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CHAPITRE 6 QUESTIONS DE RECHERCHE ET METHODOLOGIE POUR LE RECUEIL ET L’ANALYSE

6.2 Méthodologie pour le recueil de données

Une part importante de notre travail a été consacrée à la collecte des données sur le terrain. Durant celle-ci, qui a duré un peu plus de six mois, nous avons combiné recueil de pratiques déclarées et recueil de pratiques observées. Nous avons adopté un principe de focalisation progressive qui nous a conduits, tout d’abord, à enquêter auprès de l’ensemble des enseignants des Calandretas, puis à centrer notre étude sur quelques-uns d’entre eux. Cette focalisation progressive sur un nombre limité d’enseignants et de séances est à corréler avec notre démarche d’analyse, elle-même en « zoom », qui nous a amenée à traiter la comparaison des langues d’abord sous les aspects macroscopiques de l’organisation d’ensemble des séances puis de procéder à une étude microscopique des interactions. Nous rendons compte, ici, des moyens mis en œuvre pour recueillir les données et de la façon dont nous avons traité les données orales recueillies afin d’en faire un objet d’analyse.

6.2.1 Quelles données recueillir ? 6.2.1.1 Questionnaire

La première étape de notre recueil de données a consisté à élaborer puis à mener une enquête auprès des enseignants de Calandreta. On se situe là sur le versant des pratiques

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déclarées, à l’échelle la plus large, puisqu’étaient concernés par l’étude tous les enseignants de Calandreta enseignant en cycle 3 au moment de l’étude (soit entre 60 et 70 enseignants), ou ayant enseigné en cycle 3, à un moment où un autre de leur carrière (c’est-à-dire, potentiellement, tous les enseignants). L’objectif de cette enquête était de recueillir des pratiques déclarées concernant la comparaison des langues. Nous avons voulu nous faire une idée des connaissances, des représentations, des pratiques et des compétences déclarées par les enseignants en matière de comparaison des langues. L’enquête, menée sur six mois (de janvier à juin 2014) a été réalisée à travers un questionnaire en ligne, que nous avons diffusé auprès tous les enseignants, avec le concours d’APRENE et de la Fédération Régionale Midi-Pyrénées des Calandretas. Son positionnement en début de thèse se justifie par le fait qu’au-delà de son objectif premier de recueillir des données permettant de répondre à nos questions de recherche, nous attendions du questionnaire qu’il nous permette de prendre contact avec des enseignants volontaires pour les observations de classe. La durée de l’enquête est liée à un certain nombre de paramètres qui relèvent à la fois de la réactivité des enseignants et de la temporalité de la recherche. Six mois d’enquête nous semblaient suffisants pour récolter un nombre de réponses satisfaisant, moyennant une relance intermédiaire. Nous souhaitions pouvoir la clôturer à la fin de l’année scolaire, considérant, d’une part, que les grandes vacances ne seraient pas propices à l’obtention de nouvelles réponses, et, d’autre part, qu’à la rentrée scolaire les situations professionnelles des enseignants étaient susceptibles d’être différentes. Pour la diffusion en ligne du questionnaire, nous avons utilisé comme support technique le logiciel libre d’enquête statistique LimeSurvey. L’enquête a été adressée aux enseignants par voie électronique : le document « Ecran de saisie des données », placé en annexe II, restitue le questionnaire tel qu’y ont accédé les enseignants. Une fois connecté sur le lien du questionnaire, les répondants voient les items apparaitre les uns après les autres, sans qu’il soit possible de connaitre à l’avance la question suivante. Le temps de passation a été estimé à 30 minutes. Intitulé « La comparaison des langues au cycle 3 », le questionnaire est composé de 39 questions. 9 questions préalables concernant le profil académique des répondants sont groupées en début de questionnaire (ancienneté, statut, niveau de formation à APRENE, etc.), trois questions servant de distracteurs sont intégrées à divers endroits, et deux items de prise de contact sont proposés à la fin (« Souhaitez-vous être contacté(e) dans le cadre de la suite de cette étude ? » « Si oui, merci de noter ici votre adresse mél »).

Les 25 questions restantes, cœur de notre enquête, ont été conçues autour des quatre domaines que nous souhaitions explorer : représentations de la comparaison des langues, connaissance des outils pour la mettre en œuvre, pratiques comparatives et compétences (déclarées) à comparer. Dans la mise en ligne du questionnaire, ces domaines n’apparaissent pas clairement (nous avons fait le choix. d’une présentation non thématique des questions). Nous présentons, dans les tableaux 19, 20, 21 et 22 les questions posées par thématiques. L’intégralité du questionnaire permet de prendre connaissance des items proposés au choix pour chaque question (cf. document « Ecran de saisie des données », annexe II)

Les questions portant sur les connaissances sont peu nombreuses. Il s’agit majoritairement de questions portant sur les ressources connues par les enseignants pour comparer les langues. La première question (Q1) a quant à elle une fonction d’ « accroche », permettant d’entrer dans le questionnaire.

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CONNAISSANCES

Q1_(F) (*) La comparaison des langues à l’école, en avez-vous déjà entendu parler ?

Q16_(F) (*) Avez-vous connaissance d’outils permettant de comparer les langues ? Q17_(O) (*) Si oui, lesquels ?

Q18_(F) (*) Avez-vous connaissance d’outils permettant de comparer l’occitan et le

français en particulier? (F) (*)

Q19_(O) (*) Si oui, lesquels ?

Tableau 19 Liste des questions pour le domaine « connaissances » (F) = question fermée, (O) = question ouverte, (*) question obligatoire

Les questions sur les représentations des enseignants occupent une place importante dans l’enquête (huit questions), à égalité avec celles portant sur les pratiques. Par représentation, nous entendons « une forme de connaissance, socialement élaborée et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d'une réalité commune à un ensemble social » (Jodelet, 1994). Tout en ayant conscience des limites de cette approche sociologique pour notre sujet, nous pensons que la comparaison des langues peut être appréhendée en tant que représentation, et que cela est susceptible d’éclairer les pratiques enseignantes. Nous avons souhaité explorer plusieurs aspects en particulier : l’intérêt des enseignants vis-à-vis des activités de comparaison des langues, notamment le français et l’occitan (Q14, Q20, Q21 et Q23) mais aussi ce qui signifie pour eux comparer les langues (Q13), et, enfin, les contenus linguistiques susceptibles de retenir leur attention (Q8, Q11, Q12).

Nous avons conçu, en priorité, des questions fermées (oui / non / NSP) et des questions à choix multiples. Nous avons utilisé le questionnement ouvert soit pour obtenir des précisions par rapport à une question préalablement posée (ex : Q17, Q21), soit dans le cas où l’enjeu et le contenu de la question n’étaient pas compatibles avec un questionnement fermé (ex : Q3, Q5, Q13). C’est le cas, notamment, des items où nous demandons aux enseignants de justifier leur point de vue (Q21, Q27). La question Q11 (question à choix multiple) nous a paru, réflexion faite, inadaptée car redondante avec Q3 et Q10 et n’a pas été traitée.

REPRESENTATIONS

Q8_(F) (*) Parmi ces points linguistiques, choisissez ceux qu’il vous semblerait intéressant de travailler en comparaison des langues occitan/français

Q11_ (F) (*) Quel est votre point de vue sur les domaines linguistiques suivants ?66

Q12_ (O) (*) Quels sont d’après vous les éléments de langue propres à l’occitan et au français qu’il serait intéressant de travailler en comparaison ?

Q13_ (O) (*) A votre avis, en quoi consiste une activité de comparaison des langues ? Q14_ (F) (*) Que vous inspire l’idée de comparer les langues ?

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Q20_ (F) (*) Comparer l’occitan et le français vous semble t-il pertinent ? Q21_(O) (*) Pourquoi ?

Q23_(F) (*) Diriez-vous que vous êtes intéressés par l’idée de comparer l’occitan et le français ?

Tableau 20 Liste des questions pour le domaine « représentations »

Les questions sur les pratiques des enseignants constituent, avec les représentations, le cœur de notre enquête. Nous avons interrogé ces derniers à la fois sur le contenu de leur travail lorsqu’ils comparent l’occitan et le français (Q3, Q10), sur leur souhait d’approfondir leur travail autour de la comparaison de ces deux langues (Q7) et sur leurs habitudes : fréquence du travail comparatif, (Q4), supports utilisés (Q5), organisation en termes d’insertion curriculaire et de progression (Q6). Comme Q11, et pour les mêmes raisons, Q10 est une question dont nous ne pouvons justifier a posteriori la pertinence, et que nous ne traiterons pas.

PRATIQUES

Q2 (F) (*) Vous arrive-t-il de comparer explicitement le français et l’occitan ? Q3 (O) (*) Sur quoi portent les activités de comparaison exactement ?

Q4 (F) (*) Diriez-vous que vous comparez l’occitan et le français très souvent,

(quotidiennement), souvent (quelques fois par semaine), occasionnellement (quelques fois par mois), rarement (moins d’une fois par mois) ?

Q5_ (O) (*) Avec quels supports comparez-vous l’occitan et le français ? Détaillez SVP Q6_ (F) (*) Quelle est votre organisation ?

Q7_ (F) (*) Avez-vous envie d’aller plus loin dans la comparaison de l’occitan et du français ? Q10_(F) (*) Vous est-il arrivé au moins une fois dans votre carrière de faire de la comparaison sur les points suivants

Q28_(F) (*) Si vous n’avez pas l’habitude de comparer l’occitan et le français, pensez-vous être intéressé pour travailler cela avec vos élèves ?

Tableau 21 Liste des questions pour le domaine « analyse des pratiques d’enseignement »

Le dernier volet est composé de questions que nous avons regroupées sous le terme « compétences déclarées » L’enjeu pour nous était de mettre au jour l’existence possible de certains freins à la mise en œuvre de la comparaison des langues dans les classes, en interrogeant les enseignants sur ce qu’ils ressentent concernant leurs propres capacités et les moyens qui sont les leurs.

COMPETENCES DECLAREES

Q24_(F) (*) Vous sentez-vous en mesure de comparer l’occitan et le français avec vos élèves par rapport à vos compétences en langue ?

Q25_(F) (*) Vous sentez-vous en mesure de comparer l’occitan et le français avec vos élèves par rapport à votre formation?

Q26_(F) (*) Vous sentez-vous en mesure de comparer l’occitan et le français avec vos élèves par rapport aux outils dont vous disposez?

Q27_(O) (*) Si non, pourquoi ?

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Sur un total de 60 à70 enseignants potentiellement concernés (c’est-à-dire ayant enseigné ou enseignant au cycle 3), 31 enseignants ont fourni des réponses complètes pouvant être prises en compte pour l’étude.

6.2.1.2 Observations de classe et entretiens semi-directifs

Notre démarche pour le recueil de données a consisté à mener une enquête par questionnaire précisée ensuite par une observation d’enseignants pour lesquels vont être croisées des données relatives à leurs pratiques déclarées et aux pratiques observées. Dans cette perspective, à une échelle plus restreinte que celle du questionnaire et de ses 31 répondants, nous avons donc recueilli des données relevant des pratiques observées auprès d’enseignants dont le nombre s’est stabilisé, en fin de recueil, à cinq. Concrètement, les collectes de données effectuées dans les classes se sont faites progressivement, puisque nous ne sommes pas parvenue à réunir, d’emblée, les cinq enseignants. Le recueil s’est donc étoffé au fur et à mesure de l’année scolaire. Les enseignants observés sont des enseignants ayant déclaré dans le questionnaire pratiquer la comparaison des langues avec leurs élèves et ayant, par ailleurs, manifesté leur intérêt pour faire partie de la suite de l’étude. Ils nous ont invitée dans leurs classes, et ils ont accepté d’y être filmés dans le cadre de séances qu’ils jugeaient propices à la mise en place de moments de comparaison des langues. Nous nous sommes rendue pendant sept mois dans quatre établissements différents une fois par semaine pour y filmer cinq classes : trois classes de primaire et deux de collège, pour un total de 35 séances. Les observations ont été menées sur des terrains variés, dans des classes présentant des configurations différentes. Les cinq classes seront dénommées, tout au long de l’étude, par les lettres A, B, C, D et E. Nous en présentons, ci-dessous, les caractéristiques principales :

La classe A est une classe composée de 18 élèves, répartis sur 4 niveaux différents, du CE1 au CM2. L’enseignant intervient seul sur la classe, assurant l’ensemble des matières.

La classe B est une classe de collège, composée de 9 élèves de 6ème. L’enseignant a en charge trois matières : Littérature, Familhas de lengas et anglais.

La classe C est une classe composée de 24 élèves, répartis sur deux niveaux, du CM1 au CM2. Deux enseignants y interviennent : l’un pour toutes les matières, l’autre pour le français.

La classe D est une classe composée de 21 élèves, répartis sur trois niveaux, du CE2 au CM2. Un seul enseignant y intervient, assurant l’ensemble des matières.

La classe E est la même classe que la classe B, composée des mêmes élèves, filmée avec un enseignant différent, ayant en charge la littérature, Familhas de lengas, espagnol.

En ce qui concerne les pratiques observées, l’objectif était de réunir assez de matière pour pouvoir opérer une analyse en zoom à l’intérieur des données recueillies. Les recueils ont été faits chaque fois que nous en avons eu l’opportunité. Nous nous sommes donc déplacés dans les écoles une fois par semaine, en accord avec les enseignants, pour y filmer les séances où ils prévoyaient de mettre en œuvre des activités de comparaison des langues. Au total, 35 enregistrements ont été réalisés :

- classe A : 13 séances, de décembre 2013 à avril 2014, de 30 minutes chacune - classe B : 9 séances, de décembre 2013 à avril 2014, d’une heure chacune

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- classe C : 7 séances, de févier 2014 à mai 2014, d’une heure chacune - classe D : 2 séances, en mai 2014, d’une heure chacune

- classe E : 4 séances, de mai à juin 2014, d’une heure chacune.

Les enregistrements présentent des écarts importants de volume et de durée dans le temps. En ce qui concerne la durée inégale du recueil dans les classes, celle-ci est liée au fait que nous n’avons pas pu rassembler cinq enseignants volontaires au même moment. Les observations dans les classes sont donc plus étalées dans le temps pour certaines classes que pour d’autres. La fin de l’année scolaire a, de plus, impacté le recueil de données des classes D et E, commencé plus tardivement que dans les trois autres classes. De plus, des aléas de différents types pouvaient survenir (mauvais enregistrements, enseignants non disponibles, etc.). C’est ce qui s’est passé pour la classes D, où beaucoup de contraintes, indépendantes de notre volonté, ne nous ont pas permis d’étoffer nos observations et de les amener, au moins, au nombre de quatre comme dans la classe E, commencée au même moment.

Sur le plan technique, nous avons réalisé le recueil de données à l’aide d’un caméscope. Afin de ne pas perturber le cours, nous avons installé le matériel au fond de la classe, ce qui rendait parfois difficile la captation du son, en particulier lorsque les élèves tournaient le dos à la caméra. Pour cette raison, le travail de transcription a parfois été malaisé.

En complément des observations de classe, nous avons mis en place un second recueil de pratiques déclarées, au moyen d’entretiens semi-directifs. Ces entretiens avaient pour but de laisser un espace de parole aux enseignants avant et après chaque séance observée, et de recueillir à la fois leurs objectifs pour celle-ci et leurs impressions après coup. Par entretien semi-directif, il faut entendre des entretiens visant « la production par un interviewé d’un discours cohérent et structuré sur un thème donné » (Blanchet et al., 1985, p8). Nous les avons menés individuellement avec les enseignants sur leur lieu de travail, durant une dizaine de minutes en moyenne. Trois sortes d’entretiens ont été réalisés (tableau 23), répartis comme indiqué dans le tableau 24.

Entretien de 1er contact L’enseignant et sa pratique de la comparaison des langues Entretien ante (avant la séance) Déroulement prévu de la séance

Objectifs de la séance Entretien post (après la séance) Retours sur la séance

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CLASSE TYPE D’ENTRETIEN TOTAL

Classe A

13 observations 6 ante+ 5 post 11

Classe B 9 observations

8 ante + 7 post 15

Classe C

7 observations 1 premier contact + 4 ante + 7 post 12 Classe D

2 observations 1 premier contact + 2 ante + 2 post 5 Classe E

4 observations 1 premier contact + 4 post 5

TOTAL 48

Tableau 24 Répartition des entretiens semi-directifs par classe

Globalement, nous sommes parvenus à maintenir sur la durée le protocole mis en place avec les enseignants, consistant à mener un entretien avant la séance observée et un entretien après la séance. Ces entretiens sont essentiels à plus d’un titre. Pour l’enseignant, ils constituent un espace réflexif dans lequel peuvent être explicitées les démarches menées dans les séances, mais également les difficultés ressenties, etc. Pour le chercheur, ils sont indispensables à la compréhension des enjeux de chaque séance observée, et ils représentent également la possibilité de collecter des données sur les pratiques déclarées à un niveau plus fin que celui du questionnaire.

Cependant, certains entretiens sont manquants du fait de contraintes organisationnelles ou de problèmes techniques. Il faut ainsi noter que, dans la classe E, les entretiens ante n’ont

pas été possibles et que, dans la classe C, ils ne l’ont pas toujours été. De manière générale il est difficile de fournir un décompte pertinent des entretiens par catégories (« Premier contact », « entretien ante » et « entretien post ») dans la mesure où, selon les conditions,

nous avons dû regrouper certains entretiens en un seul. Au total, nous avons mené 48 entretiens semi-directifs, toutes classes confondues.

Les séances observées, complétées des entretiens semi-directifs, ont fait l’objet d’une analyse macroscopique, menée sur les critères suivants :

- insertion curriculaire de la séance : définition des modalités d’intégration de la séance dans l’emploi du temps des élèves (nom de la séance, durée, fréquence) - langues comparées : définition des langues impliquées dans les activités

comparatives

- contenus linguistiques de la séance : description des éléments travaillés en termes de contenus linguistiques

- objectifs de la comparaison : description de ce qui est visé par l’enseignant en termes d’apprentissage.

124 6.2.2 Données transcrites

6.2.2.1 Observations de classe

Comme nous venons de l’expliquer, nous avons recueilli des données à la fois sur les pratiques déclarées et sur les pratiques observées, selon un principe de focalisation progressive qui nous a amenée à conduire une enquête auprès de tous les enseignants, puis à nous rendre dans les classes d’un certain nombre d’entre eux volontaires (5) pour y filmer des séances (35) dans lesquelles des langues pouvaient être comparées.

Les 35 observations n’ont pas toutes été transcrites, pour des raisons de limites de temps et de moyens. De plus, dans la perspective d’une analyse microscopique des pratiques comparatives, seule la transcription de certaines séances était nécessaire. Sur les cinq classes filmées, nous en avons retenu trois. Ce nombre est le résultat d’une réflexion tenant compte à la fois de nos possibilités matérielles et de notre volonté de pouvoir sélectionner des séances contrastées au sein d’une même classe à la fois en termes de langues comparées et de contenus. Cela nous a conduits à choisir les trois classes dans lesquelles nous disposions du plus grand nombre de séances filmées, autrement dit, les classes A, B et C. Pour chacune de ces trois classes, nous avons sélectionné trois séances, dont le choix est en lien avec les résultats obtenus à l’analyse macro. Ce choix sera précisé et argumenté au début du chapitre 9, consacré à l’analyse microscopique des pratiques comparatives observées. Les neuf séances retenues pour l’analyse microscopique forment donc un sous-ensemble de pratiques observées, pour lequel une transcription était nécessaire.

CLASSE A CLASSE B CLASSE C CLASSE D CLASSE E

Observations

de classe 3 séances 3 séances 3 séances Non transcrit Non transcrit

Tableau 25 Synthèse des données transcrites pour les observations de classe

6.2.2.2 Entretiens

En ce qui concerne les entretiens, nous avons privilégié la transcription des entretiens ante

dans la mesure où ils sont indispensables à la compréhension des séances observées.

CLASSE A CLASSE B CLASSE C CLASSE D CLASSE E

Entretiens 1er contact 1 Manquant 1 1 1 Entretien ante 6 8 4 2 Manquants Entretien post 1 1 3 0 4

Tableau 26 Synthèse des données transcrites pour les entretiens

Chaque entretien semi-directif a été transcrit dans sa totalité. Comme nous avons laissé le choix aux enseignants de s’exprimer dans la langue qu’ils souhaitaient, la langue des entretiens peut être l’occitan ou le français. Les entretiens conduits en occitan ont été traduits en français. Les entretiens semi-directifs utilisés pour l’analyse microscopiques sont rassemblés en annexe III.

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En ce qui concerne les observations de classe, nous avons fait le choix d’écarter des transcriptions les phases de travail en groupes (impossibilité de filmer plusieurs endroits à la