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Le territoire naturel : géographie, géologie et climat 121 

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CHAPITRE III : LES ENJEUX DE PROTECTION DES ORANGS-OUTANS COMME UN

1. Les orangs-outans de Sumatra et leur territoire 116 

1.2. Le territoire actuel de l’orang-outan de Sumatra 121 

1.2.1.  Le territoire naturel : géographie, géologie et climat 121 

A l’état sauvage, l’orang-outan de Sumatra ne se rencontre que dans les provinces d’Aceh et de Nord Sumatra de l'île de Sumatra, soit la partie extrême-occidentale de l’Indonésie, un vaste archipel de plus de 17 000 îles359 s’étalant le long de l’équateur sur une distance égale à celle des USA (illustration 14).

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QUEENBOROUGH S., MAZER S., VAMOSI S., GARWOOD N., VALENCIA R., FRECKLETON R. Seed mass, abundance and breeding system among tropical forest species: do dioecious species exhibit compensatory reproduction or abundances? Journal of Ecology. 2009, 97, p.555-566

WRIGHT I., ACKERLY D., BONGERS F., HARMS K., IBARRA-MANRIQUEZ G., MARTINEZ-RAMOS M., MAZER S., MULLER-LANDAU H., PAZ H., PITMAN N., POORTER L., SILMAN M., VRIESENDORP C., WEBB C., WESTOBY M., WRIGHT J. Relationships among ecologically important dimensions of plant trait variation in seven neotropical forests. Annals of Botany. 2007, 99, p.1003-1015.

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Directeur conservation Fondation PanEco communication personnelle, décembre 2010. 359

Illustration 14. Carte des provinces indonésiennes localisant Aceh

Avec une surface de 473 606 km², Sumatra est la troisième plus grande île du pays et la sixième dans le monde360. Les provinces d’Aceh et de Nord Sumatra sont bordées au sud- ouest par l’océan Indien et au nord-est par le détroit de Malacca, qui sépare Sumatra de la Malaisie et de Singapour. Ces deux provinces sont traversées en leur centre par une chaine de montagnes et de volcans, le Bukit Barisan. Le pic le plus élevé dans cette partie de l’Indonésie est le Gunung Leuser, haut de 3404 m. Le Bukit Barisan est un témoignage de l’histoire géologique turbulente récente de Sumatra. Il s’est formé par la rencontre des plaques tectoniques asiatiques et indiennes qui se percutent dans une zone majeure de subduction sous-jacente à Sumatra361. Le glissement continuel de ces deux plaques crée de fréquents et violents tremblements de terre et des tsunamis occasionnels, comme ceux de décembre 2004 et d’octobre 2010.

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Par odre décroissant les plus grandes iles au monde sont : le Groenland, la Nouvelle Guinée, Boneo, Madagascar, l'Ile Baffin et Sumatra.

361

WHITTEN A., DAMANIK S., ANWAR J., HISYAM N. The Ecology of Sumatra. Yogyakarta, Gadjah Mada University Press. 1987.

Illustration 15. Distribution des orangs-outans de Sumatra et altitude362

Les mouvements tectoniques ont également généré des éruptions volcaniques qui ont répandu des cendres sur l’ensemble de l’île, lui donnant un sol fertile comparé à celui de Bornéo363. L’exemple le plus dramatique de cette activité volcanique est l’éruption massive de Toba il y a environ 75 000 ans. Cette éruption créa le lac Toba, la plus grande caldera du monde364. Cette activité volcanique est encore présente comme le montre les éruptions du Mont Sinabung en 2010 dans la province de Nord Sumatra, à 40 kilomètres au nord du lac Toba. La chaine de montagne du Bukit Barisan influence les températures et l’humidité. Le climat est chaud et humide dans les plaines côtières et relativement froid à des altitudes plus élevées, où le gel peut être fréquent. Les régions du Sud-Ouest reçoivent plus d’eau que celles du       

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WICH S. et al (eds). Orangutans and the economics of sustainable forest management in Sumatra. UNEP/GRASP/UNESCO/YEL/ICRAF/GRID-Arendal. Trykkeri, GRID Arendal. 2011.

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WHITTEN A. et al. The Ecology of Sumatra. Op. Cit. 364

Nord-Est, car les vents venant de l’océan Indien sont chargés d’humidité. Arrivant à Sumatra, ces vents se refroidissent rapidement en s’élevant, ce qui condense l’eau et génère des précipitations365. Bien qu’il pleuve toute l’année, une saisonnalité est tangible, avec deux saisons sèches, une petite en janvier limitée à environ un mois, et une plus grande en juillet et en août.

Illustration 16. Les districts et l’aire de répartition de l’orang-outan de Sumatra366

       365

Ibid. 366

1.2.2. Le territoire actuel résulte de la combinaison de facteurs naturels et anthropiques Le territoire total de l’habitat naturel de l’orang-outan de Sumatra est d’environ 8600 km², soit moins de 0,5% de la surface totale de l’Indonésie367. Ce territoire représente seulement 17% de l’ensemble des forêts de la province d’Aceh et de Nord Sumatra (51 100 km2). La répartition de ce grand singe entre ces deux provinces est très inégale. 78% de sa population est située dans la province d’Aceh pour seulement 22% dans la province du Nord Sumatra. En matière de districts administratifs, cela représente 13 districts à Aceh et huit districts à Nord Sumatra (Illustration 16)368. 80% de l’habitat des orangs-outans fait partie de la zone de conservation appelée l’écosystème Leuser.

Le territoire actuel des orangs-outans de Sumatra est très morcelé et altéré. Il est le résultat de facteurs naturels et anthropiques. Les principales barrières géophysiques naturelles sont les rivières et les montagnes. Ne sachant pas nager, l’orang-outan ne traverse les rivières que si des arbres tombés peuvent faire office de pont ou s’il existe des connexions entre les deux rives dans la canopée. Cet animal de basse altitude n’a jamais été aperçu à plus de 2000 m d’altitude. Les principaux facteurs anthropiques qui ont conduit à la fragmentation forestière sont essentiellement la construction de routes, l’établissement humain, la conversion en terre agricole, l’activité forestière industrielle et, très récemment, les activités minières369.

Le territoire de l’orang-outan de Sumatra peut-être divisé en deux types d’écosystèmes : les forêts tourbeuses humides le long de la côte ouest et les forêts sur sol minéral de l’intérieur (Illustration 17). Les forêts tourbeuses humides totalisent environ 930 km². Elles sont réparties en trois régions : Tripa, Kluet et Singkil. Dans leur état initial avant la conversion pour l’agriculture, en particulier le palmier à huile, ces forêts totalisaient environ 1880 km² répartis entre Kulet (180 km²), Tripa (600 km²), et Singkil (1100 km²). Ces forêts possèdent les plus grandes densités d’orangs-outans au monde, soit environ deux orangs-outans par kilomètre carré, car la productivité de nourriture qui sert d’alimentation aux orangs-outans y est significativement plus grande. Les forêts de l’intérieur sont beaucoup plus étendues, elles totalisent environ 7670 km². Elles peuvent être divisées en deux grandes régions : la partie au nord du Lac Toba qui épouse les flancs de la chaîne de montagne du Bukit Barisan (6650 km²) et la forêt de Batang Toru et de ces environs (1020 km²) qui se situe au sud du lac Toba.

       367

WICH S. et al. Orangutans and the economics. Op. Cit. 368

Ibid. 369

En plus de ce territoire naturel, plus d’une centaine d’orangs-outans de Sumatra ont été réintroduits dans les forêts de Bukit Tigapuluh et de sa région adjacente, à cheval entre les provinces de Riau et Jambi, au centre de l’île de Sumatra. Depuis 2011, une autre cinquantaine a été introduite dans la forêt de Jantho au nord-ouest de la province d’Aceh.

1.2.3. Une biodiversité exceptionnelle sur le territoire de l’orang-outan de Sumatra Situé au sommet de la chaine alimentaire, l’orang-outan est un bon indicateur de la santé des forêts tropicales humides qu’il habite, ce qui se traduit par une haute productivité et une grande stabilité. Ces deux facteurs s’expliquent par un nombre élevé et une grande diversité d’espèces de plantes et d’animaux qui constituent l’écosystème naturel370.

       370

NAEEM S., BUNKER D., HECTOR A., LOREAU M., PERRINGS C. Introduction: the ecological and social implications of changing biodiversity. An overview of a decade of biodiversity and ecosystem functioning research. In: NAEEM S., BUNKER D., HECTOR A., LOREAU M., PERRINGS C. (eds). Biodiversity,

Illustration 17. Les deux grands types d’écosystèmes constituant le territoire de l’orang-outan de Sumatra (Source Wich et al. Orangutans. Op. Cit.17)

La zone géographique où se trouve l’orang-outan de Sumatra est située dans un des trois plus grands « biodiversity hotspots » de la planète qui sont les réservoirs de vie végétale et animale sur terre les plus riches et les plus menacés. Ce hotspot particulier s’appelle Sundaland. Il inclut la péninsule malaisienne, les îles de Sumatra, de Bornéo et Java371.

L’habitat de l’orang-outan de Sumatra est extrêmement riche en biodiversité en raison de trois facteurs combinés. D’abord, il existe un changement marqué dans la qualité des sols en fonction de l’altitude, ce qui a créé de nombreux pédoclimats. Ensuite, l’éruption de Toba a créé une barrière écologique, séparant les animaux et plantes de la province d’Aceh et du Nord Sumatra du reste de l’île372. Enfin, la succession de connexions et de déconnexions entre l’île de Sumatra et le continent asiatique, due à la fluctuation du niveau de la mer, aurait permis aux différentes espèces de coloniser Sumatra successivement et de se différencier. Ces connexions et déconnexions se sont succédées périodiquement ces deux derniers millions d’années, la dernière connexion se produisant il y a 12 000 ans373.

1.2.4. La faune partageant l’aire de répartition de l’orang-outan de Sumatra

Au moins 71% (136 espèces) de tous les mammifères répertoriés sur l’île de Sumatra ont été répertoriés dans les forêts abritant l’orang-outan de Sumatra374. Strictement arboricole, l’orang-outan de Sumatra partage son aire de répartition avec trois des mammifères les plus emblématiques dans le monde : l’éléphant de Sumatra (Elephas maximus sumatranus), le tigre de Sumatra (Panthera tigris sumatrae) et le rhinocéros de Sumatra (Dicerorhinus sumatrensis). Ces espèces sont actuellement sur le point de s’éteindre, elles figurent toutes dans la catégorie « En danger d’extinction » ou « En danger critique d’extinction » sur la Liste rouge de l’UICN.

Pour beaucoup de conservationnistes, l’écosystème Leuser375 - une zone de conservation de        

Ecosystem Functioning and Human Well-being. An Ecological and Economic Perspective. Oxford, Oxford

University Press. 2009. 371

MYERS N., MITTERMEIER R., MITTERMEIER C., DA FONSECA G., KENT J. Biodiversity hotspots for conservation priorities. Nature. 2000, 403 p.853-858.

372

LAUMONIER Y., URYU Y., STÜWE M., BUDIMAN A., SETIABUDI B., HADIAN O. Eco-floristic sectors and deforestation threats in Sumatra: Identifying new conservation area network priorities for ecosystem- based land use planning. Biodiversity & Conservation. 2010, 19, p.1153-1174 ; WHITTEN A. et al. The Ecology

of Sumatra. Op. Cit.

373 Ibid. 374

VAN STRIEN N. The mammal fauna of Gunung Leuser National Park. In: VAN SCHAIK C. and SUPRIATNA J. (eds). Leuser: A Sumatran Sanctuary. Jakarta, Perdana, Ciptamandiri. 1996, p.132-202.

HATFIELD. Baseline Terrestrial Ecology Survey of the Martabe Project Area, North Sumatra Province,

Indonesia. 2003.

375

L’écosystème Leuser est une zone de conservation d’environ 2,6 millions d’hectares établie en 1999 par un décret présidentiel indonésien. L’écosystème Leuser inclut le parc national de Gunung Leuser. Il est à cheval sur la province d’Aceh (70% du territoire) et la province de Nord Sumatra (30% du territoire). Plus de détails sur les enjeux liés à la formation et au contrôle de l’écosystème Leuser sont donnés au chapitre suivant (chapitre IV).

2,6 millions d’hectares, où se trouve 80% de l’habitat de l’orang-outan - est le seul habitat où il serait possible de sauver à terme les quatre grandes espèces de mammifères asiatiques dans un même espace. Les populations sont estimées dans cet écosystème à moins de 400 individus pour l’éléphant, à environ 100 pour le tigre et entre 50 et 100 pour le rhinocéros376.

Illustration 18. Les espèces de mammifères emblématiques et la distribution de l’orang- outan de Sumatra377

       376

Entretien directeur à BPKEL-2011-11-19 377

L’écosystème Leuser pourrait aussi constituer le seul endroit au monde où il serait encore envisageable de sauver le rhinocéros asiatique. Ceci fait dire à un responsable de l’agence de conservation de Leuser :

« Je suppose que si nous ne nous préoccupions que d’un seul animal, ce serait ce pauvre vieux rhino, car c’est la dernière population significative dans le monde. »378

Moins connu, le tapir asiatique se rencontre au sud-ouest de ce territoire. C’est aussi l’unique endroit au monde où cohabitent trois espèces de primates : l’orang-outan de Sumatra, le simiang (Symphalangus syndactylus) et le gibbon à mains blanches (Hylobates lar). Ce dernier est remplacé par le gibbon agile (Hylobates agilis) dans les forêts du Nord Sumatra. Au moins 69% de toutes les espèces d’oiseaux répertoriées à Sumatra, soit 435 espèces, ont été observées dans ces forêts379. Beaucoup d’entre elles sont endémiques à Sumatra. Les amphibiens et les reptiles ont été beaucoup moins étudiés, mais au moins 65 espèces d’amphibiens et 87 espèces de reptiles ont été identifiées,380 dont celle du plus long serpent du monde, le python réticulé (Python reticulatus).

Les trois forêts tourbeuses humides côtières qui abritent les orangs-outans jouent un rôle unique pour la conservation de la biodiversité, car ce type de biotope est devenu très rare sur toute l’île de Sumatra. L’existence de ces tourbières est cruciale pour la survie de certains animaux qui leur sont strictement inféodés tels que la civette-loutre de Sumatra (Cynogale bennetti) et certains oiseaux marécageux, par exemple la cigogne de Storm (Ciconia stormii), le canard à ailes blanches (Cairina scutulata) et le grébifoulque d’Asie (Heliopais personata). Ils sont tous dans la catégorie « En danger critique d’extinction » sur la Liste rouge de l’UICN. Cet habitat est également important pour les espèces marines et côtières, comme le crocodile de mer (Crocodylus porosus)381 et plusieurs espèces de tortues marines qui nidifient sur les plages adjacentes, la plupart d’entre elles étant dans la catégorie « En danger critique d’extinction » sur la Liste rouge de l’UICN. De plus, les forêts tourbeuses côtières forment les seuls couloirs écologiques naturels liant l’océan Indien avec l’intérieur des terres riche en biodiversité. Elles jouent un rôle clef dans l’adaptation de beaucoup d’espèces au changement climatique. Si le niveau de la mer monte, si la végétation se modifie ou si le climat change, ces couloirs constitueraient les seules routes naturelles de migration.

       378

Entretien directeur à BPKEL-2011-11-19 “I suppose if we favor any animal it's the poor old the rhino

because it's the last population that's worth anything in the world”

379

BUIJ R., FOX E., WICH S. Birds of Gunung Leuser National Park, northern Sumatra. Kukila. 2006, 13, p.23- 47.

380

KAMSI, Communication personnelle, 2010. 381

1.2.5. La flore partageant l’aire de répartition de l’orang-outan de Sumatra  

Illustration 19. Les 13 secteurs éco-floristiques chevauchant la distribution de l’orang-outan de Sumatra382

       382

Le territoire des orangs-outans recouvre 13 des 17 secteurs éco-floristiques (une classification basée sur la végétation, le climat et le substrat) répertoriées dans la province d’Aceh et de Nord Sumatra383. Deux des habitats de l’orang-outan de Sumatra (les forêts côtières tourbeuses et la zone minérale nord-est le long de la chaine de montagnes) sont des aires géographiques de grande priorité de conservation pour maintenir la diversité floristique384. La protection de ces forêts permettrait de conserver la moitié de la population sauvage des orangs-outans.

Les forêts de basse altitude se caractérisent par une canopée haute et fermée. Elles sont les plus cruciales pour les orangs-outans, car les plus productives. On peut répertorier plus de cent espèces d’arbres par hectare dans ces forêts, même à 1000 mètres d’altitude385. La partie nord de l’habitat abrite plusieurs espèces de plantes endémiques386. Cette région accueille aussi différentes espèces de Rafflesia, la plus grande fleur au monde.

Entre 1000 et 1500 mètres d’altitude, la forêt devient une zone de canopée moins élevée (30- 40 mètres). Les disponibilités en nourriture pour les orangs-outans sont beaucoup plus limitées387. Les orangs-outans s’y rencontrent en faible densité ou en sont absents. Entre 1500 et 2400 mètres d’altitude, la taille des arbres est plus petite (25-30m) et les orangs-outans ne se rencontrent plus qu’exceptionnellement. Le nombre et la diversité des épiphytes et des mousses croit, alors que le nombre d’espèces d’arbres par hectare diminue graduellement. Au- dessus de 2400 mètres, les arbres mesurent entre 15 et 25 mètres. Ils laissent progressivement place à une terre nue avec des arbres de plus en plus petits et clairsemés388. Cette description présente le gradient typique dans la région, mais il existe des variations considérables en fonction des conditions pédoclimatiques locales.

       383

LAUMONIER Y. et al. Eco-floristic sectors and deforestation threats in Sumatra. Op. Cit. 384

Ibid. 385

SINGLETON I. Ranging Behaviour and Seasonal Movements of Sumatran Orangutans (Pongo pygmaeus

abelii) in Swamp Forests. PhD thesis, University of Kent, Canterbury, 2000.

386

DE WILDE W., DUYFJES B. Vegetation, floristic and plant biogeography in Gunung Leuser National Park. In: VAN SCHAIK C., SUPRIATNA J. (eds). Leuser: A Sumatran Sanctuary. Yayasan Bina Saina Hayati Indonesia, Depok.1996, p.49-103.

387

DJOJOSUDHARMO S., VAN SCHAIK C. Why are orangutans so rare in the highlands? Altitudinal changes in a Sumatran forest. Tropical Biodiversity. 1992, 1, p.11-22.

388

2. Construction sociale de l’espèce « orang-outan de Sumatra », du

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