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Dans le document A la plus belle / Paul Féval (Page 54-58)

Jouanne, que sa

iangjd~a~i~ °''1' ~~<'

sur !e tapis

h

question

br~n~ ~°"t P~ourdu~esby~ l'a

sans

-~t~ Y-.

le

pâtour

du Presbytère.

Yvonl'a vu t s'écrièrenta )a fois

cinq ou six

voix Et

personne ne s'occupa plus du vieux couple batailleur,

e~r~ '= ~tion

excitée

par

elle.

~~d~~e~ )

,jl'

avec Yvon, maisbrebis,

j'ai

mes

oies.

dame!on se rencontre

parles ~r

les chemins;chemins ilil aa sesses

Mais

l'ogre

l'ogre

1

ca~ur de~i~:n%rc~

jour a vous. Von~c

et cn~ .ou~

lui

Bon-jour à vous, Vonic, et chez vous? »

j'ai

vu qu'il

était

blanc

.f

dit, dit-il avec une voix cassée « Jouanne, ma fillette,

j'ai

les fièvresaussidur qu'onlesa pouralleren terre,»

Et

depuis quand, monVonic que vousl's avez?

Depuisavant-z-hierménuit, ma fillette Jouanne,que

j'ai

vu le démon dans les bois de la Gouesnières, qui courait, qui courait avecdeschiens gares(1) qui soumaient du feu parles

nasilles, et des hommes rouges sur des chevaux noirs.

Oh 1

j'ai

fait disant Mon Vonic,

t'avais

ben les fièvres

d'avant

ça. Et c'est les fièvres qui

t'ont

bouté l'mau-vais rêve 1

Non fait, non fait, qu'il m'a fait disant

J'étais

en bon état, par ma fà, dameoui Que j'avaisété voirma bonne femme de mère à Saint-Méloir,et que j'avais mangé de la cœuré de veau fricasséedans du saindoux,bravementbon quec'était. En

tournant

o'l'va (2) de la Gouesnière

j'ai

ouïlespas des chevaux.

et à

tout

coup, j'n'ai pas

tant

seulement pu me détourner, qu'ilssont passésroquantla montée au galop 1

V'là, ce qu'il m'a dit, disant Pour un clos

tout

paré et semé

je ne voudrais pas mentir, mes

amis Et

qu'il a ajouté,faisant

Ma Jouanne,le maître à tous avait une plume noireàson

chaperon.

et un pauvre petit enfant couchéen travers sur le pommeau de sa

selle

I

Jouanne se

tut.

Pendant le silence qui eut lieu, le petit éclat de rire sec et strident que nous avons entendudéjà derrière la haie de houx, sur la plate-forme,se

fit

ouïr du côté de la porte. Tout

le

monde

tressaillit. La porte s'ouvrit brusquement, et la

tête

rouge du

nain Fier-à-Bras se montra au ras du seuil.

Il s'élança, fit une gambade, sauta sur les genoux de dame Goton scandalisée,et de là sur la table où il s'accroupit dans un plat vide.

(1)lUancset noirs.

(2) OTua,en dessous; o'l'pé,toutdroit;o'l'mont, au-dessus. 0 est l'abré-viationde avecouot'ec,commeon prononceen hautf; Bretagne. OTM, avec le val, en descendant,

o'e

avec le pays, en marchant droit, o'l'mont en montant,etc.

Oh qu'on apprendde bonnes histoires, petite Jouanne, ma mignonnette, dit-il, quand on court la pretentaine avec

les tours 1

Je

ne cours pas la pretentaine

1.

s'écria Jouanne en

colère.

Mais les rieurs étaient déjà du côté du nain. On ne songeait plus à trembler. Fier-à-Bras reprit

Jouanne, ma mignonnette, ne te fâche

pas.

et quand

tu

rencontreras Vonic au carrefour de la Croix-Marion, ou ailleurs, dis-lui qu'il a eu grand

tort

de prendre les fièvres pour si peu. Ce n'est pas l'Homme de Fer qu'il a vu sous le bourg de la Gouesnière,c'est Huguet, le vieil homme d'armes de Châteauneuf, avec ses quatre archers qui allaientboire du cidre doux a Saint-Benoît des Ondes.

Et

Vonic a vu trouble, ma petite Jouanne, car Huguet, le pauvre bonhomme,

n'a

ni chaperon, ni plume noire. Il porte une salade rouillée qui

n'a

pas été fourbie depuis le temps du duc Jean. Quant à la mal-heureuse créature qui était couchée en travers de la selle, ce

n'était

pas un enfant,

c'était

un-homme 1

– Et

qu'en sais-tu,

quart

de damné? dit Jouanne.

– Oh!

mignonnette, te voilà bien marrie! Ce que j'en sais?

Par

ma foi,

c'était

moi qui allais aussi boire du cidre doux à Saint-Benoît des Ondes et qui étais en.travers de la selle du bonhomme

Huguet.

A preuve que

j'ai

vu

ton

Vonic qui s'enfuyaiten brayant comme un âne.

Un éc'~t de rire général accueillit cette conclusion.Jouanne

se mit à pleurer, la pauvre enfant. Fier-à-Bras triomphait.

Non pas que ce fût un méchant nain; au contraire,

c'était

un

bon nain. Mais

c'était

un nain.

Il sortit de son plat et fit deux ou trois tours sur la table,

les mains derrière le dos, marchant à pas comptés avec beau-coup d'importance.Son caprice

était

de changer maintenant la gaîté revenue en frayeur, comme il avait changé naguère la frayeur en gaîté.

II glissa un coup d'œilvers la fenêtre et vit qu'un gros nuage allait passer sur le soleil.

Fort

de cette observation, il tourna le (los à la lumière,

attendit

un instant, et s'écria

tout

à coup

Ce soleil me

gêne

je le

chasse

1

L'ombre se fH comme par enchantement. Le nuage

était

sur le soleil. Les gens du Roz se regardèrentébahis.

Le nain, apaisé parl'obéissance du roi des astres, reprit avec

bonhomie

A la bonne

heure

je le laisserai revenir bientôt.

Le nuage

était

épais et les petits carreaux de la cuisine avaient une honnête couche de poussière. Tous les objets, éclairés naguère si vivement, se plongeaient dans un demi-jour obscur. Le feu rougissait sous la cendre. On ne riait déjà

plus.

Si Vonic, le pâtour,

avait

vu le Maudit en personne,

reprit encorele vain d'unevoix sombre,ce n'est pas les fièvres

qu'il aurait eues, c'est le mal dont on ne guérit point, les gars

et

les filles le mal d'enfer, qui

tue

I

Dame Goton fit le signe de la croix. En ce moment, Mathu-rin, son époux, aurait pu l'appelervieille sorcière sans qu'elle lui jetât son écuelle au visage,

tant

telle

était

réduite par la

terreur

Personne ne soumamot.

Il passe, de nuit, sur la grève, continua Fier-à-Bras en scandant chacune de ses paroles; il va

tout

seul. Son cheval est noircomme un charbon éteint, noiravec un triangleblanc entreles deux yeux. II est grand. On voit sa tête au-dessus du brouillardcomme la cime du mont Saint-Michel. II est muet.

Dansla forêtd'Andaine,

j'ai

vules feuilles des arbres se tordre

en pétillant

et

tomberdesséchées, parce qu'il avait respiré 1 Vous eussiez trouvé

autour

de la table toutes les figures pâles, tous les yeux agrandis ou baissés. Les hommes cher-chaientdans leur pochettela croix bénite de leur chapelet. Le nain poursuivait, deboutau milieu de la table, les bras croisés sursa poitrine, et

rythmant

sa parole comme un chant

Entre

Pontorson et Avranches, le sol est couvert de cabanes

et

de tentes. Les étrangers sont venus de tous les

pays chrétiens pour honorer monseigneur saint Michel dans sa basilique.

Chaque jour la grève ouvre et referme ses sables sur bien

des cadavres.

Car les étrangers ne saventpas les dangers des grèves.

Mais tous les cadavres qui se cachent sous !e sable ne sont pas les victimes des tangues mouvantes.

L'homme de fer, le mécréant, l'ogre d'Allemagne, le comte Otto Béringhem, vient en aide aux tangues et à la mer.

On sait bien cela, les gars et les filles, mais qui oserait

s'at-taquer au comte Otto Béringhem, l'Homme de Fer?

Souvent la pauvreétrangère, qui a traversé

tant

de contrées pour arriver au termedu pèlerinage,s'endortsous sa tente avec son enfant à ses côtés. Quand l'aube vient, elle s'éveille. Son

enfant n'est plus là, son enfantchéri.

C'est le comte Otto qui a glissé sa main damnée sous la toile

de la tente.

Le fiancé à dit à sa nancéc A demain f

Dans le document A la plus belle / Paul Féval (Page 54-58)