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SECTION III : Comparaison entre Porphyre et Plotin

5. La sémantique

Alors que les points de comparaison entre Plotin et Porphyre abondent lorsqu’il est question d’ontologie, la tâche est plus ardue en ce qui concerne la sémantique. En effet, comparés au commentaire de Porphyre, les traités de Plotin sont assez pauvres en réflexions sur la sémantique. En effet, nous avons exploré un certain nombre de notions chez Porphyre : la double imposition des noms, la réduction des mots signifiants aux noms et aux verbes182, la fonction du verbe être dans la combinaison de termes, etc. Sur plusieurs de ces thèmes, nous avons mis Porphyre en dialogue avec ses prédécesseurs (par exemple, nous avons invoqué Platon au sujet du terme « imposition » et de la division des mots signifiant en noms et verbes). Alors que les considérations susmentionnées sont loin d’être étrangères à la tradition philosophique grecque,

182 En fait, il est aussi question de ceci chez Plotin, en VI, 1, 5.1-11, mais le contexte est tout autre. Il ne fait que mentionner rapidement, au passage, que les noms et les verbes servent à signifier lorsqu’il argue que le discours en tant que discours n’est pas une quantité.

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cet aspect est largement absent des traités VI, 1-3 de Plotin. Il devait pourtant bien être au courant des apories relatives à ces sujets, car l’une des sources de sa critique des Catégories, Lucius, disait qu’Aristote avait négligé (παραλέλοιπεν) les conjonctions de sa division, alors qu’elles sont signifiantes (Simpl., in Cat., 64, 18-19). Évidemment, Porphyre peut aisément répondre à cette objection en disant que les conjonctions ne font pas partie des mots signifiants (ceux dont s’occupent les Catégories) : ce sont plutôt des termes cosignifiants (ou, dans la terminologie médiévale, syncatégorématiques). Plotin, lui, n’emploie pas ce type d’apories puisqu’elles tombent hors de la visée de ses propres traités. Il ne traite pas des Catégories pour elles-mêmes, mais seulement dans la mesure où elles représentent une division des êtres concurrente à la sienne. Par ailleurs, nombre des réflexions de Porphyre sur la sémantique se situent dans un cadre proprement exégétique : par exemple, la distinction entre première et seconde imposition sert (1) à clarifier la relation entre les catégories et les choses, (2) à réfuter Athénadore et Cornutus qui pensent que la division catégoriale est insuffisante parce qu’ils l’ont erronément prise pour une division des mots de seconde imposition et (3) à justifier l’ordre de l’Organon, plus précisément à placer les Catégories en tête et De l’interprétation à sa suite (le premier traitant des mots de première imposition, le second de ceux de seconde)183. L’insistance sur la portée sémantique des Catégories lui a aussi permis de justifier le choix terminologique de

« substances premières » pour désigner les substances sensibles singulières et d’expliquer pourquoi celles-ci sont les causes de l’être des substances secondes. Au sujet de la sémantique, donc, nous n’avons que peu de points de comparaison entre Plotin et Porphyre, à moins de reconstruire ce que pourrait être une sémantique cohérente avec les thèses qui se dégagent de VI, 3. Nous avons suggéré dans la section précédente de notre étude que la liquéfaction de la substance chez Plotin – sa réduction à un amas de matière et de qualités – empêche l’adoption du schéma sémantique péripatéticien que Porphyre accepte sans équivoque dans son commentaire et que nous avons déjà exposé en détail.

Cependant, pour ce qui est des relations prédicatives à l’intérieur d’un même genre, Plotin adhère à un modèle très semblable à celui de Porphyre. C’est en effet ce qui est ressorti de l’analyse de la manière dont Plotin justifie son addition du genre du mouvement ; plusieurs tests sémantiques étaient alors employés (par exemple : rien ne se prédique dans le « ce que c’est » du mouvement et il peut se prédiquer de plusieurs espèces de manière non homonymique,

c’est-à-183 Pour (1), voir supra pp. 20-24 ; pour (2) voir supra p. 10, n. 23 ; pour (3) voir supra p. 19.

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dire qu’il n’est pas dit de plusieurs manières). Ce modèle est, pour tous les deux, inspiré des écrits de Platon. C’est d’ailleurs par le biais de ces tests sémantiques que plusieurs des objections aux Catégories dans le traité VI, 1 sont menées : Plotin argue à de nombreuses reprises que les genres d’Aristote ne sont que des prédicats (des « catégories ») homonymes qui ne recouvrent pas un genre unique.

C’est donc autour de la prédication à l’endroit des substances singulières que leur désaccord se fait le plus ressentir, ce qui n’est certainement pas anodin lorsque l’on discute des Catégories : dans cet ouvrage, les substances sensibles sont le socle de l’ontologie et le point central de la prédication.

CONCLUSION

Savoir si la visée attribuée aux Catégories est la même dans le cas de Plotin et de Porphyre est difficile en l’absence d’une déclaration explicite de la part de Plotin à ce sujet, mais leurs interprétations sont assez voisines pour qu’il y ait une collision doctrinale. En effet, si Plotin avait, par exemple, jugé que les Catégories traitent de termes de seconde imposition (comme Athénadore et Cornutus), il n’y aurait pas de choc frontal. Après avoir dit qu’ils sont en désaccord sur la visée des Catégories et qu’ils les interprètent donc de manière diamétralement opposée, il n’y aurait plus grand-chose à dire. Or, des conséquences ontologiques se dégagent des traités plotiniens ainsi que des commentaires de Porphyre, ce qui permet d’évaluer le fossé qui les sépare. À cet égard, on ne peut que déplorer la disparition du grand commentaire de Porphyre, qui contenait certainement des doctrines plus élaborées. Quoi qu’il en soit, on peut affirmer avec certitude que tous les deux pensent qu’Aristote souscrit à une division du monde sensible en dix genres. L’un, Plotin, révise cette division, la réaménage, se réapproprie tel ou tel de ses aspects et en critique durement d’autres, alors que l’autre, Porphyre, s’efforce de la justifier et de la défendre contre toute attaque. Pour ce qui est de la substance, la différence est encore plus frappante : Plotin sape les fondements de la conception aristotélicienne, alors que Porphyre, comme partout ailleurs, la défend. Enfin, la manière dont Plotin brouille la distinction entre ce qui est substantiel et ce qui est accidentel rend impossible le schéma prédicatif présenté dans le commentaire de Porphyre. Sur la base de ces observations, les conclusions suivantes sont claires : d’une part, il est impossible de se prononcer avec certitude sur la continuité ou la discontinuité du skopos qu’attribuent Plotin et Porphyre aux Catégories et, d’autre part, s’ils sont d’accord sur la portée restreinte (c’est-à-dire cantonnée au sensible) des doctrines issues des Catégories, ils diffèrent largement dans leur appréciation des résultats obtenus par Aristote.

Tout au long de notre étude, nous avons croisé des platoniciens et des péripatéticiens qui avaient des attitudes différentes à l’égard des Catégories. Chez les platoniciens, nous avons vu Plutarque et Alcinoos qui accordent à Platon la première formulation des dix catégories, Atticus qui est ouvertement hostile à Aristote et particulièrement à ses distinctions catégoriales, Lucius et Nicostrate qui semblent s’être donnés pour objectif de soulever le plus grand nombre possible d’apories, Eudore qui modifie l’ordre des dix catégories et le pseudo-Archytas qui a écrit un

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calque des Catégories présentant aussi un ordre modifié184. Chez les péripatéticiens, nous avons vu Andronicos de Rhodes qui n’hésite pas à remplacer certaines catégories par d’autres et à proposer une version réduite de la table des catégories, Boéthos de Sidon et Alexandre d’Aphrodise qui acceptent la liste des Catégories (quoique leur interprétation respective diffère sur des points importants, par exemple au sujet de la forme) ainsi qu’Herminos qui accepte, lui aussi, cette liste. Au début de notre ère, l’on retrouve aussi des philosophes qui changent de camp, passant de platoniciens à péripatéticiens, par exemple Ariston et Cratippe185. Ce changement d’affiliation scolaire montre une reconnaissance de la différence entre Platon et Aristote, car, si ces deux philosophes étaient en parfaite harmonie, point ne serait nécessaire de changer d’école. Dans le cas d’Ariston, puisqu’il a écrit sur les Analytiques, sur le traité De l’interprétation et sur les Catégories, peut-être peut-on imaginer que son changement d’affiliation scolaire émane d’une reconnaissance d’un différend doctrinal au niveau de la logique (entre autres des Catégories), mais nous ne voulons pas nous aventurer plus avant sur le chemin de la spéculation à ce sujet.

Ainsi, il est raisonnable de placer Porphyre dans la lignée d’Alcinoos et de Plutarque, c’est-à-dire comme un représentant de la tradition soutenant l’idée que Platon et Aristote sont en harmonie (du moins, en ce qui concerne les Catégories). Cependant, une nuance est importante : Porphyre attribue les dix catégories à Aristote et non à Platon. De plus, il place son interprétation sous l’égide de péripatéticiens186 : c’est en se réappropriant l’exégèse de certains membres de l’école d’Aristote qu’il parvient à réaliser la visée concordiste d’Alcinoos et Plutarque. Il ne se contente pas de dire que l’enseignement d’Aristote se trouve déjà chez Platon ; son œuvre elle-même témoigne du fait qu’il voyait dans l’étude d’Aristote une entreprise digne d’intérêt. L’harmonie doctrinale entre Aristote et Platon chez lui ne se réduit pas à dire qu’Aristote a chanté les mêmes notes que Platon avait déjà chantées ; il tente de faire entendre la voix propre à Aristote et de montrer qu’elle n’est pas discordante avec celle de Platon. L’attitude de Porphyre est typique des méthodes exégétiques de son époque : il interprète la philosophie d’Aristote comme un tout qui doit être systématisé – il explique la substance, par exemple, en la replaçant dans l’ensemble de la philosophie d’Aristote et en employant des concepts absents des

184 Ces deux derniers auteurs sont plutôt associés au pythagorisme, mais, au fil des siècles, les lignes se brouillent entre le platonisme et le pythagorisme et les platoniciens se réclament du pythagorisme.

185 R. Chiaradonna (2015), p. 427.

186 Voir supra p. 25. Aussi, la citation de Simplicius supra p. 15 donne un bon exemple d’une reprise directe d’un argument de Boéthos par Porphyre.

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Catégories, mais présents dans d’autres œuvres, il déplace la portée ontologique de certains passages, etc. – et l’exégète donne raison à l’auteur qu’il commente. Ces deux mouvements sont solidaires : l’exégète n’a pas à modifier la doctrine du texte qu’il commente, comme le faisait par exemple Andronicos : il peut en montrer la véracité en replaçant chacun de ses éléments à l’intérieur d’un système.

Chez Plotin, on aperçoit des procédés similaires : mais ils sont dirigés vers Platon, puisqu’il n’adhère pas au projet d’harmonisation entre Platon et Aristote – du moins, pas dans sa forme extrême (il accepterait sans doute que certaines doctrines du péripatétisme, par exemple que l’être se dit de plusieurs manières, sont vraies et, donc, compatibles avec le platonisme). En effet, à la lecture de ses traités VI, 1-3, on ne ressent aucun désir d’harmoniser Aristote et Platon. Il a sa propre visée : établir quels sont les genres de l’être. Il tombe en parfait accord avec Platon lorsqu’il s’agit des genres de l’être intelligible. Il affirme explicitement avoir atteint une symphonie avec Platon au sujet de la substance et avoir clarifié ce que Platon a exprimé sous forme d’énigmes187. En ce sens, le traité VI, 2 se présente comme une exégèse de Platon et particulièrement du Sophiste. Son traitement d’Aristote est complètement différent : il trouve beaucoup d’occasions de disputer avec le Philosophe lorsqu’il établit les genres de l’être sensible. Il n’a pas le souci d’être en accord avec Aristote (ni de montrer qu’Aristote est en accord avec lui-même à travers les différentes œuvres de son corpus) : il sélectionne des doctrines acceptables et en rejette d’autres. Il ne soulève pas des apories dans le but de les résoudre ensuite en donnant raison à Aristote : les doctrines qu’il soutient dans le traité VI, 3 s’éloignent fortement de celles des Catégories. Son acceptation de certaines thèses aristotéliciennes l’éloigne de l’attitude d’un Atticus. Il n’a pas non plus celle de Lucius et Nicostrate qui trouvent tous les prétextes pour critiquer le texte d’Aristote : il sélectionne les apories qu’il soulève en fonction de sa propre visée et ne voit aucun problème à reprendre des doctrines d’Aristote. Mais cette reprise se fait toujours en ses propres termes et en faisant intervenir des considérations issues du schéma théorique platonicien.

Nous avons concentré notre comparaison sur des points macroscopiques, mais nous aurions aussi pu comparer systématiquement le traitement de chaque catégorie et noter, point par point, les accords et les désaccords entre Porphyre et Plotin (par exemple, que le premier accepte que le discours soit une quantité, alors que le second affirme le contraire). Cependant, une telle analyse

187 Voir supra p. 57, n. 122.

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demanderait une étude beaucoup plus vaste que la nôtre. Sans doute qu’une telle entreprise approfondirait notre compréhension du désaccord entre Porphyre et Plotin. Néanmoins, nous jugeons que les points de comparaison que nous avons choisis suffisent pour affirmer que c’est bel et bien d’un désaccord qu’il s’agit et, par conséquent, une étude plus détaillée irait nécessairement dans le sens d’un approfondissement de ce désaccord, et non d’une révision des résultats présentés au fil des pages de ce mémoire.

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