une association du visuel et de l’écrit
4. Roman graphique vs bande dessinée
Le roman graphique ressemble dans sa texture à la bande dessinée mais n’en est pas une. Il est plus complexe et les histoires qu’il renferme sont à thème unique. Selon K. Monnin (2013), et à la question «pourquoi les romans graphiques? », la réponse la plus simple à fournir est que les romans graphiques racontent des histoires qui sont tout aussi effrayantes et drôles que puissantes et réconfortantes autant que de la prose dépeinte dans les romans classiques. K. Monnin (2013) fournit les explications suivantes :
D’abord, sur le plan « apprentissage », les romans graphiques sont un excellent moyen de transition à des romans plus complexes à base uniquement textuelle, et ainsi, un outil pour
19 Text complexity, ATOS, and Lexile Measures, RENAISSANCE, 2017.
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l’apprentissage de la langue. En raison de la combinaison de l’image et du texte dans un roman graphique, celui qui lit obtient des indices visuels sur ce qui se passe dans l’histoire, même si son vocabulaire ne contient pas « encore » tous les mots pour l’exprimer. Et parce que le roman graphique est constitué d’une série de panneaux, il oblige l’apprenant à penser et à participer activement à chaque fois qu’il se déplace d’un panneau à l’autre. Il réfléchit sur ce qui se passe dans cet espace ? Comment l’histoire et les personnages évoluent-ils en allant du panneau 1 au panneau 2 ? Etc.
Apprendre à comprendre et à interpréter ces images constitue une partir importante pour agir et échanger avec le monde dans lequel nous vivons. L’intégration des romans graphiques en classe fournirait la passerelle entre les écrits traditionnels en prose et les médias centrés sur l’image (K. Monnin, 2013). La lecture puis l’analyse des romans graphiques aide les apprenants à comprendre les soubassements et la portée de la culture visuelle, afin de mieux les préparer à faire face aux médias qu’ils rencontrent tous les jours (K. Monnin, 2013).
Puis, sur le plan « popularité », où la télévision et internet jouent un rôle prédominant dans la culture actuelle. Les images sont de plus en plus intégrées dans la vie quotidienne de chacun. Des supers héros aux mangas qui passent à travers les mémoires, les romans graphiques sont partout. L’appellation « roman graphique » décrit généralement une bande dessinée longue, dense, avec un thème pour chaque roman. Les romans graphiques constituent la seule hausse constante du marché du livre à travers le monde surtout avec leur explosion à l’écran, à titre d’exemple Watchmen de Dave Gibbons et Alan Moore (1986), V pour Vendetta de David Lloyd et Alan Moore (1999), Spider-Man de Stan Lee et Steve Ditko (1962) et Persepolis de Marjane Satrapi (2008)20.
Les films comme Superman et Batman ont frappé le grand écran, la vente des livres connexes a augmenté. Les super-héros ne sont pas les seuls à être valorisés ici, nous avons aussi A
History of Violence (Thriller), The Road of Perdition (Thriller), Sin City (Thriller, fantastique,
action et policier), 300 (Action, fantastique et guerre), Persepolis (Animation, biopic, drame et guerre), etc. qui sont également basés sur des romans graphiques. L’industrie du cinéma tire
20 Cf. https://www.actualitte.com/article/bd-manga-comics/amerique-du-nord-le-roman-graphique-a-sauve-le-marche-de-la-bd-en-2016/84163
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son inspiration des romans graphiques, ce qui signifie que de plus en plus, les lecteurs veulent s’approprier les romans derrière ces histoires21.
Le manga est le mot japonais pour le roman graphique qui est passé du statut inexistant, il y a quinze ans à incroyablement actif surtout en ligne. Il se spécialise dans le feuilleton qui s’étend entre dix et vingt volumes.
Ensuite, K. Monnin (2013) présente l’aspect « qualité ». À partir des années 80, un événement d’une grande importante s’est fait entendre quand Maus d’Art Spiegelman a remporté le prix Pulitzer. Malheureusement, à ce moment, il n’y avait pas beaucoup de romans graphiques de même qualité où on pouvait raconter des sujets plus sérieux ou dénoncer des faits graves.
La qualité des thèmes exploités dans les romans graphiques, permet actuellement à l’enseignement aux États-Unis d’utiliser les romans graphiques comme nouveau moyen d’apprentissage, afin d’exploiter toutes les possibilités et leur potentiel en expansion.
L’aspect qui permet de situer les romans graphiques en rapport aux bandes dessinées, est de connaitre la terminologie appropriée. Tout comme savoir ce qu’est qu’une phrase ou un paragraphe dans un livre, une vignette dans une bande dessinée, il est important dans les romans graphiques de connaitre ce qu’est qu’une bulle à mots, un panneau, etc. Nous allons amorcer une terminologie rapide :
- Bande dessinée : constitue un mot polyvalent. « Bande dessinée » est un format qui englobe tout et peut s’appliquer à la bande dessinée dans les journaux, la bande dessinée en ligne, etc. La bande dessinée est en général sériée, par exemple Lucky
Luke, Astérix et Obélix etc. Au pluriel, en Anglais, le mot « comics » est utilisé
comme terme générique pour indiquer l’ensemble du milieu qui associe image et mots. 21 Cf. https://www.senscritique.com/liste/Les_adaptations_de_romans_graphiques_au_cinema_par_ordre_chr/1782861 / http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/56772-le-roman-graphique-une-bande-dessinee- prescriptrice-de-legitimation-culturelle.pdf
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- Roman graphique : Tout ce qui a la forme de bande dessinée assez longue pour former une « colonne vertébrale » est appelé roman graphique. Chaque roman graphique développe un seul thème ou des thèmes connexes. Il se présente en 50 pages et plus.
- Brochures (pamphlets) : 32 pages qui constituent la base traditionnelle d’une histoire sous forme de bande dessinée est considérée comme étant un pamphlet.
- Trade Paperback (livre de poche) : est un type de roman graphique étiqueté sous format commercial pour les différencier des romans graphiques originaux.
- Panel (panneau) : Dans le roman graphique, l’action se passe le plus souvent dans des boites séquentielles appelées : panneaux.
- World Balloon (Bulles à mots ou paroles) : Dans les romans graphiques, les dialogues se produisent sous la forme de bulles à mots : des cercles remplis de textes ou avec des forme diverses (Triangles, rectangles, etc.) avec une longue queue qui mène à la bouche des personnages.
- Thought Balloon (Bulles de pensée) : Dans les romans graphiques, ils sont en général sous forme de nuage contenant du texte ou des images ou même des effets sonores qui indiquent les pensées des personnages. Ils sont souvent placés au-dessus de la tête des personnages avec une trainée de petits nuages.