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FÊTE DU CORPS LÉGISLATIF

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La fètooflertoparle corpsLégislatifii eslésImpérialesa étédesplus magni-fiques otdesplus brillantes...peut-étromême

laplus brillantedolaraison. Ellea eff.cé au

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desesnombreuxinvités(environ1.500).

loul le luxe, toutelasomptuosité déployés ré-cemmentparleSénat.Ilfaut dire aussiquele locals'yprêtemieux.Onn'estpasobligéau Législatif,commeauLuxembourg,de au premier étage en gravissant un long escalier,puisdo redescendre au rez-de-chaus-sée...,presqueàlacave,pour rencontrerun bulTcleltrouver desrafraîchissements.Làtout estdeplain-picd.Lesappartementsdu prési-dentcommuniquentparune longuegalerie aveclepalaisLégislatifproprementdit.

Onavaiteul'heurtusaidéod'enlever tou-tesles fenêtresdecellegalerie etdel'élargir du double desagrandeur aumoyende deux galeries latéralesenbois,arrangéesen bos-quets garnisdeplantesgrimpantes,ornésde jets d'eau,de glaces;bref,M.Godillot,sous ladirectiondelaChambre,avaitdéployé toutsonart;mais on no peut toutprévoir...

Oiravaitoublielefroid...,absolumentcomme Napoléon euRussie, etao-lcudepoêles,on

avaitmis.ainsiqueje viensdevousledire, danscolledélicieuseimprovisationde char-milles,desjels d'eau.Aussi,étail-cc une charmantepetiteSibérieoù ontdûseprendre dedélicieuxrhumes depoitrine et d'adorables calanhes demollets,pour ceux desinvitésqui montraientlesleurs..tan*[étatise,commeeût t'aitMontaigne,nrai'ipourlraicliauvf/efau naturel.

Jene vousdirairiendesappartements do M. Bidaulttoutruisselantsdelumières,ornés de tableaux dusànosmeilleursmaîtresetoù se pressait,dèshuitheuresetdemie,unefoule do merveilleusestoilettes.Ony avaitseulement ajoutédeux chosesquine sont jamaisà dédai-gner dansunbal:unexcellent orchestre etun

IufTetrichementgarni.

Mais cen'étaitlàqu'undescôlésdela fèto

Al'autreextrémitédecellelonguefilede galeries oldosalons,ducôtéquitoucheau pontdolaConcordo,lebalrecommençait avec un cachetloul autre,plusgrandiose,plus im-périal,ausond'un orchestre présidé par Strauss,teroiindétrônabicdolavalse etdela polka.

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Cette premièresalle,qu onappelle, je crois, lasalledn Pai-Perdut.étaitvraimentféerique.

Désneuf heures,leroiJérôme,la prin-cesseUatbilde,sonfrère etson cousinlejeune Lucien Bonaparte,qui, soit diten passant,est toutleportraitde Napoléonpremierconsul,y attendaient l'Empereuretllmperalhcc.

Leurs Majestés sontarrivéesàdixheures cldemie. L'Empereur élaiten costume de lieu-tenant-généraletenbottesàl'écuyère.L Im-pératrice portailune roi» dodentellesur fond rose, etdes aubépines danslescheveux.Le grandcordondeTordre espagnol de Marie-Louise coupaitsonbusteen écharpe.S. M.

avait cet airunpeu timidequ'elleaapporté ju-qu'èprésent dan3lescérémonies publiques.

Ellecausa longtemps aveclaprincesse MalliiJ-de.Tous ceux desmembresdelafamille im-périalequeneretientpas quelquedeuilau premierchef,entouraientLL.MM.Un élincc-lanlpersonnelde chambellansécartâtes, d'é-ruyers cramoisisetdo maîtres descérémonies violetssegroupaientendcmi-cerclodevant l'estrade,des maréchauxetdes générauxayant desfonctionsde cour,complétaientce groupe quirenvoyaitavecunéclatdoublelalumière dontlefaisaientélinceler les lustres.

Acotédeceltesalleimpérialeetsévère danssapourpre,riaitdetout le frais éclatd.8 mousselinesblanchesetdosflotsdesoie azur, une secondesalleconquise surlejardin, cl servantàladanseCelle-ci offraitdanssa dé-coration claire etimprévue un contraste char-mant. Dogrands médaillons oùjuillissaient sculptésdesattributsde musique,luidonnaient unaspect d'artqu'on cherchait peut-être ailleurs,sans ytrouverautrechosequele mé-tierdutapissier.C'était,aveclesfameuxet frissonnante jardins, l'endroit lepluschnrmanl delaféte.Une immensegalerie latérale,autre conquête desarchitectessurleparterre,servait debuffetà ce centre delàfête. J'aivu plus d'un amateur dejardinsaccourirlàseprécaulionncr contrelerhume, endemandantun verre de rhum.

Enpénétrantenfindansl'intérieurdu pa-laisLégislatif,surlagauche,ontrouvait p'u-sicursautressallesdontladernière,celtedes un magnifiquebuffttqui,

versminuit, fuiservi avecuneprofusion inouïeetunchoixsanspareil,parle célèbre fournisseurdetantde coursoldetantde fê-tes.J'ainommélefameux Chevet. Lefaitest que Chevets'estsurpassédans ce souper mer-veilleux,où sedrossaientdespiècessibelles, qu'onoubliaitunmomentpourlesadmirer qu'elles n'étaientpasmoinsappétissantes. J'a-voue que, parmilesdécorationsdecelle féte splendide,cebuffetaux émanations pénétrantes n'étaitpas des moins digned'admiration,et qu'àlevoirleslarmesseraientvenuesaux ya.uxdu bon Sancho Tança, enmômetemps quel'eauàlabouche!Qu'ilmesoittoutefois permis,enreflétanticil'opinionde gens par l'odeur alléchés,de mentionnercelte circon-stanceatténuantedemeséloges,queje quittai lebahansavairautrechosesur laconscience.. lisezsivousvoulezestomac, qu'unsorbeta l'orange prisaubuffelducentre,garniu\ecun bienmoindreéclatqueceluidolasalledes Conférences,soitparlafautedeses fournis-seurs,soitparéequ'il n'étaitdestinéqu'aux vulgairesappétitsmasculins.LebuffetChevet attendaitlafamilleimpérialeet lesdames.

Lorsque l'Empereur s'estassisd^nsla salledestinéeàlerecevoir,ilavait à sa gau-cheriinpératr'ce;asadroite, laprincesse Mathilde;à rôledolaprincesse Malhilde, l'ex-roiJérôme,etàcôtedeIex-roiJérôme, son fils.

Leurs Majestésonlfaitletourdessalons.

L'Impératrice',quiparaissaitd'abordfatiguée, s'estensuiteanimée; iln'yaeu qu'unevoix (cecisans hyperboleaucune) surlocharme de sapersonneet lebon goût desa toilette. L'Em-pereur,pensif,commeàson habitude, semblait cependantflattédocethommagetacite(leplus profondsilonce étaitgardépendantlevoyage difficiledeleursMajestésà traverslafoule) a celteroyauté dolajeunesseetdela beauté.

Le premierquadrille étaitainsicomposé:

l'EmpereuretmadameDillault,l'Impératrice cl M.Billault,lemaréchal Magnanetmadame FirminRogier,M.Firmin Rogicretla prin-cesse Malhilde.LadyCowley, queses privi-lègesd ambassadriceappellentengénéralà fairepartieii.variablementdetousles qua-drillesd'honneur,•n'estarrivéequ'aprèscelte

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première contredanse. L'Empereuret l'Impé-ratricesesontretirésversune heure.

Onremarquaitdanslafouletrèspeu des excentricitésquel'ona vues quelquefois ail-leurs.M.lemarquis de Boissyétaitcette fois en sénateur;quelquesHongroisseuls se

pro-•menaient gravementenveloppésdansleurs manteaux, retenussurleursépaules par des agrafesenpierresprécieuses;

un Ecossais faisait voir..sa jaquette;maisnonsesbas;

lesjeunesofficiersdes guidesélTonnaient lesmagnifiques pantalons deleurnouvel uni»

forme,un peutrop théâtral,suivantmoi:

et leseigneurBen-Ayet,leRothschild do Toa-louse, rivalisaitdefez etderichesseavec Son Excellence l'ambassadeurdelaSublime-Porte.

On remarquait fort deuxbelles Améri-caines,dontl'uneépouse sous peudejoursun vieuxgentilhomme parisien:ladémocratie transocéaniqueveut devenir comtesse.Une Anglaise,aux cheveux d'unorexcessivement déterminé,lelorgnond'écaillédansl'œil,et lamoquerie ausourire, afuitsa petiteémeute.

Maisc'estsouslacouronne delilasblanc d'uno bellePrussienne paradoption, divinement blonde parnature,queseconcentraientleplus doregards,admirationchezleshommes, en-viechezles femmes.Tousleshivers,cotte duchessedjnsla première desaristocraties, labeauté,revientdans nosfêlesnocturnes,et

on peutajouterquec'estunetprilquiy re-vient.Acôtédecelteélégantejeunefemme, ouplutôt,lorsqu'elleétaitpassée,on remar-quaitaussi,commeon pouvait remarquerune desosnymphes, Dianepartie,l'élégiaque fi-gureet lataillemignonne d'une des récentes conquêtesfaitesparl'Empireactuelsurla royautéd'hier.

Sansêtreàcoup sûr enmajorité, l'habit noir et lopantalon(àquionavaitrenducelte foislechampdebataille)sedéfendaient en-core.

Lafétea duré plus queje n'aivu.L'aube naissaitdanslorose pâled'unfroidsec,que lesdernièresbougies Lisaientvolerenéclats souslaflammeexpirante,leurs collerettesdo cristal.Cinq heuresétaientsonnéesquandla dignemadameJonas,l'honnêteetactive pré-poséeauxvestiairesdessolennitéspolitiques, livraità un Anglaisetàson Anglaise,lo der-nierchâlegrispourNilord, et ledernierwiU chourapour Milady,heureuse d'yenfouirson nez rouge.Jene sache pasqu'il soitarrivé d'accident, etj'aisu parl'expériencede plu-sieurscombienleservicedoslaquais,des équipagesavaitétéhabilementtracé, heureu-sementsuivi.Ensommedonc, succès complet, que ne contesteront quequelquesenrhumés desjardins infiniment trop d'hiver.

CHRONIQUE DES THÉÂTRES.

Ilestdes gens que1jfortunesemble vérita-blement prendre soussaprotectionimmédiulo etcoiduireparJamain, pourfranchirsans dan-ger aucunlesdéfilésardusdela vielitUttir*

etartistique.M.Acliardenestune preuve vi-vante. Loindenoustoute idéedefaireà M.AmédéeAcliardun reproche decelte réus-site,siliienméritéeè forcedebonheur,cl, pourtoute justificationdenotre diic, citonsla viedeM.Acliard,lavie littérairedu moins,la seule qu'ilnoussoitpermis derappeler.

M.AmédéeAcliard arriveàl'aria,n'ayantpour bagage qu'un grand fonds de bonnevolonté, Bp-puyé sur uutalentquelesoleildeMaiscille avaitéchauffé.

HeureuxUarseille!

Oui, M AmédéeAchardestlecompatriotede Méry etLéon(ioz'on;c'estdéjàquelquechose mais, passons.

M. Thiboust(tarissaitalors..

l'Enti'acte, et aussiM.Bu.ling.Bientôtle jour-nalYEntr'aclecompta unspirituelrédacteurde plus. Decellemodestetribune,M.Achard fruuch.l sansdifficultélagrande presse,el ses Lettrespariticnncs, charmantes pelilcs homélies,leconduisirentdanslacapitalede toutes lesEspagne*.

Larévolutionde1818 trouvaMAcliardcomblé d'honneurs, mais son heureuseétoile n'avaitencorefourniquela pre-mièreétape,et,enbonne personne,ellereprit sonélèveparlamainetluidit,commeAuguste a

Maxime-Je

M

anabUfcbien., jo«iul'enwaLIcr.

Laseconde étapefutnon moinsbrillantepour notre h'ros, etlahautepro'.ectionsemontrasi elllcace,qu'ungrund coup d'épée quilui traver-salepoumonetquieût suffipourtuer

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-gnonloi-méroc,ne prouvaqu'une cbosca M. Achord,e'cstqu'il avaitdisnuitpartout, et queIncouretla\ilte,commeondit généralc-ment,n'attendaientqu'une occasion des'Insci ire àsapoile.

Bientôtlessuccès desjournaux nesuffirentplusèlujusteambitionde M. Amen-dée Achard, cardéjàdepuis longtemps

L'aurmM*iHoit»dfmvtfcVe El laiwUincrliil»an»wi\.

Aussi, lesyeux louinés veislethéâtre,ilse dé-ciJapourleGymnase;eten moinsdehuit jouis, etsanslefaire attendredans l'anticham-breoùgrelottentsouvent des raulevillijtesdéjà ép-ouvés,M. Monligny joualesdeuxpiècesque M.AmédéeAchardavaitbienvoululuiconfier.

M.BoufTénevoulutpas demeurer euresteavec soncollègue, etouvritdunouveaulauréat lesdeux portes ballantesdu thénuo«lelaBourse.

SI près du temple dePlutus,commeeûtditM. Du-paly.unpetitgroind'ambitionétait bien per-mis;M. Achardalladonc frapperàlapoite.

Entrez,luiditlechemin deferdeBéziers. cl c'est& l'abridelinscents actionsque M. Atnédée Achard,dire*opttm,commedit Virgile, reprit Ijcoursdeses exploits liltéraiies.

Toutesces réflexions clbiend'autresencore, nousles faisionsenallantauThéulre-Fraiiçais, convié aux Souvenirs deto-jmjedeII.Amédée Achard.Cellefoisencorec'estunevictoire,el M.Achardestsiheureux,quelepublics'«sl mis de soncôlé.

JenesoispasSiM. Acharda faitcommelepersonnoge du Couleoriental,i l s'ila enfinpu pussera soncolluchemise d un hommecomplètement heureux,troisceq-:e nous pouvonsassu.er.c'est qu'ilestlesultan Arounal-Roltischilddelaliiténdure.

(juclqucs jouis plus lord,

MM

Ouvertet

Lau-zanuen.iusmontraientuneJuliejambe; mois entln,quelquespirituellequ'ellesoit,ellene nousdoit pointempêcher de donner un coup de piedjusqu'au Gymnase,carestvéritablement lesucés, succèslittéraire,succèsd'esprit, suc-cèsdauteur,succès (fadeurs, par conséquent suect sd'argent.L'ouvrageestenvers, el quels vers..!Jemets oudéllM. Augierd'en fairede mauvais.

DécidémentleGymnaseveut gagnerses épe-rons,ilmarche surles briséesdela Comédie-Française, car,sij'aibonne mémoire,lapièce de M. Augieravait été lue, distribué* etmême

répétée alaruedeRichelieu.Dureste, pouvonsaffirmer, el celasanscraintedélre<

tredil,qu'elle a éléjouée avecautantde verve, d'intelligence et d'entrainparlescomédiens or-dinairesdeM. Monligny que par ceux«leSa Majesté, (tressa nt etmadameIloteChéri m* sont pointàlaComédie-Française,celaestvrai:

maisAquilafaute *

MBouffénousest loujourspromisauthéâtre desVariétés,Enollendanl,M Labichenousa donné un Solaire àmarier. Est-ceuneinfidélité deM.UhicheauthéâtreduPalais-Royal,ou MDoi nieuil a-t-ildonnélepremierprétexte a unerupliue?Lrl productionsrteM. Labiihe

•orientrarement du< adre duPa'ais-Royal,c'isi 4peines'ilvient porfoisligurerau boulevard.

M. Labicheestbienreçupartout, aussison Vo-tairei trouvétoutdesuileùsemuiicr au lluu-tredesVuriétés.

Ily adesgens, j'enconnaisquelques uns pour moncompte personnel,quirientencoie,rien qu'à voirlenomdeM. Paul de Kock sur une ofliche.Jeneletrouvepointmauvais; maisj'a-vouefian<hement quelenomdeMDoyer, ac-coléàCv-luiduBalzacdescuisinièresnefait pointmauvaiseffetsuruneaffiche.LePoupard estune bonoefolie;legrossel n'ymanquepas;

lag»iU'nonplus.Laveille,MM.Brisebaneel Couailhacavaientfuitjouerle Yotjayed'une épingle,dontletitreestmoins piquant que l'ou-vrage,commedisaitM. Paul deKock,quine dites epointcegenred'espritqu'onnomme biulalemenllecalembour.

Ensomme,deux succès auPalaisRoyal.

Ilnenousreste plussurlepupllrequ'un vau-deville,leDernier Seigneur devillage;maisle théâtretlelaGollé est ossez richepour pouvoir sepasserd'ernmot d'encouragement,àpropos d'unpetitacte,mêlétlecouplets. Aussi,pour teiminercettenomenelaluredé;à Irop huigue.

passerons-noustoutdesuiteouthéâtredes Fo-liesDramatique*,quiavouluavoir aussison 0«r/eTout.

LesInfortunesdun marchandde cilâge,de M. Guinée, sont en devoir dedésopi.

1erlarotedesnombreuxhabituésdeM. Mour-rier.C'estune bonnepoioilie, ellesacteursont bienjoué cette Oncle-Tomerie, comme dit Théophile Gauthier.

En somme, comme lou-jouis. celase traduitpourlethéâtredesFolies Diomal ques par desrecettes.

Habitude.

MaxdeUtil

Ad.COUBAPD,dlreaeur-gf'rant.

p«ri».-loiprlmnio J.L.MssTnrr.rw«iUulMignon,*.

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