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LES MECANISMES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE :

SECTION III.1 : CROISSANCE ÉCONOMIQUE CONCEPTIONS, MÉCANISEMES ET ANALYSE TRADITIONNELLE MÉCANISEMES ET ANALYSE TRADITIONNELLE

2. LES MECANISMES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE :

La croissance économique, une société croît en augmentant les équipements qu’elle peut mettre à disposition de sa main-d’œuvre pour la rendre plus productive. Ces équipements peuvent être de natures très diverses : des machines, des moyens de transport, des routes, des réseaux de lignes électriques, des tracteurs agricoles, etc.

Il n’est guère propices à l’investissement et la création d’entreprises l’existence de conflits sociaux, ethniques ou frontaliers,. Ils entraînent plutôt la fuite des capitaux et des entrepreneurs. Dans le même ordre d’idée, on peut penser que la sécurité physique est importante et qu’il y a peu de chances que se crée un tissu d’affaires florissant au milieu d’activités criminelles. S’agissant d’un environnement minimisant les coûts de transaction de l’entreprise, on peut de nouveau imaginer un grand nombre de composantes, par exemple la disponibilité d’équipements collectifs adéquats disponibilité de main-d’œuvre qualifiée évitant à l’entrepreneur d’avoir à assurer la formation de son personnel. La qualité de l’infrastructure administrative est également importante.198

2.1.Développement qualitatif et Réduire le déficit pour relancer la croissance économique :199

Des taux de pollution importants de nature à mettre en péril le fonctionnement de la biosphère ont été engendrés par les pays développés suite à leur utilisation de manière intensive les ressources naturelles au cours de leur croissance. Il est donc urgent que ces pays modifient fortement leur mode de croissance et la question de la compatibilité entre croissance et dégradation de l’environnement doit être investiguée de manière approfondie. C’est le mode de production lui-même qui doit être fondamentalement revu. Les technologies actuelles

198

FRANÇOIS BOURGUIGNON, (2008). « Economie », Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, directeur de l’École d’économie, Groupe Eyrolles, paris, P 155

199

Hervé Devillé, (2010), « économie et politiques de l’environnement Principe de précaution critères de soutenabilité Politiques environnementales », harmattan, PARIS. P 17

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permettent aux pays développés de diversifier leurs modes énergétiques et de produire avec un contenu énergétique moindre par unité de valeur ajoutée.

Les problèmes écologiques peuvent être partiellement rencontrés au moyen d’innovations technologiques et méthodologiques. La déficience écologique devient ainsi une impulsion à un nouveau cycle d’innovations technologiques et industrielles intégré dans un processus de croissance (éco-conception). La remédiassions aux dommages environnementaux y est perçue comme un jeu à somme positive et la croissance technologique, un nouvel enjeu de la lutte contre les dégradations environnementales (Hajer, 1996).

Une telle prise de position est opposée avec la théorie keynésienne et l'utilisation de la politique budgétaire telle qu'elle a été pratiquée pendant la période de l'après guerre. Sur le plan théorique, cette thèse s'appuie sur deux effets de la diminution des dépenses publiques : - un effet transitant par les taux d'intérêt,

- un effet anticipation.

Le premier effet est lié au fait que la réduction de la dépense se traduit par une baisse du taux d'intérêt qui permet de relancer la dépense privée (investissement et consommation via la baisse du coût du crédit et un effet de richesse). Ie second effet, sur lequel l'insistance est mise au milieu des années 90, porte sur l'amélioration des anticipations des agents concernant l'endettement futur du gouvernement (anticipation de baisse des impôts et des taux d'intérêt) : il s'agit « d'envoyer un message fort au secteur privé...de restaurer la confiance ».200

2.2.L'accumulation patrimoniale des ménages et le financement de la croissance :201

Une accumulation de la richesse privée bien plus rapide qu'auparavant s’est produite grâce à la libéralisation financière qui lui a ouvert la voie. Mais le vecteur principal de l'auto renforcement de la richesse n'a pas été la production de biens et de services nouveaux, puisque le taux de croissance de la production a baissé. Les espoirs de gains en capital ont formé la part majeure des rendements . Les actifs permettant l'enrichissement des ménages avaient une offre rigide, étaient négociables sur des marchés secondaires, étaient donc des supports pratiques pour les transferts de droits de propriété. Ils ont attiré des comportements

200

Gérard DUTHIL et William MAROIS, (2007), « politiques économiques », ellipses, Paris, P 62

201

Michel Aglietta, (2005). « Macroéconomie Financière, Finance, croissance et cycles », Quatrième Édition, la découvert, février, PARIS.

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spéculatifs, où les espoirs de gains en capital étaient nourris par la seule force du courant acheteur face à la fixité de l'offre.

Ce qui nous mène à déduire que le développement de tels marchés spéculatifs, fondés sur des actifs existants, permette un enrichissement privé sans encourager l'investissement productif. La tendance la plus forte dans la recherche de cet enrichissement depuis les années 1980 a été l'orientation de l'épargne vers les investisseurs institutionnels, grâce à l'essor des régimes de retraite par capitalisation dans de nombreux pays, stimulé par les perspectives du vieillissement démographique.

Celle-ci ne dépend que de l'intensité de la demande qui ne dépend elle-même que de l'anticipation de la poursuite de la hausse du prix. Au contraire, le rendement des créances sur les entreprises est déterminé à long terme par la productivité marginale du capital productif. L'épargne investie dans les transferts de propriété sur les actifs existants est improductive; l'épargne investie dans le financement des investissements des entreprises est productive. La finance n'est donc pas neutre, même à long terme, parce qu'elle influence l'allocation de l'épargne entre ces deux types d'emplois.

En croissance endogène, le déplacement de l'épargne vers les placements improductifs affecte défavorablement le taux de croissance. Les plus-values espérées sur les transferts de propriété découragent les paris d'entreprise dans l'innovation et forcent le taux d'intérêt réel à s'élever à un niveau qui rend le rendement sur les créances compétitif avec celui des actifs spéculatifs. En retour, le niveau élevé du taux d'intérêt réel n'autorise que les investissements dont les rendements prospectifs, ajustés des risques spécifiques de ces opérations, dépassent cette barrière.

On en conclut que ce double aspect de la libération financière, l'essor des marchés d'actifs financiers et l'institutionnalisation de l'épargne, a pu favoriser l'enrichissement privé au détriment de la croissance du revenu pour toute la société. Pour mieux étayer ce résultat, il faut étudier plus précisément comment cet environnement financier se répercute sur les entreprises.

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