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INFLUENCE DES CLIMATS SUR L'HOMME

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Sous quelquelatitudeque cesoit,ilyaune lutte éternelleentrelanatureetHomme. Seu-lement dansleschaudeslatitudes,presque tou-joursl'hommesecourbeetestvaincu;dans

(I)Cet lntefei%ant aperçuphy.iolouiq.ic **t .xtrail du compte-rendu de r.4l»w»«<-kSy.ji,ni<,*tdeM. Ch.r-l«riace. inser*dan»VIndrjxwlavetbtUjt.IlMtdfl *la plumepittore»«,i;eethrillaniedeM.Alexandre flumui.

Nuui cunnamlonabienM.Dmnat commeun demmp!uj habiter,errivain»;l'articlequ'on ralireattelé quccliei lui 1«UToirmarche de pair arec!etalent.

leslatitudestempérées, l'homn.orésisteclest vainqueur.

C'estquelanatureresteforcément stalion-naire:leCréateurl'avouluainsipourqu'elle n'écrasai point sa créature. Alr>r#,viennela ci-vilisationenaide à l'humanité, etc'estla na-turequirci.'nil lejoug aulieudel'imposer.Les Alpesn'ont pas grandi d'unpouce depuisla création,etlesroutesdu Simplon,dumont CeuisetduSainl-tîolhardontabaissé lesAlpes.

La vague de l'Océann'estpasmoins profonde,

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jesventsducielnesontpasmoinscapricieux, maislavapeur fendlavagueetmarche contre levents;inss'inquiéterducapricedu ventet delaprofondeur delavague.

Cependant,ilest certainspays oùl'actionde lanatureesttellement incessante,obstinée, mortelle,qu'elletuelacivilisationetdétroit Ihomme.

Dansl'Inde,par exemple, l'hommeestécrasé parlanature.Vousrappcloz-\ouslo malheu-reuxGulliver,tombant entrelesmains doje nesaisquellenourricedu pays des géants,

tombant desamain,seperdantaumilieudesi poitrine,saccrochant, parbonheur, hune épingle, qui l'arrêtedanssachute, etl'empêche dose brisercontrelesol?Ehbirri!.c'est l'his-toiredeIIndien; danslesmains del'Inde,la mère devient marâtre,lanourrice tocaulieu denourrir.Aussi quoi deplusmisérable,quoi deplus stalionnaircqueles Indiens!Leur na-turelaépuisetellementqu'àpeineont-ils la forcedélie contemplateurs ou poètes; contem-plateurs,ilsrestentdes annéesassis alamême

place, lesyeuxfixéssurlemêmepoint;poêle», lechailt qu'ilsfontentendreestvagueet in-finicommeleur cielbleuC'estunsoufuV, c'est uneplainte, c'estunsoupir. Ilsvivent,de quoi?

A peinelesavent-ilseux-mêmes;lesoleilles babille,(immobilitéles nourrit.Ilsempruntent àl'airl'humiditéqui estensuspension,et c'liehumiditéconvientàleurspoumonset en tempère, lacombustion intérieure. Leur premier,leurunique,je diraipresqueleurseul besoinestceluid'Saromates.Chardin rap-portequ'auxnoces d'uneprincessedo (Jol-condc,ent(w9. on versa deux outrois bou-teillesde parfumssurchacun desconvives.

Aussilepeud'aliment* qu'ilsabsorbantsont-ils desmucilagineox contenantforcegomme.

Quandnousallonsdansl'Inde,nousBUlrCS hommesdu Nord,ilestcurieuxdevoircomme lanaturetropicaletejettesurnousetnous dévore.Sinous vivons dolaviedesIndiens, sinousmangeons commeeux, notreo?ton;.n\

habituéàlanourrituremixte desfroides lati-tudes, se débilite. Sinous continuons devivre à notremanière,lecorps n'ayantpluslamême forcederéaction,se surexcite.

VoyezlesbellesAnglaisesqu'on envoie dans l'Indepourleur faire fairederichesmariages, ellesen ont pour cinqansàêtrejeunes:la première année,leurfraîcheur est cellede Lon-dres;laseconde année,ellessont plus roses et plusblanches quejamais,pois l'incarnattourne àlapâleur;lablancheuràlamatité jaunâtre des racesmogoles;au bout decinqousixans ellesmeurent:etquand cen'estpasellesqui succombent,c'estaumoinsleurbeauté;do quoimeurent-elles?oh!monDieu!commetous lesEuropéens, d'une maladie presque unique, d'unehépatite tuberculeuse;le foien'ayant plus lesmêmesalimentssolides àexpérimenter, trouvantdansl'estomacdesviandeslégères cuitesàl'eau,desoranges,deslimons,des pêches, anlieude viandessolides, rôtiesou as-saisonnéesavec vigueur, aulieude légumes nourrissants,lofoie,disons-nous,nesécrète pluslamêmequantitédebile:ilyarésorption etilpéritparlavitalité concentrée.

Quelestl'agentdedestructionquel'Inde nous envoie? LeCholéra. Qu'est- equele cho-léra,commerésultat?Ladivisiondesliquides d'avecles solides.Quelleojiéralionchimiquese produitchezlescholériques?Celled'une orange qui,ense contrailantsur elle-même,ferait jaillir toutsonjusà traverslesporesdesa peau.Lalibre humaine,frappée parl'inconnu, sépare,ense contractant,desn asses solides,toutleliquide quelanature yavaitil.filtré;on ouvrelaveine, on y cherche du sang,

on y trouve dela geléedegroseille.

Voilàlerésultat. Main-tenant,qu est-ce quelecholéracommecause? ah!voilàce quolesplussavantsno sauraient dire Est-ceun miasme,est-ceunacted inner-vationspontané<•/si»yenerh ?C'estceque nousapprendrapeut-être sa troisième invasion.

Enattendant, lecholéraestbienle fils meurtrierd'une mère homicide

EnEgypte,lephénomènen'estpas moins positif.Commedansl'Inde,lacivilisationdes premierstempsalutté pendant dessiècles contrel'agentdestructeur,quiluiapporte?en mêmetempslavieetlamort,lafécondité et lapeste,contreleNil;aussi lespremiers Égyp-tiens avaient-ilscomprisquilfallaitsegarder dejoindrelaputréfactionanimale auxmiasmes Pa*»

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paludéensque répandleNil,quandilse retire, laissantledésert engraissé do son limon.En Égypto, on embaumait non seulement l'homme, maistoutanimalquinesemangeaitpas, chat, chien,crocodile,ibis,épervier.Aussiquelles sontlesmaladiesdo l'Egypte? Les maladies de foiecommedansl'Inde,lapesto, les fièvresin*

termittentoB, lesophthalmios.

Qu'est-cequelapeste?Uneespèce de char-bon

;probablement quelque animal insaisissa-ble,quelque acarusinvisiblequi,aprèss'être posé sur un corps enputréfaction seposo sur l'homme. Tout ce quisepose sur l'homme es-saiedevivredelui,l'invisibles'introduitsous l'épiderme,

dobubon,virus,peste Qu'est-ce quelafièvreintermittente?Un empoisonne-ment|>arlesvoiesrespiratoires;l'airaltéré n'est plus celuiquiconvientànos poumons,et nospoumonsse vicient à respirerunair vicié.

Qu'est-ce que l'ophthalmie? Le contact d'unair atmosphériqueconstammentaltéré,etqui at-taqueetenflammelaconjonctive,oubienla (iltigued'un lumièretrop vive; toutorgane fa-tiguéappelle àsonaideunesurnulrilion;le sang appeléaccourt,ils'infiltredanslesmailles delaconjo.c'.ivo;del'aveuglement.Ehbien, toutescesmaladies sontaussiégyptiennesque leshabitantsdolagrandevalléequi s'étend desmontagnes dolaLuneà Alexandrie,etil est aussi faciledeles reconnaîtreà leurs sym-ptômes,qu'il est facilede reconnaîtreàla cou-leurdeleurpeau, auxtraitsdeleurs visages, àlaconstruction doleurs crânes, lesEgyptiens, lesAbyssinienset les Ethiopiens.

Dansl'Inde,commoen Egypto,leschairs succulenteset lesboissonsfermuntéessont mortelles.Delà,ladivinitédubœufetdola vache,delà,l'analhèmcduporc.Onnemange ni lesanimauxsaints, nilesanimaux im-mondes; deaussiladéfenseduvin.Brama, MoïseetMahometétaientencoreplusdes mé-decinsquo deslégislateurs.

L'Afrique,enveloppée dans son gigantesque manteaudosable, tachéeçà et d'oasis, n'ayantdovégétationcldoverdurequ'aux franges docemanteau,c'est-à-direauxtrois côtes quitrempentdanslaMéditerranée, dans

IAtlantiqueou dans l'Océanindien, l'Afriqun

ne pouvant fournirà sonatmosphère ce peu d'humidité nécessaire àl'airrespirablo, est le foyerdeshépatitescommol'Inde etl'Egypte, mais, particulièrement,à cause dumanque d'eau etdu besoin detranspiration.Les Afri-cains sont soumis notamment aux affec-tionsdu pylore;c'est,parcequelanaturea donné au nègrecettepeau exhalantequifait do son corps une espèced'alcarazas, laquelle parsonévaporationmaintientlesorganes in-ternesdansune température plus abaissée quo latempératureextérieure;quand, aucontraire, cheznous autres Européens,c'est la tempéra-tureextérieurequiestplusbassequola tem-pératureintérieure.

AussiArabesetnègresvivent-ilsavecune sobriétéproverbiale:avecdesbananes,des fruits,desdattes.Quant aux animaux du dé-sert,onsaitquecen'estpas l'hommequi les mange, mais cesont,ongénéral,eux qui man-gentl'homme.

Auxhépatites,auxaffectionsdupylore, joi-gnezles affectionsspécialesherpétiques,les poisonsdesplantes,lesvenins desanimaux, pluslamisère, etvous aurezleprogrammede cette vieàlaquelletiennent,on nosait

pour-quoi, ces déshéritésdolaProvidence.

L'Europe avecsespiedsappuyés àlavie, avecsa tètebaignée parlamersauvageetpar le golfede Gascogne.l'Europe touchantdela main gaucho aupôleNord, delamaindroite à l'Afrique, estmieuxetplusmalpartagée.Elle atouteslesmaladiesdel'Inde,de l'Egypteet del'Afrique,quoluienvoient,comme desmes-sagers demort,ces troisfillesdol'équatcur, et ellea,enplus,ses maladiesàelle,maisàussi lecholéra, lafièvrejaunoetlapesteperdent entraversant l'espaceun peu doleur intensité.

Maisaussi sesmaladiesàelle,néessousun climattempéré,sont plus attaquables.Sa nour-ritureestmixtecommesonclimat

;cependant, pluson approcho duNord,pluslesaliments sontcopieux,succulents,gras; pluson ap-procheduMidi,pluslesalimentsdeviennent farineux, oxcilantï etmucilagincux.C'estque leNordasurtoutbesoindel'introductiondu carbone danssonalimentation,etleMidi d'apaisementparl'humidité etlefroid.Leso

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dal français reçoit par jour,poursa ratio»,deux livresdepain,cinqoncesdoharicots,unelivre dapommesdeterre,quatreonces d*viande, pas dovin,carilvildansune température moyenne: lesoldatanglais,quiloucheaux gloutons Scandinaves,mangeunelivrée!demie depainparjour,deuxlivresdepommesde terre,unelivreun quart doviande,deuxlitres debière.I.esoldatespagnol,aucontraire, qui touche au sobre Arabe, nereçoitaucuneration fixe,mangecequ'ilpeut,etest toujours con-tent et dispos,pourvuqu'ilailsa tassede cho-colat lemalin,et sa cigarette à discrétion pen-dantlajournée.

Mais ce quefontcontrolespeupleslachute delacivilisationdansl'Inde etdans lÊgyple.

etl'absencedelacivilisationdansl'Afrique, IVxcèsdocivilisationl'opèrecheznous.Les miasmesqui,souslestempératurestropicales, s'élèventdesfleuves,desLus,de l'humusîles forêts,cesmiasmesnonmoinsdélétères,non moins empoisonneurs, non moinsmortel*,

s'é-lèventdumilieude nosvdles.Paris etLvon, ouplutôtLyonetParis,sontlesdeuxplus ar-dentsfoyersdecellecorruptionatmosphérique quitueunmilliond'hommesparan en Eu-rope souslesatteintesd'uncholéra,d'un ty-phusetd'unepesleanonyme.

Knoutre,remarquez-lebien,lanaturequi

]ncuscrée,nousmet au inonde,nousdonne l'airà respirer, l'eau à boire, leslégumesetles fruits àmanger,lanaturenousest hoslilepour loutlereste.Chacune dos chosesquinous ap-porteune cause devie.nous apporte enmême temps une cause dedestruction;1airse vicie, l'eau m«corrompt,leslégumesetlesfruitssont mêlésdesubilan cesvénéneuses;à loulce qu'il beurfe1hommese blesse:aufeuilso brûle, auferilsecoupe,auUnsilse meurtrit.Un médecin,1resgrand auatomislo,medisait,quo siIÏioiwi.Opouvaitvoiravecquellefacilitela mort peutentrerchezlui,l'hommen'oserait plus faireunmouvement.

Alexandre Divus.

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