JOURNAL DU GRAND MONDE.
fJe ne sau-rai* dire,on vérité,où
/quelques es-pritsmoroses
r-ï11prisqu'en n-momentIn
mode soit MatknnsifQ
,
u'iln'yait rienàbut' nrr et qu'il
failleun prand effort d
I.nr trouver
\m peudfl neuf à dS~
plantresparadoxesàl'usagedes gens partropgrippés,ou des maris qui pré-voientavecterreurquelques«redit* supplé-mentaires.
Tout re que nouspouvons assurer.pour notre part, c'estque noussommesloinde nous enélroaperçusetqu'ilsemble aucontraire que.cesecondhiver,auquelon nes'attendait pas, etcelteneige partrop retardataireaient amenéune nouvelle recrudescence detoilettes etdeplaisirs. Lesréunion-decharité, les concerts, les cerclesd'intime*sesuccélent:on
chercheà oublier letempscl lesdates, onse consoledufroiden dansant, onétouffe lebruit duvent quisiffle-au dehors, touslesbrillants accordsde nos grands artistes,el toutesl pourlemieux dan*leplusjoyeux desmondes
fsiblos,celuidelamode.
Pours'enconvaincre,ilsuffitdejeterun cinq.d'<r'ildanslesbeauxsalonsdelamaison de commissionLassalle.L'activitéquiy rèpue prouveassezque partout,en province,àl é-Ranger,commeàParis,on ne songe guèreà porterledeuildusoleil IIreviendraquandil VOIldni Enattendant,ontâche,parde nou-velles fète>,dese consolerde son absence.
La maisonLassallesuffitàpeineauxsi nom-breusesdemandesquiluisontf.iites;voicide ravissantestiiiK-ttcsdebal,de matinées dan-santes:puis,de prarieuses paruresannonçant printemps{car\\fautbientoutprévoir);
puis,desmobilierscomplets,desraretés artis-tiquesdeschinoiseries,desvases,des porce-laines,dontlesmodèlessontlapropriété exclu-sivedecettemai-on;puis,desétoffespour ameublements rietout,enfin;carilest d'au-tantpluscommodede s'adresser àI.»maison LassallequeIDureçoitd'abirdles éehantl-lonsdesobjet*demandésetque quelquef»is
mêmeon|ientlisrenvoyer,lorsqueapré- ré-ceptionil-necoiivi.-nnetitpastenantaux r>>-bes,auxlnlellesdebal cestmieuxp-icore;
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an corsageallantbienelune simple mesure suffisentpourrecevoiràjourfixe laparure déiirée; n'est-cepas bien précieux?
ChezDelislo.on nes'aperçoitpas beaucoup nonplusde ce ralentissement présumédela mode.Commetoujours, lessalons dela confec-tion,oùune charmante jeunefemmevous fui l'accueilleplusgracieux;lescomptoirsde soieries,ceuxdelahaute nouveauté,desétoffes richeslaméesetbrochées,où chacun s'empresse de prévenir vos demandes, de deviner vos dé-sirs;toutes les parties, enfin,de ce magnifique templedelamodeetdubon goôtétalentaux yeuxsurprisdessplendeursinfinies;onn'a que l'embarras du choix entretoutesces char-manieschoses, et l'onnepeut s'empêcher de jeterun regard do regretsurcellesquel'on abandonne.Enrappelantl'urbanitéqui dislin-guelesemployés delamaisonDelisle,nous croyonsêtreagréables àcellesde noslectrices qui,venantàParispourfaireleursemplettes, sont enchantéesdetrouver,non seulement, de charmantes nouveautés,mais encore unecom-plaisance pleinede grâce pourlesguiderdans lechoix.
Ennousmontrant en cemomentlesriches étoffes,derniervestigedol'hiverquis'écoule, lesemployés delamaisonDelisleontunair mystérieux quidonnefortàpenser. Or,je vais leverpour vous untoutpetitcoindusecret.
Sachezdoncqu'ilsepréparepourl'exposition du printempsd adorableschoses,que nous brû-lonsde vous endécrirequelquesunes,etquo nous nous hâtons declore cet articlede peur de manquerànotre parole.
Sauvons-nous chez Nathalie, nous y retrou-veronslesétoffesdeDelisle,nous y serons de toutesmanièresen pays de connaissance. Là ausside charmantescréationssepréparent; lafraîche etgracieuse imagination del'habile couturièrenous réservededélicieuses surprises.
Consolons-nous delesattendreunpeuparla descriptiondeceque nous avons puentrevoir.
Voicid abordune robe detaffetasà volants, mi-partiesoierie,mi-partiedentelle et brode-rie;l'étoffesurlamêmetrame, surlemême métiersetrouvetravaillée aussi;labroderie dedentelle estliéeautaffetas,commele se-raientlesrayons,lesbouquets d'une robeà dispositions,l'étoffe,en un mot,estuneetà doubletravail.Lesmanches,bien larges,ont demêmeuneapplicationde broderie jusqu'au coude.Le corsageestpareillement garni:je ne sacheriendeplus riche.
Uneautrerobedetaffetasestdélicatement ornéede crevés desalin;ily en a quatre rangs
autourdelajupe.Le corsage,ouvertelsans basques,estgarnidechaquecôtéde crevés semblables. Lesmanchessontplates,décorées aussidelamêmemanière danslehautelau poigneL Ces crevés,quisefontensatindo mêmenuancequeletaffetasdelarobe,sont uneinnovai ioncharmanteel fortàlamode.
Commeindicationsgénérales, jevousdirai queladentelleguipurenoire estfort recher-chéeOnenmet envolantssurlajupe,puis auxmanchesautour des basques, en revers sur lecorsage,etc.C'estun genre espagnolfort bienencour.
Engénéral, les toilettesde Nathalie ont une grâceadorable, et sescorsages,commeondit, vonttoutseuls;nouslesavonsbien, etsurtout quandilssontsoutenus paruncorsetde ma-demoiselleClémançon,lacorsetièreémérile, qui aleraretalent,sibesoinest,decorriger lanature,sans causeraucune gêne,touten faisant ressortir lesavantages destaillesfines, élancées,bienprises.
Nousavonsparléd'un corsage entrouvert, etvousalleznousdemandersil'onporte tou-jours desplastrons?Ah:madame,n'endoutez pas,cettomodedureralongtemps,nous pou-vonsl'affirmer,principalementen songeant aux gracieuxarticlesde hautelingeriede ma-dameColas.Cetteadroite féeauntalenttout particulierpour tournerladentelleengerbes, encoquilles,etluifairedécrirede charmants zig-zagsenentrelaçantdesrubansNousavons admirélonguement unplastronformé d'un au-nage dapplicationd'Angleterre,mais d'une application type,oùlesfeuillesderoses décou-péesservaientde dentsmignonnesàladentelle.
Cetaunugeétaitformé enéchelle etformantde coquillesdécroissantes,danscliaquc coquille estunnœudde rubanrose; lepetit colou rabat orné demême,ainsiquelesmanches.Un au-trefichu-guimpe,aussienapplication,était illustréde chaquecôtéd'un bouillonnédetulle dans lequel serpentaitunruban detaffetas blanc|lesmanchesétaientenharmonieet for-maient un gracieux ensemble detoilette. Au-prèsde ces charmantescréations semontraient coquettementlesplusjolispetitsbonnets qui sepuissentimaginer,toutsoufflésdetulleet dedentelle,des bonnels-fancbons,entaffetas rose,bleu,formantsurlefrontune pointe Marie-Stuarl,couvrantun peulesoreilles, laissant voirlamagnificencedelachevelure, puisdescendant en longues barbes entourées detullefaisantvapeurlelongduvisage.Ilest impossiblequ'unefemmenesoitpasadorable coifféeainsi;jugezun peulorsqu'elleest jolie!
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Visitonsmaintenantlessalonsde mesde-moiselles Buhler, quisemblent vouloirjeter un dernierdéfiàIhiver,en créantles nou-veautésde printempsles plus attrayantes.Voici d'abordune capote vert-chou, en blonde, taf-fetas,ruban de gaze àjours.Surlapassesix rouleauxplatsredressés tournent gracieusement autourdelacapote,quiestornée dedeux plumestournantes.Dessous desroses etdos rubans entremêles.
Unecapotedusoirenblondesblancheset rouleauxdetaffetasavecnœudsblancsdecôté souslapasse,unetressedetaffetasvert-pomme remplaçantlanatte àlaGeneviève;decôté, lo
kmgdes joues,dedélicatesrosesmoussues entremêléesde rubansverts.
Puisunejoliepetitecapotedotaffetasbleu etblonde blanche, ornée denœudsabeillesen dessous des blondes blanchesetdesjacinthes bleues;nous avouons queceltecharmante ca-poteétaitnotrepréférée,ainsiquesa voisine, toute rose etblanche,touteblondeetrubans;
descoquesde rubansfaisaientletourdela passeetgarnissaientlederrièredu chapeau d'unefaçon toute gracieuse.
Voicimaintenant une capote d'un genre un peuplussévère:elle esten rubanlilasavec guipure decrinnoirbrode paille;c'estléger et riche tout àlafois.Cettepassementerie ou guipuredecrinest d'uncharmanteffet Le dessous decettecapoteestornédonarcisses blancs.Engénéraljeremarquequelescapotes couvrentlatète,ontlaformebaissée, lesfonds ronds,un peuplisséssousle bavolet.
N'avons-nous pas prononcétout à1heurele mot pasvmenlerie?Ononportobeaucoup, on enporteraencoreplus;tantmieux,rienne siedaussibienpourillustrerlesrobes,les manlelels,etc.C'estune broderieriche d'au-tantplusagréablequ'ellesetrouvetoute faite;
maisilfautalors s'adresseraux premières fa-briquessil'onveutavoirces modèles attrayants etcomplètementinédits:àlamaison Rîchenel-Bayard, par exemple,dontlebon goûtetle génie créateurfontloien ce genre.
Maintenant,pour nousdédommagerun peu delaneige,delapluie,desfrimas, allons visi-terlesparterresdemadamoSophiePerrot, dontles délicatesproductions sontune concur-rencedangereusepourlasociété d'horticul-ture...Quedo charmantesfleurs, etcommetout cela estfraisetléger!Voicipour matinée»
dansantes,descoiffuresditesjardinièresde printemps,etdanslesquelles se retrouvent,en effet,toutes les fleursprintanières.Cescoiffures no sontpointarrangéessymétriquement; mais
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lesfleursseposentça etlà,sansartapparent, etcommesivous vousétiezparéevous-même dosfleursbutinées dansvotre jardin.
Pourornerleschapeauxd'été, madame Perrot prépare des branches trèslégères etcourantes, c'est-à-dire qu'ellesne retom-bent point simplement decôté,mais courent surlaforme duchapeau;ledessousestorné demême.Ces branchesse fontenlilas, lie-rons,pervenchesou simplement en verdure.
Onportera aussibeaucoup defleursdepaille, d'unedélicatesseinouïe,etquinolecèdent qu'àlaclématitedo plumes,laplusgracieuse chosedumonde,allezla voir,madame,et vous enserezémerveillée;demandez enmême tempslechardonnaturelmonté avectontesses feuilles,etdites-mois'ilest riende plus ma-gnifique.
Enun mot, une promenade chezmadame Perrotdédommageun peu de ce tempsfroid etbrumeux,et lefaitoublier.Onse croiraiten plein été. surtoutsi,pour rendrel'illusionplus complète, onaeulesoindesemunir de quel-quesuns des parfums de Lrgrand,lechimiste embaumé,commeledisait l'autrejourgaiement une de ses élégantesclientes.Entretoutes les délicatesodeursquiobtiennentl'approbation dolahautosociété,nous remarquonslamimosa etlapomeliane.Le duc deB...pourlequelont été faits lespremiersflacons,n'aplusvoulu depuislorsseservird'aucunautreparfum, demêmeque(empereuret(impératricedo Kussiefontun constant usage de Veaud/>< Al-pes,l'odeurlaplusdouce,laplussuave,la plusdigne do son gracieuxnometdeses no-blesprotecteurs.
Encorounmotavant dequitterlomagasin etlelaboratoiredo M. lsgrand. Quelquesoin que vous preniez do vosjoliesmains,madame, laduresaisonlesaltèretoujoursunpeu.Eh bien!d'aprèsl'avisdu docteurCh...lui-même, aucun cosmétique nelutteavec plus d'avantage contrelefroid,lesgerçureset le haiede l'hi-verquelapaledenoisette»,ens'enlavant lé-gèrementlesmainslesoiravantdese cou-cher,iln'estbesoinnido gants,ni d'autres préservatifs,lapeaurestesouple,douceet parfumée.Ilestune chose digne de remarque, c'estquelesparfums do Legrand,loinde s'af-fadirparl'usage,restent toujours purset suaves.Versez-enquelques gouttessurun mouchoir,et lelinge resteimprégné àtoujours del'odeurlaplusdélicieuseetdigne des ma-gnifiquesmouchoirsde Chapron. Cedernier, hommedegoût, habile artiste,nose lassepas decréer,créertoujours, et l'on auraitpeineà
t
Di
s'imaginer,sion nelovoyait, toul le parti quilsait tirerdo cepetit objet,lemouchoir, etdo combiend'innovationsilenrichit etcm
litce telle.
riendebalistoetdo LouiseBeauegard.
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DESOR1PTI0HDELAGRAVURE
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S57.ToiLtriEdevisites.
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Chapeaubaissant derrière,évase devant,ilsecomposo de ruban»-guiuurexn'12.ensoie,avec mouches en cor-donnet desoie claiieetabords detaffetas fran-gés enfeston.La carcasseestentulle noir.L'ornementse compose du rubanindiqué,l»ordéd'une don-tellenoire, plaiesurlemilieuduchapeau, gauffréesurlescotés;lebavolet eslentaffetas bouillonné, recouvertd'unehautedentelle;