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l’Assemblée générale

3.1 Exposer l’imaginaire méthodologique de recherche

3.2.1 Séjour à YCISS et Séminaire à Barcelone

Inspirée des travaux de Bruno Latour, il m’est apparu nécessaire de me familiariser avec les théories, concepts et a prioris des relations internationales. Il me semblait que les théoriciens de cette discipline académique entretenaient une relation d’influence réciproque avec les praticiens de la politique globale. Si cette relation s’est révélée bien plus complexe et tiraillée que je ne pouvais l’imaginer à ce moment, maîtriser et comprendre les différentes approches et leurs thèmes privilégiés s’est pourtant avéré utile, notamment lors de la tenue des entrevues. J’ai donc commencé l’étude des relations internationales à la manière d’une anthropologue, c'est-à-dire en cherchant à comprendre les a prioris et le langage propres à ce champ et à explorer les termes dans lesquels les processus de création et de promotion de la RdP ont été articulés. Il me semblait impossible d’aborder une politique en train de se faire sans aborder le corpus de connaissances – certains diraient les croyances – sur lequel reposait le processus.

C’est au moment de ces premiers contacts que j’ai commencé à entrevoir la complexité de ma position d’anthropologue prenant comme objet d’étude les théories et concepts qui s’apparentent parfois à ceux qui pourraient être utilisés dans la discipline anthropologique. J’ai pris conscience que j’étais une anthropologue sur le terrain qui tentais de comprendre un groupe avec les termes qu’il utilise pour faire sens du monde. Cependant, ces termes endogènes font partie d’un univers de référence qui interesecte parfois avec mon propre univers de référence anthropologique. Bien tracer la frontière entre ces informations composant l’univers de sens à l’étude et les idées et informations qui constituent mon cadre d’analyse est devenu une préoccupation constante.

Mon premier contact ethnographique avec les relations internationales s’est fait en juin 2008, lorsque j’ai assisté à un séminaire d’été à l’Institut Barcelona d’Estudis Internationals. Le séminaire était dirigé par Stephen Walt, professeur en relations internationales à la John F. Kennedy School of Governement de l’Université Harvard. Éminent commentateur souvent qualifié de néoréaliste, Walt nous a exposé les différentes approches des relations internationales, nous a mis en contact avec des auteurs clés (c’est

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dans ce cadre que j’ai lu Finnemore et Sikkink (1998) pour la première fois) et les controverses au sein de la discipline.

En septembre 2008, je me suis installée à Toronto pour prendre part aux activités du York Centre for International and Security Studies (YCISS) de l’Université York. Le YCISS est un centre de recherche qui abrite majoritairement des politologues et des spécialistes des relations internationales. J’avais accès à un espace de travail et entrais de manière quotidienne en contact avec les professeurs et les étudiants affiliés au centre. Connu pour sa perspective critique des relations internationales, ce centre m’apparaissait propice à un dialogue porteur pour ma recherche. C’est que malgré la proximité des enjeux qui m’intéressent comme anthropologue avec ceux qui sont centraux aux Relations internationales (à la source de l’enjeu discuté ci-dessus), le dialogue entre les deux disciplines ne va pas de soi. Historiquement, les spécialistes des relations internationales ont tendance à étudier les systèmes politiques des États bureaucratiques alors que les anthropologues ont été enclins à s’intéresser à des sociétés sans État (Weldes et coll. 1999b : 7). Il aura fallu aux anthropologues plusieurs décennies après les textes phares d’Asad (1973), de Balandier (1951) et de Gough (1975 [1968]) pour enfin prendre en compte les effets des situations coloniales sur les populations qu’ils étudiaient (d’ailleurs, Gupta et Ferguson (1997b) montrent bien comment le paradigme du « terrain » malinowskien a contribué à cet état des choses). Ces situations de domination avaient pourtant des impacts directs sur ces sociétés. Du côté des relations internationales, c’est la fin de la guerre froide qui a montré les failles flagrantes dans les approches réalistes et néoréalistes dominantes. Certains chercheurs ont voulu établir le pont entre l’anthropologie et les relations internationales, notamment en incluant ce qu’ils nomment des « variables culturelles » à leurs analyses (Erisken et Neumann 1993 : 240). La prise en compte du concept de culture, couplé avec le rejet du positivisme ambiant est sans doute ce qui a ouvert l’espace de dialogue entre les deux disciplines (Weldes et coll. 1999b : 6). Ajoutons à cela que ceux qui adoptent les approches critiques telles que celles mises de l’avant à YCISS acceptent l’idée que la réalité sociale est construite et, ce faisant, ont aussi tendance à vouloir comprendre et faire émerger les conditions de possibilité de l’ordre établi.

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Le séjour à YCISS a porté ses fruits à plusieurs égards. D’abord, j’ai bénéficié des échanges quotidiens avec les membres du centre, autant lors de discussions informelles que dans des contextes formels tels que la présentation de ma recherche au YCISS Afternoon Seminar Series ou la participation au colloque annuel du centre. J’ai aussi assisté à des séminaires dirigés par certains des professeurs. Ensuite, ce séjour a permis d’amorcer la phase de la réalisation des entrevues. J’y reviens dans la section suivante.

3.2.2 Entrevues

Je considère les entrevues formelles menées avec des acteurs centraux aux travaux de la CIISE et à la promotion de la RdP comme la clé de voute de ma recherche. Je présente ici les contextes larges dans lesquel elles se sont déroulées pour donner plus de profondeur aux extraits que j’utilise dans les chapitres suivants. Toutes les entrevues ont été enregistrées et retranscrites sous la forme de verbatim, à l’exception d’une rencontre avec un membre du Bureau du Conseiller spécial pour la prévention du génocide. J’expliquerai plus tard comment j’ai traité ces données. C’est l’interaction avec un professeur du YCISS qui a ouvert la toute première brèche vers les architectes canadiens de la commission. Il m’a fourni les coordonnées de plusieurs d’entre eux et m’a autorisée à utiliser son nom comme référence pour les contacter. J’ai interviewé un des commissaires, membres du secrétariat, deux membres de l’équipe de recherche, un membre du groupe qui sera mis sur pied après la parution du rapport ainsi que deux représentants permanents du Canada à l’ONU et au Conseil de sécurité. J’ai aussi interviewé des membres d’ONG, de groupes de réflexion ainsi que le Conseiller spécial du Secrétaire général sur les questions touchant la RdP. À chacune de ces rencontres, je demandais si la personne pouvait me recommander d’autres personnes à contacter et si je pouvais utiliser son nom lorsque j’approcherais ces répondants potentiels. J’ai ainsi largement procédé par une échantillonage de type « boule de neige », particulièrement propice à suivre des réseaux. Plusieurs répondants m’ont donné des noms, d’autres m’ont mise directement en contact, certains ont dit qu’ils le feraient, mais n’ont pas donné suite malgré mes demandes répétées.

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Plusieurs éléments méritent discussion ici. Par souci de clarté, je les organise par thèmes. Il y a d’abord et avant tout la question de l’approche. J’ai contacté la majorité de mes répondants par courriel, presque toujours en utilisant la référence d’un autre acteur. Il faut reconnaître que l’une des qualités cruciales de l’ethnographe est la persévérance. Il me fallait en moyenne envoyer deux à trois courriels avant de recevoir une réponse. Ce sont les diplomates qui travaillaient encore au moment du terrain au sein d’un ministère du gouvernement du Canada ou dans une mission diplomatique qui ont été les plus difficiles à retracer. Leurs coordonnées ne sont pas toujours publiques, ils sont régulièrement transférés d’un ministère à l’autre, d’un service à un autre. Pour ceux et celles que j’ai pu retracer (souvent ceux qui sont plus haut dans la hiérarchie), seul un numéro de téléphone est disponible. J’entrais donc en contact par téléphone et je faisais affaire avec des assistants. Dans un cas par exemple, j’ai parlé avec un homme à qui j’ai expliqué brièvement ma recherche et pourquoi je voulais rencontrer la personne en question. Je lui ai proposé d’envoyer un message explicatif par courriel. Il m’a donné une adresse courriel et je lui ai envoyé les documents. Ce n’est que quelques jours plus tard qu’une autre personne, une femme cette fois, m’a contactée par courriel pour fixer un rendez-vous. Les refus directs de me rencontrer n’ont été qu’exceptions. En fait, ce n’est arrivé qu’une seule fois. Sans vouloir faire de corrélation trop explicite, c’est aussi une des seules fois où je n’avais pas de référence, croyant que la situation de la personne visée25 ferait en sorte qu’elle accepterait

de me rencontrer. Ce ne fut pas le cas. Le refus, notifié par personne interposée, était sans équivoque.

La préparation des entrevues s’est avérée être l’une des tâches les plus importantes de ce processus, dans la mesure où les répondants avaient peu de patience pour des approches ouvertes et exploratoires. Un des enjeux cruciaux est celui du temps accordé. Majoritairement, les répondants (ou leurs assistants) me disaient que je ne disposais que de 20 à 30 minutes (dans les faits, cependant, ces périodes ont presque toujours été prolongées, souvent même doublées). La préparation est donc dans ces conditions indispensable à une

25 Je ne peux donner plus de détails pour protéger l’identité de cette personne car il serait possible de la

reconnaître étant donné le nombre restreint d’agents qui ont pris part à ce processus. Disons seulement que cette personne et moi avons quelques affiliations institutionnelles en commun.

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entrevue fructueuse. Il s’agit de ne pas perdre de temps avec des informations que je peux trouver en lisant ce que la personne a déjà publié (bon nombre de mes répondants écrivent des articles universitaires, des livres, des articles d’opinion, etc.) ou disponibles en ligne sur les sites des organisations auxquelles elle est affiliée. Ces recherches préliminaires ont souvent fourni la clé pour une bonne question ou pour pousser plus loin un élément qui a piqué ma curiosité. Les répondants ne s’attendaient toutefois pas nécessairement à ce niveau de préparation, et ils étaient en général heureux de me fournir les références qui m’avaient échappées.

Une bonne préparation à l’entretien donne évidemment la crédibilité essentielle au chercheur. J’ai trouvé cependant qu’il y a un équilibre difficile à maintenir. D’un côté, il faut connaître les enjeux, le vocabulaire et les agents pour montrer que l’on « vaut » le temps que ces personnes nous consacrent. C’est là que mes contacts préliminaires avec des spécialistes des relations internationales m’ont bien servi. D’un autre côté, il faut poser des questions qui pourraient être vues comme naïves pour faire ressortir les soubassements de ce qui est pris pour acquis et qui semble aller de soi. Par exemple, alors que la thématique de la RdP comme une norme en émergence commençait à apparaître incontournable, j’ai posé à quelques répondants qui l’ont évoquée la question suivante : « so, what do you mean when you say that R2P is an emerging norm? ». J’ai reçu alors une variété de réponses, oscillant entre « Well, you should read that book », « what is the point of talking about that? » ou « I am not an expert on that subject ». Une fois, on m’a répondu : « I feel you make me waste my time ». Cela m’a pris quelque temps pour comprendre comment adopter la bonne attitude. J’ai marché plus souvent du côté qui me donnait plus de crédibilité et évité les questions qui auraient pu être vues comme naïves. J’ai posé davantage de questions sur le rôle des répondants plutôt que des questions relatives à la teneur des concepts utilisés et leurs a prioris. Ceci, je le réalise maintenant, a même eu une influence sur la teneur de cette thèse (voir Conti et O’Neil 2007 à ce propos). Je me suis souvent demandé si la proximité apparente entre l’anthropologie et les relations internationales (cet enjeu dont il a déjà été question à plusieurs reprises) n’a pas constitué un obstacle à ce niveau. Plus précisément, je me suis demandé si cette proximité nuisait à la tenue de ma

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recherche, dans la mesure où j’ai largement mis de côté les questions « naïves » sur ce qui est pris pour acquis. Il me semble qu’une recherche sur une théorie de la neuroscience par exemple, ou une recherche sur un univers culturel très éloigné du mien, aurait offert une plus grande marge de manœuvre et aurait permis une certaine candeur propre au processus ethnographique. C'est-à-dire que des répondants plus éloignés de mon univers et de ma discipline auraient probablement eu moins de présuppositions sur ce qu’une anthropologue devrait savoir à propos de leur science.

Cette proximité apparente entre l’anthropologie et les relations internationales a aussi eu un autre impact imprévu : les répondants avaient souvent des attentes sur la teneur des questions posées, pensant peut-être qu’une anthropologue poserait des questions s’apparentant à ceux d’une politologue. Ils tentaient d’amener la discussion sur les possibilités de l’application de la RdP, ou de sa signification sur la scène internationale. Ils étaient souvent surpris par les questions plus personnelles sur le rôle qu’ils avaient tenu dans le processus. Par exemple, à plusieurs reprises j’ai entamé les entrevues avec les membres de la CIISE par la question suivante : « Why do think you have been recruited by the commission? ». La question a presque toujours étonné. Ils étaient presque tous des experts sur certains des enjeux soulevés par la RdP. Ils avaient écrit des livres et des articles universitaires. Il semblait évident qu’ils avaient été recrutés pour leur expertise. Je visais en fait à retracer des réseaux (qui se sont d’ailleurs révélés bien plus riches et complexes que je ne l’avais imaginé et dont les fragments que j’ai amassés m’ont fait penser à ceux décrits par l’anthropologue Janine Wedel (2009)).

Un autre enjeu majeur a été les changements dans les plans établis. Par exemple, j’avais un rendez-vous un lundi à 14h30 avec un agent important qui occupait alors un poste prestigieux dans une institution d’éducation de la capitale fédérale. À 13h30, alors que je me rendais à l’endroit convenu pour l’entrevue, j’ai reçu un appel téléphonique. C’était l’assistante de cette personne qui appelait pour confirmer avec moi mon rendez-vous trois jours plus tard. Un peu confuse, j’ai répondu qu’on m’avait conviée aujourd’hui à 14h30 et que j’étais d’ailleurs déjà en route. Mais là, j’ai douté. Ai-je mal noté le moment du rendez-

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vous? Je n’ai pas mon ordinateur pour vérifier l’échange de courriels. Quand je suis arrivée sur place, on m’a dit que c’était bon, que l’entrevue pouvait avoir lieu, mais que la période de disponibilité pour l’entrevue était stricte, c'est-à-dire trente minutes, pas plus. Le répondant était au fait de l’imbroglio. Il s’est excusé et m’a dit que c’était sans doute de leur faute. J’ai souri et ai dit qu’il n’y avait pas de problème et entamé l’entretien sans plus tarder. De retour devant mon ordinateur plus tard, j’ai vérifié et j’avais bel et bien noté le moment de la rencontre correctement. Que l’erreur ait été de bonne foi ou non importe peu. Je n’aurais peut-être jamais obtenu cet entretien si je n’avais pas déjà été en route, ou alors il aurait fallu prolonger mon séjour à Ottawa, ce qui c’était déjà produit quelques mois auparavant. J’avais alors planifié trois entretiens sur deux jours à Ottawa. La veille du départ de Toronto, j’ai reçu un courriel de l’assistante d’un répondant m’expliquant que la personne ne pourrait me rencontrer le lendemain comme convenu. « [The person] had to make some adjustments to her schedule to accommodate a meeting which has just come up ». Elle m’a demandé si j’étais disponible le surlendemain en après-midi. J’ai expliqué que non puisque j’avais déjà deux entretiens de prévus cet après-midi-là. Après quelques échanges par courriel et par téléphone, l’assistante m’a indiqué que le seul moment possible pour rencontrer ce répondant était le mercredi suivant, c'est-à-dire près d’une semaine plus tard. J’ai donc prolongé mon séjour (j’étais déjà en route lorsque j’ai reçu la confirmation). C’est d’ailleurs cette entrevue importante qui m’a donné le fil conducteur de cette thèse et dont il a été question en introduction.

En ce qui concerne le déroulement de l’entrevue, je me présentais toujours à l’avance, espérant gagner quelques minutes en commençant l’entretien plus tôt que prévu. L’apparence était évidemment importante dans ces milieux. Il s’agissait d’être soignée sans pour autant être trop formelle. J’entamais la discussion en tendant ma carte professionnelle et le feuillet explicatif de la recherche. La première avait un impact bien plus important que je ne l’avais imaginé et les répondants la regardaient avec intérêt alors que le second était souvent mis de côté sans même un coup d’œil. J’expliquais brièvement aux répondants pourquoi je voulais les rencontrer et leur exposais ma position quant à la citation des sources. J’ai parlé ailleurs des enjeux de l’éthique de la recherche lorsque le chercheur fait

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du studying up (Bélanger-Vincent 2006). J’y ai discuté entre autres de l’impact des comités d’éthique des institutions universitaires canadiennes. Mon projet de recherche (comme tout autre qui étudie des « sujets humains ») a été passé au peigne fin. Il a été autorisé parce qu’il a rempli les exigences éthiques fixées par la Politique des trois Conseils (CRSH, CRSNG, IRSC 2010). D’ailleurs, ces feuillets d’information distribués aux répondants étaient aussi autorisés par le Comité d’éthique de l’Université Laval. La discipline anthropologique a aussi un code d’éthique bien établi (AAA 2012). C’est avec ces contraintes que, inspirée par Janine Wedel (1998), j’ai développé une approche pour le traitement des renseignements personnels des répondants qui s’inspire de l’éthique journalistique. Wedel a posé cette question qui résume mon malaise face à l’éthique institutionnelle et celle de la discipline par rapport à la protection des répondants dans la recherche « vers le haut » : « Does an anthropologist have the same responsibility to an agency [the World Bank and the International Monetary Fund in her case] that employs a public relations staff as it does to a tribe facing extinction? » (Wedel 1998: 206). Elle conclut que les anthropologues qui étudient vers le haut sont liés par le même code d’éthique quant à la protection des sources dans la pratique journalistique et qu’ils doivent protèger la confidentialité des répondants quand ceux-ci le demandent (Wedel 1998 : 207). C’est la posture que j’ai adoptée. Cribb et collaborateurs (2006) ont publié un ouvrage qui s’adresse aux journalistes, mais qui fournit néanmoins un excellent point de départ à cette discussion. Ils exposent les niveaux de confidentialité des données et leur apposent des étiquettes.

On the record: means you can quote the source by name.

Not for attribution: means you cannot quote the person by name but you can describe

the person generally.

On background: the information may be used, but is not to be attributed nor quoted

directly.

Off the record: the information cannot be used but can help to understand some

situations.

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C’est avec ces catégories en tête que je me présentais à mes entrevues, l’amorçant avec la formule suivante : « Before we get started, I need your approval to tape the interview. Obviously, if you have any concerns about questions of confidentiality, we have to talk about it. I tend to take a flexible approach and what I suggest is that if at any point, you ask me to stop the tape, or you ask me to keep an information confidential, I will ». Certains de mes répondants ont dit que je pouvais les citer avec attribution, d’autres que je devrais leur soumettre toute citation avec attribution avant que je ne les publie, d’autres m’ont demandé de ne pas les nommer, mais m’ont indiqué que je pouvais les citer.

À la suite de l’entrevue, j’ai toujours envoyé un courriel de remerciement. J’ai entretenu