1. Le brevet de technicien supérieur : du cadre national à la situation en Guadeloupe
1.2. Présentation socio-économique de la Guadeloupe
1.2.2. Caractéristiques socio-économiques majeures de la Guadeloupe
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Mu
ñoz Marin peut dire que les Grandes
Antilles sont des «terres de statistiques flatteuses et de réalités déprimantes »
25. Ces mots,
que l‟on peut partiellement reprendre pour la Guadeloupe, nous servirons de fil conducteur
pour aborder la question des caractéristiques majeures de l‟économie de la Guadeloupe. Nous
effectuerons d‟abord un retour sur le mouvement social de 2009 en ce qu‟il est caractéristique
de la situation de ce territoire, mouvement que l‟on pourrait comparer à celui qu‟a connu la
Guyane en 2017. Nous présentons ensuite quelques aspects historiques et actuels de
l‟économie de la Guadeloupe.
1.2.2.1. Retour sur le mouvement social de 2009
Au début de l‟année 2009, les Antilles françaises, essentiellement la Guadeloupe et la
Martinique ont été paralysées par une mobilisation sociale, à l‟initiative du collectif « Liannaj
Kont Pwofitasyon» (désormais LKP) pour la Guadeloupe, dont le nom créole est souvent
traduit par « collectif contre l‟exploitation à outrance ». Les principales revendications
portaient sur la baisse des prix de certains produits (tels que le carburant, l‟alimentation,
téléphonie mobile, internet), des services (par exemple les services bancaires) ainsi que la
revalorisation des bas salaires avec une augmentation immédiate de 200 euros nets, mais
également sur une remise en cause plus globale du modèle de société « post colonial » dans
lequel la Guadeloupe vit. Durant un mois et demi de grève générale en Guadeloupe, durée qui
témoigne « une ampleur inégalée par rapport aux précédentes crises qu‟ont connu les deux
Départements Français d‟Amérique » (IEDOM, 2009), ce mouvement social a dénoncé un
rapport de domination et de pérennisation du modèle de l‟économie de plantation via un
hymne libertaire et populaire : « la gwadloup sé tan nou, la Gwadloup a pa ta yo, yo pé ké fè
sa yo vlé an péyi an nou
26». Les caractéristiques de cette mobilisation sociale en font un
phénomène « historique dans toute l‟acception du terme : historique car inédit… historique
25
Voir : http://www.lameca.org/dossiers/départementalisation/pcon_antillais.html, consulté le 26 septembre 2016.
26
« La Guadeloupe nous appartient, elle ne leur appartient pas, ils ne feront pas ce qu‟ils veulent dans notre pays » traduction relevée sur https://blogs.mediapart.fr/edition/music-tchat/article/190209/la-gwadloup-se-tan-nou-la-gwadloup-pa-ta-yo, consultée le 26 septembre 2016.
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car porteur d‟un potentiel énorme et gros de promesses » (Sainton, 2009, p.39). En effet, non
loin de n‟être qu‟un mouvement syndical, il a aussi été un mouvement social et philosophique
qui fait l‟objet depuis, de nombreuses analyses. Alvarez (2012, p.11) y voit « une stratégie de
dénonciation d‟un modèle d‟entreprise fondé sur une configuration historique des rapports
sociaux et raciaux ». Si certains voient dans ces évènements l‟amorce d‟une mutation de la
société (Birota, Domi et Tanic, 2009), d‟autres, comme Dahomay (2009), y repèrent
l‟expression des « pathologies » dont souffre la société guadeloupéenne. Selon Daniel (2009),
ces mouvements sociaux ont marqué le retour de la question sociale et ont révélé l‟envergure
du malaise qui touche les Antilles et l‟inadéquation des solutions apportées par l‟État. Après
42 jours de blocage complet de la Guadeloupe, la signature de l‟accord Bino
27marque la fin
de la mobilisation. L‟accord « Jacques Bino » du 26 février 2009, est un accord régional
interprofessionnel relatif aux salaires en Guadeloupe qui précise en préambule que « la
situation économique et sociale actuelle existant en Guadeloupe résulte de le pérennisation du
modèle de l‟économie de plantation » et prévoit une augmentation mensuelle nette de 200
euros sur les bas salaires. L‟article 2 de cet accord prévoit que les employeurs adhérant aux
organisations patronales signataires, bénéficient d‟une aide [financière] de l‟État et des
collectivités locales pour cette prime mensuelle à verser à leurs salariés. L‟article 5 du présent
accord précise le délai de la contribution de l‟État à 36 mois et des collectivités locales à 12
mois. Au terme de cette échéance, les employeurs devront alors assumer intégralement
l‟augmentation de salaire de 200€ nets. Pourtant, l‟arrêté du 3 avril 2009 portant l‟extension
de l‟accord « Jacques Bino », à toutes les entreprises de Guadeloupe, exclu l‟article 5 qui
prévoyait que l‟augmentation de salaire serait à la charge des employeurs au-delà de trois ans.
Si le mouvement du LKP est né dans une conjoncture économique et financière internationale
défavorable, avec une augmentation sensible des prix en Guadeloupe, l‟origine du
mouvement est en lien avec une montée de maux profonds et structurels dont souffre la
Guadeloupe. Nous proposons donc d‟établir un bref historique de l‟économie
guadeloupéenne, de la période coloniale jusqu‟au projet de loi sur l‟égalité réelle (2017).
27 Il s‟agit d‟un accord signé entre, les organisations professionnelles d‟employeurs et les organisations syndicales de salariés regroupées au sein du « LKP », en présence de Nicolas Desforges, préfet de la Guadeloupe, et de messieurs Lopez, Bessière, Lemaire et Arconte, directeurs du travail de l‟emploi et de la formation professionnelle, nommés médiateurs. Cet accord porte le nom d‟un syndicaliste de la Confédération Générale du Travail, tué par balle dans la nuit du 17 au 18 février 2009, alors qu‟il sortait d‟un meeting.
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1.2.2.2. L‟histoire économique de la Guadeloupe de la période coloniale à la régionalisation
Christophe Colomb fit la « découverte » de la Guadeloupe au début du mois de novembre de
l‟an 1493, lors de son voyage d‟exploration du monde antillais (Adelaide-Merlande, 1994).
C‟est au cours du XVIIe siècle que l‟histoire institutionnelle de la Guadeloupe s‟amorce, avec
la colonisation européenne des îles de la Caraïbes. En 1635, les deux plus grandes îles des
Petites Antilles, la Guadeloupe et la Martinique, furent colonisé par les Français. La
Guadeloupe devint le point de départ des expéditeurs vers les îles proches. Ainsi, en 1648 les
Français colonisèrent entièrement Saint-Barthélémy, puis Saint-Martin qu‟ils partagèrent
alors avec les Néerlandais. Enfin en 1652, les français prirent possession des îles des Saintes
et de Marie Galante (Adelaide-Merlande, 1994).
Au départ, l‟organisation française fut construite autour de Compagnies
28qui assurèrent la
mise en œuvre du système colonial, à travers la défense du territoire, lui-même, du commerce,
l‟implantation de colons et de main d‟œuvre (Adelaide-Merlande, 1994, p.87). L‟État
intervint auprès des Compagnies, uniquement pour donner sa caution politique. À partir de
l‟an 1649, et cela jusqu‟en 1664, les seigneurs propriétaires eurent la responsabilité de
l‟organisation coloniale française. Puis en 1674, les territoires furent placés sous la
responsabilité directe du domaine royal (Adelaide-Merlande, 1994). Blérald (1986, p.25)
précise l‟organisation coloniale initiale mise en place :
« Les formes initiales de la pénétration coloniale, à la Guadeloupe et à la Martinique, procèdent d‟un double impératif : peupler et occuper. Pour favoriser l‟implantation de migrants français, la couronne de France choisit d‟attribuer, à titre gratuit, la terre en usufruit privé à quiconque décide de la défricher. Ainsi, au départ, la colonisation des îles revêt la forme de l‟appropriation privée du sol et de ses ressources. Quant à la condition des personnes, l‟unique différenciation notable s‟établit entre, d‟un côté, ceux qui possèdent au départ les moyens de financer leur « establissement » et reçoivent en conséquence une concession en tant que colons et, de l‟autre, ceux qui faute d‟autonomie financière arrivent aux Antilles moyennant un contrat d‟engagement de 36 mois au service d‟un colon à charge de rembourser le coût de leur transport : d‟où le nom d‟ « engagés ». Au terme de leur contrat, ces derniers percevaient un pécule qui, dans les premiers temps, permit à beaucoup de s‟établir, à leur tour, comme colons. ».
28
C‟est la « Compagnie de Saint-Christophe », né le 31 octobre 1626, devenue par la suite la « Compagnie des isles de l‟Amérique », qui assure la mise œuvre de la colonisation française au niveau des Petites Antilles. (Adelaide-Merlande, 1994, p.87).
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En outre, durant le XVIIe siècle « les principales îles des Antilles occupées par les
Anglais, Français et Néerlandais connaissent une profonde évolution sur le plan
économique et socio-ethnique. » (Adelaide-Merlande, 1994, p.91). En effet, l‟économie,
« d‟abord fondée sur la culture des vivres et du tabac (pour l‟exportation) se fonde de
plus en plus sur la culture de la canne à sucre. » et devint alors une véritable économie
de plantation. Schnakenbourg (1980) précise l‟essor et l‟hégémonie de la canne à sucre
par rapport aux autres cultures de la terre :
« […] dès 1671, la spécialisation de la Guadeloupe dans la production sucrière est déjà un fait irréversible. La canne est pratiquement devenue une monoculture d‟exportation, […] A côté de la canne, les autres cultures d‟exportation ne jouent qu‟un rôle tout à fait mineur dans l‟occupation du sol guadeloupéen » (p.49).
Afin de faire face à l‟augmentation de la demande, le nombre d‟habitations sucreries
augmentèrent, les colons eurent alors recours au commerce des hommes de race noire,
venus d‟Afrique, afin de se constituer une main-d‟œuvre sévile :
« Au cours des VXIIe et XVIIIe siècles, l‟esclavage est devenu une réalité sociale dominante dans l‟espace antillais. Avec la colonisation européenne, il s‟est étendu des Grandes Antilles espagnoles aux Petites Antilles et aux côtes guyanaises. Si le terme d‟esclave a, en principe, une signification juridique, il se confond avec celui de noir, nègre. Ce sont en effet des Africains noirs qui sont, massivement, amenés par la traite, c‟est-à-dire le commerce, des côtes africaines vers le monde américain ». (Adelaide-Merlande 1994, p.116)
Même si la Guadeloupe a connu quelques périodes d‟abolition de l‟esclavage à la fin du
XVIIIe siècle, (première période d‟abolition en 1794), il faudra attendre le XIXe siècle
(au mois de mai de l‟année 1848) pour que l‟esclavage soit abolit de façon définitive
29.
C‟est par la loi française de départementalisation adoptée en 1946 que les quatre
« vieilles colonies », ont été érigées en Départements Français d‟Outre-mer(DOM).
Cette loi a été votée en réponse à la demande « d‟assimilation » de leur territoire et de
leur population à la France »
30des promoteurs antillais. Les promoteurs antillais virent
30 Voir :
http://www.gouvernement.fr/conseil-des-ministres/2016-03-16/70-ans-de-la-loi-de-departementalisation-des-outre-mer, consulté le 16 juillet 2017.
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dans la départementalisation, la garantie d‟une égalité juridique, civile, économique et
sociale de leurs territoires envers l‟Hexagone. Pourtant, comme le précise
Schanakenbourg (1980), la départementalisation dont l‟ensemble de la population
espérait « qu‟elle lui apporte une amélioration rapide de sa situation, est appliquée
tardivement, lentement et incomplètement. Au mieux on passe de la misère à la
pauvreté. ». Une deuxième collectivité territoriale de droit commun chargée de gérer les
mêmes territoires que les DOM a été initiée par la loi du 31 décembre 1982 : il s‟agit
des Régions d‟Outre-mer (ROM). Les compétences des deux collectivités territoriales
(DOM et ROM) sont distinctes. Le DOM a des compétences en matière d‟action sociale
tandis que la ROM a des compétences en matière d‟aménagement du territoire, la
formation professionnelle, la gestion des lycées et des transports. Ce sont les lois
Defferre qui sont à l‟origine de la politique de décentralisation engagée en 1981 et qui
traduisent la répartition des missions entre l‟Etat et les collectivités et, entre les
collectivités elles-mêmes. Néanmoins, la récente loi NOTRe a supprimé la clause
générale de compétence des départements et des régions, comme nous l‟avions déjà
souligné plus haut.
En outre, alors que Blérald (1986) établit un lien entre le rétrécissement des bases
productives des économies guadeloupéenne et martiniquaise, le chômage, l‟émigration
hexagonale des jeunes antillais et l‟organisation économique initiale des possessions
antillaises de la France. Selon lui, cette organisation est « subordonnée aux intérêts de
l‟économie métropolitaine » comme pour expliquer les maux dont pâtissent les Petites
Antilles (Blérald, 1986, p.7). L‟auteur souligne, un peu plus loin, la nature de la
dépendance économique de la colonie à sa métropole française :
« La réalité tient en ce que la genèse et la consolidation des rapports coloniaux – déterminées par les exigences du développement du capitalisme marchand puis industriel – vont produire historiquement la dépendance des sociétés guadeloupéenne et martiniquaise. Il est entendu que la dépendance désigne « une situation dans laquelle un certain groupe de pays ont leur économie conditionnée par le développement et l‟expansion d‟une autre économie à laquelle la leur est soumise » (Blérald, 1986, p.8).
Aujourd‟hui le projet de loi pour que l‟égalité devienne réelle entre l‟Outre-mer et la
France Hexagonale a été voté à l‟unanimité par le Parlement, Madame Bareigts alors
ministre de l‟Outre-mer affirme, par voie de communiqué de presse le 14 février 2017,
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que cette loi comprend « d‟importantes dispositions pour combler les inégalités
inacceptables qui subsistent encore entre l‟Hexagone et les territoires ultramarins. »
31.
En l‟occurrence, si l‟égalité devient réelle entre l‟Outre-mer et l‟Hexagone, nous
pouvons imaginer qu‟il s‟agisse d‟une revendication affirmant que l‟inégalité était au
demeurant irréelle entre l‟Outre-mer et l‟Hexagone jusque-là.
1.2.2.3. Les grandes caractéristiques de l‟économie de la Guadeloupe
L‟économie guadeloupéenne se caractérise par un tissu productif où le nombre de petits et très
petits établissements est important. L‟IEDOM (2016) indique que 81% des 47 771
établissements recensés en 2014, n‟ont aucun salarié et seulement 2,7% en ont plus de neuf
(contre 68% et 6% au niveau national). Le tableau 1.3 illustre ce phénomène en comparant les
effectifs salariés par catégorie dans quelques départements d‟Outre-mer et dans l‟Hexagone.
Micro-entreprises Petites et moyennes entreprises Entreprises de tailles intermédiaires Grandes
entreprises Effectif total
Guadeloupe
15 631
(33,2%) 15 087 (32,1%) 7 586 (16,2%) 8 643 (18,5%) 47 047 Martinique 15 670 (30,8%) 15 824 (31%) 10 872 (21,4%) 8 535 (16,8%) 50 901 Guyane 5 514 (29,9%) 6 352 (34,5%) 2 149 (11,7%) 4 378 (23,8%) 18 393 La Réunion 28 423 (30%) 33 213 (35,3%) 15 787 (16,8%) 16 812 (17,9%) 94 235 France 3 000 000 (19,8%) 4 200 000 (28,8%) 3 400 000 (23,7%) 4 500 000 (27,7%) 15 100 000Tableau 1.3 : effectif salarié par catégorie d’entreprise et par région en 2010 et 2011
Champ : entreprises marchandes hors agriculture
D‟après Thioux (2013) ; Lemasson (2014)
En Guadeloupe, l‟effectif salarié dans les micro-entreprises (moins de dix personnes) et dans
les PME (moins de 250 personnes) représentent environ 65% de l‟emploi contre 16% dans les
entreprises de tailles intermédiaires (entre 250 et 4999 salariés) et 18% dans les grandes
entreprises (au moins 5000 salariés). Autrement dit, en Guadeloupe la majorité absolue de
l‟emploi se retrouve au sein des petites et très petites structures. Inversement, en France
hexagonale, l‟effectif salarié est le plus important au sein des grandes entreprises et des petites
et moyennes entreprises, puis dans les entreprises de tailles intermédiaires (Lemasson, 2014).
31 Voir communiqué de Presse : http://www.outre-mer.gouv.fr/legalite-devient-reelle-pour-les-ultramarins-cp-dericka-bareigts-ministre-des-outre-mer, consulté le 15 juillet 2017.
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Il faut également noter que les créations d‟entreprises sont nombreuses (4400 en 2013), ainsi
que celui des auto-entreprises. Ceci témoigne de la volonté de créer son propre-emploi, pour
échapper au salariat dont le témoignage rapporté plus haut de Madame Popotte-Barcot montre
qu‟il peut être peu épanouissant et non en rapport avec le niveau de formation initiale, mais
également aux relations patron/salarié marquées par l‟histoire coloniale du territoire (Alvarez,
2012). Par ailleurs, l‟économie guadeloupéenne est à dominante tertiaire. Les fonctions liées
aux services à la personne (action sociale, santé, services de proximité, éducation-formation,
administration…) représentent un emploi sur deux. Le secteur tertiaire regroupe environ 80%
des emplois et représente également environ 80% de la valeur ajoutée (industrie en
Guadeloupe, 2010) (tableau 1.4).
Effectif total
(p) (en
milliers)
Répartition (p) (en %) Part de
femmes (p)
(en %)
Ensemble Femmes Hommes
Agriculture 4 3,6 1,5 5,7 20,8
Industrie 8 6,4 4,2 8,7 33,2
Construction 11 9,0 0,9 17,3 5,2
Tertiaire 99 80,3 93,0 67,3 58,7
Activité
indéterminée 1 0,7 0,4 1,0 27,3
Ensemble 123 100,0 100,0 100,0 50,7
(p) : données provisoiresTableau 1.4 : population en emploi selon le secteur d’activité en Guadeloupe
Champ : population en emploi de 15 ans ou plus, vivant en Guadeloupe, hors communautés
Source : INSEE, Enquête emploi en continu en Guadeloupe 2015
Demougeot, L. (2016a)
Les secteurs regroupant les activités de production (industrie et construction) représentent une
part relativement modeste de l‟emploi en Guadeloupe. Ces chiffres rendent compte de
l‟étroitesse du tissu productif relative de l‟économie considérée. Cette étroitesse du tissu
productif se retrouve dans l‟examen de la balance entre les exportations et les importations de
la Guadeloupe (tableau 1.5).
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