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Activités autour du roman graphique

Dans le document Le roman graphique (Page 173-177)

Le roman graphique comme support en cours de C.E.O

3. Activités autour du roman graphique

Pour C.W. Chun (2009) et C. Wallace (2001), trois questions générales sont à poser aux étudiants dans une discussion autour du roman graphique ainsi que des activités qui lui sont liées.

1. Pourquoi ce texte est-il écrit ? 2. Quel est le sujet traité dans le texte ? 3. A qui ce texte est-il adressé ?

Ces mêmes grands axes seront traités autour d’activités de pré-lecture et celles de post-lecture.

C.W. Chun (2009) propose trois activités de lecture du roman graphique : celles de pré-lecture, celles durant la lecture et celles de post-lecture. Nous les résumons comme suit :

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3.1. Activités de pré-lecture

- Parler du titre, de la couverture, la quatrième de couverture1 du roman graphique aide les étudiants à accéder à la connaissance préalable (acquis préalable).

- Établir un usage de lecture, puisque mettre à profit l’acquis préalable aide les étudiants à développer un but pour la lecture en utilisant par exemple le tableau K-W-L Chart [Ogle, 1986, 1989] suivant :

K

Ce que je sais déjà

W

Ce que je veux apprendre

L

Ce que j’ai appris Les informations sur ce que

les étudiants savent déjà.

Leurs connaissances

antérieures sur le sujet avant l’activité d’apprentissage.

Les informations sur ce que les étudiants veulent apprendre sur le sujet.

Les informations sur les connaissances acquises après le projet ou certaines activités réalisées par les étudiants.

Pour mener à bien l’exploitation du roman graphique, nous considérons que même s’il s’agit de l’oral, il est quasiment impossible de se séparer de l’écrit. Le tableau ci-dessus peut être utilisé pour conduire l’instruction tout au long de la séance. L’enseignant peut créer des plans de cours basés sur les intérêts et les demandes des étudiants ainsi que leurs besoins. Il s’agit d’une démarche pour faire accroître la motivation et rendre ces étudiants attentifs à leurs propres progrès en activant leurs connaissances antérieures. À partir de cela, l’enseignant pourrait cerner les connaissances préalables et l’intérêt porté par les étudiants au sujet traité en leur permettant de s’engager dans le texte à étudier tout en étant concentrés et favorisant ainsi la lecture active. Dans notre recherche, nous comptons faire accompagner les sous-groupes d’étudiants composés de 3 à 5 étudiants chacun, du tableau K-W-L Chart ou la méthode S-V-A (adapté à la classe) qu’ils remplissent au fur et à mesure qu’ils avancent dans l’apprentissage. C’est en quelque sorte une fiche de lecture qui leur permet de se retrouver le long de la séance. Cette grille contient trois colonnes : la première, pour désigner ce qu’ils

1 La quatrième de couverture est la dernière page extérieure d’un livre. Elle n’est pas numérotée et accueille généralement un résumé de l’ouvrage, un extrait représentatif du contenu ou une présentation de l’auteur.

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savent déjà ; la deuxième, contient les questionnements flous, et/ou auxquelles ils n’ont pas de réponses et qu’ils voudraient discuter en classe avec leur enseignant et le reste de la classe ; quant à la dernière, elle va renfermer ce qu’ils auraient appris à la fin de la séance. Donc, ils vont noter tout ce qui leur semble utile. Nous leur laissons une totale liberté d’action quant au choix de ce qu’ils voudront inscrire dans cette grille. Ils ont aussi le choix d’utiliser leurs tablettes, I phones, Smartphones, note books, lap top, etc. en cours afin d’avoir en fichier PDF la facilité d’aller d’une page à une autre, d’un panneau à un autre en zoomant, pour plus de détails à exploiter. Le but est de situer l’information présentée visuellement associée au texte à travers le roman graphique comme outil d’apprentissage. Pour ce faire, les étudiant(e)s sont accompagnés de grille S-V-A (Cf. Annexe 5) qui leur permet de noter avant de venir en classe ce qu’ils savent du roman graphique qu’ils ont entre les mains.

- Pré-enseignement du vocabulaire : Certains romans graphiques peuvent présenter un vocabulaire difficile. Une clé pré-enseignement de la signification de certains termes peut aider les étudiants à réussir l’acte de lecture comme dans tout autre texte non visuel.

3.2. Activité durant la lecture

Tout au long de la lecture, un travail de négociation du sens s’opère entre les étudiants, entre les étudiants de chaque sous-groupe et l’enseignant dans une co-construction de l’apprentissage. Cette négociation se manifeste dans plusieurs dynamismes :

- Annoter le roman graphique (souligner les idées clés par exemple afin de mieux interroger le texte. Ainsi, les étudiants seront poussés à s’engager activement dans le texte.)

- Se poser des questions sur le roman graphique au moment même de sa lecture permet aux étudiants de rester actifs lors du processus de lecture. Ces questions peuvent porter sur les personnages, l’intrigue, la technique, etc. Les étudiants peuvent écrire des questions autour d’idées ou concepts qu’ils veulent clarifier (Grille S-V-A). L’enseignant peut aussi demander aux étudiants de composer trois types de questions : Littéral (ce qui se passe dans l’histoire), analytique (la technique de l’auteur par exemple) ou globale (ce qu’il y a à dire, les connexions à soi, à d’autres livres, au monde), permet aux étudiants de développer une réflexion critique sur le roman graphique (C.W. Chun, 2009).

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- Former des liens avec des personnages, des événements ou des scénarios lors de la lecture aide les étudiants non seulement à lire activement le texte : du texte à soi, du texte au texte, du texte au monde.

3.3. Activités de post-lecture

Suite aux deux activités de « pré-lecture » et de « durant la lecture », les enseignants procèdent aux activités de « post-lecture ». Nous avons établi pour ce faire un guide d’enseignant (Cf. Annexes 3) qui les accompagne et les aide à poser des questions autour du roman graphique mis à l’étude. Nous nous appuyons sur les travaux de C.W. Chun (2009) qui avance que les activités de post-lecture se situent autour des éclaircissements suivants :

- Après la lecture, l’enseignant peut demander aux étudiants d’expliquer leurs réponses données autour du texte, ou demander comment en sont-ils parvenus à ces réponses. L’enseignant peut même intervenir lorsque des étudiants éprouvent des difficultés avec la compréhension.

- Demander aux étudiants de discuter de leurs réponses afin de favoriser la discussion commune, partagée. L’enseignant peut utiliser des groupes de discussion en aidant les étudiants à négocier le sens du texte. Après avoir travaillé en sous-groupes, l’enseignant, fait participer tous les étudiants pour discuter du thème, des personnages, de l’intrigue, la technique de l’auteur, des dessins, etc.

- Les étudiants peuvent utiliser des organisateurs graphiques comme le diagramme de Venn (pour les comparaisons), T-Chart (pour « cause-effet », ou « problème-solution »), le tableau S-V-A (K-W-L chart, Ogle, 1986), ou encore la stratégie de compréhension windows (the Comprehension Windows Strategy) [Bass & Woo, 2008]. Cela peut aider les enseignants à orienter les étudiants de façon permanente après la lecture. Dans notre recherche, nous pensons que parmi les stratégies citées par C.W. Chun (2009), le tableau S-V-A est les plus approprié à l’exploitation du roman graphique par les étudiants.

- Quand les étudiants créent, produisent (oralement) en se basant sur ce qu’ils lisent, ils ne font pas que démontrer qu’ils ont compris le texte, mais ils vont bien au-delà, ils réfléchissent à leur propre compréhension.

- L’enseignant peut évaluer le degré de compréhension et d’expression grâce à des tests, des quiz, etc. Ils seront conçus de façon appropriée.

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