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Structuration et Spécification du Sous-Système Décisionnel

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Application de la méthodologie de modélisation au domaine des Supply Chains pour la constitution de suites logicielles de

3. Analyse et Spécification pour le domaine des Supply Chain

3.3 Structuration et Spécification du Sous-Système Décisionnel

Le sous-système décisionnel assure un fonctionnement cohérent de la Supply Chain. Les différents acteurs de la coalition sont liés par une série de relations contractuelles et l'objectif de chaque coalisé est de dégager le maximum de cash flow par la satisfaction de son portefeuille clients (internes/externe à la Supply Chain). L'objectif global de la coalition d'organisations est donc de dégager le maximum de valeur financière en satisfaisant les clients de chacun. Le rôle du SSD de la Supply Chain est donc d'élaborer l'ensemble des ordres de gestion nécessaires pour que les objectifs globaux soient atteints. La mise en œuvre des politiques de gestion d'un système nécessite de pouvoir agir sur les entités des sous-systèmes logique et physique à partir des informations issues de ces deux sous-systèmes. La structuration du sous-système décisionnel nous permet de réaliser l'intégration des différentes entités de la Supply Chain et permet donc de modéliser la gestion du processus logistique.

3.3.1 Le processus logistique intégré dans la Supply Chain

C'est par l'intégration des activités planifier/budgéter (figure 124) que nous proposons d'apporter une aide à la décision sur l'ensemble des flux du processus logistique.

La planification établit sur une période déterminée l'équilibre entre les ressources de la Supply Chain et la demande adressée à cette dernière. C'est cette activité qui arbitre, donne les choix retenus pour une période donnée. Quel que soit son horizon temporel (stratégique, tactique, opérationnel), la planification a comme objectifs d'établir pour chaque période les quantités de produits et services à fournir, ainsi que les besoins en composants.

La budgétisation correspond à la traduction en unités de flux monétaire d'un planning. Aussi, pour satisfaire le client de la Supply Chain tout en dégageant le maximum de valeur (cash flow) pour les acteurs qui la composent, il est évident que ces deux activités qui sont liées et qui sont similaires (l'une pour le flux physique, l'autre pour le flux financier) doivent être réalisées ensemble, dans le même centre de décision, pour permettre un meilleur fonctionnement de la Supply Chain. La figure 124 illustre le couplage des approches de budgétisation et de planification en contexte SCM.

Lorsqu'une Supply Chain est interne (Colin, 2004) (i.e. tous les processus sont coordonnés et appartiennent à la même entreprise), il y a équivalence entre la Supply Chain et le groupe managérial. Lorsque la Supply Chain est à la fois externe et interne, le Supply Chain manager (ou l'équipe de Supply Chain Management) apparaît comme un coordonnateur intergroupe (figure 125). Le coordonnateur est le supply chain manager / le manager / l'acteur / ou l'ensemble d'acteurs pour lequel sont conçus les modèles d'aide à la décision permettant la planification et la budgétisation des activités de la Supply Chain. La coordination du processus logistique se fait par la communication des prévisions entre les différentes entités qui composent la Supply Chain. Cette communication des prévisions permet l'intégration des processus décisionnels entre les entités légales et donc l'intégration du processus logistique. Comme des informations confidentielles sont véhiculées (prévisions des ventes, processus de fabrication…) aux différentes compagnie de la Supply Chain, on peut dès lors supposer que les prix de ventes finaux et intermédiaires entre les entités qui composent la Supply Chain ainsi que les conditions de paiement sont connues et sont non confidentielles entre les acteurs de la Supply Chain.

logicielles de type Advanced Budgeting and Scheduling

Figure 124. L'intégration des différents horizons décisionnels pour les flux physiques et financiers dans une business unit de la Supply Chain.

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Figure 125. Collaborative planning dans le sous-système décisionnel de la Supply Chain.

L'intégration des flux physiques, des flux d'information et des flux financiers permet d'envisager la coordination des différentes entités par un processus logistique global unique pour un fonctionnement collaboratif de la Supply Chain.

Une bonne intégration des activités techniques et organisationnelles dans la Supply Chain dépend de la capacité qu'ont les concepteurs/gestionnaires de cette dernière à élaborer et maîtriser son sous-système décisionnel. La conception de ce sous-système comme l'amélioration de son efficacité constituent un ensemble de problèmes difficiles à résoudre, de par la complexité propre à une Supply Chain.

Pour intégrer dans un modèle commun les flux d'information, les flux de matières et les flux financiers afin de construire un modèle de connaissance de la Supply Chain, nous présentons dans le paragraphe suivant, la solution que nous avons retenue pour structurer et modéliser le sous-système décisionnel d'une Supply Chain.

logicielles de type Advanced Budgeting and Scheduling

3.3.2 La structure du sous-système décisionnel

Le sous-système décisionnel est composé de l'ensemble des règles de gestion, de pilotage et de contrôle, permettant le fonctionnement satisfaisant de la Supply Chain. Une règle comporte un ensemble de prémisses et de conséquents.

Toutes les règles dont les prémisses concernent plusieurs entités des sous-systèmes logique et/ou physique appartiennent au sous-système décisionnel. De même, toutes les règles dont les actions portent sur plusieurs entités des sous-systèmes logique et/ou physique, appartiennent au sous-système décisionnel. La collecte de l'information nécessaire au sous-système décisionnel est réalisée :

♦ en interrogeant les objets cibles, si cette information est accessible à partir de leurs attributs ;

♦ en implantant des objets dédiés à cette collecte d'informations : c'est le rôle des capteurs. Un capteur est donc nécessaire dès que le sous-système décisionnel veut disposer d'une information qui n'est pas directement procurée par l'entité qui l'intéresse.

La prise de décision est réalisée par le sous-système décisionnel à partir de ces informations qui sont implantées dans les sous-systèmes logique et physique en modifiant les valeurs des attributs et/ou le comportement des entités visées, et en actionnant des actionneurs qui arrêtent le cheminement des éléments de flux de matières. La communication entre les trois sous-systèmes logique, physique et décisionnel n'est donc réalisée qu'avec des capteurs, des actionneurs et des flux d'information. Notons que ces flux d'information peuvent être "informels" (i.e., non automatisés et réalisés par un acteur humain).

Ces flux peuvent être considérés comme un ensemble de données utilisées à court et long terme concernant à la fois l'information et les ordres de gestion sur l'état des différentes entités physiques. D'une certaine manière, capteurs et actionneurs constituent l'interface entre le sous-système logique et le sous-système décisionnel d'une part, et l'interface entre le sous-système physique et le sous-système décisionnel d'autre part.

Les règles qui composent le sous-système décisionnel peuvent avoir une structure plus ou moins complexe. Nous avons adopté une démarche de structuration par échelons ainsi qu'une démarche de répartition distribuée de la décision qui modélise aussi bien la coordination des activités par le marché que par la hiérarchie (Williamson, 1988). Pour prendre en compte les différents termes qui qualifient les différents échelons, nous proposons le terme générique "unité de management logistique". Ainsi, pour un échelon d'un niveau quelconque, l'expert en modélisation utilise le terme approprié en vigueur dans le système modélisé (usine, entreprise…). On peut cependant supposer qu'à l'intérieur de chaque entité légale (au sens juridique du terme) (i.e. société, établissement…) on retrouve une décomposition hiérarchique traditionnelle de l'autorité sous forme d'organigramme.

Les moyens nécessaires pour le traitement des flux d'information (ordres, factures, et retour de l'information) qui composent le sous-système décisionnel d'une Supply Chain, peuvent être regroupés en des ensembles d'entités qui réalisent les activités fondamentales nécessaires à la gestion du processus logistique.

Dans le travail présenté, nous ne nous intéressons qu'aux aspects décisionnels (décisions prises, prémisses nécessaires et conséquents) des différentes unités de management, et non à l'aspect fonctionnel (quelles sont les activités nécessaires pour aboutir à une décision à partir d'une information ? Comment les ordres de fabrication sont-ils établis ?). Nous n'avons pas l'objectif de modéliser le fonctionnement des réseaux informatiques de la Supply Chain, ni le fonctionnement interne des différentes unités de pilotage.

Dans ce contexte, le sous-système décisionnel est constitué de centres de décision (i.e. l'unité de management logistique) répartis aux différents niveaux hiérarchiques. Le terme générique (figure 126) "centre de décision" permet à l'expert en modélisation de se concentrer uniquement sur l'aspect décisionnel de l'unité de gestion et de contrôle, sans s'intéresser à son fonctionnement interne (si c'est un homme qui prend la décision, si elle est prise après une réunion, ou si c'est un ordinateur qui décide).

De plus, le concept de centre de décision, fréquemment utilisé dans la méthodologie ASCI permet, (Chabrol et Sarramia, 2004) d’intégrer une modélisation multi-agents du sous-système décisionnel en supposant que chaque centre de décision constitue un agent.

logicielles de type Advanced Budgeting and Scheduling

Figure 126. Diagramme de classes du Sous-Système Décisionnel.

La CPE du processus de prise de décision (figure 127) dans une unité de management du sous-système décisionnel montre en contexte d'évaluation ex-ante le processus de modification d'un planning suite à un événement provoqué par le client final de la Supply Chain.

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Figure 127. CPE du processus de prise de décision dans le Sous-Système Décisionnel.

La nouveauté de l'approche proposée réside finalement dans la volonté de combiner budget et planification dans le cadre de l'aide à la décision. En effet, l'approche que nous proposons permet de reproduire dans les modèles informatiques d'aide à la décision une prise de décision à différent niveau de granularité et pour différents horizons qui intègre des critères du flux financiers.

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