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SECTION II.1 : QUESTIONS SUR LA POLITIQUE BUDGETAIRE BUDGETAIRE

5. MODÉL IS/LM ET MUNDELL FLEMING :

5.1. Le modèle de Mundell-Fleming :

Mundell et Flemming ont intégré les échanges extérieurs dans le modèle IS-LM. D’après ceux-ci, si les prix sont rigides et s'il existe des capacités de production excédentaires, la

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DIALLO Abdourahmane, (2008), « Fondements économiques et faisabilité du projet de création d’une zone monétaire unique en Afrique de l’Ouest », Thèse de doctorat d’économie, Université Lumière Lyon 2. P151

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demande globale détermine le revenu global.

Le modèle canonique se développe pour un petit pays dans un contexte de parfaite mobilité des capitaux et en taux de change flexibles. Dans ces conditions, en raison d'un puissant effet d'éviction par le taux de change la politique budgétaire est largement inefficace : une expansion budgétaire, par exemple, conduit à une pression à la hausse sur les taux d'intérêt et à des entrées de capitaux qui provoquent une appréciation du taux de change, une perte de compétitivité à l'exportation et un retour de la demande agrégée au niveau préalable à l'expansion. La forte expansion budgétaire, accompagnée par une politique monétaire non accommodante, a ainsi conduit à une forte hausse des taux d'intérêt, à une appréciation très marquée du dollar américain et à l'apparition d'un déficit extérieur important.

Figure 2.13 : L’effet d’une expansion budgétaire en régime de change fixe lorsque la mobilité des capitaux est parfaire

SOURCE : Agnès Bénassy Quéré, benoit coeuré, pierre jacquet, jean Pisani Ferry, (2004) « politique économique », de Boeck, France, p 161.

Lo courbe d'équilibre du marché biens (IS) revient à sa raison de l’appréciation taux de change.

Figure 2.14 : L'effet d'une expansion budgétaire en régime de change fixe lorsque h mobilité des capitaux sont parfaites.

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MAO TAKONGMO Charles Olivier, KENFACK Merville Estelle « EFFET DES POLITIQUES BUDGETAIRES SUR L’ACTIVITÉ ECONOMIQUE DES PAYS DE LA CEMAC » P6.

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Source : Agnès Bénassy Quéré, benoit coeuré, pierre jacquet, jean Pisani Ferry, (2004) « politique économique », de Boeck, France, p 161.

Lo courbe d'équilibre du marché monétaire (LM) se déplace vers la droite en raison de l'accumulation non stérilisée de réserves.

Lorsque les capitaux ne sont pas mobiles, les résultats s'inversent : en régime de change flexible, la détérioration de la balance des transactions courantes suite à l'expansion budgétaire conduit à une dépréciation du change et à une amélioration de la compétitivité des exportations, renforçant l'impact sur la demande de l'expansion initiale.

5.2. Le modèle IS-LM et la politique budgétaire146 :

Le modèle IS-LM permet de mettre en évidence les différentes variantes de la politique économique et d’analyser l’efficacité d’une politique budgétaire,

Une politique budgétaire expansionniste consiste à augmenter les dépenses publiques de manière à exercer un effet multiplicateur sur la production et l’activité économique,

Le modèle IS-LM prédit qu'une hausse des dépenses publiques, quel que soit le mode de Financement que l'Etat utilise, conduit a une hausse de la production et de l'emploi a court terme, c'est-a-dire pour des prix donnes et pour un stock de capital également donne.147

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DIEMER, « ECONOMIE GENERALE, LES MOTEURS DE LA CROISSANCE, LA POLITIQUE ECONOMIQUE DE L’ETAT », IUFM AUVERGNE ECONOMIE – GESTION, P 391

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Figure 2.15 : Les effets externes de la politique budgétaire dans un modèle IS-LM

Source : Agnès Bénassy Quéré, benoit coeuré, pierre jacquet, jean Pisani Ferry, (2004) « politique économique », de Boeck, France, p 198.

Cependant, la théorie fournit également des armes aux critiques de la coordination. Comme nous l'avons vu plus haut, le modèle de Mundell-Fleming en taux de change flexibles et parfaite mobilité des capitaux indique que la politique budgétaire est, dans ce cas, inefficace; c'est-à-dire que la tâche de stabilisation de l'économie revient en principe à la politique monétaire. La coordination des politiques budgétaires pour stabiliser l'activité au niveau de l'ensemble apparaît au mieux comme une solution de second rang par rapport à la politique monétaire, le modèle de Mundell-Fleming conclut aussi à l'efficacité de la politique budgétaire en changes fixes avec une parfaite mobilité des capitaux.

5.2.1. L'efficacité de la politique budgétaire148

Pour juger de l'efficacité de la politique budgétaire dans une économie ouverte, on croise ici les critères liés au régime de change et à la mobilité des capitaux. Ainsi pour une mobilité parfaite des capitaux (k tend vers l'infini), on obtient les valeurs suivantes des multiplicateurs budgétaires:

Etalon-or changes fixes changes flexibles 𝑑𝑌 𝑑𝐺 1 1 − 𝐷𝑦 + 𝑀𝑦 > 𝐿𝑟 𝐿𝑟. 1 − 𝐷𝑦 + 𝑀𝑦 + 𝐷𝑟. 𝐿𝑦 > 0

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En toute rigueur, on devrait parler de substituabilité parfaite des titres, le modèle de MUNDELL-FLEMING correspondant à la vérification de la parité des taux d'intérêt non couverts avec anticipation statique du taux de change (S = So, avec So prévision du taux de change).

En changes flexibles, la politique budgétaire est inefficace alors qu'elle atteint son maximum, On peut graphiquement analyser les mécanismes qui sous-tendent ce résultat.

Figure 2.16: La politique budgétaire avec mobilité parfaite.

Source : Gérard DUTHIL et William MAROIS, (2007), « politiques économiques », ellipses, Paris. P42.

Soit A le point d'équilibre initial de l'économie correspondant à l'intersection des trois droites ISo, LMo et BBo. Une politique budgétaire expansionniste se traduit par un déplacement de IS en IS1 ; on constate qu'en B il y a accroissement du taux d'intérêt et du revenu et excédent de la balance des paiements. Il convient d'examiner ce qui se passe alors pour chacun des régimes de changes:

En étalon-or, l'excédent du solde externe se traduit par un accroissement de la masse monétaire et donc un déplacement de LM en LM1, c'est-à-dire jusqu'à ce que l'équilibre externe soit réalisé (point C sur BB). Le revenu est donc passé de Yo à Y2. -En changes fixes, il n'existe pas de mécanisme de retour automatique vers l'équilibre externe. L'économie restera donc au point B, avec un revenu égal à Yl et un excédent de la balance des paiements. Celui-ci pourrait être résorbé par une décision de politique économique de type réévaluation de la monnaie nationale (car n > 0). -En changes flexibles, l'excédent de la balance se traduit par une appréciation de la monnaie nationale (n > 0) et en conséquence un déplacement de IS

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vers ISo tant que subsiste un déséquilibre externe. L'équilibre revient au point A et le revenu à sa valeur de départ Yo.

SECTION II.3 : INDICATEURS ET PERFORMANCES DE LA