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DÉPENSES PUBLIQUES DANS LE MODÈLE SOLOW :

SECTION III.2 : ANALYSE DES DIFFERENTS MODÉLE DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE CROISSANCE ÉCONOMIQUE

1. DÉPENSES PUBLIQUES DANS LE MODÈLE SOLOW :

Le modèle de Solow (1956) utilise une fonction de production néoclassique rendements factoriels décroissants, a rendements d'échelle constants avec substituabilité des facteurs de production, l'hypothèse de substituabilité entre le capital et le travail garantissant la disponibilité d'une infinité de combinaisons productives. Nous nous situons en économie terme dans laquelle l'entreprise produit un bien unique a partir d'une fonction de production composée de quatre variables : la production Y, le travail L, le capital K et le progrès technique A. La production est dorme par : Y = F (K, A, L) 222, Vu la parfaite flexibilité des variables d'ajustement, ce dernier est automatique sur tous les marchés, et la croissance économique à long terme converge vers une situation d'état stationnaire. Dans ce cas, toutes les variables globales croissent au même taux constant, celui de la force de travail en l'absence de progrès technique, et par conséquent elle se trouve indépendante de toute politique économique dont particulièrement celle qui encourage l'épargne pour améliorer le niveau de sa contrepartie, l'investissement, vu que, dans ce modèle, toute l'épargne est nécessairement investie. Et ceci dans la mesure où une telle politique n'a d'effet qu'au cours de la période de transition ou d'adaptation, celle de convergence vers l'état stationnaire.223On pourrait dire que le modèle de Solow est le point de départ de l'économie de la croissance. Vieux maintenant d'un il est toujours utilise pour comprendre les déterminants de la croissance. Le modèle de

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CLAUDE Berthomieu, (2010). « La théorie macroéconomique moderne et la reformation de l’économie russe », Economica, p 270

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EZER AYADI (2002). « POLITIQUE BUDGETAIRE, AJUSTEMENT ET CROISSANCE ECONOMIQUE: APPLICATION AU CAS DE LA TUNISIE », P 186.

223

TLILI HAMIDI Mohamed, (2003). « Le rôle du capital public dans la croissance économique de long terme et ses implication en matière de politique économique : le cas de la Tunisie », P 39

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Solow, dont l'intégralité de son contenu est largement présente dans la littérature donc il ne s'agit pas de l'exposer, mais seulement ses caractéristiques essentielles nous permettant de relever ultérieurement ses limites.224

Ce modèle constitue le passage du cadre statique de l'équilibre général au cadre dynamique de la croissance. Autrement dit, construit dans le souci de respecter les postulats standards, le long de cette optique, Solow lève l'hypothèse de rigidité de la technique de production 225 le modèle de Solow cherche à exprimer, dans un cadre de croissance macroéconomique, des idées issues de la formalisation de l'équilibre général, présenter un modèle à travers lequel il sera possible d'obtenir un processus de croissance stable est l'objectif.226 Le progrès technique reste inexpliqué parce qu'il est considères comme exogène. Cela peut être considères comme un de ses défauts théoriques.227La croissance démographique, favorable d'un cote à la croissance économique, se traduit, d'un autre cote, par une augmentation de la demande de biens de consommation alimentaire. La hausse conséquente des prix des grains, induit nécessairement une élévation non seulement des salaires, mais aussi de la rente versée aux propriétaires fonciers, cette double élévation pénalisant le profit d'investissement et la croissance économique.228

1.1. La version de base : le modèle élémentaire de R. M. Solow229

La théorisation de la croissance proposée par R. M. Solow s'illustre au travers de la notion de fonction de production macro-économique, cette dernière décrivant comment les facteurs de production sont combinés pour réaliser la production. Dans sa forme la plus simple, cette représentation fait dépendre la production du capital et du travail. Fondamentalement donc, la construction de ce modèle, en économie fermée, repose sur deux équations essentielles relatives à la fonction de production et à l'accumulation du capital.

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CHATTI Ouidade, (2010). « Gouvernance et croissance économique », Centre d'Etudes en Macroéconomie et Finance Internationale, U N I V E R S I T E D E N I C E S O P H I A - A N T I P O L I S , M a r s . P 8 8

225 Fabienne Bonetto, (2003). « État croissance endogène, Analyse théorique et empirique du role des investissement publics », centre d’étude en macroéconomie et finance internationale, CEMAFI, université de NICE, P 18.

226

BARDI Wajdi, (2004). « Le rôle structurant de l'État en vue du développement économique à travers les théories de la croissance endogène. Etude de cas de quelques pays Méditerranéens », Centre d'Etudes en Macroéconomie et Finance Internationale, UNIVERSITE DE NICE SOPHIA ANTIPOLIS, Septembre. P71

227

ENAYATI FATEMEH, (2011). « DEPENSES PUBLIQUES ET CROISSANCE ECONOMIQUE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMEIVT : LE CAS DE QUELQUES PAYS DE LA REGION MENA », Centre d'études en macroéconomie et finance internationale CEMAFI. P 29.

228

AMEZIANE FERGUENE, (2011). « Croissance économique et développement », ADER Association pour la diffusion d’étude et de recherches, Editions Campus ouvert, France. P 20

229

Fabienne Bonetto, (2003). « État croissance endogéne, Analyse théorique et empirique du role des investissement publics », centre d’étude en macroéconomie et finance internationale, CEMAFI, université de NICE, P 19.

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Le modèle se fonde sur plusieurs hypothèses :230

H1 La production se fait en concurrence pure et parfaite

H2 : Il y a l'équilibre sur le marché de biens ; la quantité produite est égale à la quantité consommée et investie Y =C + I

H3 : Il y a l'équilibre sur le marché des capitaux : I = S

H4 : L'épargne est proportionnelle à la quantité produite Y et on a : S = s Y avec s la propension marginale à épargner

H5 : L'investissement accroit dans le temps le stock de capital

H6 : La fonction de production Y = F (K, L, t) est dite « néoclassique »

H7: Le progrès technique (la technologie est exogène) augmente l'efficacité du travail, il croit au taux exogène constant. Y = F (K, A (t), L)

H 8 : les facteurs de production connaissent des rendements décroissants : qu'une augmentation de ceux-ci dans une certaine proportion engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la production. Pour l’importance de la capitale publique Solow à signaler sont rôle pour la croissance économique.

Figure 3.3: Accumulation du capital et produit par tête dans le modèle de Solow Grandeurs macroéconomiques par tête

Source: Catherine Fenet, Isabelle Waquet, (2013). « Économie, Sociologie, Histoire des sociétés contemporaines Économie approfondie », Dunod, Paris. P 144

Il pose également comme hypothèse que les facteurs de production sont utilisés de manière efficace par tous les pays. En posant que la population connaît un taux de croissance que Solow qualifie le modèle déduit trois prédictions :

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Natranyibagira Alphonsine, Nibizi Alexis, (2010). « Etude économétrique de l’impact des dépenses publiques en infrastructure sur la croissance économique », Ecole nationale supérieur de la statistique et d’étude appliquée. P 77.

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 Augmenter la quantité de capital augmente la croissance : avec un capital plus important, la main d'œuvre augmente sa productivité

 En raison des rendements décroissants des facteurs de production, les économies vont atteindre un point où toute augmentation des facteurs de production n'engendrera plus d'augmentation de la production par tête.

La Figure 3.4 montre qu'à gauche de l'état régulier, la courbe s • f(k)I k est située au-dessus de n+ 8. Le taux de croissance de k est donc positif, et k augmente au cours du temps. A mesure que k augmente, y k décline et tend vers 0 quand k tend vers k*. (La courbe s- f(k)1 k s'approche de la ligne n + S à mesure que k tend vers iE donc y k baisse.) L'économie tend asymptotiquement vers l'état régulier où k et donc y et c — ne varie plus.

Figure 3.4 : l’Etat régulier

Source : Robert J Barro, Xavier Sala i Martin, (1996). « La Croissance Economique », P 27

Le taux de croissance de k correspond à la distance verticale entre la courbe d'épargne s• f(k)/k, et la ligne de dépréciation effective, n + S. Si k < k , alors le taux de croissance de k est positif, et k augmente vers k . Si k > k , alors le taux de croissance est négatif, et k baisse vers k*. Ainsi, le capital par tête de l'état régulier, k* est stable. Lorsque la transition débute avec un capital par personne initialement faible, le taux de croissance k décline de façon monotone

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jusqu'à zéro. Les flèches de l'axe des abscisses indiquent la direction du mouvement de k au cours du temps.

1.2. Stabilité du modèle : vers l'état stationnaire231

La croissance est équilibrée lorsque le rapport entre la propension marginale à épargner et le coefficient de capital est égal à la croissance de la population active : s/v = n.

L'ajustement à l’état stationnaire est automatique, car :

si s/v > n, alors la main d'œuvre n’est pas assez nombreuse, ce qui entraine une hausse des salaires. Puisque le coût relatif du travail augmente, le facteur capital se substitue au facteur travail. L’augmentation du coefficient de capital v ramène mécaniquement s/v à un niveau égal ou inférieur à n.

si s/v < n, alors le taux de croissance garanti est supérieur au taux de croissance naturel. En résulte une situation de chômage qui entraîne une baisse relative du coût du facteur travail. Le facteur travail se substitue au facteur capital, et le coefficient de capital v diminue, ce qui ramène donc mécaniquement s/v à un niveau égal ou supérieur à n.