2. Le cadre théorique
2.2. Contextualisation didactique
2.2.2. Prescrits à ancrage contextuel
En liaison avec les éléments d‟analyse contextuelle précisées ci-dessus, nous nous sommes
questionnées sur la manière dont les prescrits relatifs aux spécialités de BTS possédaient ce
qu‟on peut appeler une sensibilité au contexte. En ce qui concerne le processus de
noo-contextualisation, les formations de BTS s‟adaptent et se transforment en fonction de
l‟évolution des secteurs d‟activités sur lesquels ils débouchent. Ainsi, par exemple, les BTS
« Animation et Gestion Touristiques Locales (AGTL) et « Ventes et Productions
Touristiques » (VPL) cèdent leur place à la rentrée de 2012 au BTS tourisme. Ce nouveau
diplôme, construit en concertation avec les acteurs de la branche professionnelle, est supposé
mieux répondre aux besoins de la filière touristique en prenant notamment en compte les
évolutions liées au numérique et à l‟internationalisation du secteur. L‟inspecteur général Alain
Henriet, chargé du Tourisme, déclarait :
« Au niveau des contenus, les besoins des entreprises ont été largement pris en compte.
Les enseignements liés à la gestion de la relation client sont renforcés. Le numérique et notamment la question des informations touristiques prennent une place plus importante
dans les contenus. La part des langues vivantes étrangères est consolidée.
».
69
69
Le quotidien du tourisme du 19 avril 2012. Voir : http://www.lycee-lebrun.fr/bts-tourisme/les-metiers-du-tourisme/, consulté le 19 mai 2017.
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Dans ce même article, l‟inspecteur Henriet ajoutait qu‟un effort important de formation des
professeurs et des inspecteurs pédagogiques régionaux allait être fait. Le secteur d‟activité
s‟est largement fait l‟écho de cette réforme.
Le mécanisme à l‟œuvre ici est celui d‟un dialogue conduit au plan national. Mais, comme
cela a été noté plus haut, les prescrits nationaux des BTS, à la différence des programmes
pédagogiques nationaux des DUT, ne comportent pas d‟unités d‟enseignement optionnels
destinées à colorer la formation en fonction du contexte territorial. Il n‟y a donc pas d‟élément
explicite dans les prescrits permettant à un niveau territoire, comme l‟académie, d‟engager un
processus institutionnel de noo-contextualisation « régionale ». Cependant, il nous semble
intéressant de savoir si des éléments inducteurs peuvent inciter le professeur à pratiquer une
contextualisation pédagogique. Nous avons pour cela effectué des analyses de contenu
(Ghiglione et Matalon, 1978) des annexes 1 relatives aux spécialités de BTS du secteur
tertiaire ouverts en Guadeloupe, possédant une composante importante en enseignement des
sciences de gestion. Ceci nous a conduit à développer le concept de prescrits à ancrage
contextuel en procédant à une analyse selon deux approches, l‟une par le référentiel de
certification et l‟autre par les métiers auxquels conduit le BTS concerné.
2.2.2.1. Une approche par le référentiel de certification
Nous basons cette approche sur une analyse des référentiels de certification (RC), et plus
particulièrement les savoirs associés aux enseignements, que ces derniers soient liés au
domaine général ou professionnel. Si les savoirs en question mentionnent des éléments
relevant du contexte local, régional, national, européen, international, nous dirons que le BTS
concerné possède des prescrits avec ancrage contextuel référentiel. Sinon, les prescrits seront
dits sans ancrage contextuel référentiel. Nous précisons maintenant la méthodologie d‟analyse
employée et plus particulièrement les éléments retenus comme évocateurs du contexte.
Méthodologie
Une première lecture globale de l‟ensemble des référentiels de BTS concerné par notre champ
d‟analyse (BTS du secteur tertiaire ouverts en Guadeloupe, possédant une composante
importante en enseignement des sciences de gestion) a permis de voir que l’échelon territorial
est mentionné – parfois de façon récurrente – dans certaines formations ; il n‟en est pas
ressorti d‟autres prises en compte significatives du contexte au sens précisé dans la sous partie
2.2.1.1. C‟est pourquoi, nous retenons comme évocateurs du contexte, l‟ensemble des
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éléments (qu‟ils soient d‟ordre méthodologique, notionnel) des savoirs-associés aux
enseignements, qui font référence (ou qui mentionnent) la notion d‟échelon (géographique,
politique) territorial. Plus précisément, nous estimons qu‟il y a une « incitation contextuelle »
quand les prescrits font mention de plusieurs niveaux spatiaux et incitent, éventuellement, à
des comparaisons.
Par conséquent lorsqu‟il a été retrouvé dans les savoirs-associés aux enseignements, une
référence à ce caractère contextuel, la formation correspondante a été classée comme
possédant des prescrits ancrés contextuellement. Par ailleurs, les occurrences de cet aspect
contextuel varient d‟une formation à l‟autre, ce qui a permis de réaliser une classification
permettant de dégager les formations dans lesquelles l‟ancrage contextuel est plus présent que
les autres.
Remarque
Lors de la lecture des contenus d‟enseignements de ces formations, nous avons été confrontés
aux difficultés liées aux multiples sens utilisés pour le mot « contexte ». Prenons en exemple
le BTS services informatiques aux organisations : l‟environnement contextuel dont il est
question est lié à une référence au contexte organisationnel du métier, caractérisé par des
relations multiformes entre les acteurs en présence. Il ne s‟agit pas d‟une prise en compte
« d‟éléments constitutifs du contexte » tel que le culturel, l‟espace, le vécu, le social, les
conceptions, l‟engagement, la langue, l‟institution etc. (De Lacaze, 2015). Un autre sens peut
être retrouvé. L‟illustration 2.1 donne un extrait du référentiel de certification du BTS
mercatique où le mot « contexte » est envisagé dans un sens encore différent que celui
explicité précédemment.
S4. Mercatique
Savoirs Limites de connaissances S42. La relation commerciale
421-La relation commerciale et son contexte
La relation commerciale et les unités
commerciales
Définir les notions de relation commerciale et de contact commercial.
Présenter la diversité des relations commerciales. Préciser les enjeux de la relation commerciale. Identifier les composantes de la relation commerciale.
Caractériser les types de contacts commerciaux. Définir la notion d‟unité commerciale.
Illustration 2.1 : extrait du référentiel de certification du BTS management des unités
commerciales
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Dans ce cas, le contexte est limité aux différentes composantes d‟une relation commerciale
comme le montre les limites de connaissance de la colonne de droite : relations avec les
partenaires, place et mission du technicien au sein de la structure, enjeu et la finalité de la
relation commerciale (DGES, 2003, p.46). Il ne s‟agit pas, à proprement parler, des « des
contextes de la vie réelle » pour reprendre Whitelegg et Parry (1999). Dans les référentiels
que l‟enseignement soit intitulé « économie-droit appliqué à… » ou « environnement
économique juridique et managérial », la finalité est la même. Il s‟agit pour l‟étudiant
d‟acquérir des connaissances culturelles notionnelles et méthodologiques générales pour
ensuite être capable d‟analyser et intervenir dans son champ d‟activités, sans qu‟une
compétence d‟adaptation au contexte, à l‟environnement, ne soit explicitée dans les prescrits.
Dans certains référentiels figurent des références isolées à certains éléments contextuels. Nous
n‟avons pas retenu ces éléments comme ancrant contextuellement la formation lorsqu‟ils ne
faisaient pas l‟objet d‟une mention dans l‟évaluation de la connaissance concernée.
BTS aux prescrits sans ancrage contextualisé « référentiel »
Dans les BTS aux prescrits sans ancrage contextuel, l‟enseignement des SEG possède une
visée générale et contribue à la construction intellectuelle et à la formation citoyenne de
l‟étudiant. Il s‟agit des BTS assistant de gestion PME-PMI, BTS assistant de manager, BTS
commerce international, BTS communication, BTS comptabilité et gestion des organisations,
BTS négociation et relation-client, BTS esthétique-cosmétique, BTS hygiène propreté
environnement, BTS opticien-lunetier.
Ces formations constituent trois groupes : les formations dites à dominante administrative
telles que le BTS assistant de gestion PME-PMI, BTS assistant de manager, les formations
dites à dominante commerciale telles que le BTS commerce international, BTS
communication, BTS négociation et relation-client et les formations à dominante
informatique telles que le BTS comptabilité et gestion des organisations et le BTS services
informatiques aux organisations. Pour ces formations, nous avons l‟impression que
l‟enseignement des SEG possède, en outre, pour finalité que l‟étudiant soit en mesure de
connaître et d‟appréhender globalement l‟environnement économique, juridique et managérial
de l‟entreprise et les différentes activités liées au secteur professionnel. Autrement dit, ces
enseignements ont pour vocation de transmettre des outils méthodologiques et conceptuels
aux étudiants, afin qu‟ils soient capables d‟analyser une organisation et agir dans un souci
d‟efficacité en leur sein. Il s‟agit là d‟une visée professionnelle sans référence à des éléments
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contextuels géographique
70. Afin d‟illustrer ces propos, nous proposons de présenter un
extrait d‟un référentiel de BTS pour chacune des trois dominantes. Nous commencerons par
un extrait de référentiel à dominante administrative, le BTS assistant de gestion PME-PMI
(illustration 2.2).
Unité U 3.1. Economie et droit PARTIE ECONOMIQUE
Objectifs et positionnement :
L‟enseignement d‟économie vise à donner une culture commune dans le domaine de l‟environnement économique.
Les thèmes abordés sont axés sur la compréhension des facteurs économiques agissant sur la prise de décision des principaux agents. Ils sont en relation avec les grands débats actuels dont ils posent les enjeux pour la société. L‟objectif est donc de fournir aux étudiants les moyens de prendre le recul nécessaire à la compréhension de ces débats et de construire des raisonnements mobilisant des notions et mécanismes économiques afin d‟en rendre compte. À ce titre, cet enseignement doit contribuer à la construction intellectuelle et à la formation citoyenne des étudiants.
L‟enseignement d‟économie a également pour objectif d‟être un enseignement d‟appui, en cohérence avec les enseignements professionnels. Il s‟agit de comprendre l‟information économique, de la sélectionner, de l‟analyser à l‟aide de quelques repères théoriques et d‟en cerner les effets et enjeux. Que ce soit par la monnaie, la politique économique de l‟État, les décisions des organisations internationales, la situation du commerce extérieur… les variables économiques affectent la situation des entreprises. Par nombre de compétences demandées, cet enseignement place dont l‟étudiant en situation d‟étude du macro-environnement de l‟entreprise, pour en identifier les composantes, en analyser les conséquences probables et étudier leurs réactions.
Illustration 2.2 : extrait du référentiel de certification du BTS assistant de gestion
PME-PMI, à référentiel commun européen
(Annexe 1 de l‟arrêté du 09 avril 2009)
Cet extrait du référentiel de certification (DGESIP, 2009, p.88) présente l‟introduction de
l‟enseignement « d‟économie-droit » en termes d‟objectifs et de positionnement. Il traduit de
façon explicite cette volonté que l‟étudiant soit en mesure de comprendre et analyser les
phénomènes économiques actuels et leurs effets. L‟étudiant doit-être placé dans une étude
macro-économique des agents et, du macro-environnement économique de l‟organisation qui
nous amène à penser cela contextuel dans un premier temps. Cependant, si des références sont
faites à « la monnaie, la politique économique de l‟État, les décisions des organisations
internationales, la situation du commerce extérieur », le référentiel ne mentionne pas
l‟intégration de l‟entreprise dans son environnement régional qui peuvent tout autant influer
« les conséquences probables » de ces facteurs. L‟exemple de la Guadeloupe est à cet égard
probant.
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Poursuivons avec un extrait (illustration 2.3) de référentiel de BTS à dominante commerciale.
Cet extrait du référentiel du BTS négociation et relation-client, présente l‟une des activités
clés de ce technicien : l‟action commerciale.
Illustration 2.3 : extrait du référentiel de certification du BTS négociation et
relation-client
(Annexe 1 de l‟arrêté du 29 juillet 2003)
Comme il a été indiqué plus haut, le mot « contexte » fait ici référence aux composantes de
l‟action du commercial (DGES, 2003, p.24). On remarque ici la présence de la connaissance
de l‟environnement sociologique de l‟action professionnelle, ce qui peut relever du contexte
au sens défini plus haut. Toutefois le référentiel de certification ne fait pas mention d‟une
évaluation particulière relative à cette connaissance, ce qui nous a conduit à écarter l‟idée
d‟une connaissance centrale dans ce BTS. Il nous semble qu‟elle possède une simple visée
opérationnelle, dans l‟action immédiate du technicien ce que semble confirmer la limite de
connaissance : « Analyser le contexte avant d‟engager une action commerciale ».
Enfin, nous proposons un extrait de référentiel de BTS à dominante informatiques. L‟extrait
du référentiel de ce BTS figurant dans l‟illustration 2.4, présente l‟introduction de
l‟enseignement « analyse économique, juridique et managériale des services informatiques »
en termes d‟objectifs et de positionnement.
S4 Mercatique
Connaissances Limites de connaissances S 42. Le contexte de l’action du commercial
S.42.1 L‟environnement de l‟action -Environnement économique, juridique, sociologique, technologique.
-Mutation des environnements -Ouverture des marchés.
Analyser le contexte avant d‟engager une action commerciale.
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U3. Analyse économique, juridique et managériale des services informatiques Objectifs et positionnement
L‟enseignement d‟analyse économique, managériale et juridique des services informatiques en STS services informatiques aux organisations a un double objectif :
Participer à la construction d‟une culture générale dans le domaine de l‟environnement
économique et juridique et du fonctionnement d‟une entreprise en abordant quelques-uns des grands thèmes actuels mobilisant des connaissances et des raisonnements de ces champs disciplinaires. Cet enseignement doit contribuer à la construction intellectuelle et à la formation citoyenne des étudiants ;
Contribuer à la construction des compétences professionnelles avec un statut d‟enseignement
d‟appui, en cohérence avec les autres enseignements professionnels. Il s‟agit de comprendre et de prendre en compte les facteurs économiques, juridiques et organisationnels qui vont influencer l‟activité du titulaire du diplôme. Les transversalités nombreuses entre les enseignements professionnels doivent-être soulignées par les professeurs y compris ceux en charge de cette unité d‟enseignement.
Illustration 2.4 : extrait du référentiel de certification du BTS services informatiques
aux organisations
(Annexe 1 de l‟arrêté du 26 avril 2011)
Ce référentiel (DGESIP, 2011, p.61) confère à cet enseignement une portée culturelle « dans
le domaine de l‟environnement économique et juridique et du fonctionnement d‟une
entreprise » et doit contribuer « contribuer à la construction intellectuelle et à la formation
citoyenne des étudiants ». Il retient également que le technicien doit « comprendre et […]
prendre en compte les facteurs économiques, juridiques et organisationnels » qui peuvent
affecter son activité. Nous considérons, cependant, que le positionnement de cet enseignement
reste énoncé de manière très générale, sans référence réelle à – par exemple – une capacité
d‟adaptation à l‟environnement de l‟entreprise ou à des environnements différents pour que la
formation soit réellement ancrée contextuellement.
BTS aux prescrits avec ancrage contextuel « référentiel »
Comme dans les exemples précédents, l‟enseignement des SEG possède pour ces BTS, une
visée à la fois culturelle (où l‟étudiant doit certifier des savoirs d‟ordre généraux, dans le
cadre d‟une formation générale et citoyenne) et professionnelle. Mais à l‟inverse des
exemples précédents, l‟environnement – qu‟il soit local, régional, national, européen ou
international – de la profession ou du secteur d‟activité, est imbriqué aux enseignements.
L‟étudiant doit alors certifier des compétences lui permettant d‟analyser une situation
professionnelle liée à son secteur d‟activité en fonction d‟éléments issus d‟un échelon
territorial donné. Il s‟agit des BTS du secteur touristique (animation et gestion touristiques
locales et ventes et productions touristiques) remplacé par le BTS tourisme, BTS assurance,
BTS banque, BTS économie sociale et familiale, BTS hôtellerie-restauration, BTS
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management des unités commerciales, BTS professions immobilières, BTS services et
prestations des secteurs sanitaire et social, BTS technico-commercial, BTS transport et
prestations logistiques. Nous allons montrer deux extraits de référentiels illustrant ces propos.
Le premier exemple est celui du BTS technico-commercial dont un extrait du référentiel est
repris dans l‟illustration 2.5.
S5-S6. Environnement économique et juridique
Finalités et objectifs de l’enseignement :
Cet enseignement pluri disciplinaire a pour objectif :
-La compréhension du monde contemporain, de l‟environnement économique, social et
juridique ;
-Plus spécifiquement, la compréhension et la connaissance du tissu économique et industriel
régional, national, européen et mondial ;
-L‟acquisition de méthodes développant le sens de l‟observation et la capacité d‟analyse de
l‟actualité économique et juridique, avec un souci d‟objectivité et de rigueur intellectuelle ;
-La formation citoyenne de l‟étudiant par le développement de l‟autonomie, du sens critique
et de la capacité à exprimer et argumenter des choix.
Il nécessite la mise en œuvre de démarches méthodologiques s‟appuyant sur des recherches
documentaires, sur l‟analyse de données réelles ou de contextes professionnels. Il repose sur
la mise en relation permanente des savoirs économiques et juridiques.
Illustration 2.5 : extrait du référentiel de certification du BTS technico-commercial
(Annexe 1 de l‟arrêté du 23 août 2006)
Ce premier exemple (DGES, 2006, p.40) illustre davantage cette volonté de transmettre à
l‟étudiant une formation culturelle à travers l‟acquisition d‟éléments notionnels et
méthodologiques dont la finalité est de lui permettre d‟appréhender le monde dans lequel il vit
ainsi que les grands débats économiques et juridiques qui posent des enjeux pour la société
actuelle. De plus nous trouvons de façon explicite, une prise en compte d‟un environnement
contextuel : l‟élément géographique en termes d‟échelon spatial. L‟appel à « l‟analyse de
données réelles » peut également être une invitation à s‟appuyer sur le proche environnement
de l‟étudiant. Prenons un second exemple de référentiel à ancrage contextuel, le BTS
animation et gestion touristiques locales (AGTL) maintenant disparu, que nous comparons à
l‟actuel BTS Tourisme. L‟illustration 2.6 donne un extrait de référentiel de certification
concernant le BTS AGTL.
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Illustration 2.6 : extrait du Référentiel de certification du BTS animation et gestion
touristiques locales (dernière session 2012/2013)
(Arrêté abrogé du 6 août 2001)
71.
À travers cet extrait nous voyons une forte intégration d‟éléments contextuels géographiques,
liée à ces capacités : dans toutes les rubriques limites de connaissances figurent un appel à
une strate géographique, le plus souvent l‟environnement touristique local. Il est demandé de
s‟appuyer sur des exemples appartenant à cet environnement
72. Dans l‟actuel BTS tourisme,
le savoir associé « économie » n‟existe pas. Nous y avons retrouvé le savoir-associé intitulé
« Mercatique et conception de la prestation touristique » (illustration 2.7) qui fait échos à
l‟ancien BTS AGTL.
71
Voir :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000591752&categorieLien=id
72 Il peut paraître surprenant d‟indiquer que l‟on fait appel à des exemples nationaux ou internationaux pour des pratiques les plus innovantes.
Economie
Contenus Limites de connaissances
2.La régulation et l‟orientation de l‟activité économique. La régulation par les pouvoirs
publics.
Analyser le poids de l‟État et des collectivités locales dans l‟activité économique.
L‟intervention directe des pouvoirs publics dans le domaine du
tourisme.
Repérer dans une situation donnée (locale, régionale ou nationale) le rôle des différents intervenants.
Les politiques de développement touristique au sein de l‟Union Européenne.
À partir de quelques exemples régionaux, mettre en évidence et caractériser les objectifs poursuivis, les choix retenus, les moyens disponibles et ceux alloués, les résultats obtenus.
Mercatique
2.3. L‟offre de produit
Concepts d‟offre commerciale de service (dans le cadre d‟une organisation) ou d‟offre globale au niveau d‟un territoire.
Les différents principes, méthodes et outils de la démarche qualité (assurance qualité, respect de la règlementation, normalisation, chartes professionnelles, certification, etc.) seront abordés à travers d‟exemples concrets. Ceux-ci seront issus de l‟environnement touristique local pour les pratiques les plus répandues dans les professions touristiques. Des exemples nationaux ou internationaux seront présentés en ce qui concerne les pratiques les plus innovantes.
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Mercatique et conception de la prestation touristique
Notions, outils et méthodes Sens et portée de l‟étude
1.2. L‟offre
Les différents intervenants sur un marché touristique local :
-Prestataires de services et producteurs, -Prescripteurs,
-Distributeurs,
-Autres partenaires, notamment institutionnels, -Concurrents
L‟analyse de l‟environnement micro-économique d‟une organisation touristique donnée permet de mettre en exergue, dans une logique de marché et à la lumière des grandes évolutions macro-économiques repérées, les forces et faiblesses ainsi que les menaces et les opportunités pour cette organisation.