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Texttyp • Textform

II.1.1.5. Structure de la fonction textuelle

En résumé, la théorie de E. Gülich et W. Raible permet, d’une part, de confirmer l’importance de la fonction textuelle dans la définition du genre, d’autre part, de localiser cette fonction textuelle à une échelle infra-textuelle, mais supra-phrastique. La notion de fonction textuelle y est définie comme une corrélation d’éléments internes et externes au texte. C’est cependant dans la théorie de E.-U. Große (1976) que l’on trouve la définition la plus modélisée de la fonction textuelle. On retrouve tout d’abord dans ses travaux la même idée selon laquelle la fonction textuelle dominante sert de critère de différenciation dans l’élaboration d’une typologie des textes (Große 1976 : 115). Par ailleurs, il inscrit également la fonction textuelle dans le modèle de la communication : il retravaille la définition de la fonction textuelle de E. Coseriu, pour l’assimiler à une instruction donnée au destinataire pour la bonne réception du texte183. On comprend dès lors le rôle prépondérant joué par la fonction textuelle dans

l’élaboration des types de texte ; la fonction textuelle consiste à renseigner le destinataire sur le genre de texte qu’il est en train de lire afin d’en faciliter la réception. E.-U. Große se distingue particulièrement des travaux précédents lorsqu’il modélise la structure de la fonction textuelle sous la forme de l’équation suivante :

TF = (H) (± PS) (± A) + MB + P

Soit TF la fonction textuelle qui est l’addition de MB, une base métapropositionnelle et de P, un type de proposition. À ces deux termes de l’équation s’ajoutent deux termes facultatifs (d’où l’usage du signe ± et de la parenthèse). Il s’agit du facteur d’appel (A) qui désigne l’ensemble des éléments d’appels, à savoir des éléments qui font de la phrase une phrase persuasive. L’autre terme facultatif est le pré-signal (PS) ; il désigne des éléments comme le titre ou la mention d’un genre qui orientent l’idée que se fait le destinataire sur la fonction du texte. Enfin, le dernier terme de l’équation, représenté par le symbole (H), englobe les règles de comportement des locuteurs. Ce dernier symbole est entre parenthèses, car E.-U. Große considère que dans une perspective linguistique, on peut faire abstraction de ce terme pour déterminer la fonction textuelle (Große 1976 : 27). Il convient de préciser qu’il existe une relation de nature parataxique entre les différents termes de l’équation : les règles de comportement dominent le pré-signal, qui domine le facteur d’appel, qui à son tour domine la

183 „Ausgangspunkt ist der Begriff der Textfunktion, der von Coseriu stammt und hier neu definiert wird: als

Instruktion des Empfängers über den für den jeweiligen Text vom Sender gewünschten Verstehensmodus“ (Große 1976 : 115).

base métapropositionnelle. Par base métapropositionnelle184, on entend les instructions données au destinataire pour comprendre la proposition. Quant au type de proposition, E.-U. Große en conçoit trois, en fonction du sujet de la proposition : à la première personne (ICH), à la deuxième personne (DU) ou autre (X). Ce sont par conséquent les différentes variations et combinaisons possibles entre ces termes qui permettent d’encoder et de décoder les instructions nécessaires à la bonne production et réception du texte. Comme chez E. Werlich (1975), la fonction permet d’établir une hiérarchie entre diverses notions dont la terminologie diffère quelque peu chez E.-U. Große. Effectivement, tous les Textexemplare, qui ont une même fonction dominante, forment une Textklasse. Chaque Textklasse peut à son tour être subdivisée en formes conventionnées, qu’il désigne par le terme de Texttyp185.

Figure 6 : Hiérarchie des notions présentées par E.-U. Große (1976)

Les Textklassen se définissent ainsi par la fonction dominante des textes tandis que les

Texttypen dérivent d’une même Textklasse en fonction de critères de composition et

d’expression.

II.1.1.6.

Problèmes et limites de la fonction

textuelle

Toutes les approches mentionnées ci-dessus pour établir des typologies de textes considèrent, conformément à ce qui a été vu, la fonction textuelle comme fondamentale. Mais ce consensus autour de l’importance à accorder à la fonction textuelle ne doit pas dissimuler certaines difficultés. Les deux démarches les plus abouties en termes de définition structurelle

184 E.-U. Große (1976) distingue six bases métapropositionnelles qui indiquent au destinataire si la proposition

doit être interprétée comme réelle (ASS), réalisable (APT), possible (POSS), nécessaire (NEC), voulue (VOL), évaluée de façon négative ou positive (AEST).

185 „Alle Textexemplare, in denen eine Funktion dominiert, bilden eine Textklasse. Im Prinzip besteht jede

Textklasse ihrerseits aus einer Reihe von konventionellen Grundformen, den Texttypen, innerhalb derer stets neue Textexemplare nach jeweils spezifischen Regeln des sprachlichen Ausdrucks und der Komposition erzeugt werden“ (Große 1976 : 115).

Text

Textklasse

• Texttyp 1 • Texttyp 2 • Texttyp 3 • Textexemplar

de la fonction textuelle, celles de E. Werlich (1975) et de E.-U. Große (1976), ont toutes les deux recours à une unité de base qui est celle de la proposition. Or, l’écart d’échelle entre la proposition et le texte apparaît comme trop important pour que la structure de la fonction textuelle ainsi définie soit pleinement recevable. Une des critiques formulées à ce sujet à l’encontre de E.-U. Große par M. Dimter (1981 : 26) consiste à remarquer que l’équation de E.-U. Große ne prend pas en considération des concepts génériques qui ne reposent pas sur la fonction, comme le support de communication dans le cas de la lettre ou du télégramme. Dans la mesure où l’équation ignore les facteurs extralinguistiques et pré-linguistiques186, on peut en déduire que la nature du support de la communication n’entre pas dans les critères définitoires de la fonction ou du genre. M. Dimter ne nie pas l’importance de la fonction textuelle dans l’entreprise de classification des textes. D’ailleurs, la fonction textuelle est, pour lui, une catégorie du texte au même titre que le contenu textuel et la situation de communication. Pour parvenir à une typologie des textes, il faut par conséquent, d’après lui187, établir au préalable une typologie des fonctions. Son approche repose sur deux présupposés : premièrement, chaque texte constitue un acte de langage, deuxièmement, chaque acte de langage vise à coordonner d’autres actes dans la société. Pour M. Dimter (1981 : 53) il y a action lorsqu’un actant (H) se sert d’une certaine façon (W) d’un moyen (M) pour faire évoluer un état du monde (Z1) en un autre état (Z2) qu’il juge meilleur. Mais dans le

domaine de la communication, une action est nécessairement orientée en fonction d’un destinataire. Dans ces conditions, il en déduit qu’un acte de langage consiste à influencer l’état mental du destinataire188 et il dénombre trois catégories susceptibles d’influencer le destinataire en vue d’une action : savoir, évaluer et vouloir. Or, pour chacune de ces catégories, qui sont au cœur de la fonction communicative, M. Dimter définit un mode de fonctionnement et un domaine d’application. Ainsi, pour la fonction de l’évaluation, qui est tout particulièrement pertinente dans le cas de la recension, elle s’organise selon un système scalaire avec une borne positive et une borne négative. Ce mode de fonctionnement diffère par exemple de la fonction savoir qui est binaire. Par ailleurs, pour l’évaluation, on dispose d’un certain nombre de prédicats en fonction du domaine d’application. Ainsi, selon que l’on se situe dans les domaines de l’esthétique, de la morale, de l’efficacité ou de la justice, on

186 „Da Große ausschließlich die Funktion von Texten als Grundlage zur Textklassifikation vorsieht und

‚extralinguistische bzw. prälinguistische Faktoren (Redekonstellations- und Medienmerkmale)’ nicht berücksichtigt, können mit seinem Ansatz Textklassen, die nicht funktional bestimmt sind, z.B. Brief oder Telegramm, prinzipiell nicht erfaßt werden“ (Dimter 1981 : 26).

187 „Zum Aufbau einer Texttypologie auf der Basis alltagssprachlicher Textklassifikation ist demnach auch eine

Klassifikation bzw. Typologie von Sprecherzielen erforderlich“ (Dimter 1981 : 52).

dispose en allemand d’une paire de prédicats constituant les bornes du système scalaire comme : „schön – hässlich ; gut – böse ; effizient – nicht-effizient ; gerecht – ungerecht“ (Dimter 1981 : 57). En ce qui concerne les éléments extralinguistiques comme la nature du support de la communication, ils n’ont rien de fonctionnel et relèvent davantage d’une autre catégorie complémentaire à la fonction textuelle, qui est celle de la situation de communication.

Le recours à d’autres catégories que la fonction textuelle semble effectivement nécessaire pour appréhender pleinement le texte. C’est en tout cas la tâche que se fixe la linguistique textuelle telle que la définit K. Brinker : effectivement, la linguistique textuelle a, selon lui, pour tâche principale de mettre au jour la construction thématique et grammaticale des textes ainsi que leur fonction communicative189. Dans une perspective communicationnelle, c’est la fonction textuelle qui prédomine190. La fonction textuelle peut alors être définie comme le sens que prend le texte dans une situation de communication déterminée191. En s’appuyant sur les différents travaux autour de la fonction textuelle et des classifications de textes, K. Brinker (2010 : 98) distingue cinq fonctions de base : la fonction informative, la fonction d’appel, la fonction d’obligation, la fonction de contact et la fonction de déclaration. Ces différentes fonctions textuelles synthétisent les fonctions que l’on trouve chez E. Werlich (1975), E.-U. Große (1976) ou même déjà chez R. Jakobson (1963). Chaque fonction peut être glosée par une paraphrase, associée à un genre de texte et signalée par des formules performatives explicites.

Tableau 13 : Analyse des fonctions textuelles par K. Brinker (2010 : 98-112)

Funktion Umschreibung Textsorte Explizit performative Formeln

Informationsfunktion Ich [der Emittent]

informiere dich [den Rezipienten] über den Sachverhalt X (Textinhalt). Nachricht, Bericht, Beschreibung… Informieren, mitteilen, melden, eröffnen, berichten, benachrichtigen, unterrichten…

189 „Die linguistische Textanalyse setzt sich zum Ziel, die Struktur, d.h. den grammatischen und thematischen

Aufbau sowie die kommunikative Funktion konkreter Texte transparent zu machen“ (Brinker 2010 : 9).

190 „In kommunikativer Hinsicht wird die Einheit ‚Text’ durch das Konzept der kommunikativen Funktion

charakterisiert“ (Brinker 2010 : 18).

191 „Unter Anknüpfung an diese allgemeinsprachliche Verwendung des Ausdrucks ‚Funktion’ kann der

Terminus ‚Textfunktion’ zunächst ganz vorläufig definiert werden als der Sinn, den ein Text in einem Kommunikationsprozess erhält, bzw. als der Zweck, den ein Text im Rahmen einer Kommunikationssituation erfüllt“ (Brinker 2010 : 78).

Appellfunktion Ich [der Emittent] fordere dich [den Rezipienten] auf, die Einstellung (Meinung) X zu übernehmen/die Handlung X zu vollziehen. Werbeanzeige, Propagandatext, Kommentar, Arbeitsanleitung, Gebrauchsanweisung, Rezept… auffordern, anordnen, befehlen, bitten, raten,

empfehlen, fragen,

beantragen, verlangen,

beauftragen +

Imperativsatz +

Infinitivkonstruktion…

Obligationsfunktion Ich [der Emittent] verpflichte mich [dem Rezipienten gegenüber], die Handlung X zu tun. Stark institutionalisierte Textsorten : Garantieschein, Diensteid, Vertrag… Versprechen, sich verpflichten, schwören, übernehmen, sich bereit erklären, garantieren, sich verbürgen, wetten, anbieten…

Kontaktfunktion Der Emittent gibt dem Rezipienten zu verstehen, dass es ihm um die personale Beziehung zum Rezipienten geht (insbesondere um die Herstellung

und Erhaltung des persönlichen Kontakts). An feste gesellschaftliche Anlässe geknüpft. Danken, um Entschuldigung bitten, beglückwünschen, gratulieren, sich beschweren, willkommen heißen, Beileid aussprechen, verfluchen

Deklarationsfunktion Ich [der Emittent]

bewirke hiermit, dass X als Y gilt.

Textsorten, die an bestimmte gesellschaftliche Institutionen gebunden sind: Ernennungsurkunde, Testament, Schuldspruch, Bevollmächtigung, Bescheinigung…

Fast immer direkt

(durch feste, ritualisierte und explizite Formeln) ausgedrückt: ernennen, einsetzen, bescheinigen, bevollmächtigen

Dans le cadre de cette typologie des fonctions, K. Brinker (2010 : 99) associe la recension à la fonction informative. De fait, il précise que la fonction informative peut être assortie d’une attitude évaluative. Le locuteur informe le destinataire de l’évaluation qu’il fait d’un contenu sans pour autant vouloir l’influencer192. Cette attitude thématique est caractéristique des

192 Cet aspect est sans doute discutable. La recension peut à plusieurs égards relever de la fonction d’appel : le

recenseur veut inciter le destinataire à la lecture, voire à l’achat d’un livre. Cependant, il ne convient pas de répondre à cette question ici. L’objectif, dans un premier temps, est de comprendre comment K. Brinker combine une fonction textuelle à une attitude thématique („thematische Einstellung“) pour expliquer certaines variations au sein d’une même fonction.

genres que sont la recension, l’expertise ou encore le courrier de lecteur. Par ailleurs, K. Brinker signale l’existence d’indicateurs de la fonction textuelle qui sont autant d’indices pour le lecteur qui cherche à déterminer la fonction d’un texte. Cette fonction s’exprime au moyen d’éléments internes au texte (éléments linguistiques) et externes au texte (éléments contextuels) qui constituent par conséquent des indicateurs. Ces indicateurs, qui rappellent à bien des égards les caractéristiques textuelles de E. Gülich et W. Raible (1975), sont à la fonction textuelle ce que les indicateurs d’illocution sont aux actes de langage193. Ces indicateurs de fonction sont de trois ordres (Brinker 2010 : 92) : il s’agit en premier lieu des formules performatives explicites répertoriées dans le tableau ci-dessus et signalant de façon directe la fonction des textes. Il s’agit ensuite des formules explicites ou implicites exprimant l’attitude du locuteur vis-à-vis du contenu du texte. L’exemple de l’attitude évaluative vis-à- vis d’un contenu informatif, qui a précédemment été évoquée à propos de la recension, illustre cette deuxième série d’indicateurs. Enfin, il existe également des indicateurs contextuels qui informent sur la situation de communication et en particulier sur le cadre institutionnel dans lequel s’inscrit le texte. Il conviendra par la suite194 de déterminer, sur la base du corpus,

l’utilité et le bien-fondé de ces indicateurs.

La démarche de K. Brinker permet ainsi de prendre en considération la quasi-totalité des genres textuels à partir de cinq fonctions de base repérables au moyen de trois séries d’indicateurs. Dans la mesure où la fonction textuelle est un paramètre central dans la classification des genres de texte, il en résulte logiquement pour K. Brinker qu’il existe cinq genres textuels de base, correspondant aux cinq fonctions : les textes informatifs, d’appel, d’obligation, de contact et déclaratifs (Brinker 2010 : 126). La même distinction entre cinq fonctions textuelles de base est reprise par E. Wolf195. Les dénominations varient, mais les cinq fonctions textuelles de base correspondent peu ou prou aux cinq actes de langage de J.-R. Searle196. Mais contrairement à E. Werlich (1975 : 44) qui fait appel à différentes notions comme celles de Texttyp, Textform, et Textvariante ou à E.-U. Große (1976 : 115) qui, pour sa part, parle de Textklasse, Texttyp et Textvariante pour expliquer certaines variations au sein d’une même classe de textes, K. Brinker renonce en revanche à ce genre de

193 „Wir gehen davon aus, dass die Textfunktion durch bestimmte innertextliche (vor allem sprachliche) und

außertextliche (kontextuelle) Mittel angezeigt wird, die wir – in Analogie zu den Illokutionsindikatoren bei einfachen Sprechhandlungen – ‚Indikatoren der Textfunktion’ nennen“ (Brinker 2010 : 91).

194 Voir II.1.2.2.

195 „Die Menge der Gebrauchstextsorten lässt sich in fünf Klassen unterteilen, und zwar in die Klasse der

assertiven (oder informationalen), der direktiven, der kommissiven, der expressiven und der deklarativen Textsorten“ (Rolf 1993 : 166).

196 „Das heißt, die Menge der Gebrauchstextsorten lässt sich vollständig auf fünf Klassen verteilen, die den fünf

différenciation terminologique197. Il envisage cependant une sous-classification comparable. Effectivement, si la fonction textuelle est un critère essentiel dans la classification des textes, il demeure cependant insuffisant. Sinon, il existerait une parfaite réciprocité entre cinq fonctions textuelles engendrant cinq genres textuels. Or, il faut bien entendu souligner le fait que l’ensemble des fonctions présentées ci-dessus ne fait sens que dans une perspective communicationnelle. Autrement dit, K. Brinker n’écarte pas la possible existence d’éléments constitutifs du genre qui ne relèvent pas de la fonction, mais ces éléments permettent alors d’établir des sous-ensembles. Ainsi, à partir de ces cinq fonctions de bases, une multitude de critères permettent de définir une sous-classification. Ces critères sont d’ordre contextuel et structurel. Les critères contextuels concernent, d’une part, la forme de communication (communication face-to-face, téléphone, télégramme, radio, télévision) ainsi que le domaine de communication (quotidien, domaine scientifique, artistique, juridique…). Ces critères permettent d’éviter le reproche adressé par M. Dimter (1981 : 26) à l’équation de E.-U. Große qui ne prend pas en considération le support de communication. Mais par ailleurs, la démarche de K. Brinker est ici quelque peu paradoxale. Effectivement, ces critères contextuels relèvent de la perspective communicationnelle. Pourtant, les formes et les domaines de communication sont multifonctionnels. Les critères structurels, en revanche, sont ceux qui peuvent être appréhendés hors de la perspective communicationnelle : il s’agit avant tout de la progression thématique et de la cohérence grammaticale.

En résumé, la fonction textuelle définit cinq genres textuels de base au sein desquels une sous-classification est possible à partir de critères contextuels et structurels. Cette sous- classification, qui ne se fait que dans un second temps, met au jour des variantes génériques. Ainsi, la recension serait une variante des textes informatifs. Autrement dit, ce qui permet de distinguer le genre recension d’autres genres informatifs comme le compte-rendu ou le bulletin d’information, ce n’est pas la fonction textuelle seule, mais la fonction textuelle associée à une configuration particulière d’autres critères. Pour instituer la recension journalistique en genre textuel, il est nécessaire d’identifier une combinaison récurrente et normée de paramètres internes et externes au texte.

On comprend la difficulté de certains auteurs à définir et à localiser la notion de fonction. Dans la mesure où elle est héritée des actes de langages de J.-R. Searle, son mode d’expression privilégié est celui de la phrase. C’est pourquoi la plupart des théoriciens ont recours à des listes de verbes et d’expressions dits performatifs pour exprimer et repérer la

197 „Textsorten (wir sprechen gleichbedeutend auch von Textklassen oder Texttypen) sollen als komplexe Muster

fonction. Les textes non-littéraires ont le même statut que des actes de langages, ils poursuivent les mêmes objectifs198. Cette analogie a pourtant des limites d’ordre heuristique. Mais si les genres textuels sont équivalents à des actes de langages, il est possible de s’interroger sur leur raison d’être, à l’instar d’E. Rolf :

Warum gibt es, sozusagen neben den Sprechakten, auch noch Gebrauchstextsorten? Eine allgemeine Antwort auf diese Frage könnte lauten: Weil nicht sämtliche kommunikativ zu bewältigenden Probleme des praktischen Lebens mit der Äußerung eines einzigen Satzes angegangen werden können (Rolf 1993 : 309).

Or, c’est justement parce que les textes sont des unités linguistiques plus complexes que la phrase qu’il n’est pas possible de se limiter à identifier leur fonction pour les définir et les classer. Il en résulte par conséquent que les marqueurs génériques ne peuvent se limiter à des verbes et expressions dits performatifs.

II.1.2.

Quelle(s)

fonction(s)

pour

la