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LES COULISSES DE L'OPÉRA

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(V,jm|.,oméroprfcédent.)

Noire compte aveclechanln'estpaslong à régler;lespremierssujetssont maries ouà marier,elne s'occupent qno derenies, d'actions de canauxet antres valeursdo placements.

Quant auxchoristes,parlons desfemmes:

ce sont d'honnêtes personnes, dontlaplupart n'affichentpasdeprétention àlabeauté.

Leschoristes,hommeselfemmes,ontun foyer spécial,danslequelne vonl jaunisles Iwbitués descoulisses.

Leshommessontou de vieux musiciens dontlacarrières'estarrêtée,dontl'ambition seborneà dire:

Jurons!

Oui,tous!

Siparminousil estdestraîtrest—Arrêtons,saisissonsce guer-riortéméraireI. etautreschoses,quinese disentqu'àplusieurs;

Oudes jeunes gensélèvesduConservatoire, qui laissentformerleursvoixetnourrissent

Iespoird'abordernotregrandeseinelyrique, stylede journaux.

Autrefois, leschœursse plaçaientsur deux raugées

,àdroite et àgauche,et restaient im-mobiles,hommesetfemmes, sans prendre aucunepart à l'actionquiseconsommait dans cecerclodemomieschantantes. Les systèmes nouveaux do mise en scène ont donnéè toutce monde, dumouvement,des épées|iour les ti-rerdufourreau,des poignards pourlesbrandir onl'air,des bras pour étranglerlepremier su-jet,dansl'occasion;des jambes pourcourirà ladélivrance de Naples ou delaSuisse.

Parmi ceux quise sonldémenés avecInplus de conscience,ilfautcompterlepère Gontior, vieux chanteur de province, qui donnaità ses brasune longueur télégraphique,àsafigure, tantôtune expression de rage concentrée, tan-tôtde courage nobleelfier;peuluiimportaitla place,il exprimait toujoursquoiquechose;

qu'il fûtau fond duthéâtre, derrière les autres, inaperçu detons,dansla foule,ilauraitcru à lui-mêmesilnavaitcontracté parlacolère, lemépris,lahaine;

expression favoriteétaitcelled'un

i dédainamer:ilétaitmagnifique dansles in-surrections.

Venons auballet

Leballet«e divisait, autrefois,en premiers sujets,remplacements, coryphées,figurantes et comparses.Cettedivisionneslplusobservée danstoute sa rigueur. Ainsi, l'on voiides pre-mierstujels servirAeremplacemenls,etdes cory-phées sortir tout àcoup,sans début, des rangs dolamasse,pour remplacerun premiersujpt.

Laviedes premierssujetsesttoutentière dansleurs intriguesdethéâtre,dansla ques-tiondes appointements,desfeux cldesrôles à emporter sur desrivales:leurvie est fort in-signifiante.C'estune amourette sansfaste,un mariagefou,unefaiblesse, toutenfin,oxcepté ce quicomposaitjadis l'existenceroyaledes danseuses d'Opéra.

Aumilieudesmasses que développela gran-diose etfastueusemise en scène del'Opéra, le publicapu remarquer depetitesfemmesqui agitent lesjambes, qui élèventlesbras, et font à peu prèsquelque chosequiressembleàla danse;d'autresquimarchent bêtementet sim-plement; qu'on nous pardonneicid'employer, pour désigner ces deuxespèces,deux mots du vocabulairethéâtral;sil'onexcusecello licence, on neserapeut-êtrepasfâchédesavoirque lespremièress'appellent rat»;

Quelesautres,nomméesautrefois compares-femmes,ontfinipars'appelermarcheuses: Leratestélèvedel'écolede danse,et c'est peut-êtreparcequ'il estenfantdelamaison, parcequ'ilyvit,qu'ilygrignote,yjabotc,y clapole

;

Parcequ'ilrongeelégralignel<s décora-lions, éraillecl troue lescostumes, causeune fouledodommagesinconnusel commetune foule d'actions malfaisantes,occultes cl noctur-nes, qu'ila ro.u cenompassablementincro; a-bloderat.

Marcheuse:ce sobriquetest fogique,il ex-primel'emploidecellesquileportent;tandis quelerat estdestinéàformerdes croupes \ ^

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dansants, degénies,d amours, de lamarckeuie nefaitque parader avec des cos-tumes de page ou dïcoglans.

D'abordle ratesttoutjeune.Certainesgens du dehorsappellent rats,de grandsêtre*qui n'ontriendel'exiguïté elde("inconsistancede copetitanimal,elilyades jeunesgens de fa-millequine désabusent pasleursparents,quand ceux-ci,enparlant de grossesdiablessesde trenteans, leurreprochent:leurratdetOptra.

Lavrai rat,enbon langage,estunepetitefille deseptàquatorze ansélevédeladanse, qui portedessouliersuséspardautres,deschâles déteints, deschapeaux couleurdesuie,se chauffeàlafumée des quinquets, a du pain danssespocheseldemandedixsouspour ache-terdesbonbons.

Leratfait destrousauxdécorations |>our voir le spectacle,courtaugrand galopderrière les toilesde fondetjoueaux quatrecoinsdans lescorridors.Ilestcenségagnervingt sous parsoirée,mais,aumoyendes amendes énor-mesqu'ilencourt parsesdésordres,ilne tou-che parmoisque huitàdixfrancs ettrente coups de pieds de sa mère. Le rat resterat jusqu'àl'âgeoùilprendlenomd'artiste, jus-quàlàge oùilnodemandeplusde bonbons etreçoitdes bouquets.

La marchetueavingtou vingt cinqans, elle est petiteou grande,toujours grasse,agréable à l'œil,n'apprendrien,nesaitrien elnevit pasduthéâtre.

Parmilesamusementsfavorisdurat,ilfaut citerlacélébrationdelaSainte-Catherine, le 25novembre:

JamaislaSainle-Catherinen'estplus bril-lanteque quand, par bonheur, on joue Robert-le-Diuble.Prenons pour exemplele25novembre

I8..;onjouait,cela est bienentendu,Robert.

Ilfallaitbeaucoup de choses:du punch, des gâteaux,unlocal:c'est-à-diredel'argentpour acheterlescomestibles,du temps pour danser.

Or,letemps no manquait pas:car Robert-le-Diableaunexcellentquatrièmeactek deux personnagesetdontladurée,ajoutée àdeux entr'acles,composeletotaldune heure.Voici pourletemps. Quantà l'argent,chacun a bour-silléselonsesmoyens. Leshommesontfuit

unepetitesaignéealeursminces appointe-ments,l'armicesdames,coryphées, figuran-tes,marcheuses,rat», celles quisontétablies enpetitsménage»offraient:

5francs,celles quine savent pas encorequand onlestrouvera joliesoffraient:

4sou.

Lacollecte fut bientôtfaite.

millequinedésabusentpasIcHirsparents.quand Déslecommencementduspectacle,une dt<-ceux-ci,enparlant de grossesdiablessesdo putalioncomposée deckie-*n-lttfortpiquants, choisisparmilesplus espièglesdespetits figu-rants, étaitvenue exécuter une sérénadeàla

2 «leseptàquatorze ansélevédeladanse, qui portedetoutes les logea féminines.

portedessouliersuséspardautres,deschâles Cellemarche,à traverslescouloirs les plus

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déteints, deschapeaux couleurdesuie,se tortueux,étaitconduite parungamin fameux danslescoulisses,souslesobriquetdel'Abonne.

C'estun de ceux quiseréroltaient lemieux dans laMuette11avait huit ans.L'Abonnéétait dé-guiséen commissaire,etilinvitaittmilesces demoiselles aubalquiallaitsedonner.

Quellechoseque cebalIDans une chambre devingt piedscarrésétaitdresséeunetablesur laquellel'orchestregrinçaitdetoutes lescordes d'unviolon et hurlaitpartouslestrousd'un flageoletenrhumé.Unbonnetpointu,unerobe, d'avocat,unemitre,unevestedepierrot, les déguisementslesplus fous, affublaient les mu-siciens.Les danseurs avaient gardéleurs cos-tumes deRoliert,seigneurs,pages,prêtres

,

soldats, nonneeetmoines;touslesrangs, toutes les transpirationsseconfondaient.Deux fauxgendarmesfaisaientlapolice.Ilyaeu quatre contredanses.Depeurde compromettre laresponsabilitédes gendarmes,ilnefautpas définirlecaractèredeladanse quiaeuleplus de faveur;mais oncomprend,dureste,que de jeunesélèvessaturésdes préceptesdela Danse1106/0se complaisent aulaisser-allerd'un genremoinssévère.

Par sonstyle trèsonduleux,une jeune per-sonne,madmoisellcP...,quiestdepuisallée mourir enCalifornie,méritaleshourrasfurieux de l'assemblée,eld'unsuffrageunanimefut proclaméelareinedubal.

* le-Diableaunexcellentquatrièmeactek deux Lerataime assurémentladanse,maisil

tiersnnnapeseldontladurée,ajoutéeildeux met son suprême bonheurà grignoter, àlapper n'importequoi,despoires,desnoix,desnèfles (ah:les nèflesI).ducoco,delabière,ce qu'on J silléselonsesmoyens. Leshommesontfuit veut,coqu'iltrouve.

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C'estavecregret,sans doute, mais plaisir,que delasalle de danse onacouru verslesbuffets. L'aristocratie est alléeboire pompeusement«on punchvitrioléetcroquer ses insolents biscuits.La bourgeoisiea débou-ché soncidre etdévoré«anourrissantepalette.

Lo pauvrefretins'estpartagedesobjetssans nom,despommesvertes,des trognons de poi-res tapées,des grainsderaisin,des miettes de croquignok»;aumoyend'unecollectequiétait arrivéeàlaTractiondeliard, de pauvres en-fantsavaienteu pourleurpartun marronet

uneamandetrempée dans unpetitverrede cassispour quinze

Heureusement,ledernieractedo Rohtrlest tout religieux, et lopersonneldela Sainte-Ca-therine,quin'auraitpaspufaireun battement

,

avaitconservéassez deforcepour s'age-nouiller et célébrerlaconversionet lemariage

Quollegaieté!rienaumonde,robes, cha-peaux,bijoux,voitures,nedonneautantde joiequeces petitsamusements,ces petites ri-paillesenfamille,entrecamarades,dans ce lieuoù renfoncea étésilaborieuse,oitla jeu-nesseestsiriante,d'oùlavieillesse est chassée.

C'est la viedurat.

Aprèsavoir parlédesplaisirsdu rai, par-lonsdeses terreurs.Lorutne passe jamais qu'on frémissant prèsdel'armoirequi renferme levieuxsquelettequifaitpartiedes (icwjwfres de1Opéra.

Celteterreurauneorigine;cet nceesioire a

ilégendequevoici:

Ausecondactedu FrrytchuU, pendantla

idel'évocation infernale,unsquelette s a-gitesurlascène,etcelteapparitionproduit surlepublio unecertainesensation.Ce sque-lette est véritable!

En4786,un jeunehommededix-huitans Taisant partiedesélèvessurnuméraires de l'é-coledo danseàIOpéra,etnomméBoismaison, devintamoureux de mademoiselle Nanine Dori-val,élèvecommelui,etfilledel'ouvreusede lologedu comted'Artois.

MademoiselleNanine enflamma parses co-quetterieslanalvo passionde son camarade, etluidonnades espérancesjusqu'au jour où

elletrouvadebellesmoustachesàM. Maruricr, sergent-majorcommandantlepostedes soixante gardes-françaisesqui faisaient leservicede l'Opéra.Boismaison vitsonmalheur,lejugea irréparable etne pensaplusqu'àlavengeance.

Unsoir,aucoindolanieSaint -Nicaise,où étaitsitué l'hôtelde l'Académie,commeon di-saitalors,ilattendit,aprèslospectacle, le passage desgardes-françaisesetalla résolu-mentprendreàlagorge son heureuxrival.

Mazuricr eut d'abordl'idéedetuersurlaplace son agresseur:maissajeunesseetsapetite taille firentsourire legalantsoldat.Sur son ordre, troishommesdétachèrentlesbretelles doleursfusils,attachèrentlejeunefurieuxet ledéposèrent souslopéristyledol'Opéra,

ilpassalanuit,ainsi garrotté.

Le lendemain,degrand matin,lesieur De-meru, gardien dolasalle,trouvaBoismaison,

quiavaitfaitde vainseffortspoursedélier, appritdeluil'aventuredelaveille, enrit beaucoup poursa part,etnemanquapasd'en égayertout le théâtre.

Boismaison, bafouéparsescamarades, eut lafièvre,semit aulit,etmourut enfaisant un singuliertestament.Illéguaitson corps àM. Lamairan.médecin attachéàl'Opéra, et qui avaituncabinetdansl'hôtelmême.Le pauvre jeunehommopriaitM. Lamairan de garder sonsquelettedans cecabinet,pourêtre, aprèssamort encore,prèsdecelle qu'ilavait aimée.

Malgrélesvicissitudesde l'Académieroyale de musique,lesincendieset lesautrescauses qui l'onttransportée jusqu'àlarueLepellelier, peut-êtreaussiparunrespect traditionnelpour ladernièrevolonlédu jeunefigurant,son sque-lette n'apas cessé defairepartiedumatérielde l'élablissemen,etlavieduthéâtre a recom-mencépourlui.

Le publicaquelques préjugés:ilcroitque lepieddeladanseuse,siélégamment cambré, sisouple,sifort,sigracieux,quandilest re-vêtudu bas desoie etdu chausson piqué, il croitque ce piednuestunemonstruosité;il s'imagineunvolume dochairplusou moins gros,rougiettuméfiépnrunexercice violent

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etcontinu,dosarticulations ossifiées,desdoigts tordusen senscontraire,des onglesenfouisdans desreplisdurscommedelacorne,une peau irritée,calleuseetagréablementbigarréode durillons,ducorset d'anqiooles:voilacequ'il croitproduitparl'étudedesenlrecluiti,dos pirouette» etdespointes.

Iln'enest rien;onavu,onamoulémême de charmants piedsde danseuse.

Lepublic croit aussiquelesdanseuses,mal repartiesducôtédesmollets, se font fairedes molletsde colon.Celan'estpaspossible, le mouvementdes entrechatsbouleverseraittout clramèneraitlessuppléments surledevant dutibia.

L'entrée descoulissesdeIOpéraétaitjadis, commenouslavonsdit,une prérogativetrès recherchée,défendue,etquesepartageaientles intimesdelamaisonduroi.

Parsuitedu systèmed'entreprise particu-lière, laconcessionde ces entréesappartintau directeur,quisut s'en faireunmoyen d'admi-nistration.

Iladmitsuccessivement,maistoujoursde saproprevolonté etsans créerundroit,la plupartdosalxmnésfidèlesouinfluentsde son théâtre.Ilétendit cellefaveuràdes députés

,

àdespairs,aux employés supérieurs des mi-nistères,auxjournalistes,auxartistes distin-gués,enun mot,àtoutes lespersonnes dont lesrapports pouvaientluièlro utilesou seule-mentagréables.

Cellocombinaisonaproduitle*résultats prévus. Lescoulissesont cessé d'êtreune mineexploitéepar cinq ousixgentilshommes ridés; maisellesn'ontrien perdusouslo rapportdelatenueetdu bonordre.Des mi-nistresn ont pas cru dérogeràlasévéritéde leursfonctionsenvenantvoircomment se machinele troisième actedelloberl.Elaucun jeunehommodofamille n'estdevenufou d'a-utourpouravoir parlé àune danseuse.

Voici enquoiconsistait il*\ aquelques annéeslajouissance docesentrées.Unepetite porte,placéeaubasdol'escaliervoisindu côtégauche del'orchestre,est surveilléepar unemployé gardien delalistedesprivilégiés

,

etcommuniqueàtroispetitspalierspuants,

gras, infectésd'huile,quiconduisentsurlo Ihéàtre,àpeineéclairéquandlerideauest Danslapénombre de celieusimagiquo de loin,sirepoussantde près

,passentet re-passent desformesdefigurantes,de chanteurs, de danseuses.

Auxcrisdu machinistesemêlentles ricane-mentsniaisdespetitesfilles,lesgloussements licencieuxdespetitsgarçons.les roulades préparatoiresduténor,et les allocutions véhé-mentes deschefsdeservice.

Ceux qu'une permission récentevient d'ad-mettredanscette terrepromises'yprésentent d'abord avec l'embarrasetIindécisiondegens quisurprendraientdesfemmesturquesaubain.

Errantd'unecoulisseàIautre,ilsprennent partseulement parlesourireaux conversations grivoisesquenoménagentpasleshabitués vétérans.Ilssontplus enhardis danslefoyer deladanse.

C'estun anciensalondorédel'hôtel Choiseul, coupé en deux danssahauteur,etdontles pilastresenfumés,lesglacescintréesetles ornementsnoircisattestentencorelarichesse passée.Unepentelégèredu plancherest des-tinéeàreproduire l'inclinaisonduthéâtre; toutautourdelapiècesont adaptées desbarres d'appui contrelesquelleslessujetsdansants viennentsetordrelespieds,secambrerles reins,serenverserlesjambes.Voyez,pour l'intelligence,lopremiertableaudu deuxième actedu Diuble Boiteux.

Devantlacheminéese tiennentlesenfants et le fretinduballet.Acôtédesdeux cham-branless'assoupissent,digèrent,bavardent, lesmères de cemenumonde. N'oublions pas lafeuilledeprésence,sur laquelle chaque figurantmâle oufemelle vientsignersonnom ou dessinerune simplecroix,s'ilya lieu.

Aumilieudola pièce,un grouped'hommes habillésavecsoin,lechapeauà lamain, chu-chotant,riant,semble allendre quelquechose.

Ce sontleshabitués.Quattendent-ils ? L'arri-véedes premierssujels,quivonts'exercer avantleleverdurideau.

Cesdamestardentlemoinspossible à paraître.

Onlosvoitvenirunoàuno,descendre avec .a

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une grâce étudiée unpetitescalierde quatre pas,marcher avec ce déhanchement qui n'ap-partientqu'aux danseuses,lepieden dehors

,

,d'unepièce etchaussé d'une guêtrelarge quileurdonneassez l'aspectdepetitespoules anglaises blanches.Ces guêtressont destinées àgarantir le lustredeleurs souliersdesalin et lanettetédeleurs bas.

Aveclepetitarrosoirqu' ellesportentdu boutdudoigt,enfaçondejardinièresdo Wat-toau,ellesversentun peu d'eau sur un espace detroispiedsCarrés;puis,soulevantavecla mainlatournure deleurrobe,ellesenvoient danslaglaceune œillade générale au groupe quisetientderrière elles,et les voilàparties

,

s'arrondissant,pirouettant,s'enlevanl, tra-vaillant lessourires,leslangueurs,les entre-chats,pendant cinq minutes.

Iciun peu derepos.

Le grouped'hommesse disloque,lespluj intimes s'approchentet profilentdecellecourte halle.Cequi se dit,cequi s'arrange,ce sont dessecretsque nousignoronsouque nous voulonstaire.

L'avertisseur vient jetersavoixdecrécelle aumilieude ces gazouillements defemmeset déjeunes gens:

Messieursetdame»,on commence.(Ce n'estpasvrai.)

Cetincident est utile à cellesde cesdames quiveulent coupercourtàune conversation ennuyeuse outrop pressante.Leur rcjwnseest unentrechat.

L'avertisseurrevient

-—

itetsiturtetdame*, l'ona commencé.

(C'estàpeu prèsvrai.)

Ondéfaitalorslesguêtres,on remet son arrosoiràsamère,àsafemmede chambre

,

ou àlapersonne quiestl'une et l'autre et l'on prend, ensedéhanchant déplusbelle,en don-nantàson corpsles sailliesleiplus déraison-nables,lechemin delascène.

Lefoyer estunsalon;lesmèresregrettent letemps oùc'étaitunbazar.Ils'yfait beau-coup de conversationsetpeud'affaires;on y

Lefoyer estunsalon;lesmèresregrettent letemps oùc'étaitunbazar.Ils'yfait beau-coup de conversationsetpeud'affaires;on y

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