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Les variables de la présentation sont définies afin de montrer la façon dont les textes sont présentés et également quels types de nouvelles attirent la couverture de la presse. Par la suite, chacune de ces variables est expliquée en détail, afin de justifier son choix pour établir le cadre de la fréquence, avec laquelle la presse représente la Chine dans les nouvelles.

Le premier indicateur, la date, indique, le mois et le jour de la publication de l‟article. La quantité des articles parus, ainsi que leur fréquence de publication sont un indicateur du degré de couverture des sujets sur la Chine dans les deux journaux, Le Monde et Elefterotypia (indiquer l‟année n‟était pas nécessaire, car nos données ont été accumulées durant la même année). A partir de ces éléments, nous pouvons constater l‟augmentation ou l‟affaiblissement de l‟intérêt sur

l‟actualité chinoise et, ensuite, justifier les changements éventuels à l‟égard de l‟identité chinoise dans la société française et grecque.

Les deux indicateurs suivants, l‟image et la page, renseignent sur l‟importance du sujet. La page est une variable associée à la hiérarchie interne du journal. D‟habitude la place attribuée aux articles montre également leur forte ou faible présence dans l‟actualité. L‟investigation sur les images qui accompagnent ou non les articles, apporte des informations complémentaires sur la présentation des sujets. Nous pensons que la correspondance entre le genre des photos ou de graphiques et le sujet traité, joue un rôle important dans la définition du discours. L‟image peut souvent être un moyen visuel de stigmatisation des acteurs ou des sujets évoqués.

Quant aux sujets, présentés à la Une, ils sont un point intéressant dans notre étude, car la Une constitue une partie qui sert de carte d‟identité d‟un journal. Savoir quels sujets et quels acteurs concernant la Chine apparaissent en Une, est une question qui va largement nous préoccuper dans ce travail.

Les trois indicateurs suivants se concentrent sur la description de la couverture des nouvelles en termes de type de nouvelles, de la totalité du sujet et des rubriques. La description du type de nouvelles éclaire sur la composition de la couverture. La proportion de la couverture dans les éditoriaux, reportages, chroniques, brèves et interviews est intéressante en raison des différentes pratiques d‟écriture cachées derrière chaque type de nouvelle.

Ensuite, la variable de la totalité indique si un article était totalement ou partiellement consacré à la Chine et aux Chinois. Comme l‟indique le terme « totalité », les articles qui traitent exclusivement de la Chine sont considérés comme axés en totalité sur la Chine, tandis que les articles qui font juste une référence à la Chine, pour compléter un autre sujet, appartiennent à la catégorie de non-totalité du sujet.

Par ailleurs, nous avons la variable du sujet où nous nous focalisons sur le sujet traité dans l‟article. Les sujets, définis par les pratiques journalistiques et les

tendances de l‟actualité, révèlent les événements portant sur la Chine qui ont attiré l‟attention de la presse. La classification des sujets est faite en 31 catégories pour Le Monde et 33 catégories pour Elefterotypia. La variable du sujet est étudiée, d‟une part pour montrer les sujets les plus importants, et d‟une autre part, pour définir comment la Chine est représentée dans la presse européenne. Les sujets dominants jouent un rôle important dans la construction du regard envers l‟Autre, dans la construction de l‟altérité et à partir de celle-ci, dans la construction de l‟identité nationale et européenne. L‟évaluation de la catégorie à laquelle appartient chaque sujet est faite de manière subjective, car il n‟existe pas de facteur unique pour indiquer la place de chaque sujet. Ainsi, la catégorisation se distingue de la rubrique à laquelle appartient chaque sujet, car les références aux rubriques étaient jugées assez limitées.

Cependant il existe des articles qui traitent de deux sujets différents en même temps, et c‟est pour cette raison qu‟ils pourraient appartenir à deux ou plusieurs catégories simultanément. Afin d‟avoir une homogénéité de traitement de nos données, nous avons choisi d‟inclure chaque article dans une seule catégorie, à savoir celle qui correspond mieux à son contenu et pas à son titre (on a pu remarquer qu‟à plusieurs reprises, le titre était vague ou visait seulement à attirer le public).

Le dernier groupe de variables se réfère à la période à laquelle paraît l‟article. Pour les objectifs de ce travail nous avons défini trois périodes : la période précédant les Jeux Olympiques, pendant les Jeux Olympiques et suivant les Jeux Olympiques. Cette distinction nous aidera à effectuer une comparaison entre l‟intérêt que la Chine a suscité pour la presse occidentale pré-Jeux Olympiques et post-Jeux Olympiques. A ce titre, l‟examen des données constitue un atout dans l‟analyse du contenu. Ainsi, nous procédons également à une combinaison des résultats de la variable sujet avec la variable période afin de répondre à la question : Quels sujets étaient associés à la Chine et aux Chinois avant les Jeux Olympiques ? Est-ce que les mêmes sujets ont continué d‟intéresser la presse une fois l‟intérêt des Jeux Olympiques passé ?

Une fois la forme de codage établie, la démarche suivante dans l‟analyse du contenu reste de calculer le nombre de fois où chaque élément-clé apparaît. Nous comptons alors combien de fois les éléments-clés apparaissent, et par la suite nous formons des rapports arithmétiques. La plupart du temps, nos résultats sont présentés sous forme de pourcentages et d‟organigrammes. Une variable peut comprendre des valeurs différentes, d‟un minimum de deux à un nombre infini. Par exemple, la variable pour la totalité d‟un sujet prend deux valeurs, oui ou non, tandis que la fréquence d‟un sujet varie d‟une fois à plusieurs. C‟est pour cela que la valeur que nous attribuerons à nos variables dépendent, d‟un côté de la nature de la variable, et de l‟autre côté de la nature des données.

Cependant, en mettant l‟accent sur des conclusions systématiques et statistiques des facteurs mentionnés, on se rend compte que l‟analyse du contenu est basée sur une méthodologie empirique. Pour assurer alors nos résultats, « l’exigence cruciale est, comme le note Silverman, que les catégories soient précises afin de permettre aux différents codages d’arriver aux mêmes résultats en examinant le même corpus » 60[SILVERMAN, 1993 ; 9-10]. Ainsi, ce que l‟analyse du contenu perd en détail et en profondeur, elle le gagne en extensivité et en généralité. L‟analyse du contenu permet alors de traiter des sommes importantes de données, en les groupant, selon les intérêts de la recherche. Les problèmes qui surgissent de cette méthode se réfèrent au traitement purement arithmétique des données, qui se distingue du contexte. C‟est pourquoi l‟analyse du contenu est considérée comme nécessaire, quand elle est utilisée en combinaison avec d‟autres méthodes d‟analyse de texte. Dans notre cas, au lieu de séparer les différentes méthodes, nous essayons de voir comment l‟une pourrait compléter l‟autre.

60

En anglais dans le texte original: “The crucial requirement is that the categories are sufficiently precise to enable different coders to arrive at the same results when the same body of material ii examined”. Traduit par nos soins.

3.4.3 L’analyse linguistique : tracé des termes qui

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