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Les recherches sur la politique budgétaire et la croissance économique ont toujours constitué des temps forts de la pensée économique et qui à fait et faire l’objet de débats, de controverses et de révolutions.

L'État intervient directement dans l’économie par les dépenses publiques, en percevant des impôts et en faisant des dettes par différents modalités, toutes ces actions constituent le champ de la politique budgétaire.

L'effet de la politique budgétaire sur la croissance économique est un domaine controversé. L'analyse des effets exercés par les dépenses publiques sur la croissance économique est une question très ancienne et la position prépondérante qu'elle occupe dans la littérature économique.

Selon Musgrave, « la dépense publique peut répondre à trois fonctions : une fonction

d’allocation des ressources (pour financer les biens et services publics), une fonction de redistribution (pour corriger les inégalités) et une fonction de stabilisation macroéconomique (pour lisser les variations cycliques de l’activité) ».1

Le terme de politique budgétaire renvoie essentiellement à la fonction de stabilisation. ; En effet, pour reprendre l'expression de Paul Samuelson (1954)2, c'est le « processus

consistant à manipuler les impôts et les dépenses publiques aux fins, d'une part, de contribuer

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Ministère du budget des comptes publics et de la réforme de l’état, (2012).

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économie progressive, assurant un degré d'emploi élevé, affranchie de toute poussée excessive d'inflation ou de déflation ».

Le débat théorique autour des effets de la politique budgétaire sur la croissance économique un des sujet de controverse entre grandes écoles :

Classiquement la politique budgétaire se définit en termes de stabilisateurs automatiques. Dès qu’un ralentissement de l’activité se met en place, les stabilisateurs automatiques agissent naturellement à travers une baisse des recettes et une hausse des dépenses publiques. Les conceptions classiques font de l'équilibre budgétaire une règle d'or de la gestion financière publique. La pensée des économique classiques à touché le rôle de la politique budgétaire sous plusieurs angles ; le contexte temporel de long terme, les mécanismes de l’offre et la fonctionnalité des dépenses publiques. Bien qu’ils parent des effets néfastes des dépenses publiques, ils supposent que l’infrastructure est une affaire publique et ils la considèrent comme eu facteur implicite de la croissance économique.

Pour Say et Smith comme des économistes libéraux, ils considèrent que le budget de l’état doit conserver une certaine neutralité afin de ne pas entraver le libre fonctionnement du marché. Smith relie la croissance à la division du travail, elle même dépendante de l’étendue du marché qui peut être réalisée par le développement des dépenses publiques de l’infrastructure.

A l’inverse, les keynésienne utilise le budget de l’Etat comme instrument d’intervention pour compenser les éventuelles insuffisances du marché et réduire le taux chômage. Selon les keynésiens, la politique budgétaire vient s’ajouter ou se substituer aux dépenses de consommation et d’investissement. D’autre part, une diminution du niveau de ces dépenses

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équilibrés, ce qui signifie que la baisse des taxes peut être perçue comme contribuant à stimuler la croissance et l’emploi. Les dépenses publiques sont une variable essentielle qui influe sur la viabilité des finances publiques par le biais des effets sur la dette et les soldes budgétaires. La politique budgétaire selon les keynésiens peut influencer la croissance économique par le canal du multiplicateur keynésiens qui désigne le facteur qui permet d’influencer l’impact d’une hausse des dépenses publiques ou d’une baisse d’impôt sur l’augmentation de la croissance économique, Soit à court terme, par l’intermédiaire de la demande, soit à moyen et long termes par l’intermédiaire de l’offre.

Pour le courant néo-keynésien, les dépenses publiques permettent de relancer l’activité économique à travers leur action sur le revenu des ménages et les recettes des entreprises ; à court terme et en situation de faible taux de croissance économique ou de chômage, les dépenses publiques contribuent à relancer et entretenir l’activité économique.

Selon les néoclassiques, le taux de croissance est fixé par des facteurs exogènes, la dynamique de la population et le progrès technique, la politique budgétaire ne peut affecter le taux de croissance que dans la période de transition vers le sentier d’équilibre de long terme. En raison de ce fait on est conduit à penser que les différences de systèmes fiscaux ou des politiques de dépenses ou de dette publique peuvent être responsables de différences dans les niveaux de production mais ont peu de chances d’affecter le taux de croissance. Et pour les dépenses publiques en matière infrastructure permettent d’améliorer la rentabilité des investissements privés et par suite elles contribuent à la croissance économique.

Selon les marxistes le surplus du gouvernement central est l’une des variables budgétaires dont la relation avec la croissance est apparemment la plus robuste ; et face à une augmentation du surplus réalisé par les firmes et face à une augmentation du surplus réalisé

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une demande additionnelle par ses dépenses publiques, ce qui permet de soutenir le profit du secteur privé et la croissance de l’ensemble de l’économie. L’association positive entre le surplus gouvernemental et la croissance peut s’interpréter de trois façon : l’existence des stabilisateurs automatiques fait que les périodes de faible croissance sont aussi celles ou les déficit sont plus marqués, à cause du faible rendement des impôts, des séries de déficits élevés signifient aussi un état d’endettement public important, la troisième explication tient l’existence de forts déficits comme un indice de mauvaise gestion et de déséquilibres macroéconomie.

Approches empiriques :

Du point de vue empirique, beaucoup d’études ont été menées, le traitement de notre problématique de recherche a commencé effectivement avec les travaux fondateurs.

Plus particulièrement, Barro (1974) s’intéressa à la politique budgétaire qui a été marquée par l’enrichissement de la théorie économique qui porte sur l’évaluation de l’efficacité de la politique économique dans un contexte d’anticipations rationnelles, ensuite en (1990) il a spécifié, pour la première fois un modèle dans lequel il étudie théoriquement et explicitement les effets exercés par les dépenses publiques d’investissements sur la croissance économique de long terme. Son modèle fondé sur les dépenses publiques d'investissement a pour résultat que celle-ci ont un impact positif sur la croissance économique et ont un effet favorable sur la productivité du secteur prive.

D'autres travaux empiriques sont d’intérêt pour la croissance économique endogène avec Römer (1986), de Lucas (1988), de King et Levine (1993), ces modèles ont donné un réel élan à la recherche macroéconomique en matière de croissance. L’idée de ces modèle de

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la croissance mais que c’est plutôt la structure de ces dépenses qui est déterminante. Le rôle structurant de la politique budgétaire doit, donc, étire appréhendé à partir de ces différents mécanismes via lesquels l’instance publique peut valoriser son action sur la croissance de long terme du fait notamment de son action sur l’offre ou de l’engagement de dépenses publiques productives.

L’Algérie, à l’instar des pays en voie de développement fait de la stabilité macroéconomique sa préoccupation majeure. Au début des années soixante, au moment de leur indépendance, les états concernés se sont engagés dans des politiques interventionnistes de mainmise de l'État sur l'économie, à travers le contrôle des marchés et les créations d'entreprises publiques. Toutefois, la mise en place de programmes d'industrialisation par la stratégie de l’industrie industrielle qui s'en suivit et l'interventionnisme massif furent, dans la plupart des cas, un échec sanctionné par la crise de l'endettement au début des années quatre-vingt, et une réaction de rejet de ces politiques.

L'Algérie est un pays ou le secteur d'hydrocarbures est considéré comme l’élément vital pour le fonctionnement de son économie, ces dépenses publiques ne sont plus financées par l’emprunt ni par la fiscalité ordinaire mais plutôt par la fiscalité pétrolière budgétisée et le concours du Fonds de régulation des recettes créé en 2000, pour stabiliser les recettes de la fiscalité pétrolière budgétisée. en 2012 prés de 30 % du PIB ainsi que la fiscalité pétrolière qui a représenté plus de 60% de ces recettes budgétaires de l'État. Les Programmes de dépenses publiques sont l'un des outils les plus importants pour contribuer à la croissance économique, et l'objectif le plus important des gouvernements pour atteindre l'équilibre économique et élever le niveau de bien-être des membres de la société.

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l’accent sur la maîtrise de la croissance des dépenses publiques. Cette focalisation est d’abord la conséquence du recentrage de la politique budgétaire sur une orientation à moyen terme limitant l’action de régulation conjoncturelle au jeu des stabilisateurs automatiques.3

Nous nous essayons dans cette thèse d'analyser l'impact de la politique budgétaire sur la croissance économique et comment le taux de la croissance économique peux réduire le taux de chômage en Algérie durant la période 1980/2014,ou l’État a suivi une politique de relance économique; il a inclut ces programmes animés par des mécanismes en adoptant le Plan national de développement, les programmes sectoriels non centralisés et les programmes communaux touchant ainsi plusieurs domaines.

L'objectif de ce travail est d'étudier l'utilité et l'efficacité des dépenses publiques en utilisant des données de l'économie Algérienne; autrement dit, il s'agit d'identifier les dépenses publiques porteuses de croissance économique.

La question fondamentale :

Quelle est l'ampleur de l'impact de la politique budgétaire sur La croissance économique et cette croissance économique qui en résulte à elle un effet sur le taux de chômage en Algérie ?

Et sur des questions secondaires :

Comment assurer la réussite de la politique budgétaire, dans le but de créer les recettes de l'état et avoir des dépenses publiques objectives et efficaces?

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économique ?

La croissance économique suffit-elle à réduire le chômage ? Et quelles est la nature des interactions entre les deux ?

Les Hypothèses sur lesquelles notre recherche sera basée sont les suivantes:

La réponse à notre problématique peut être approche par la vérification des hypothèses suivantes : L'hypothèse fondamentale dans ce travail de recherche, H1 consiste à supposer que les dépenses publiques affectent positivement le taux de croissance économique.

H 2 : la croissance économique obtenue par la politique budgétaire agit directement sur le taux de chômage.

A travers les hypothèses nous essayons de voir l'influence positive de la politique budgétaire ou, plus précisément, les effets des dépenses publiques en pourcentage de PIB, sur la croissance économique dans l’Algérie.

Ceci posé, notre travail de recherche s’articule de la manière suivante:

Pour répondre à ces questionnements nous avons organisé notre travail en quatre chapitres.

Dans le premier chapitre, nous essayons de développer l’analyse sur le rôle de l'Etat dans l’économie à partir des finances publiques pour cela nous allons partager ce chapitre en deux grandes sections : La première section porte sur : quelle politique économique voudrions nous ?, dans ce contexte nous allons commencer par l’évolution des différentes politiques économiques au fil des temps, et nous terminerons cette section par le rôle de l’état dans

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sur : la recherche d’une crédibilité des finances publiques. Pour mieux éclairer nous allons tout d’abord entamer des notions essentielles sur les finances publiques ensuite nous allons aborder la fiscalité et financement des finances publiques et enfin terminer par l’intervention de l’État dans le budget.

Le deuxième chapitre computer une analyse sur les meilleurs instruments de la politique budgétaire, Pour cela, dans ce chapitre, nous essayerons dans la première section d’aborder des questions sur la politique budgétaire ou nous allons tout d’abord entamer définitions et objectifs de la politique budgétaire, ensuite nous étudierons l’efficacité des règles de la politique budgétaire, après nous verrons le rôle et l’impact de la politique budgétaire et enfin quelles responsabilité port la politique budgétaire. Dans la deuxième section nous aborderons la politique budgétaire revue de la littérature. Dans la troisième section nous allons analyser les indicateurs et performances de la politique budgétaire ou nous commencerons par définir la stabilisation automatique, ensuite la soutenabilité, nous aborderons aussi le financement du déficit budgétaire.

Le troisième chapitre traite de l’effet de la politique budgétaire sur la croissance économique et l’influence de la croissance économique sur le chômage et pour cela nous avons partagé ce chapitre en cinq sections : La première section comporte sur les conceptions, mécanismes et analyse traditionnelle de la croissance économique, dans la quelle nous entamerons d’abord définitions et concepts, ensuite les mécanismes de la croissance économique et on termine par un analyse traditionnelle de la croissance, Quand à la deuxième section concerne l’analyse des différents modèle de la croissance économique, dans celui-ci nous entamerons d’abord les dépenses publiques dans le modèle Solow, ensuite les dépenses publiques dans le modèle Ramsey, après nous verrons dans l’ordre qui suit : le modèle

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section a pour sujet : l’utilisation des dépenses publiques par l’État comme outil pour augmenter le taux de la croissance économique. La quatrième section de ce chapitre a été consacrée à l’étude de l’influence de la croissance économique sur le chômage. La cinquième et dernière section de ce chapitre contient les études empiriques de la croissance économique et l’expérience de quelques pays

Le Quatrième chapitre est consacré à l’étude descriptives, l’analyse en composantes principales (ACP) et économétriques. Dans une première section, nous exposerons les principaux travaux empiriques sur la situation économique depuis les années 1960, et cela à travers cinq étapes par la quelle est passé l’économie algérienne et dans chaque étape nous parlerons sur la situation de point de vue macroéconomique. Dans une seconde section, nous allons faire une analyse des statistiques descriptives sur les variables que nous verrons importantes et qui nous mènent vers des résultats fiables de notre étude. Dans la troisième section, nous allons analyser les variables précédemment choisies par la méthode et cette méthode va nous aider à confirmer les résultats de l’analyse descriptive et même elle va nous donner des résultats plus précis. Dans la quatrième section nous développerons notre propre Modèle économétrique de l’effet des dépenses publique sur la croissance économique.

CHAPITRE I