• Aucun résultat trouvé

SECTION I.1:QUELLE POLITIQUE ECONOMIQUE VOUDRIONS NOUS ?

1. POLITIQUES ET DOCTRINES ECONOMIQUE :

SECTION I.1:QUELLE POLITIQUE ECONOMIQUE

VOUDRIONS NOUS ?

1. POLITIQUES ET DOCTRINES ECONOMIQUE :

1.1. L'histoire de la pensée économique :

Du point de vue purement théorique, on étudiera les auteurs qui s'efforcent uniquement d'élucider les mécanismes de l'activité économique, d'expliquer les phénomènes économiques, de déceler leurs rapports, d'en découvrir les causes et les conséquences. D'un point de vue doctrinal, on retracera l'enchaînement des courants de pensée qui ne se bornent pas à constater et à expliquer ces phénomènes, Comme l'économie politique elle-même, l'évolution de la pensée économique peut être envisagée à trois points de vue.8

Les faits agissent sur les idées, idées et faits réagissant mutuellement les uns sur les autres donc l'histoire de la pensée économique ne peut être dissociés davantage de celle des faits mêmes. Ils fournissent au penseur les matériaux de sa recherche. Ils servent de soubassement et de cadre aux doctrines. Il n'y a pas de pensée économique digne de ce nom avant que se développe l'activité économique. C'est pourquoi une histoire de la pensée économique doit s'intégrer dans une description sommaire des faits, toutes deux s'éclairant mutuellement et chacune étant indispensable à l'interprétation de l’autre9.

La méthode d'enchaînement de la pensée économique permet non seulement de mieux dégager le sens et la portée des thèses des divers auteurs, mais aussi de mettre davantage en relief le déroulement et l'enrichissement progressif de la pensée économique, la filiation des diverses écoles qui, par influence ou par réaction, s'enchaînent, les unes aux autres et présentent un caractère de continuité plus profond que leurs apparents antagonismes.

Les rôles et les droits respectifs de l'individu et de l'Etat dans la figure 1.1 et l'organisation de la société constituent essentiellement Leurs divergences. Or, à cet égard, l'évolution des idées ne se fait pas en direction continue, mais en quelque sorte en spirale », selon un schéma fréquent en matière sociologique. Des conceptions, abandonnées une première fois pour la thèse opposée, sont ensuite reprises à un degré plus élevé

8

JOSEPH LAJUGIE, « les doctrines économiques », 8éme édition, presses universitaires de France, paris, 1965. P 5

9

14

d'abstraction, quitte à être de nouveau délaissées pour la doctrine adverse, elle-même enrichie des fruits de l'expérience ou mieux systématisée10.

Figure 1.1 : les composants d’économie

Source :Pierre-NoëlGiraud, (2004-2005), « Initiation à l’Economie », Cerna, p190.

http://www.needocs.com/document/cours-economie-macro-cours-politique-budgetaire,6369

1.2.L’Économie positive et économie normative :11

On a souvent décrit l’économie comme la plus molle des sciences dures ou la plus dure des sciences molles. Elle partage avec les autres sciences sociales une ontologie par laquelle des acteurs agissent intentionnellement pour donner naissance à des phénomènes collectifs. L’économie partage avec les sciences dures une épistémologie fondée sur des modèles formalisés qui permettent une simulation aisée des phénomènes. Cette vision se décline à un niveau de spécification élevé dans la théorie des jeux et à un niveau plus spécifique dans des modèles d’échanges de biens.la tendance de ces deux piliers à s’affaiblir, permet l’intégration d’une plus grande variété de concepts et une articulation avec les autres sciences sociales. De tout temps, l'homme a dû faire des choix. Comme les ressources disponibles sont limitées et ne peuvent produire suffisamment de biens et de services pour répondre aux divers besoins exprimés, il fait face au problème de la rareté et doit donc procéder à l'allocation des

10

JOSEPH LAJUGIE, (1965) « les doctrines économiques », 8éme édition, presses universitaires de France, paris. P 7.

11

15

ressources, c'est-à-dire choisir les besoins qu'il veut satisfaire en priorité ainsi que les moyens pour y parvenir. Divers systèmes d'allocation de ressources ont prévalu à travers le temps. Ainsi, les réponses aux questions « Qui fait quoi, comment et pour qui » provenaient de systèmes basés sur l'autorité, la tradition ou la planification et la commande.

Le système d'allocation de ressources qui a cours actuellement dans un grand nombre de sociétés est le système de marché, c’est-à-dire des échanges volontaires entre des individus et des entreprises.12

Figure 1.2: le circuit macroéconomique d’une économie.13

Source : CHARLES JAUMOTTE, « les mécanismes de l’économie »,

Le domaine de l’économie qui s’intéresse au fonctionnement d’ensemble de l’économie constitue la macroéconomie. Elle se définit par opposition à la microéconomie qui s’intéresse davantage aux comportements des agents économiques. Il est toutefois difficile de séparer analyses microéconomiques et analyses macroéconomiques. C’est davantage par les questions qu’elle se pose que se définit le champ de la macroéconomie14

.

12

JEAN-PIERRE LE GOFF, (2002). « ÉCONOMIE MANAGÉRIALE MARCHÉS SOUTIEN À LA DÉCISION CONCURRENCE », PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC, CANADA. P 1

13

CHARLES JAUMOTTE, « les mécanismes de l’économie », DE BOECK, paris, 2012, p 221.

14

16

1.3. la politique économique :15

L’ensemble de décisions prises par les pouvoirs publics visant à atteindre des objectifs relatifs à la situation économique d'un pays, à l'aide de divers instruments, et en tenant compte d'un certain nombre de contraintes .constitue la définition de la politique économique, Les objectifs sont censés traduire des finalités politiques. Selon E. Moussé : « Une politique

économique est un ensemble de décisions cohérentes prises par les pouvoirs publics, et visant, à l'aide de divers instruments, à atteindre des objectifs relatifs à la situation économique d'un pays, la poursuite des objectifs pouvant être à plus ou moins long terme »16.

L’objectif des politiques économiques conjoncturelles est de maintenir ou de rétablir les grands équilibres économiques et financiers à court terme équilibre sur le marché du travail, sur le marché des biens et services, équilibre extérieur.... Les politiques économiques structurelles visent à adapter, préparer, orienter les structures de l'économie à long terme pour suivre l'évolution du changement économique.

1.3.1. Les grands objectifs de la politique économique :17

On parlera de politique économique conjoncturelle ou de politique économique structurelle18.

Selon que les objectifs soient poursuivis à court terme ou à long terme, Nous parlons de l’ensemble des objectifs et des instruments par lesquels les pouvoirs publics cherchent à orienter l’économie.

15

JEAN LONGATTE ET PASCAL VANHOVE, « économie en 36 fiches », DCG5, DUNOD, paris, 2009, p 114-121.

16

Dalila NICET-CHENAF, (2013). « La politique économique et budgétaire », Université Montesquieu Bordeaux IV.

17

DIEMER, « ECONOMIE GENERALE, LES MOTEURS DE LA CROISSANCE, LA POLITIQUE ECONOMIQUE DE L’ETAT », IUFM AUVERGNE ECONOMIE – GESTION, P 382.

18

17

Figure 1.3: le carrée magique

Source : DIEMER, « ECONOMIE GENERALE, LES MOTEURS DE LA CROISSANCE, LA POLITIQUE ECONOMIQUE DE L’ETAT », IUFM AUVERGNE ECONOMIE – GESTION.

1.4.Cinq catégories de modèles de simulation de la politique économique19:

Pour simuler les effets de politiques économiques, plusieurs catégories de modèles sont utilisées.

1.4.1. Les modèles macroéconomiques : fondées sur la comptabilité nationale, ces modèles sont hérités de la théorie keynésienne dont ils se voulaient initialement une représentation formalisée et quantifiée. Les principaux comportements macroéconomiques, y sont représentés par des équations agrégés dont les paramètres font l’objet d’une estimation sur la base des observations passées20, le modèle peut être utilisé en prévision ou en simulation, pour évaluer les effets d’une mesure de politique économique.

La modélisation macroéconomique qui était très empiriste au départ21, s’est peu à peu disciplinée. Au fil du temps, les modélisateurs se sont souciés de donner des fondements microéconomiques explique à leur équations et de faire appel à des techniques rigoureuse d’estimation.

19

Jean- marc Daniel, « la politique économique », PUF, 1ere édition, paris, 2008, p 30.

21

Les premiers modèles furent construits par jan TINBERGEN et LAWRENCE KLEIN dons les années 1950, essentiellement sur la base d’équations comptables.

18

1.4.2. Les modèles statistiques : ces modèles ne se fondent pas sur des hypothèses apriori quant aux comportements des agents contrairement aux modèles macroéconomiques, mais visent à repérer empiriquement les interdépendances entre variables endogènes en estimant simultanément un ensemble d’équations.

1.4.3. Les modèles de simulation en équilibre partiel : Il est souvent fait recours à des modèles d’équilibre partiel qui n’offrent pas une représentation d’ensemble de l’économie mais représentent de manière détaillée le ou les marchés concernés et cela pour étudier les effets d’une politique sectorielle, ces modèles sont fondés sur l’estimation des élasticités caractéristiques des comportements microéconomiques pertinents. L’équilibre partiel suffit lorsque les mesures étudiées ont des effets macroéconomiques limités. En revanche, lorsqu’elles ont des répercutions significatives sur d’autres marchés, il faut adopter une approche d’équilibre général.

1.4.4. Les modèles d’équilibres général calculable MEGC : La force des MEGC repose sur la grande cohérence des hypothèses retenues et la représentation complète des interdépendances entre marchés. Ils sont régulièrement utilisés pour simuler les effets de mesures structurelle ouverture commerciale, changement des conditions de la concurrence, politique d’offre. Des instruments, changement des conditions de la concurrence, politique d’offre. Des instruments spécifiques ont été développés pour traiter les questions environnementales. Ces modèles sont régulièrement utilisés par des institutions internationales. Certains d’entre eux ont été développés par des équipes universitaires pour l’analyse du commerce international ou des interdépendances financières dans une optique de long terme.

1.4.5. Les modèles de micro simulation : Ces modèles ont pour rôle d’apprécier les effets de politique publiques sur des populations hétérogènes, au contraire des modèles macroéconomiques, ils ne reposent pas sur une représentation agrégée des comportements mais représentent explicitement différents types de ménages ou d’individus. Ils peuvent ainsi être utilisés pour apprécier les effets distributifs de politique fiscale ou sociale.

19