeur ajoutée ou encore la différence entre la production totale des entreprises d'une part et leurs consommations intermédiaires d'autre part.

 une seconde méthode dite « approche par la demande » passe par le calcul des emplois de cette production soit les différentes composantes de la demande.

 la dernière approche repose sur les revenus distribués aux différents agents : revenus du travail, revenus du capital et prélèvements enfin de la collectivité.

188

Belaidi Amine, Hichem Djedjig, (2010). « L’impact du capital humain sur la croissance économique en Algérie », Ecole nationale supérieur de la statistique et de l’économie appliquée. P 2

189

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Le PIB peut enfin se déterminer grâce à la somme des rémunérations des salariés versées par les unités résidentes, des excédents bruts d'exploitation et des impôts liés à l'importation, cette approche dite « approche par les revenus ».190

1.2.Recettes publiques et dettes publiques, quelle influence sur la croissance économique : 1.2.1. Croissance et recettes publiques :191

Aux fins du développement et de la réduction de la pauvreté on réfléchit à la mobilisation des ressources, en examinant les résultats de la croissance économique, parce que la croissance est étroitement liée aux recettes. Les gouvernements africains disposent de deux types de recettes: les recettes intérieures tirées de l'imposition et des droits perçus et les recettes extérieures fournies par l'aide publique au développement. Les recettes intérieures résultant de la croissance peuvent servir à financer l'investissement public, lequel peut accroître la capacité de production et le potentiel de croissance. L'interaction entre croissance et recettes peut entraîner un cercle vicieux ou vertueux : une croissance lente se traduit par de faibles augmentations des recettes, ce qui limite l'investissement public et réduit le potentiel de croissance; une croissance rapide produit les recettes qui permettent à l'investissement public de compléter et «d'attirer» l'investissement privé.

La relation entre recettes publiques et croissances est obtenue à partir de la fonction habituelle des comptes nationaux: Y = C + I + G + (X – N) + inv

Dans laquelle Y = revenu national, C = consommation privée, I = investissement privé, G = dépenses publiques (courantes et en capital), X = exportations, N = importations, et inv = variation des stocks. L’interprétation de la dernière expression est simple. Si les trois taux d'imposition ne changent pas, et si les exportations et le revenu progressent au même taux, l'élasticité des recettes fiscales par rapport à la production est égale à une unité. Inversement, les taux moyens d'imposition étant constants, les recettes fiscales grossissent plus vite que la production (T/Y croît), si les exportations augmentent plus vite que la production, soit directement dans le cas des pays qui appliquent des taxes à l'exportation, soit indirectement par le biais de l'impôt sur le revenu et sur la consommation, créé par le mécanisme du

190 Lakhdari hadjira, khelil manel, (2013). « L’impact de la fiscalité sur la croissance économique en Algérie », école nationale supérieure de statistique et d’économie . p 14

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CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL COMMISSION ÉCONOMIQUE POUR L’AFRIQUE, (2009). « Étude de fond: Renforcer l'efficacité de la politique budgétaire en vue de la mobilisation des ressources intérieures », E/ECA/COE/28/5 AU/CAMEF/EXP/5(IV). P 4

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multiplicateur. Si l'on supprime toutes les taxes à l’exportation, l'élasticité des recettes par rapport à la croissance est égale à l’unité, en l'absence d'une augmentation des taux d'imposition ou de leur couverture ou de leur efficacité.

1.2.2. Les liens entre crise de la dette et croissance de long terme :192

La politique budgétaire peut exercer ses effets de deux manières : soit des facteurs de production, soit de façon indirecte en influençant les décisions des agents économiques. Mais, quel que soit le moyen employé, cette action ne peut être efficace que si l'environnement est favorable, c'est-i-dire sans faire supporter de charges trop lourdes aux agents économiques. L’efficacité de l’influence de la politique budgétaire sur la croissance de long terme sera d'autant plus importante qu'elle s'inscrit dans un cadre plus large de l'ensemble des politiques économiques agissent dans le même sens : absence de rigidités sur les marches des biens et services ou du travail, confiance des agents économiques dans la stabilité de la monnaie. En outre, l'efficacité de la politique budgétaire est d'autant plus forte que les anticipations des agents sont favorables, c'est-a-dire qu'ils ne s'attendent pas a une hausse de la pression fiscale ou ne sont pas pénalises par une fiscalité facteur de distorsions de concurrence et de des incitations à produire ou travailler

Si une dette publique excessive est considérée comme favorable par les économistes classiques

à la croissance de long terme, la littérature économique, tant empirique que théorique, peine a

apporter des réponses claires quant au niveau de dette susceptible de marquer entrée dans une situation potentiellement porteuse de déséquilibres économiques. Toutefois, il s'agit d'un résultat empirique, obtenu sur la base de données mélangeant des pays et des circonstances taies différentes. De nombreuses critiques récentes ont émis des doutes sur ce résultat, tant sur la Malik de ce seuil critique que sur le sens de la causalité entre dette et croissance 193

192 Carine Bouthevillain, Gilles Dufrenot, Philippe Froute, Laurent Paul, Preface de Michel Bouvier, (2013). « Les politiques budgétaires dans la crise Comprendre les enjeux actuels et les defis futurs », ECONOMIQUES OUVERTURES, de Boeck. P 73

193

Carine Bouthevillain, Gilles Dufrenot, Philippe Froute, Laurent Paul, Preface de Michel Bouvier, (2013). « Les politiques budgétaires dans la crise Comprendre les enjeux actuels et les défis futurs », P 83

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1.3.Le capital humain dans la croissance économique :

Le capital humain prend souvent un rôle central dans les différentes théories de la croissance économique et du développement.194

1.3.1. L'éducation et la croissance économique :195

L'éducation est un investissement, et bien évidemment l'impact de rééducation sur la croissance économique est considérable. En fait, réduction améliore la qualité, et par conséquent la productivité de la main d'œuvre.

Le capital humain est la productivité de la main d'ouvre. Les politiques publiques interviennent à deux niveaux très lies entre eux, celui de réduction et celui de la recherche et développement. Pour le rôle du capital humain est comme stimulant du développement économique qui à été expliqué dans les modèles initiaux mesurant l’éducation comme un flux de croissance économiques L’idée selon laquelle l’éducation contribuerait à la croissance constitue à la fois l’origine et l’aboutissement de la théorie du capital humain. Dans l’un des textes fondateurs, Theodore W. Schultz (1961) observe que l’éducation explique la plus grande partie de la productivité totale des facteurs, cette portion de la croissance que ni le capital physique ni le volume de travail ne parviennent à expliquer.

Les modèles macroéconomiques estimés par des méthodes comptables puis économétriques ont pour point de départ l’introduction du capital humain dans une fonction de production agrégée, au même titre que le capital physique ou la quantité de travail.196

1.3.2. Les dépenses de sante mènent-elles à la croissance économique ?197

L’éducation et la sante deviennent plus importantes dans ce qu'on a appelé la "transition démographique" en raison de trois mécanismes. D'abord, la sante diminue le taux de mortalité infantile.

194

Dorothée Boccanfuso, Luc Savard, Bernice Savy, (2009 ) . « CAPITAL HUMAIN ET CROISSANCE : EVIDENCES SUR DONNEES DE PAYS AFRICAINS », Cahier de recherche / Working Paper 09-15, université de sherbrooke, P 3.

195ENAYATI FATEMEH, (2011). « DEPENSES PUBLIQUES ET CROISSANCE ECONOMIQUE DANS LES PAYS

EN DEVELOPPEMEIVT : LE CAS DE QUELQUES PAYS DE LA REGION MENA », P 122.

196

Nadir ALTINOK (2006), « Capital humain et croissance : l'apport des enquêtes internationales sur les acquis des élèves », IREDU (Institut de Recherche sur l’Éducation), Public Economics. 18-19 2006/1-2. Pages 177-209.Université de Bourgogne, France P 3.

197

ENAYATI FATEMEH, (2011). « DEPENSES PUBLIQUES ET CROISSANCE ECONOMIQUE DANS LES PAYS

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En fait, le secteur public de la santé devrait essayer d'augmenter son efficacité dans ces pays pour faire en sorte que les gouvernements puissent s'éloigner du fait de simplement financer des services, et qu’ils puissent prendre la responsabilité de la gestion du système qui satisfait les besoins des personnes; les gouvernements devraient, de plus, fournir de nouveaux équipements adaptes, développer des règlements efficaces pour les secteurs publics et prives.