• Aucun résultat trouvé

Chapitre 1 : Le chant des sirènes

B. Pouvoirs légendaires de la musique

3. Le metal sur le banc des accusés

3.2. Meurtres

Dans une interview pour le documentaire A Headbanger’s Journey de l’anthropologue canadien Sam Dunn, Dee Snider – chanteur du groupe Twisted Sister – raconte :

« Chaque fois qu’il y a tueur en série ou un auteur de meurtres collectifs ou un sataniste ou n’importe quelle personne malfaisante dans notre société, et que les médias découvrent qu’ils écoutent du heavy metal, ce fait est gonflé pour en faire la raison, la raison majeure, pour laquelle cette personne est en train de faire ce qu’elle fait. Ah ! Ah ! C’étaient des fans de Marilyn Manson, vous voyez, c’est pour ça qu’ils ont massacré tous les gamins dans l’école. »179

Il existe de nombreuses histoires de meurtres plus ou moins associés au metal comme la tristement célèbre fusillade au lycée de Columbine. Il avait été dit que des chansons du groupe Marilyn Manson avaient inspiré ce carnage. Cependant contrairement aux cas que nous allons passer en revue, le nom du groupe n’apparaissait pas comme directement responsable dans les procédures judiciaires. Ainsi dans cette partie nous n’allons évoquer que les cas où des artistes ont clairement été identifiés et ont été plus ou moins mis en cause.

3.2.1. James Jollimore

Une des toutes premières affaires de meurtres rattachées au metal eut lieu au Canada. Le soir de la Saint Sylvestre 1983. James Jollimore, un jeune homme de vingt ans poignarda une femme de 44 ans et ses deux enfants.

Ce serait la chanson « Bark at the Moon » du chanteur Ozzy Osbourne qui serait à l’origine de cet acte. Les paroles de ce morceau parlent d’un loup-garou venu se venger des personnes qui l’avait rejeté et enterré. Un ami de James déclara que le jeune homme avait envie de poignarder des gens chaque fois qu’il entendait cette chanson.

« Jimmy disait qu’à chaque fois qu’il écoutait cette chanson, il se sentait bizarre à l’intérieur. Il a dit que quand il l’a entendue le soir du réveillon, il est sorti et a poignardé quelqu’un. »180

178

“Is it a conspiracy that the music is telling the youth to rise up against the establishment because the establishment is rapidly destroying things? Is that a conspiracy? The music speaks to you every day, but you are too deaf, dumb, and blind to even listen to the music. […] It is not my conspiracy. It is not my music. I hear what it relates. It says "Rise," it says "Kill." Why blame it on me? I didn't write the music.” In Vincent BUGLIOSI et Curt GENTRY. Helter Skelter: The True Story of the Manson Murders. New York : Norton, 1974.

179

“Every time a serial killer or a mass murderer, or a Satanist or, any evil person in our society, any time that the media finds out that they listen to heavy metal music, it’s been blown up as the reason, the reason majeure for why this person is doing the thing they do. Ah! Ah! They were Marylyn Manson’s fans, you see, that’s why they slaughtered all the kids in the high school.”

180

"Rock Sparks Stabbing", Canadian Press Association: Halifax, Canada, 26 septembre 1984. “Jimmy said that every time he listened to the song he felt strange inside,’ the friend told the court. 'He said when he heard it on New Year's Eve he went out and stabbed someone.'"

Contrairement aux autres affaires, où des informations personnelles sur les meurtriers étaient données pour mieux faire la lumière, nous ne savons pour ainsi dire rien de la situation sociale et familiale dans laquelle James Jollimore se trouvait ; ce fait est d’autant plus regrettable que ces informations permettent de mieux appréhender les raisons qui auraient pu pousser à de tels actes.

Bien que son nom fût mentionné dans les procédures judiciaires, Ozzy Osbourne ne se retrouva pas cette fois à la barre des accusés comme ce fut le cas dans des cas de suicides quelques mois plus tard.

3.2.2. Richard Ramírez

Le 31 août 1985, la population californienne fut soulagée en apprenant l’arrestation, par la police de Los Angeles, de Richard Ramírez. Ce-dernier avait commencé sa virée sanguinaire le 28 juin 1984 par le viol et l’assassinat d’une septuagénaire. Il fut arrêté le 31 août 1985 après 14 mois de crimes. À l’issue de son procès, il fut reconnu coupable de 13 meurtres, de 5 tentatives de meurtres, de 11 agressions sexuelles et de 14 cambriolages.181 Il fut condamné à mort le 7 novembre 1989.

Richard Ramírez fut surnommé « Night Stalker »182 (rôdeur de nuit) par les médias pour deux raisons. La première était liée au fait qu’il opérait principalement la nuit ; la seconde était liée au groupe de rock dur AC/DC. En effet, il a été dit que Richard Ramírez était un grand fan de metal et que l’un de ses groupes préférés était AC/DC. Il aurait été vu avec un tee-shirt et une casquette du groupe. La police en avait d’ailleurs retrouvé une tout près du lieu où Richard Ramírez avait commis son deuxième meurtre. Le groupe ayant une chanson intitulée « Night Prowler » (rôdeur de nuit) dans son répertoire, la presse s’inspira de ce titre pour surnommer Ramírez.

Le procès révéla que Ramírez était toxicomane depuis son adolescence et que son « modèle » avait été son cousin, un vétéran de la guerre du Vietnam ayant profité de ce conflit pour torturer et tuer plusieurs femmes. Ce dernier avait d’ailleurs fini par assassiner son épouse sous les yeux de Ramírez.

En grandissant, Ramírez consomma des drogues de plus en plus dures ; c’est ce qui le conduisit à commettre des vols pour pouvoir s’en acheter et c’est ainsi qu’il fut pris dans une spirale infernale l’amenant à violer et à assassiner bon nombre des femmes qu’il cambriolait.

Le fait que leur nom fut associé à ce tueur en série fit très mauvaise presse au groupe AC/DC. Beaucoup de parents interdirent à leurs enfants d’acheter leurs disques et d’aller à leurs concerts. Les paroles de la chanson incriminée figurant sur l’album Highway to Hell n’aidaient pas les gens à retrouver la raison. En effet, elles parlent d’un garçon qui s’introduit de nuit dans la chambre de sa petite amie sans que les parents de cette dernière ne s’en aperçoivent. Ramírez faisait de même avec ses victimes et on ne peut nier les similitudes entre la chanson et le modus operendi de l’assassin.

3.2.3. Tommy Sullivan

En 1988, Thomas Sullivan, un autre fan d’Ozzy Osbourne, âgé de 14 ans, fut impliqué dans une affaire d’homicide dans la petite ville Jefferson Township dans le New Jersey.

Dans la nuit du 9 janvier 1988, Thomas Sullivan Sr., le père de Tommy fut réveillé par l’alarme- incendie de sa maison. Sa première réaction fut alors de faire sortir sa famille. Il ne trouva que Brian son plus jeune fils âgé de 10 ans. Lorsqu’il descendit dans le salon, il vit des livres brûler sur le sol et il entendit la porte d’entrée claquer. Puis, il vit par la fenêtre quelqu’un tenter de s’enfuir avec la voiture de la famille sans succès avant de décamper en courant. Le début

181 “Ramirez Guilty on All Night Stalker Murder Charges", Los Angeles Times. 21 septembre 1989. 182

d’incendie maitrisé, le corps de Bettyann Sullivan, la mère, fut alors retrouvé dans la cave, le corps marqué par des coups de couteau.

Tommy fut retrouvé le lendemain torse nu, baignant dans son sang, dans l’arrière-cour d’un voisin. Son corps était frigorifié et sa gorge profondément tranchée. Le père de Tommy raconta plus tard que son fils avait toute la semaine chanté une chanson parlant de sang et de matricide.183

Jusqu’à la fin de l’automne 1987, Tommy Sullivan était un garçon sans problèmes, très bon élève, aimable et apprécié de tous. Son destin bascula avec un travail de recherche sur les religions que l’un de ses professeurs avait donné à la classe.184 Tommy choisit l’hindouisme. Lorsque l’enseignant rendit les devoirs, ses camarades ayant travaillé sur le satanisme reçurent un « A ».185 Le jeune garçon fut tellement intéressé par le devoir de ses amis qu’il devint un rat de bibliothèque dévorant tous les ouvrages sur les forces occultes. Son comportement changea et il devint provocateur et hostile.186 Ses enseignants ayant remarqué ce changement en avertirent sa mère l’avant-veille du drame.

Ce qui est tout à fait surprenant dans ce cas, c’est que Tommy ne semblait souffrir ni de problèmes familiaux, ni de toxicomanie. Beaucoup de voisins décrivaient la famille Sullivan comme la famille de rêve. Aussi, la folie meurtrière du jeune homme fut-elle totalement incompréhensible. Comme la chambre de Tommy était recouverte de posters d’artistes de metal dont son préféré était Ozzy Osbourne, ce tragique événement fut rapidement imputé à cette musique considérée par beaucoup comme l’alliée de Satan. La théorie sataniste semblait être confirmée par cet extrait du journal intime, intitulé le livre des ombres, tenu par Tommy :

« À tous les plus Grands Démons de l’enfer. Moi, Tommy Sullivan souhaiterais conclure un échange solennel avec vous. Si vous me donnez vos pouvoirs magiques les plus extrêmes… Je tuerai beaucoup de chrétiens. J’inciterai tous les adolescents sur terre à s’adonner au sexe, à l’inceste, aux drogues et à votre adoration. Je crois que le mal s’élèvera à nouveau pour vaincre l’amour de Dieu. »187

L’enquête révéla que les amis et les camarades de classe avaient fait tout ce qu’ils pouvaient pour éloigner Tommy de sa fascination pour le satanisme. Malheureusement, cela ne fut pas suffisant.188

Dans cette affaire, ce sont avant tout les médias qui insistèrent lourdement sur la part de responsabilité que pouvait avoir le metal dans le meurtre de la mère et le suicide du fils de la famille Sullivan. Aussi, apportèrent-ils beaucoup d’eau aux moulins des opposants du metal comme le PMRC,189 dont les membres occultèrent bien souvent que l’élément déclencheur était tout autre ; il s’agissait ici d’un devoir donné par un professeur.

183

"Boy Became Killer after Occult Interest". San Jose Mercury News. Edition du 13 janvier 1988.

184

“The Tommy Sullivan Story: One All-American Boy’s Battle with Satan” in Local Heroes, Villains and Artists of Weird NJ, 2002.

185 The Gettysburg Times. Édition du 13 janvier 1988. 186

The Gettysburg Times. Édition du 13 janvier 1988.

187

"To the Greatest Demons of Hell. I, Tommy Sullivan, would like to make a solemn exchange with you. If you give me the most extreme of all magical powers. I will kill many Christian followers who are serious in their beliefs. I will tempt all teenagers on earth to have sex, have incest, do drugs, and to worship you. I believe that evil will once again rise and conquer the love of God." In Jeff Lilley, "Evil in the Land," Moody Monthly (March 1989): 14. Cité dans Berit KJOS. Your Child and the New Age. Wheaton : Victor Books, 1990.

188

“The Tommy Sullivan Story: One All-American Boy’s Battle With Satan.” Op. Cit.

189 Le Parents’ Music Resource Center (PMRC) est un comité formé en 1985 par quatre femmes : Tipper GORE, Susan BAKER, Palm

HOWAR et Sally NEVIUS, toutes épouses d'hommes politiques ayant des connections avec le gouvernement fédéral américain. Le PMRC prétendait que la musique populaire, en particulier le metal, était responsable de l'augmentation du nombre d'actes de violence, de viols, de filles-mères et de suicides chez les adolescents. Le PMRC réussit à imposer l'apposition sur les albums aux paroles jugées choquantes du célèbre autocollant « Parental Advisory – Explicit Lyrics » qui en fin de compte joua plus un rôle de publicité que de prévention.

Cf. Anne BENETOLLO. Rock et politique. Censure, Opposition et Intégration. Paris, L’Harmattan, 1999. Lire en particulier les chapitres I et II de la première partie et le chapitre I de la troisième partie.

3.2.4. Andy Merritt

Le 18 mai 1993, à Kingwood, une banlieue de Houston, Andrew Merritt, 15 ans, tua sa mère de plusieurs coups de revolver.

Il a ensuite été révélé qu’Andrew avait écouté la chanson « Go to Hell » du groupe de thrash metal américain Megadeth avant de passer à l’acte. Pour sa défense, il raconta que le Diable lui avait adressé un message à travers les paroles de cette chanson. Son avocat plaida que c’était le metal qui était responsable du geste de l’adolescent.

Des amis d’Andrew déclarèrent ensuite que sa mère, bien qu’étant bigote, insultait sempiternellement son fils, le traitant de « moche » et de « débile » et qu’elle répétait que le diable l’habitait. Elle avait également brûlé toutes les cassettes et les CDs de metal et avait déchiré tous les tee-shirts liés à cette musique qu’Andrew possédait. Ensuite, pour le punir, elle força son fils à écouter de la musique chrétienne à fort volume.190

Compte tenu de ces témoignages, on peut comprendre que c’est avant tout une immense colère qui a amené Andrew à vouloir se venger. S’il avait été fan de basket-ball et que sa mère lui avait crevé ses ballons, tailladé ses tenues et forcé à faire de la danse à la place de ce sport, il est fort à parier qu’il aurait sûrement eu les mêmes envies, sans cependant le catalyseur que peut représenter une chanson comme « Go to Hell ». Le vrai problème dans cette histoire est lié au fait que le garçon ait pu avoir accès à un pistolet pour commettre son crime. Or il est bien connu que la possession d’armes à feu est garantie par la constitution américaine et qu’elle est au centre de très nombreux débats.

Une fois de plus, il fallait un bouc émissaire docile et le metal était le meilleur choix puisqu’il évitait de relancer la polémique sur les armes. Reporter l’entière responsabilité sur la musique était bien plus pratique.

3.2.5. Elyse Pahler

En 2000, le groupe de thrash Slayer fut accusé d’être responsable de l’assassinat, par trois de leurs fans, d’Elyse Pahler, une jeune californienne de 15 ans, dont le corps avait été retrouvé en mars 1996 près de sa maison à San Luis Obispo.

La conversion au christianisme d’un des auteurs du forfait avait permis de retrouver le corps. En effet, Royce Casey confessa le crime qu’il avait perpétré huit mois plus tôt avec la complicité de deux membres de son groupe nommé Hatred. En juillet 1995, Royce Casey, Jacob Delashmutt et Joseph Fiorella – âgés respectivement de 16, 16 et 14 ans191 – avaient attiré Elyse pour la sacrifier dans un rituel satanique dont le but était de donner à leur groupe « la folie de devenir professionnel ».192 Pour ce faire, les adolescents l’étouffèrent avec une ceinture et la poignardèrent à tour de rôle plus d’une douzaine de fois. Peu de temps après, ils revinrent sur le lieu du crime pour avoir des rapports sexuels nécrophiles avec le cadavre d’Elyse. Les auteurs de ce crime plaidèrent tous coupable et furent condamnés à des peines allant de vingt années d’emprisonnement à la réclusion criminelle à perpétuité.

Bien que l’enquête ait prouvé que les trois adolescents étaient des gamins à problèmes qui passaient le plus clair de leur temps libre à consommer de la marijuana, des méta- amphétamines et du LSD,193 les parents de la jeune fille accusèrent Slayer d’être les directs responsables de ce crime. Ils portèrent plainte contre le groupe et sa maison de disque car ils estimaient que c’étaient certaines de leurs chansons, telles que « Dead Skin Mask » et « PostMortem », qui avaient incité les jeunes à « traquer, violer, torturer, assassiner et pratiquer

190

“HEAVY METAL & SATAN - ARE THEY TO BLAME?” Vince Rounds. < http://www.theroc.org/roc-mag/textarch/roc-13/roc13- 3b.htm> ; consulté le 8 août 2008.

191

“He asked if I'd be down for sacrificing a virgin. I said, whatever.” In The Guardian, 24 janvier 2001. p. 2.

192

John HORN, “Heavy Metal: Music to Murder by? A Wrongful-Death Suit Has The Music Industry On The Defensive”. Newsweek, 4 décembre 2000.

193

des actes de nécrophilie ».194 Joseph Fiorella avait déclaré un an après le crime que la musique de Slayer « avait commencé à influencer sa vision des choses. »195 Mais son partenaire de crime Jacob Delaschmutt déclara que même si « la musique est destructrice, ce n’est pas pour cela qu’Elyse a été assassinée. Elle l’a été parce que Joe était obsédé par elle, obsédé par l’idée de la tuer. »196

Les avocats de Slayer et de leur maison de disques Sony reconnurent que certaines des chansons du groupe pouvaient être « répugnantes » mais en aucun cas, elles avaient conduit directement à la mort d’Elyse.197

Le juge E. Jeffrey Burke rendit une fin de non-recevoir en déclarant « Je ne considère pas la musique de Slayer comme étant obscène, indécente ou nuisible à des mineurs. »198

3.2.6. Robert Steinhaeuser

Une des dernières affaires en date et qui compte également le plus grand nombre de tués est celle du massacre au lycée Johan Gutenberg de Erfurt en Allemagne. Le 26 avril 2002, en l’espace de vingt minutes, Robert Steinhaeuser tua à l’aide d’un pistolet automatique et d’un fusil à pompe seize personnes (treize professeurs, deux élèves et un policier) avant de retourner l’arme contre lui.199

Il est à noter que pour Robert Steinhaeuser les cibles étaient précises, il ne s’est pas contenté de tirer dans le tas comme l’avaient fait Eric Harris et Dylan Klebolt lors du carnage de Columbine, tirant sur toutes les personnes passant à portée de leurs armes.200 Aussi les deux élèves qui perdirent la vie sous les balles de Robert Steinhaeuser semblent avoir été tués de façon plutôt accidentelle que délibérée. En effet, ils ont trouvé la mort en recevant une balle alors qu’ils se cachaient derrière une porte. Les autres victimes avaient été abattues d’une balle en pleine tête. Lors de la perquisition au domicile de Robert, en plus du stock de munitions, des cassettes vidéos aux contenus violents, des jeux vidéo de type shoot them all et des articles sur les fusillades de Columbine, la police trouva des disques du groupe Slipknot. C’est à partir de ce dernier élément qu’une nouvelle légende urbaine naquit. Le tabloïd britannique The Sun fit courir le bruit que le groupe de metal Slipknot avait dans son répertoire une chanson intitulée « School Wars ». Le quotidien britannique alla même jusqu’à citer un vers de cette chanson « Tue tes méchants professeurs avec un fusil à pompe. »201

D’autres journaux européens colportèrent la rumeur et Slipknot se retrouva banni de certaines chaines de télévisions musicales telles que Viva et Viva Plus et MTV.

« C’est ridicule de rejeter la faute sur notre groupe ou sur quelconque forme de musique que ce soit. SLIPKNOT n’a pas de chanson intitulée "School Wars". Nous n’avons jamais écrit de chanson intitulée "School Wars", et nous n’encouragerions assurément pas les gens à tuer d’autres gens. Nous sommes un manteau d’espoir pour nos fans, pas les boucs émissaires pour de telles attaques, et alors que nous présentons nos plus sincères condoléances à ceux qui ont été affectés par cet incident, nous n’en assumons pas la responsabilité. »202

194

Ibid.

195

“started to influence the way I looked at things” In Jaan UHELSZKI “Judge Throws out Slayer Suit.” Rolling Stones. 25 janvier 2001.