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LE ROLE ET L’IMPACT DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE :

SECTION II.1 : QUESTIONS SUR LA POLITIQUE BUDGETAIRE BUDGETAIRE

3. LE ROLE ET L’IMPACT DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE :

𝑡

où la fonction () prend la valeur + 1 lorsqu'une crise amenant une réduction de la dette se produit, - 1 lorsqu'à l'inverse l'atteinte par la dette du niveau inférieur L entraîne un transfert positif T vers les consommateurs, et 0 dans les autres cas. Autrement dit, le consommateur consomme le flux de revenu plus le revenu d'intérêt sur son patrimoine de titres, net de la valeur actualisée (au taux r + qui prend en compte la vie finie du consommateur) des impôts

futurs anticipés. Les résultats du modèle se déduisent de l'étude de la dynamique du terme :

𝑠 = 𝐸𝑡 𝛿 𝑇 𝑇𝑒− 𝑟+𝜃 𝜏−𝑡 𝑑𝜏

𝑡

Sutherland montre que S est une fonction croissante de B, que S/ d B est proche de zéro

lorsque B est faible (en valeur absolue), mais que 3S /dB est supérieure à l'unité lorsque B (en valeur absolue) s'approche des seuils L ou U. Lorsque la dette B est faible, une expansion budgétaire (D positif) accroît la consommation de chaque individu et la consommation agrégée.

3. LE ROLE ET L’IMPACT DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE :

3.1. L’impact de la politique budgétaire sur l’économie :111

En fonction non seulement de l’instrument retenu mais aussi de la situation et du degré d’ouverture de l’économie, les effets multiplicateurs de la politique budgétaire peuvent varier considérablement. Les multiplicateurs sont plus puissants si le sous-emploi des ressources dans l’économie est plus prononcé et que le fonctionnement du secteur financier est affaibli. Quand ce dernier souffre de dysfonctionnements, l’effet de la politique budgétaire peut être plus marqué car les ménages sont susceptibles de consommer davantage à la faveur de la relance budgétaire que s’ils étaient confrontés à des contraintes d’emprunt. Ainsi, les ménages peuvent neutraliser une partie des effets multiplicateurs de la politique budgétaire en modifiant leur comportement d’épargne, et ces effets peuvent varier dans le temps, reflétant la position fiscale sous-jacente.

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En Considérant d'un point de vue proprement macroéconomique, la perte d'efficacité de la politique budgétaire telle qu'elle s'observe depuis le début des années quatre-vingt-dix a quelque chose de déroutant. Entre sous-utilisassions des capacités, chômage de masse, autofinancement des entreprises excédent commercial, absence d'inflation, sous-consommation salariale et excès d'épargne, même de la politique budgétaire procède, lui, d'un effet de connexion macro-micro.112

Pour enclencher une relance de l’économie l’Etat dispose de deux types de mesures: la hausse des dépenses publiques et la baisse des impôts. Pour augmenter les dépenses publiques, l’Etat peut procéder de plusieurs manières : accorder plus de subventions aux entreprises et plus d’allocations aux chômeurs, accroître les dépenses d’infrastructures, remplacer certains équipements utilisés dans la fonction publique, offrir de nouveaux services à la population, embaucher plus de fonctionnaires, etc. l’accroissement des dépenses publiques a pour effet de stimuler la demande globale et la production de nouveaux biens. Disposant d’un revenu supplémentaire, les ménages peuvent alors augmenter leurs dépenses de consommation. La hausse du revenu disponible entrainée par la baisse du taux d’imposition des ménages, a pour effet de stimuler les dépenses de consommation. Là encore à cause de l’interaction entre la demande globale, la production et le revenu, la nouvelle consommation donnera lieu à une cascade de nouvelles dépenses. Les deux mesures budgétaires que nous venons d’évoquer n’ont pas tout à fait le même impact sur l’économie. La baisse des impôts des ménages ne se traduira pas par une augmentation équivalente de la production locale, puisqu’une partie de cette somme disparaîtra en impôts, en épargne et en importations.113

3.2. La position budgétaire adoptée par le gouvernement114 :

Le choix de présenter un budget en équilibre, avec une probabilité plus forte d’être en excédent plutôt qu’en déficit définit la position budgétaire d’un gouvernement. Ce choix est-il, à lui seul, responsable de l’évolution de la croissance économique d’un pays ?

Non. D’une part, la croissance du PIB dépend de l’ensemble des fuites et des injections et, d’autre part, on s’aperçoit qu’en pratique la croissance est plus une cause de l’équilibre budgétaire que sa conséquence, puisque les gouvernements établissent leur budget sur des

112Frédéric Lordon, (1997), « les quadratures de la politique économique », bibliothèque ALBIN MICHEL économie, PARIS. P 223

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R. Bouret, A. Dumas, (2009). « Economie globale, à l’heure de la mondialisation », ERPI.

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prévisions de croissance souvent trop optimistes. En revanche, on peut faire un parallèle entre la demande globale et le déficit budgétaire. En effet, si le déficit budgétaire se réduit d’une année à l’autre, cela peut être dû à une baisse des dépenses publiques (G) ou à une hausse des impôts (T), autrement dit une baisse des injections ou une hausse des fuites. ²

La figure 2.7 illustre cette relation entre déficit excédent et niveau du PIB d’un pays. La fonction représentant les revenus des impôts est croissante en fonction du PIB. La pente de cette courbe dépend du niveau d’imposition. La courbe de dépenses de l’État est décroissante, ce qui signifie que ses charges sont moindres dans une économie florissante. Pour un revenu national (ou PIB) égal à Y1, le budget est à l’équilibre. Pour un PIB plus faible, il y a un déficit et, bien sûr, pour un PIB plus élevé, un excédent budgétaire.

Figure 2.7 : REVENU NATIONAL ET EVOLUTION DU DEFICIT OU DE L’EXCEDENT BUDGETAIRE

Source : R. Bouret, A. Dumas, (2009). « Economie globale, à l’heure de la mondialisation », ERPI.

Un déficit budgétaire ex post ne signifie donc pas forcément que la position budgétaire initiale soit déficitaire. Le budget peut être à l’équilibre au moment de son vote et se dégrader avec l’évolution négative de l’économie. Cependant, les prévisions de croissance utilisées pour déterminer le budget sont parfois optimistes, voire irréalistes. Dans ce cas, le gouvernement est en partie responsable du déficit. Les déficits ou surplus obtenus, lorsque l’économie est à son niveau de production durable, correspondent aux déficits ou surplus structurels. Le niveau de production durable correspond à la situation où il n’y a ni excès ni déficit de la demande globale. S’il est à gauche du point Y1, alors il y a un déficit structurel. De ce fait, le

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gouvernement peut opter pour un budget en équilibre (T = G), mais l’économie peut quand même être en déficit en cas de récession (ou en surplus en cas de croissance non anticipée).

3.3. le chômage et La politique budgétaire :115

A coté de la gestion des services publics traditionnels, à coté des visions sur son rôle dans la définition de la justice social, l'Etat s'est positionne comme un acteur économique essentiel dont le rôle est de garantir le plein emploi. Il est souvent considéré par la société comme en charge du plein-emploi. Tous les défenseurs du secteur public, de l'Etat, des nationalisations, des socialismes divers plus ou moins bien formulés et conçus ont appuyé et appuient encore leur appel à un renforcement des prérogatives publiques sur l'idée que l'Etat est capable d'empêcher le chômage.

Dans l'organisation de la politique économiques, la réflexion économique a rapidement distribue les rôles : la Banque centrale évite l'inflation mais aussi les faillites financières a répétition en jouant le rôle de « préteur en dernier ressort ». L'Etat est suppose éviter le chômage et jouer un rôle d'employeur en dernier ressort.

La détermination de la population active est le premier paramètre dont il use pour gérer la situation de l'emploi. Dans toute société il existe des gens qui ne travaillent pas sans être pour autant des chômeurs. L'Etat organise des systèmes de retraite pour permettre a une partie de la population de bénéficier d'un revenu sans travailler.

3.3.1. Le chômage classique : Selon la théorie classique, le circuit économique repose sur l'investissement et sur son financement par l'épargne. Il se décrit suivant le schéma suivant :

L'égalité S = I et l'équilibre qu'elle traduit donnent le niveau d'investissement et le taux d'intérêt. Dans l’économie d'un pays, le stock de capital est constitue de la somme des investissements réalises. Or, ce stock de capital détermine un nombre de postes de travail. Le travail ne peut exister que dans des unités de production ou au préalable a été installé du capital. Autrefois, il fallait un champ, naguère une usine, maintenant des bureaux équipes d'ordinateurs, mais toujours il faut un lieu doté en capitale, Ce capital, l'économiste le calcule en faisant la somme des investissements.

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On connait ainsi le capital K et la quantité de travail mobilisable L. la production Y est alors le fruit de l'utilisation de ce capital. Y est égale à f (K, L), f étant ce que l'on appelle une fonction de production.

Do façon simplifiée, on boucle l’équilibre économique en appliquant la loi de Say. Elle nous donne le revenu R qui est égal a Y. Comme on connait des le départ du modèle Épargne ainsi que les règles fiscales en vigueur, on déduit la consommation de Équation de revenu (R = C + S + T).

3.3.2. Chômage keynésien : L’hypothèse de base est que les entreprises manquent de débouchés. Dans le chapitre XXII de sa Théorie générale, Keynes revient sur les causes qui peuvent expliquer une situation de crime. II considère que la consommation est stable ce qui va a l'encontre des thèses souvent mises on avant on son nom sur la « relance par la consommation a et sur a la consommation moteur de la croissance ». Keynes ne pensait pas que la consommation soit à l'origine de la croissance. Ce serait en effet admettre une vision du monde ou l'augmentation des salaires ne peut être que bénéfique et ne pose jamais aucun problème : les salaries qui voient leur pouvoir d'achat croitre sont ravis, les chômeurs qui retrouvent du travail grâce a la relance induite par la consommation le sont tout autant, les entreprises qui accroissent ainsi leurs débouches ne peuvent pas se plaindre. Keynes en revanche affirme que le problème vient de l'investissement qui est soumis à des fluctuations sévères. Doutant de leurs débouchés, les entreprises hésitent à investir et ajustent non pas les prix et les salaires face a la crise qui s'ensuit mais les effectifs. Le chômage provient d'un manque d'investissements prives.

II propose de leur substituer des investissements publics.

La démarche keynésienne fait de la politique budgétaire le moyen privilégie de lutter contre le chômage et peut se résumer que les dépenses publiques sont plus efficace pour augmenter la production que la dépense privée. Nous retrouvons ainsi Tinbergen... On peut décrire le recours a la politique budgétaire comme facteur de croissance économique de diverses façons, la plus simple et la plus complète étant celle de Haavelmo116 : Le modèle encore appelé d'Haavelmo peut se décrire au travers des équations suivantes :

Naha entre l'offre et la demande : Y = C + I + G. Loi de Say Y = R.

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A ces deux équations comptables, on ajoute une équation qui décrit la consommation. Pour les keynésiens, ce qui est central, ce n’est pas l'épargne mais la consommation. Cette consommation est le but de l’activité économique et alors que dans le schéma classique, nous sommes partis de l'égalité entre l'épargne et l'investissement, nous partons maintenant de la relative inertie de la consommation, qui est liée au revenu par ce qu'on appelle une fonction de consommation. Fondamentalement, les problèmes de l’économie dans ce schéma proviennent de la contradiction entre la volonté des gens de consommer le plus possible et la nécessité de financer la production et l'investissement par le biais de l'épargne qui vient en déduction de la consommation. Ecrivons la fonction de consommation : C = c (R — T).

On obtient en combinant les trois égalités : Y= c (Y—T)+I+G.

Soit en différentielle, un accroissement de production qui s'écrit : d Y = d G — c d T / 1 — c. (1/1 — c) est appelé par les spécialistes de La politique budgétaire le multiplicateur keynésien. Chaque augmentation de production nécessitant de la main d’œuvre, le chômage se trouve ainsi réduit. On voit quatre choses importantes dans ce raisonnement:

 par rapport au raisonnement classique, il y a bien inversion de la logique. En effet, dans le raisonnement classique, on augmente les capacités d'offre en accumulant davantage de capital, alors qu'ici, on incite les entreprises a embaucher pour faire face a une demande supplémentaire ;

 en cas d'accroissement des dépenses de I ‘Etat sans accroissement de la dette publique, c'est-i-dire si dT = dG, il y a accroissement de La production avec un effet multiplicateur réduit a 1 ;

 en cas de financement de l'ensemble de L'augmentation des dépenses publiques par l'emprunt l'effet multiplicateur est maximal et égal a 1/1 — c ;

 en cas de baisses des impôts plutôt que d'augmentation des dépenses, il y a de nouveau un effet multiplicateur mais celui-ci est cette fois-ci de c /1 — c. il est inferieur au multiplicateur correspondant l'augmentation des dépenses.

La réponse keynésienne au chômage est une augmentation de la demande, soit directement de la demande publique, soit indirectement de la demande privée par baisse des impôts.Pour les keynésiens les plus stricts, lutter contre le chômage suppose d'augmenter les investissements

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publics sans couvrir ces augmentations par des recettes publiques, c'est-A-dire en augmentant le déficit budgétaire et, de ce fait, le stock de dette publique.