Je me souviens queloul enfant,
lor«quon voulaitnie monlror quelquo chose»le trèsbeau, je com-mençais par fermer lesyeuxet jodisais à frèresdo
m
avertirquandtout serait prêt.Jevoulais ètro éblouie toutd'abord,jevoulais, pourainsi dire, avoirlasynthèse duspectacle etmeréserverleplaisird'enfaire|«u à peu l'analyse.MonDieu!ce notait peut-être pas simal raisonner:sicelteméthodeaméno quel-quefoisdesdéceptions, elledonne au moins un premier bon moment,et c'esttoujours celado gagné.
Orjemerappelaisl'autrejour,chez. De-li$le,col enfantillagodomes premières an-nées, et j'avaisgrandeenvie,pendant quel'on déployaitdevantmoi desétoffesd'une magni-ficence inouïe,de fermer lesyeux pourjouir ensuitedelàsplendeurdu coupd'œil: observe*,
deplus,quejen'avaispas encelleoccasionà craindreladésillusiondo l'analyse,carles étoffesdecellemaison sont dessinées avec un soin loul artistique, etreproduites ensuiteavec une unessn dotravail.unedélicatessedetons auxquelleslesplus difficiles coloristesne sau-raient rientrouverà reprendre.Ousaitquela maison Delnte enalapropriété exclusive
Cirmilesmerveillesoffertesàmavuej'en oiremarqué quelquesunes dontjo vaislâcher devousfaireuuodescriptionqui serabiui pâle...hélasI
Onportebeaucoup de robeslaméesd'or et d'argent,dobrocarts,delampas auxfleursen reliefetbrochéesd'or,dogazesélincelantes, detuilesétoiles, etc.Cefutdoncsurces ri-chessesféeriquesquemonattentionsoporta principalement.
Cefutd'abordlaroUimpériale,d'une ma-jestédignode sonnom.C'estun fond mal,et pourtantsatiné.sur lequel sontjetésavec génie, etentremêlésdelégèresguirlandes, des bouquetsavec largesfleursformant relief.
Cotterobenecomportonigarniturenivolants, commevouslopensez, maisellesef.iità demi-queueclserasplcndidepourpetite ré-ceptionàlacour.Des guirlandes correspon-dantes sont dessinées dansl'étoffepourles or-nementsdu corsagee'. desmanches.Celle dispositionseretrouveencore dansune autre 0
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impériale surfond blanc, etoùune guirlande defleurslégèresformevolant àlaliauleurdes genoux.
Toutcela est déjà fortbeau,etcependant ce n'est rien,compareàlamémodisposition im-périale reproduiteavec bouquetsd'or:cela dé-putetoutce quel'imaginationpeut rêver do plusfastueux.Unsecond brochésatinésemble formerombresouslesbouquetsd'or.
Voiciledrapd'or,àfeuillagessatinés,sur brocartblancetenlaçant gracieusement,comme (tour les retenir,des guirlandes doroses japo-naisesdessinées avec unetellevéritéqu'on di-raitquillesvonts'effeuiller.
Laperledu Labradorporteadmirablement sonnom:elleestornée«lotroisvolants fes-tonnés, c'est à direformant par dolégers bran-chages delargesfestonsrehaussésdeviolettes de l'armeetdefleursdélicates.
Jovoudraispouvoirvousdécrirelarobe Sémiramis,ornée de deuxvolants1reshauts illustrésdelargesbouquetssoie et or, repo-santsur des arabesquesd'orentourantet sou-tenant unfeuillagedelotusquiretombe avec grâce en gerbesvertes.Des rinceaux defleurs indiennesrouges serpentent dansles arabes-ques. Cola vous représentetoutsimplementun chef-d'œuvre. Figurez- vouscelterobe accom-pagnée d'une parure de diamants, derubis et d'émeraudos,etditesmoisi,danslesjoursde son triomphe. Sémiramis, malgrétous les mer-veilleux récitsdel'histoire,futplus magnifi-queet plus brillante Celtemôme disposi-tionseretrouveennoir;c'estpeutêtreplus splendideencore.
Jon'en finiraispassijo voulaisvousdécrire toutescesmerveilles,maisjevoudraisvous direunmotducomptoirîlesgazesetdes éloffeslégèresqui fontrêverbals et soiréesCe sontlesbrésiliennes laméesoretargent, à dessinssatinés etsoyeux;les crè|>esindiens brochesoretargent,àlargesramuresetà feuillagesargentés;pois,pour parureset for-tunes plusmodestes,desrobesdoItarégeà volantsbrochés surgazeChambéry,etc.J'en pisseetdesmeilleuresI..
Maisilnesuffitpasdeporterune toilette admirable,ilfautencore,àl'entréeetà la sortie,larecouvrird'un pardessus digned'elle.
Orvoicideux modèles quej'aisurtout remar-qués au comptoir delaconfection:
4°Unburnotisde cachemireblanc, tresam-ple,et » largerapuchon d'une coupedélicieuse.
Ce burnousestbrodé toutnuiourdelarges bouquets où domine unefleurditeimpériale.
Ces bouquetssontbutinés ça etlàparde beaux )
) )
papillonsauxailesdorées, etdontlesjeux(les yeux desailes),sontsimuléspardes* pierre-ries.Jenecroispas qu'unluxede bon goût puisseallerplus loin. Delargesglands algé-riensàquatrependants desoienuancée ter-minentceburnous,dontl.iformeseretrouve dansd'autrespardessusplussimplesetornés de galons oretargent.
Le deuxième modèleestunereineBlanche, délicieuse sortiedebalen velours épingle blanc,brodéenreliefijrclargent.Ledessin représculodescornes d'abondance laissant échapper disflotsdefleurs.Lo capuchonest rond,lamanchesetrouve fennec par un dou-illerabatgarnidonœudsù longsbout».Or, jkourformercesnœuds,onn'a pointprisdes rubans,mais del'étoffemémocoupée en bandes brodéesetarrondies.Depetites gerl>es d'or pa-reilles a celle*dumanteaulesterminentvers lebord,quisetrouvearrondi etentouré dune chalnelte d'or.
Vous croyez,àm'entomlreparler,queje vousfaisassisteràun conte defées, lîhbien, non,c'estdolavéritélaplus vraie.Sivous on douiez,allezchez Delisleoù vosyeux vousle cerli lieront.Ouanlàmoi.je(ourschez made-moiselle \nthnlie,carilfoutbien savoir com-ment devrontsetaillercesmagnifiqueséloffes quejo viensde vousdécrire.
La forme desroliesa fortpeuvarié: corsa-ges un peuplus décolletésqueprécédemment, sarispoinlo;rabattournant,venantmourir par dovai.l. formant borlhe dansledos.et cou-vrantlesmanchesqu'ilremplacemémo quel-quefoiscomplètement.
Pourlesrobesdeville,lesjupessontfort longues,lataillearrondie,lacorsageplat et cnlr'ouvertoufroncé etmontant,lesmanches demi- pagodesà moitié ouvertes,àlumousqtu -laire,aveclarges parementsrelevés.Onles garnitdevelours, d'effilésdegalons,de passe-menteriedevelours,do boulons- glands
w-loulés, oie.
Voilàlamodeengénéral,maisparmitoutes ce* gracieusesfantaisies je distinguai particu-lièrement:
Uner.ihededrap ayant une basquine un peulongue,ouverte decoté.Losmanchessont àparementsun peuélevés, etrappellent les manchesdechasseLouisXV.Lo devant du corsageestgarnidechaquecoté,ainsiquele tourdelabasquine,depetitespatinettesde veloursdo 3 centimètresde hauteur, enca-dréesd'unpetitgalonetappliquéessur lo drap. Celleroi* exigeuncolplatdotoilede Hollandeoudebatistede Chine,formé
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vi," \»r\4yri.rvantpardespetitsboulonsd'or. Sousles manches, des manchettes blanchesplaies, fer-mées presque jusqu'au coude par dopelils bou-lonR pareils.
Celait,commeonlevoit,une robedepelilo toilette.Ac6lé,pourgrandesoirée,se trouvait une robe de brocatellebleu clair,ornée detrois volantsbrochésetsimulésseulementsurla jupe.Le corsageétaitplat etdécolleté;unbiais d'étoffehaut d'environ10 centimètres, formant bertheparderrière,encadraitgracieusement lesépaulesetdescendaitenchAlopar devant, etparconséquent diminuait de largeur |»ur venirmourir au bord delataille,oùlesdeux pointes disparaissaientsousunerose.Une guir-lande dessinée surl'étoffe,etsuivant ledeasin desvolants, étaitappliquée surleborddubiais
;
deux chevrons delamémoguirlande ornaient ledevantdu corsageetétaientretenuspardeux roses,cequiformaitainsiunerobepompa
-d jur ornée -djtroischevronsetdetroisroses Voicimaintenantunetoilettedobaldune adorable;implicilé.La robeesten gaze blanche, àdeux jupes entourées d'unlargo ourlet.Lo corsagedécolleté apourgarnitureen ruban n° 22, formantdraperie: c'estadiré qu'onle poseàplutenluifaisantfaireun angle surle devantducorsage,puis onlemonte aux épau-les,oùilestrelevétoutàf.iitpar desnœuds Ala jHige,atroislongsbouts,enruban lamé dargent.Le rubansuit lesépaulesdansledos.
Le bas delaseconde jupec-torné d'un niboo pareil;cellojupeestrelevéedechaquecoté par desnœudssemblablesàceuxducois igo
Je m'imaginequecellefraîche toilette doit allur à raviravec une des charmantescoiffures deBallon, soitenfleursdopéchers;frôles et filegirjs,soitenfleursdofantaisieàpluie dargent,ou encore avec une guirlande do vio-lettesà étoiletlcs argentées.UnIx'au pancra-tiumàlarges fleurs etfeuillagedor fêtait très bien,maisilfaudrait alorsdesrubans Ijmés d'or.
Lescoiffuresde Qcnrsse portentforten ar-rière;delarges touffesornentchaquecotédo latéte,etsouvents'élèventenguirlandes,pour entourerle peigne,etretombent surla cheve-lureenlégèresfranges dofleurs. Quelquefois aussideslianesdefleurss'échappentdestouffes dolacoiffure clviennent encadrerlescheveux commedansunerésille.
Maisvoiciuneidée toute nouvelle eldue au gracieuxgénie de Ballon:àcescoiffures, âces largestouffesdescôtés,esl jointeune demi-gui:lande,un quart de diadème quel'onpeul mettreàvolonté;unfilnoirpasse dans
S &
0cheveuxetlereliententre lesdeux bandeaux bouffants, etpour quin'estpasdanslesecret, ilestdifficiledecomprendrocommentces gra-cieuses couronnes sont venuesseposer surla léle;unautrejour, siteleslvotrecaprice, vousenlevé?, cellecouronneetvousla rempla-cez parunetressede cheveux.
Danslacoiffurecommedanslesétoffes,nu mélange beaucoupd'oretd'argent.Les nuances préférées sont, vert el or, bleu etargent,rougo et or,lilasel or,rose cl argent, etc.:voilàla grandemode;maisàcotésetrouventdes fleurssinaturelles,siadorablesdansleur sim-plicité,qu on y reviendra certainement.
Heprenonsladescriptionde nostoilettesde ville.Les capotessonl toujours fortgracieuses;
elleslesonlmèaïc davantage, en cequ'ellesrc tombentplusautantsurlecouettiennentbien mieux surlatôle.La forme encadre bienla li-gure;ledessousest trèsgarnielsouvent orné de Heurs ou derulwinstranchantbien |x>urla couleur avecl'étoffedelacapote.
• Les chaj>eaux des demoiselles UiiMerse dis-tinguentparleurgrâceetleur originalité.Voici d'abordune capote detaffetasvert-chou, pi-quée;lefond estenvelours noir:une double traversedoveloursnoirornolapasse;les nœudset lesbrides smlformés de rubansverts bordés develours noir.
Pourvis.ites,ce sonldescapotesdesatin blancetdevelours épingle,ornéesde blondes eldeplantes;levelours épinglé, placécomme ornement, formelescontourslesplusgracieux, eldisparailquelquefossousdesflotsdu blonde.
Avec ces capetes blanches, onportedoslours deléledefleurs,blondeelrubans.
Signalonsune capote desatinroseornée de rubans,d'eflilésetveloursnoir.Cesiï'gcrsel gracieuxrubanssonl placésencroix,de ma-nière àformer des espècesdelosanges,au cenlre desquelles setrouvent despetitsnœuds-abeilles envelours noir.Cettecapoteformelaplus gra-cieuse fantaisiequ'on puisse imaginer.Le des-sousestorné derubansrosesetdovelours noir,puisd'uncotédeuxrosesépanouies,de laulrcunnidîlerosesmoussues.Iln'est rien do plusadorablementcr*pietelséduUant. Onre-connaiilalebon goût des demoiselles Jluhkr.
Figurez vousunejoliefemmedonllebais visageestemudrépar une de cesravissantes capotis,dontlataillesedessinesousles plis d'unrichemanteaugarnidefourrures (car.
malgrélefroid peu rigoureux,les fourrures sonl très bien portées}, liguicz-vou-, dis-jc,une joliefemmeainsiparée,etdites-mois'iln'ya pasdo quoi tournertoutesleslétos,surtout si
i
Toilette deir.ineiïlledeoiime
—
Coiffure.Les cheveuxrelevés àInMédiri-:les bandeaux,retournés, seterminent chacun|varun Ion;;lire-bouchonquiretombederrièrel'oreille etdescend surlecou;unerosemoussue avec feuilles etun boutongarnitlacoiffure au-des-susdu creux que formelobandeau.
Ilobcentarlataneblanche.Corsagedécolleté rond,légèrementfroncé àlataillederrièreet"
devant,platduhaut.
Jupeassezample, garnie dedixpetits vo-lantsde 6à7 centimètres, formantcommeun gaufrage retenu par despoints légerspassésde dislanceendistante.
Criposeù plat,en guise degalons,depetits rubans dosatinblanc n"l auliorddu cor-sagedesmanchesetde chaquevolatil,on lais-sant toutefoisdéborderlatarlataned'un demi-centimètre en hautducorsage,roinnoau bord duvolant.
Ouatrctouffesdurosessansfeuillage gar-nissentledevantdu corsage;celledu bas rem-placelenœuddelaceinture.
Unruban dosatinblancn*ïiformeI o-charpe;ile.-tdisposéde manièreàligurerla berlhc rondederrièreetlesreversdevant.Il estpincéàlatailleelretombe en longs bouts surlajupe.
Uneguimpe MMbil/'c enUtilecouvrela poi-trine;elleestfroncéedans un entre-deux brodé elterminée parunepetite dentelle.
ToiletteHAHUifl nepv.titehlle
m
BOUEE ax?.—
Coiffure.Cheveux en bandeauxcourt', séparé* parlomilieu;deuxmrudsdeveloursclde rubans detaffetassoit po>ésr.s-tzen arrière, et laissentretomberleursbouts mitle dos.
Robe enlaflclnsfermantdansledos.Le cor-sage, décolleté, e<tgarni d'unrevers quiforme berlhcpirderrière et revientpar devant, en diminuant,rejoindrelabasque,qui est <oti|iéo carrémentetn'apasdefronces nideplisala mille,sice n'est derrière,oùelleformeun peu lecaraco;ledevantdu corsagee^t«léeoiqiéen quatre losanges;tesmarches,quiviennentun peuau-dessusdu coude,sontrondes,assez larges, clontdeux ouvertures en losange
unpetitvelnnrsnoircit cousu surlerevers delabanque,àSmillimètresdu boniUnpareil veloursbordeleslosangesdu coisageetdes manches Sur chaquepointe setrouveun chou enpetitvelours noir.
Lajupe, trèsample,estgarnie aubas.surla coutured'ourlet,d unrangd'étoilesenvelouis noir ayi'nl5 centimètres de diamètreelposées à10 centimètreslune del'autre.
Unsecond rang détoilesn'ayantque3 reu-limèlresetdemiest|Kiséen quinconce au-dessusdu premier rang;puis,enfin,ilynun troisièmerang dontlediamètren'e»l que de 2centimètresetdemi.
l'esétoiles,àhuitpointesdécoupéesavec soin,ontunjouraumilieude 10àIi milli-mètres<lediamètre;pourlesgrandes,onles fixesurlajupe par unpointdefestonassez large, ell'onbrodeletroudumilieurnsoie noiro.de manièreaformer une roue ouun mou-linetcommedanslabroderie anglaise.
Lestontinessontenlatfela=.
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