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Les dossiers de l’agglomération culturelle

Dans le document La politique culturelle des agglomérations (Page 47-53)

émergent, en grande partie situé égale- ment dans la ville-centre ;

– les acteurs aux marges de la recon- naissance, dépendant d’une source unique de financement, généralement non contractualisé au-delà de l’année budgétaire, à la frontière des normes pro- fessionnelles établies. C’est le secteur « courant » des politiques culturelles, le plus nombreux démographiquement, le moins concentré sur la ville-centre.

Les liens qui unissent ces trois univers de la culture montpelliéraine sont com- plexes. Le premier peut être considéré comme une locomotive pour les autres. Les festivals et programmations annuel- les assurent en effet aux deux autres de réels moyens de survie professionnelle : ils sont un moyen non négligeable d’émarger au statut d’intermittent du spectacle, par exemple. En retour, il bénéficie de l’exis- tence des catégories« intermédiaire » et « courante » comme premier cercle de la légitimation artistique territoriale, comme réservoir d’innovation ou de res- source créative.

Pour autant, ces univers ne sont pas solidaires. Les derniers sont souvent prompts à dénoncer la situation excessive- ment favorable faite aux premiers, au travers des contractualisations pluri- annuelles, et des financements multiples et élevés. Les premiers, outre qu’ils expri- ment parfois du mépris à l’égard de stan- dards non professionnels du milieu le plus territorialisé, sont en position de critiquer l’opportunisme des acteurs culturels à l’égard des guichets publics, surtout lorsque ceux-ci sont, comme le conseil régional, marqués du sceau de l’infamie. Critique que ces derniers considèrent comme le fait de nantis, comme on a pu le

voir à l’occasion d’un forum sur la culture organisé par le conseil régional, en 1999, qui a opposé les « participants au nom de l’équation conseil régional = collectivité publique » aux « réfractaires au nom de l’équation : forum régional = manipula- tion politique et légitimation culturelle du Front national ».

On comprendra, avec ces éléments de contexte et de structuration profession- nelle, que la mobilisation à propos d’un projet comme celui de l’agglomération soit inexistante. L’absence de structure réelle- ment représentative des milieux culturels contraint chaque acteur à déployer sa propre stratégie à l’égard des pouvoirs pu- blics, et ceci dans un contexte où ces der- niers sont peu coopératifs (cf. plus loin le cas du théâtre). C’est à ce niveau que l’on rencontre les acteurs culturels concernés, dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils auraient (abstraitement) beaucoup d’idées et de projets à faire valoir, mais qu’ils adoptent (concrètement) une simple position d’observateur attentif ; avec l’idée qu’au fond, c’est à l’institution qui les porte et les supporte de défendre, au mieux, leurs propres intérêts dans cette nouvelle configuration territoriale.

Les dossiers de l’agglomération

culturelle

Au-delà de la configuration d’acteurs, qui donne des indications sur les marges de manœuvre politiques et les réseaux mobilisables, il est important de préciser quelles sont, domaine par domaine, les orientations possibles du projet d’agglo- mération. Rappelons que celui-ci dispose au départ d’une confortable marge finan- cière d’action, charge pour l’exécutif in- tercommunal d’arbitrer entre les grands secteurs d’investissement. La commu- nauté d’agglomération pourrait, en ma- tière culturelle, faire peser sa politique

des dossiers qui pourraient être ouverts. Pour chacun, après un rapide bilan de l’existant, nous préciserons les initiatives potentielles auxquelles les entretiens nous ont permis de penser.

Le théâtre

En regard des domaines les plus emblé- matiques de Montpellier (musique sym- phonique, lyrique, danse), le théâtre a longtemps fait figure de parent pauvre. Le CDN, situé dans une salle excentrée de la ville, voisinait avec une multitude de com- pagnies au professionnalisme variable, dans un contexte de réelle pénurie de sal- les spécialisées. Les collectivités locales jouaient en ce domaine une partition auto- nome, comme l’illustre l’absence com- plète, pendant des années, de toute coopération entre le CDN et le Printemps des comédiens (festival départemental de théâtre, dont l’essentiel de la programma- tion se déroulait pourtant à Montpellier), ou encore le Festival méditerranéen, pro- duit multidisciplinaire d’initiative régio- nale. En dehors d’une période estivale où ces manifestations apportaient l’illusion d’une forte (et compétitive) offre, l’agglo- mération présentait un déficit en équipe- ment et en politique théâtrale.

De manière brutale, les années 1990 vont inverser cette tendance. Cinq scènes apparaissent soudain dans l’espace de l’agglomération : le théâtre Jean Vilar (ZUP La Paillade), le théâtre D’Ô (do- maine départemental du chateau D’Ô, Montpellier), le Chai du Terral (Saint-Jean-de-Vedas), le centre Béranger de Frédol (Villeneuve-lez-Maguelone) et le projet, controversé, de centre régional dramatique (Lattes). Le projet de centre régional dramatique est consécutif aux élections régionales de 1998 et résulte de la volonté de Jacques Blanc de sortir d’un partenariat obligé avec des structures re- connues (CDN, Chai du Terral...) dont les dirigeants sont d’actifs animateurs des

protestations anti-FN à la région. Il en- tend confier à Guy Vassal, l’un des anciens piliers du théâtre languedocien, la respon- sabilité d’une structure inédite, rejetée par les artistes et la plupart des profes- sionnels du théâtre.

Tout comme le vide résultait d’un défi- cit de partenariat, le rattrapage s’opère dans le plus grand désordre : aucune concertation sur les complémentarités des scènes, sur les effets en termes d’offre de spectacle, sur la répartition spatiale de ces structures. La Drac, qui avait l’obsession du rattrapage, s’est fortement engagée auprès de certains acteurs (par exemple : le Chai du Terral), en mettant moins l’ac- cent sur les conséquences en termes d’aménagement territorial. Ses partenai- res, souvent pris dans des conflits politi- ques, ne l’ont pas fait à sa place.

La constitution de la communauté d’agglomération présente un certain nombre d’opportunités, des plus ponc- tuelles aux plus structurelles. Parmi les ponctuelles, on peut évoquer la reprise, à titre principal, de la structure « Chai du Terral » par l’intercommunalité. Cette structure, conçue au départ par le maire de Saint-Jean comme un centre culturel, a été, au gré des négociations avec la Drac, repensée de manière plus professionnelle et ciblée, avec un véritable responsable (Yves Gourmelon) et une programmation propre. Les difficultés de tous ordres qui ont émaillé les relations entre ce dernier et l’équipe municipale (le maire, Jacques Atlan, est par ailleurs chargé de la culture au conseil général de l’Hérault) expli- quent que l’une des portes de sortie soit aujourd’hui l’intégration de la structure au sein de l’agglomération. Pour la Drac, qui milite en faveur d’un label de scène conventionnée pour le Chai du Terral, ce serait l’occasion de légitimer l’effort hors norme qu’elle a consenti pour lui. Pour son directeur, ce serait le moyen de sortir d’un face-à-face local pesant, dont l’insuf- fisance des moyens de fonctionnement est 48

l’autre résultat. L’inconnue réside dans l’attitude du maire, dont on peut com- prendre qu’il hésite à se dessaisir d’une structure à la naissance de laquelle il a contribué. Ce cas peut paraître anecdo- tique. Il est pourtant caractéristique de dossiers concernant des structures cultu- relles existant en dehors de la ville-centre : l’opportunité de confortation financière et culturelle de la communau- tarisation est mise en balance avec la pré- servation d’une autonomie, pour des acteurs qui ont souvent fortement investi, politiquement et matériellement, dans l’émergence d’un équipement.

Au-delà de ce cas, la communauté offre la possibilité de substituer à des initiatives débridées une réelle politique d’aménage- ment théâtral du territoire. Celle-ci im- plique, outre une politique standardisée d’équipements sur un certain nombre de communes, la constitution de pôles de création spécifiques. Quatre lieux sont plus directement concernés : le centre Bé- ranger de Frédol à Villeneuve-Lez-Ma- guelone, le Chai du Terral à Saint-Jean-de-Védas, l’ancien foyer com- munal de Mauguio, la structure d’accueil, à Lattes, du futur centre régional drama- tique. À l’exception de ce dernier, qui, on l’a vu, soulève des polémiques spécifiques, les lieux émergents sont pris dans une re- lation complexe entre Drac et conseil mu- nicipal. La première souhaite le plus souvent imposer un professionnel recon- nu et une certaine spécialisation de la structure, qui conditionnent et son sou- tien et celui, en chaîne, d’autres partenai- res (comme le conseil général). Les seconds manifestent la crainte que ces professionnels, placés du jour au lende- main à la tête d’une structure municipale, ne s’éloignent par trop des attentes loca- les de la population (du moins celles qu’ils se représentent telles), et qu’un créneau de création trop spécifique (jeune public, écriture théatrale, comédie...) ne dé- tourne ce public proche de l’institution. Ces divergences soulèvent parfois des in-

compréhensions mutuelles fortes, notam- ment parce qu’elles sont gérées dans un face-à-face entre protagonistes aux réfé- rences très éloignées. On peut faire, tout en restant très prudent, l’hypothèse que la communautarisation d’une politique théâtrale permettrait d’atténuer ces in- compréhensions en instillant à la fois plus de politique et plus de culture dans la ges- tion des dossiers : plus de politique au sens où la communauté d’agglomération ins- crirait elle-même ses orientations sur la base d’un projet territorial ; plus de cul- ture au sens où la question de la spatialisa- tion de la création ne se poserait plus brutalement et isolément, mais de ma- nière articulée à une politique de diffu- sion. Spécialisation territoriale de la création et rayonnement généraliste en diffusion pourrait être l’un des axes de l’intercommunalité théâtrale.

La lecture publique

La situation de la lecture publique n’est pas très éloignée de celle du théâtre : un déficit chronique, auquel succède une série d’initiatives individuelles, soute- nues par la Drac sans véritable stratégie d’aménagement (« il fallait encourager les vocations, les projets, avec l’idée que le re- tard devait être comblé », conseillère Drac). L’agglomération de Montpellier, très fortement en retard dans ce domaine, est en train de le combler de manière spec- taculaire : installation à Montpellier de la bibliothèque municipale à vocation régio- nale (BMVR, ouverture en automne 2000), ouvertures de médiathèques à Mauguio (ville la plus importante de la future agglomération), à Saint-Jean-de- Védas et à Pignan, deux autres villes de l’agglomération. Si ce dossier ne pose pas les mêmes problèmes (diffusion versus création, décalage entre critères Drac et velléités municipales par exemple) que pour le théâtre, il implique de gérer des

concerne l’identification des équipements existants à la commune qui a eu la charge de les inventer. Au-delà du décret insti- tuant une politique intercommunale des médiathèques, se trouvent au moins posés deux enjeux :

• La limite de l’intervention commu- nautaire :

– compétence formelle, déléguée à la commune qui exerce la maîtrise d’ou- vrage, la mise en œuvre et la gestion cultu- relle. La communauté se limite au rôle de fonds de concours ;

– compétence spéciale, liée au respect d’un certain nombre de principes de fonc- tionnement inscrits dans un cahier des charges, impliquant une maîtrise d’ou- vrage communautaire, mais une déléga- tion de gestion à la commune ;

– compétence intégrée, supposant le transfert du réseau des médiathèques au sein de la communauté d’agglomération elle-même, la commune transférant jus- qu’à la propriété de la structure.

• La distribution territoriale :

– mise en réseau des fonds et possibili- té d’échange généralisé entre structures ;

– échange limité entre structures et rôle de tête de réseau affirmée de la BMVR ;

– définition d’une politique communau- taire d’animation pluridisciplinaire au sein des médiathèques (création théâtrale, ate- liers d’écritures, de lecture de l’image...).

Ces enjeux recoupent en partie les ré- flexions en cours à un niveau national. Jusqu’à présent, ils n’ont fait l’objet que de discussions informelles, limitées à des dossiers particuliers (le rayonnement de la BMVR, la complémentarité des politi- ques urbaine et départementale), et d’un effet d’annonce.

L’art contemporain

En matière d’arts plastiques, et singu- lièrement d’art contemporain, la situa- tion montpelliéraine est marquée par trois caractéristiques importantes :

• Une faible antériorité des politiques montpelliéraines, qui contraste avec la densité du tissu de création régionale, la présence d’écoles ou de mouvements (comme « Support-Surface ») qui ont marqué de leur empreinte l’histoire ré- cente de l’art contemporain. Cette fai- blesse est tout autant celle de l’action publique municipale que des initiatives privées : galeries, associatives ou non, marchands d’art sont peu présents et peu actifs. On peut expliquer l’atonie du mar- ché par les caractéristiques sociologiques de la ville : déclin de la bourgeoisie tradi- tionnelle, forte domination d’une élite de fonction, nouvelles couches salariées ai- sées n’ayant pas dans leurs pratiques de distinction l’acquisition d’œuvres d’art... La faible prise en compte de ce domaine par l’action municipale peut s’expliquer, quant à elle, par un certain classicisme des choix plastiques, tout comme des choix urbanistiques ou architecturaux (le néo-classicisme de Boffil pour le quartier Antigone en est un exemple). Au contraire de la ville de Nîmes, sous la municipalité dirigée par Jean Bousquet, ou de celle de Sète, à l’époque d’Yves Marchand, les arts contemporains n’ont été regardés qu’avec une certaine prudence, sinon de la mé- fiance, par les responsables urbains. Cette réserve n’est pas pour rien dans l’un des échecs montpelliérains en matière de cul- ture : l’inaboutissement du projet muséal de la collection du marchand d’art Yvon Lambert, au début des années 1990. Cet échec est dû à des causes qui dépassent la seule attitude de la mairie de Montpellier : le don de cette collection posait des problè- mes fiscaux épineux, qui n’ont pas connu un traitement des plus favorables au mo- ment de l’alternance gouvernementale de 1993, et de l’arrivée de Jacques Toubon au ministère de la Culture. Mais il reste que ce projet n’a pas, à l’époque, soulevé un enthousiasme tel qu’il permette de contourner ces obstacles. Du reste, un projet semblable du même Lambert s’est finalement réalisé à Avignon...

• Les problèmes liés au fonctionne- ment du Frac (Fonds régional d’art contemporain). Outre des difficultés assez répandues dans l’identification de ce nou- vel outil des années 1980 (collection sans lieu, acquisition sans identité d’ensemble, aléas du partenariat entre élus et experts dans les politiques d’achat...), le Frac Lan- guedoc-Roussillon a à pâtir de la nouvelle situation politique régionale. Il est au cœur de conflits entre la Drac et le conseil régional quant à son autonomie institu- tionnelle, à son financement, voire à ses principes de mise en œuvre publique. Cette situation conduit à une sous-utilisa- tion chronique de l’outil, notamment dans l’agglomération montpelliéraine, en de- hors de l’existence, récente, d’un lieu d’ex- position en centre ville et de quelques initiatives remarquées, comme celle qui s’est déroulée en 1997 à Baillargues, avec l’installation d’œuvres dans les lieux de la quotidienneté villageoise (commerces, services de proximité...).

• L’existence de pôles alternatifs de création contemporaine, strictement liés à l’initiative d’élus d’un genre particulier, comme précisément Aurèle Marc, seul ad- joint à la culture qui soit en même temps artiste, à Baillargues. Celui-ci, intégré à l’équipe municipale en 1989, a eu carte blanche pour constituer un lieu municipal de création et d’animation artistique et culturelle, Aldebarran, qui s’est progres- sivement affirmé, avec le soutien de la Drac, comme le principal lieu d’art contemporain de l’agglomération.

Dans ce contexte, la logique qui préside à l’annonce d’un centre d’art contempo- rain à Montpellier participe d’un certain esprit de catalogue. Parent pauvre des po- litiques municipales, l’art contemporain deviendrait désormais un secteur doté d’une reconnaissance institutionnelle. Ne pouvant « tout faire en même temps », la ville décide enfin, parce que les circons- tances s’y prêteraient, de se consacrer à ce domaine. C’est au gré de la modernisation

du musée Fabre que l’idée semble avoir germé de séparer la maigre collection contemporaine du reste des œuvres, plus rattachées aux XVIIIeet XIXesiècles. Par

ailleurs, avant même que tout projet ait été discuté, une orientation assez précise semble localiser le projet au cœur du nou- veau quartier de Port Marianne que le maire cherche, depuis quelques années, à doter d’équipements « structurants ». Dans sa conception, le centre s’éloignerait du strict projet muséal, pour faire place aux artistes en résidence, aux inter- ventions pédagogiques et aux perfor- mances.

Il ne peut être dit davantage de ce pro- jet, dont l’effet d’annonce contient pour- tant plusieurs choix caractéristiques d’un certain état d’esprit. La déclaration de Georges Frêche, indiquant qu’un tel centre serait la première institution cul- turelle de l’agglomération, démontre la difficulté à dépasser le strict modèle cen- tripète, que certains appellent « le modèle de la truie, auprès de laquelle les petits cochons convergent pour chercher leur nourriture » (sic). Il s’agit d’un domaine où la ville-centre est peu dynamique, où existent des initiatives périphériques no- tables et reconnues, et où il n’existe pas d’institution phare. La même analyse pourrait être faite à propos d’un projet, encore très flou, d’implanter une école du cirque à Montpellier. Devant l’hypothèse de son établissement, c’est à nouveau au sein de Montpellier que doit émerger le lieu légitime de la création. Le seul sujet de débat sur l’agglomération semble être celui de la diffusion (accueil de scolaires, tarification, prêt d’œuvres, déconcentra- tion des interventions d’artistes...). Or, en ce domaine plus particulièrement, la maî- trise en centre ville de l’acte de création (de son lieu, du rapport aux artistes qui en découle) ne se justifie pas réellement. Mais la dynamique politique des annonces du maire semble, pour le moment, paraly- ser les autres protagonistes (Drac, artis-

L’enseignement artistique

Voilà un domaine où l’antériorité de la politique intercommunale est plus af- firmée. La gestion des deux institutions (conservatoire national de région et école des beaux-arts) a été confiée précocement au district, dès 1987. Le Conservatoire emploie, outre des intervenants spéciali- sés, 50 professeurs, 18 assistants d’ensei- gnement spécialisé. Il a formé 1 134 élèves en 1999. Il est en cours de rénovation et d’extension, au cœur de ville, tandis que l’école des beaux-arts est en cours d’amé- nagement dans des locaux neufs, égale- ment en centre ville. Quelles que soient les réserves parfois émises sur leurs modes de fonctionnement, ce sont d’ores et déjà des modèles d’action intercommunale, dont les nouveaux élus signataires de la charte réclament d’ailleurs l’extension à l’agglo- mération. Celle-ci correspond à deux mo- dalités différentes.

La première est l’égalisation territo- riale des conditions d’accès à ces structu- res. La mise en place d’une politique de tarification différencielle et d’incitation auprès des nouvelles communes membres de l’agglomération ne pose a priori aucune difficulté, ni politique ni financière. Elle est même considérée comme allant de soi, une fois assumées les conséquences maté- rielles de cette extension.

La seconde est liée à l’aménagement du territoire d’enseignement artistique. Les choix sont ici plus délicats. La création d’antennes des deux structures, par la confortation ou l’amélioration des stan- dards pédagogiques des actuelles écoles d’art ou de musique, est un modèle auquel bien des interlocuteurs de cette enquête souscrivent. Les enseignants sont sans doute ceux qui émettent le plus de réser- ves, lorsque ce type de projet pourrait impliquer pour eux une « délocalisation », partielle ou totale, de leur activité. La création d’antennes pose, à la manière du théâtre, la question de la spécialisation, ou non, des nouveaux lieux. À un modèle

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