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Structuration et spécification du Sous-Système Logique

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 149-153)

Application de la méthodologie de modélisation au domaine des Supply Chains pour la constitution de suites logicielles de

3. Analyse et Spécification pour le domaine des Supply Chain

3.1 Structuration et spécification du Sous-Système Logique

Pour connaître le cheminement d'un élément client dans le sous-système logique, il est nécessaire de spécifier ce dernier au travers des nomenclatures et des gammes de produits et services traités. La nomenclature d'un produit/d'un service représente l'ensemble des matières premières, des composants élémentaires, des produits semi-ouvrés, des prestations de services ainsi que leur quantité, qui sont nécessaires pour la production d'un élément client. La gamme décrit en détail les opérations à effectuer sur les différents composants de la nomenclature afin d'obtenir le produit/le service fini.

logicielles de type Advanced Budgeting and Scheduling

Ainsi, chaque catégorie d'élément client définit un objectif de transformation particulier de la Supply Chain, et peut être représenté sous la forme d'une gamme. Nous considérons deux types de gammes (Amar et al. 1992) : les gammes

"logiques" et les gammes "opératoires".

Une gamme logique d'un élément client donne le séquencement (contraintes d'ordre) des processus élémentaires de transformation à appliquer sur celui-ci, ainsi que les types de ressources qui peuvent effectuer ces opérations. Elle donne une configuration particulière du processus logistique permettant d'obtenir le produit fini/le service à partir de son état brut. Un processus élémentaire (comme définit dans la méthodologie de modélisation) est une opération fonctionnelle qui apporte de la valeur au produit (usinage, assemblage, conditionnement, contrôle, prise de commande…). Ainsi, dans les gammes logiques, seules les transformations fonctionnelles à appliquer sur les différents produits/services sont données, c'est à dire la succession de processus élémentaires permettant de passer de la matière (ou du service initial) provenant des fournisseurs non intégrés jusqu' au produit/service final apporté au client.

Une gamme opératoire d'un élément client décrit la séquence des processus élémentaires de transformation fonctionnelle et de transfert, faisant ainsi apparaître la succession des entités physiques visitées par les éléments des flux matières et de services dans la Supply Chain. La définition d'une gamme opératoire permet d'intégrer progressivement à la circulation des flux, l'aspect fonctionnel (moyens de transformation, de traitement de services) et l'aspect de transfert (moyens de manutention, de transport et de stockage). La structure de la gamme opératoire est adaptée à la gestion des flux d'éléments clients dans un système (i.e. flux de pièces dans un système de production, flux patients dans une Supply Chain Hospitalière…), au calcul des charges relatives à chaque moyen physique du système, et à l'ordonnancement des différents processus.

L'utilisation conjuguée de ces deux types de gammes permet de fournir de manière cohérente (par rapport au modèle de connaissance) les données nécessaires pour l'utilisation d'un modèle d'action ayant une vue contrôle de gestion. En effet, la nomenclature permet de déterminer les quantités d'éléments clients intermédiaires (composants et services intermédiaires nécessaires) et de matières premières nécessaires à la fabrication de n'importe quelle quantité de produits/services finis (éléments client), c'est-à-dire de réaliser le calcul des besoins bruts. Cependant, cette procédure de calcul ne prend pas en compte les stocks dont l'entreprise dispose éventuellement. Pour effectuer le calcul des besoins nets (les paramètres des différents flux clients dans le système et son environnement) à chaque étape de l'élaboration d'un produit/service (transformation fonctionnelle), il est nécessaire à partir des commandes des clients et des prévisions commerciales, de déterminer les besoins à chaque stade du processus logistique. Le calcul des besoins génère les ordres de traitement à chaque stade, ainsi que les ordres d'approvisionnement. Il détermine la demande de produits et services selon la nomenclature, et décale dans le temps les ordres de fabrication et d'achat correspondants (en fonction des durées de reconfiguration, de réglage, de fabrication, de manutention…). Si la décomposition hiérarchique des nomenclatures est utilisée pour l'éclatement de la demande, la décomposition hiérarchique des gammes permet d'évaluer le décalage dans le temps du déclenchement des opérations en fonction des durées opératoires et des cycles de production.

Pour maîtriser la complexité des produits et service (flux de pièces dans un système de production, flux de patients dans une Supply Chain Hospitalière…), nous avons adopté la représentation arborescente des nomenclatures et des gammes, ainsi qu'une décomposition hiérarchique des gammes. Une gamme représente un processus logistique sur l'ensemble de la chaîne, et chaque décomposition de la gamme correspond à une décomposition plus fine des processus.

Pour un niveau de modélisation donné, un processus élémentaire est un traitement (i.e. indécomposable à ce niveau de modélisation) applicable à une transaction.

Par exemple, nous supposons que le client final constitue le rang 0 qui doit être satisfait par les partenaires de rang 1.

Les partenaires de rang 2 doivent satisfaire les partenaires de rang 1 et ainsi de suite. Les fournisseurs non intégrés apportent les composants/services nécessaires pour fabriquer l'élément client final, mais sans être parties prenantes dans le processus logistique. Une vue macroscopique du processus logistique consiste à ne décrire que les éléments de flux qui traversent la Supply Chain et à supposer que ces éléments sont traités par un processus logistique global (figure 118).

logicielles de type Advanced Budgeting and Scheduling

Figure 118. Un exemple de lien entre la nomenclature d'un produit/service et sa gamme logique au niveau macroscopique d'une Supply Chain.

Une vue mesoscopique consistera à détailler le processus logistique global au niveau de chaque partenaire et de considérer que chaque partenaire est modélisable par un processus logistique (figure 119). Une vue microscopique consistera à décrire les entités de flux en décomposant chaque partenaire en processus élémentaires (figure 120).

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Figure 119. Un exemple de lien entre la nomenclature d'un produit /service et ses gammes logiques au niveau mesoscopique.

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Figure 120. Un exemple de lien entre la nomenclature d'un produit/service et ses gammes logiques au niveau microscopique.

L’analyse du domaine nous permet ainsi de distinguer trois grandes familles de flux :

♦ le flux principal, flux maître, flux physique (constitué d'éléments clients), ou flux client ; ce flux est le seul flux qui soit partiellement ou totalement visible ;

♦ le flux d’information qui englobe tout type de flux fournissant des renseignements sur les entités circulant dans le système ;

♦ le flux financier ; la modélisation par les processus multiples et incrémentiels permet de le modéliser soit sous la forme d'unité monétaire réelle lorsque des relations de marchés existent entre les systèmes complexes de la Supply Chain, soit sous la forme d'un flux virtuel matérialisé par un prix de cession lorqu'il s'agit de systèmes complexes appartenant à la même firme. Pour avoir uniquement un suivi des coûts entre les entités d'un même groupe, il suffit d'indiquer dans le cadre de la modélisation que le délai de paiement est nul, et le prix de cession égal au coût de revient de l'élément client traité par le processus.

Dans le chapitre 1, nous avons constaté que les entités sont, quels que soient le niveau et les fonctions du système les éléments du flux client (qui est constitué de deux types de flux (élément matière et élément prestation)), le flux d’information et le flux financier. C’est pourquoi nous avons élaboré un modèle générique autour des éléments de flux pour le client (flux créateur de valeur), des éléments d’information et des éléments financiers. Nous considérons ainsi que le flux qui vise à satisfaire les clients s’appelle flux client, ou flux maître, tandis que le flux qui vise à satisfaire les membres de la Supply Chain est le flux financier et est la contrepartie des services et produits apportés au client. Le besoin du client induit de nombreux flux (information, financier) et entraîne ainsi la consommation de deux catégories de flux :

♦ le flux de matières, qui correspond à l’ensemble des matières et produits nécessaire à la satisfaction du client ;

♦ le flux de prestations, qui correspond à l’ensemble de la valeur ajoutée apportée par les successions de services rendus au client final. Un flux de prestation est constitué de la succession d'actions humaines à valeur ajoutée nécessitant un diagnostic, un savoir -faire non mécanisable et/ou une prise de décision.

Le flux de prestation se combine avec le flux physique pour parvenir à satisfaire le client final. Par exemple, dans une Supply Chain automobile, le flux de prestation est constitué par l'ensemble des prestations réalisées par les opérateurs (en contact avec le client final) pour satisfaire leur client (prestations de conseils, analyse du besoin, diagnostic de la panne) auxquelles se rajoutent les prestations logistiques (ensemble de décisions prises par les opérateurs logistiques permettant de commander la bonne pièce chez le bon fournisseur, de livrer la pièce au bon moment et de réparer correctement le véhicule). Ce flux de prestations, qui consomme essentiellement des ressources humaines est constitué

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par une succession de prises de décisions et de travail à valeur ajouté qui permettent, avec le flux de matières de satisfaire le client. Une Supply Chain n'est pas constitué que de flux de matière, ou inversement que de flux de prestations. C'est la combinaison des deux qui permet d'apporter la satisfaction au client. La distinction entre flux de prestation et flux matière telle que nous la formulons permet de mettre en évidence les activités mécanisables des activités dans lesquelles la ressource humaine à valeur ajoutée est prépondérante.

Parmi ces flux, il existe deux catégories : les flux discrets et les flux continus : nous utilisons ainsi le concept "d’unité de flux ou élément" car il prend en compte à la fois les flux discrets et les flux continus.

Le modèle de connaissance générique du sous-système logique décrit ainsi les relations entre les processus et les éléments de flux. Dans le paragraphe suivant, nous présentons la structure du sous-système physique. La figure 121 présente ainsi un modèle générique du sous-système logique d’une Supply Chain. Les flux qui sollicitent les services d’une Supply Chain visent à satisfaire principalement le client de la Supply Chain, et secondairement les membres de la Supply Chain. Le flux d'information et le flux financier sont soit les prémisses, soit la résultante du déclenchement d'un processus. Par exemple un élément client sollicite un processus de livraison. Ce processus de livraison traite un ensemble d'éléments matière (produits commandés). Ce processus génère des éléments informationnels (niveau des stocks, écriture comptable…) et des éléments financiers (encaissement et décaissement d'argent).

Figure 121. Diagramme agrégé de classes du Sous-Système Logique.

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