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Dequoi priersicen'estdu grand événe-mentquiabsorbeàluiseul l'attentionpublique, du mariage de Leurs Majestés?Consignons donc icilesprincipauxdétailsd'unactenonmoins intéressantau|H>inldovuedelamodequ'à celuido lapolitique;carilouvre auluxe, à Télégance,aux fêles,auxplaisirs,àtoutce quifait lavieducommerceetdelindustricun horizoninfini.
Le mariagecivilaeu lieulesamedisoir 2'Jjanvier,aux Tuileries,enprésencedes princesetprincessesdusangimpérial,des hautsdignitairesde l'Etat,desgrands corps constitués,deS.E.l'ambassadeur d Espagne, desprincipauxreprésentants deslettres,des arts,etc.Unevoiture atteléededoux che-vaux,précédée d'un piqueur,etsuivied'un pelotonde guides en grand uniforme,aconduit lafuturedupalaisdel'Elysée à celuides Tui-leries, oùl'attendait S. M.IEmpereur. Peu d'instantsaprès ontcommencélesformalitésdu mariage qui ont eulieudanslasalledes Maré-chaux, disposéeà ceteffet.
Lespréliminairesaccomplis,onaprocédéà l'enregistrement et àlasignature, à laquelleont prispart les illustresmembresde1Assemblée, puisons'estdirigéverslesalledespectacle, éblouissanted'or,dolumières,do diamants, de pierreries,debrillantsuniformes.Unefoisque lesaugustesé|K>uxont euprisplacedansleur loge,1orchestre,sousla directiondeM. Gi-rard, aoxéculél'ouverturede GuillaumeTell.
Aussitôtaprès ce morceaulatoiles'estlevée et a laissévoirRogeretmadameTedesco,du grand
Opéra,lesquelsont chantélacantatesuivante, parolesdeMéry, musique d Auber:
AKCITATIF.
Avecle»Ivre» d'or,aveclr»Tolx de l'àmr, France, E»p>cnr, deuxsirur»Icék:br»'i cegrand Jnir!
Peuple» uni», chantez l'auguMc épithalamc, fur l'hymne delapaix,c'enl'h>mne de l'amour\
Nuireneur parlaKo»,'rNpagne fortunée Donne ta n«bleAileàNapoléonIroi»;
Ouandl'aigleImpérial eon»aereunhyménéé, Cequ'ilélèveè luidevientlesang de,roi».
CHANT.
Soualechaumeelion»laroirnnne, Celui qui porte un nublecttur NeTeutconrtf rApenonne L»droitdechoitir>onl-onheiir.
L'KmpercurAnouaae révèle l.ibredealoi»d'unmondeancien, F.luparlaFrancenouvelle, lertrurdu peuplec'e»tle>ien!
Auxjour» de,dernit-rea bataille, ,
VenudePilede Lean, fnE'pagnol,»u»no» muraille», CombàiiiipiutNapoléon.
Généreux Frarçai» dtTaitllle, Duhaut deadeuxréjoui». toi. L'emperrur éponaetafille!
TonMntaMfafait rotI
Oh!qu'elle »oitBoirec.pérancc Surletrôneoù
MM
l'attendon»!Leciel 1.créap..ur laFrance yuandillacombla dearadona!
Ceuxquiaouflrent la vieamere, Tou»le<orpbelinadu malheur Demainretrouventune mére:
C«»t lafemmed* l'empereur!
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nnreaCITATIF.
,auxdoux climats enoUie, 1rsair*queredire l'échod'Andalousie Amicolline,duTage««J»GuadalquivlrI
oi'ATl'Ott.
Kspagnc bien- aime*.
Oùlecielestvermeil, C'entoîquil'as frm<<
D'un rayon desoleil!
Nouabênistor.s l'aurore Klsesrianteapleur»
i|Ji11 firent eclore Dînat«ijardin» defleur»!
:quitcintille Et>e 1èreaur noua, Se* layon» deCaalille l'ontnotiecielpluaduux!
Le pauvre iieasouffrances Promet un meilleur temps; Iladeux providences.
L'année > deux1
CIIAMT.
Dieu quiveillesurIratroues.
Dieu qui prendpitiéde noua.
BéniraIeadeux coutonnea De» deuxaugures époux.
LorsquelaFrancel'implore.
Dieu aurelleouvreIeayeux: Notre payseatencore Le pays aimé«ieadeux!
{Grand cka-urfilial.]
Lerideau s'est baisséàK0heuresel4/2,cl lanouvelle impératrice aéléramenée àl'Elysée aveclemêmecérémonialqu à sonarrivée.
Le lendemain 30, ont eulieuaNolre-Damo lespompesreligieusesdestinéesàconsacrer cet illustrehyménée.
Celte augustecérémonie a'est accomplie avecunéclatsanségal. \&basiliquede No-tre-Dameresplendissaitau dehorsd'ore".de peintures,àl'intérieurdelalumièrede mil-liersde cierges qui sejouaitdansles plisdes tentures,desétendards,etc. MM.Lassuset Yiollel-Leduc,ces deux éminenlsarchitectes, chargésdeladécoration,ontentreprisde res-tituermomentanémentklamétropole son as-pectprimitif,que des restaurationshabiles et intelligenteslui auront rendudans quelques années.
Au-devantdelafaçade,s'ouvreuntriple porche, portantdansde largesécussonsles initialesde l'empereureldel'impératrice. Au-dessus,danslesanglesque forme lïntersec-lionde sontriplecouronnement,sedressent lesstatueséquestresde Charlemagneelde
Na-|K>lêon1".
Derrièrecesdeuxstatues secacheàdemi lalonguegaleriedesrois,replacés,pour
quel-quesjours,danslesentre-colonnemenlsquils occupaientdepuis Philippe-Auguste,etd'où ilsfurontarrachés en<793.
Chacune desgaleriessupérieures,jusqu'au sommet destours, a«esornements particu-liersenharmonie avecle styledel'édifice.
LagaleriedelaViergeporteàsesdeux grandesfenêtres latérales les statues coloriées do deux de nos anciensrois.Aucentre,devant larose,s'élèveunestatuedelaVierge, en-censée pardeux anges. Surlabalustradese posentdesaiglesd'orgigantesquesauxailes déployées.
Au-dessus,lagaleriedesréservoirs est or-néodo tenturesvertes,seméesd'abeilles d'or.
Lescolonnadesdeceltegaleriesontreliées enlreellespardes guirlandes defleurs et dé-coréesd'aiglesetd'écussons. Plushaut en-core,enlrelesdeuxtours,s'élèveune im-mensestatueduChrist,étendantsesmains pourbénir.
Danslostoursmêmes, lesouverturesdu beffroisecachent sousderichesdraperiesvertes brodéesd'or.
Seizeaiglesgéants,auxailesà demi dé-ployées, sedressentaux angleselau centre de labalustrade quicouronnelestours etsemblent prèsde prendreleur voldecetteimmense élé-vation.
Enfin, desguirlandesdefleurs,des dra-peaux detoutes couleurs,destentures somp-tueuses,desbannières,desoriflammes,des écussons,complètent l'ornementation dela fa-çadeetluiimprimentuncaractèredo mouve-mentetdovieinimaginable.
Intérieurementlesmurssecachentsousun luxeinouïdepeintures,desculptures,de dra-I>eriesetdefleurs.Lesrefletsdel'oretdu veloursétincelientsouslesmillefeuxdes bou-gies.Suspendus auxvoûtes,attachésaux ga-leries,descendant desbaluslres,flottantsous losogives,desmilliersd'écussons,d'oriflammes, de drapeaux,do bannières, d'étendards, mê-lent leurscouleursel leurs devises.
Le centrede la décorationestle mallrc-autel.Ila étéportéen avantduchœur,dont
ilfermel'entrée.Ilestcouvert d'unriche ci-borium debois ciselé et doré, à l'imitationdes châssesd'orfèvreriedutreizièmesiècle.Les marche* sont en velours cramoisi;au-dessus règne un baldaquin quisoréunitauxpiliers del'égliseparunegalerieàjourdanslestyle gothique. Lediteet leslambrequins qui l'en-tourentsontenveloursbleu,losrideaux en velours cramoisi,doublés d'hermine avec cré-pinesd'or.
'Xril
Di
t Surl'autelestunplateauduvermeil des-tiné à recevoir les pièces d'or etl'anneau nup-tial.Aubasdes marches, onvoitdeux carreaux en velourscramoisi|iourLL.MM.Enavant, deux chandeliers dorésportentdescierges des-tinésauxoffrandes,et.dans de sont incrustéesvingtpièces d'or.
Enfacedel'autel,surletransept, s'élèvent le* fauteuilsdoIempereuretdelimpéralrice.
L'estrade surlaquelleilsreposentestcouverte d'untapisd'hermine Au-dessuss'étendun immensebaldaquinenveloursrouge,semé d'abeilles d'or.Surlebaldaquin,qualroaigles dedimensionordinaireouvrentleurs ailes.Au centreestune couronneimpérialo,surmontée d'unaiglequicouvretoutletranseptdosa vaste envergure.Devantles fauteuilsimpériaux sont demagnifiquesprie-Dieurecouvertsdetapis d'hermine.
AdroitedeIautel,sousundaisenvelours cramoisirehaussé du crépinesd'or, estlosiège doMgrIarchevêque deParis. Les quatre pi-liersquiformentlajonctiondutranseptavec lanefsontenveloppésde srulplurosdorées.
Les grossescolonnes qui soutiennentlanef sontdeleurbase àleurcouronnement recou-vertesde velours cramoisi galonnéd'or.
Legrandportailsecache sousderiches portièresforméesde bandesalternativesdo ve-lours niellédor et d'étoffeenor plein, etornées delargesfrangesetde glandsdor.La décora-liondespartieshautesdel'égliseestdel'effet leplusmagique.
Les centhuitcolonncttesquientourentla nefetlechœursont enlacées de velours rouge brodéd'or.Entrelescolonnesdelahautenef pendentdesdraperies dovelours cramoisi doubléd'hermine, surlesquellessedessinent enor le laurier et l'olivier etque terminent de longues franges dor.
Lespartiespleinesdutourduchœur étin-cellent d'étoffesd'orquilesrecouvrent jusqu'à lahauteurdelasecondegalerie.Dola balus-tradedeceltegalerietombent deriches man-teauxsemésd'abeillesd'or.Lescolonnesso relientlesunesaux autres par des guirlandes defeuillages etde Heurs qui couvrent,àleur point d'attache,desècussonsauxchiffresde l'empereuretdel'impératrice.
Suspendues aux voûtesduchœuretdela nef,desoriflammesdetouteslescouleurs lais-sentlirelesnomsdesvillesde Franceetdes
«6 départements.
Uneinnombrablequantitédelustreschargés
jtiorisuniversclloa
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Ad.GOVUAUD,detreizemillebougiesremplissent lechœur d'un incendio dolumières,surlavivoclarlé desquellessedétachentavecvigueurles orne-ments dumalire-autel.
Enfin, lesvoûtessont peintesdofaçon à si-muleruncield'azur étoilé d'or
Aune heuremoinsquelquesminutes,la voiture impériale,escortéeduplusadmirable cortège,arrivesurleparvisdeNotre-Dame.
Les tamboursbattent,lebourdons ébranle,le canon tonne. Monseigneurl'archevêque rie Parisvarecevoirprofessionnellement Leurs Majestés.L'empereurétaiten granduniforme delieutenantgénéral, chaussé «lebottes ii l'écuvère et portantlegrandcollierdela Lé-gion d honneur queportaitNapoléonlejourdu sacre.
LeroiJérômeporiaillegrandcollierdela Légion d honneur,donné par l'empereur, son frère,etlecollierdelaToisond'orquiaété portépar l'ernandCuries.
L'impératriceavaitunecoiffureadorablede grâceetdubongoût.Sescheveux formaient deux bandeaux:lepremier,\)htsurlefront, un peubouffantducotédel'oreille;ledeuxième tout àfaitbouffant.Son diadème desaphirs et diamantsétaitplacé à trois doigtsdes cheveux.
Parderrière étaitlacouronne del'impératrice Joséphine.Le chapeau defleursd'oranger en-touraitlacoiffureparderrière.Les accroche-cœurétaientremplacéspardeuxpapillotes Sévigné.
La robeétaiten veloursépinglé,ornée do qualrôvolantsd angleterreetdo cinq par der-rière,formantcoquilles.
Le corsageàbasques rondesentouréde diamants, deux rangs aux basques. Surla poi-trinedesépis,auxmanchesquatre rangsde diamantsetquatrevolantsendentelle.Pour bracelets, sixrangéesdeperles finesavec fer-moir en diamants.
Laceinture étaitensaphirs eten diamants;
|M)uragrafeleportraitdo l'empereur garni de diamantsetrecouvert d'un diamantplat.
La princesse Mathildcétaiton robe de ve-lours cerise,avecdevant dosalin blanc, volants endentelledoretdiamants.Ln corsagede cetterobeétait illustréde diamants. Sacoiffure secomposait dedentelle d'or etdebrillants.
Aprèslacérémonie, dontles détails seraient tropétendus pournotrecadre, lesaugustes époux sontrentrésauxTuileries,saluéssur leurpassageet à leur arrivéeparles