Jouanne, que sa
iangjd~a~i~ °''1' ~~<'
sur !e tapis
h
questionbr~n~ ~°"t P~ourdu~esby~ l'a
sans
-~t~ Y-.
le
pâtour
du Presbytère.Yvonl'a vu t s'écrièrenta )a fois
cinq ou six
voix Et
personne ne s'occupa plus du vieux couple batailleur,e~r~ '= ~tion
excitée
par
elle.~~d~~e~ )
,jl'avec Yvon, maisbrebis,
j'ai
mesoies.
dame!on se rencontreparles ~r
les chemins;chemins ilil aa sesses .¡–
Maisl'ogre
l'ogre1
ca~ur de~i~:n%rc~
jour a vous. Von~c
et cn~ .ou~
luiBon-jour à vous, Vonic, et chez vous? »
j'ai
vu qu'ilétait
blanc.f
dit, dit-il avec une voix cassée « Jouanne, ma fillette,
j'ai
les fièvresaussidur qu'onlesa pouralleren terre,»Et
depuis quand, monVonic que vousl's avez?Depuisavant-z-hierménuit, ma fillette Jouanne,que
j'ai
vu le démon dans les bois de la Gouesnières, qui courait, qui courait avecdeschiens gares(1) qui soumaient du feu parlesnasilles, et des hommes rouges sur des chevaux noirs.
Oh 1
j'ai
fait disant Mon Vonic,t'avais
ben les fièvresd'avant
ça. Et c'est les fièvres quit'ont
bouté l'mau-vais rêve 1Non fait, non fait, qu'il m'a fait disant
J'étais
en bon état, par ma fà, dameoui Que j'avaisété voirma bonne femme de mère à Saint-Méloir,et que j'avais mangé de la cœuré de veau fricasséedans du saindoux,bravementbon quec'était. Entournant
o'l'va (2) de la Gouesnièrej'ai
ouïlespas des chevaux.et à
tout
coup, j'n'ai pastant
seulement pu me détourner, qu'ilssont passésroquantla montée au galop 1V'là, ce qu'il m'a dit, disant Pour un clos
tout
paré et seméje ne voudrais pas mentir, mes
amis Et
qu'il a ajouté,faisantMa Jouanne,le maître à tous avait une plume noireàson
chaperon.
et un pauvre petit enfant couchéen travers sur le pommeau de saselle
IJouanne se
tut.
Pendant le silence qui eut lieu, le petit éclat de rire sec et strident que nous avons entendudéjà derrière la haie de houx, sur la plate-forme,se
fit
ouïr du côté de la porte. Toutle
mondetressaillit. La porte s'ouvrit brusquement, et la
tête
rouge dunain Fier-à-Bras se montra au ras du seuil.
Il s'élança, fit une gambade, sauta sur les genoux de dame Goton scandalisée,et de là sur la table où il s'accroupit dans un plat vide.
(1)lUancset noirs.
(2) OTua,en dessous; o'l'pé,toutdroit;o'l'mont, au-dessus. 0 est l'abré-viationde avecouot'ec,commeon prononceen hautf; Bretagne. OTM, avec le val, en descendant,
o'e
avec le pays, en marchant droit, o'l'mont en montant,etc.– Oh qu'on apprendde bonnes histoires, petite Jouanne, ma mignonnette, dit-il, quand on court la pretentaine avec
les pâ tours 1
Je
ne cours pas la pretentaine1.
s'écria Jouanne encolère.
Mais les rieurs étaient déjà du côté du nain. On ne songeait plus à trembler. Fier-à-Bras reprit
Jouanne, ma mignonnette, ne te fâche
pas.
et quandtu
rencontreras Vonic au carrefour de la Croix-Marion, ou ailleurs, dis-lui qu'il a eu grandtort
de prendre les fièvres pour si peu. Ce n'est pas l'Homme de Fer qu'il a vu sous le bourg de la Gouesnière,c'est Huguet, le vieil homme d'armes de Châteauneuf, avec ses quatre archers qui allaientboire du cidre doux a Saint-Benoît des Ondes.Et
Vonic a vu trouble, ma petite Jouanne, car Huguet, le pauvre bonhomme,n'a
ni chaperon, ni plume noire. Il porte une salade rouillée quin'a
pas été fourbie depuis le temps du duc Jean. Quant à la mal-heureuse créature qui était couchée en travers de la selle, ce
n'était
pas un enfant,c'était
un-homme 1– Et
qu'en sais-tu,quart
de damné? dit Jouanne.– Oh!
mignonnette, te voilà bien marrie! Ce que j'en sais?Par
ma foi,c'était
moi qui allais aussi boire du cidre doux à Saint-Benoît des Ondes et qui étais en.travers de la selle du bonhommeHuguet.
A preuve quej'ai
vuton
Vonic qui s'enfuyaiten brayant comme un âne.Un éc'~t de rire général accueillit cette conclusion.Jouanne
se mit à pleurer, la pauvre enfant. Fier-à-Bras triomphait.
Non pas que ce fût un méchant nain; au contraire,
c'était
unbon nain. Mais
c'était
un nain.Il sortit de son plat et fit deux ou trois tours sur la table,
les mains derrière le dos, marchant à pas comptés avec beau-coup d'importance.Son caprice
était
de changer maintenant la gaîté revenue en frayeur, comme il avait changé naguère la frayeur en gaîté.II glissa un coup d'œilvers la fenêtre et vit qu'un gros nuage allait passer sur le soleil.
Fort
de cette observation, il tourna le (los à la lumière,attendit
un instant, et s'écriatout
à coupCe soleil me
gêne
je lechasse
1L'ombre se fH comme par enchantement. Le nuage
était
sur le soleil. Les gens du Roz se regardèrentébahis.
Le nain, apaisé parl'obéissance du roi des astres, reprit avec
bonhomie
A la bonne
heure
je le laisserai revenir bientôt.Le nuage
était
épais et les petits carreaux de la cuisine avaient une honnête couche de poussière. Tous les objets, éclairés naguère si vivement, se plongeaient dans un demi-jour obscur. Le feu rougissait sous la cendre. On ne riait déjàplus.
–
Si Vonic, le pâtour,avait
vu le Maudit en personne,reprit encorele vain d'unevoix sombre,ce n'est pas les fièvres
qu'il aurait eues, c'est le mal dont on ne guérit point, les gars
et
les filles le mal d'enfer, quitue
IDame Goton fit le signe de la croix. En ce moment, Mathu-rin, son époux, aurait pu l'appelervieille sorcière sans qu'elle lui jetât son écuelle au visage,
tant
telleétait
réduite par laterreur
Personne ne soumamot.
–
Il passe, de nuit, sur la grève, continua Fier-à-Bras en scandant chacune de ses paroles; il vatout
seul. Son cheval est noircomme un charbon éteint, noiravec un triangleblanc entreles deux yeux. II est grand. On voit sa tête au-dessus du brouillardcomme la cime du mont Saint-Michel. II est muet.Dansla forêtd'Andaine,
j'ai
vules feuilles des arbres se tordreen pétillant
et
tomberdesséchées, parce qu'il avait respiré 1 Vous eussiez trouvéautour
de la table toutes les figures pâles, tous les yeux agrandis ou baissés. Les hommes cher-chaientdans leur pochettela croix bénite de leur chapelet. Le nain poursuivait, deboutau milieu de la table, les bras croisés sursa poitrine, etrythmant
sa parole comme un chantEntre
Pontorson et Avranches, le sol est couvert de cabaneset
de tentes. Les étrangers sont venus de tous lespays chrétiens pour honorer monseigneur saint Michel dans sa basilique.
Chaque jour la grève ouvre et referme ses sables sur bien
des cadavres.
Car les étrangers ne saventpas les dangers des grèves.
Mais tous les cadavres qui se cachent sous !e sable ne sont pas les victimes des tangues mouvantes.
L'homme de fer, le mécréant, l'ogre d'Allemagne, le comte Otto Béringhem, vient en aide aux tangues et à la mer.
On sait bien cela, les gars et les filles, mais qui oserait
s'at-taquer au comte Otto Béringhem, l'Homme de Fer?Souvent la pauvreétrangère, qui a traversé
tant
de contrées pour arriver au termedu pèlerinage,s'endortsous sa tente avec son enfant à ses côtés. Quand l'aube vient, elle s'éveille. Sonenfant n'est plus là, son enfantchéri.
C'est le comte Otto qui a glissé sa main damnée sous la toile
de la tente.
Le fiancé à dit à sa nancéc A demain f