• Aucun résultat trouvé

Chapitre 3. Le mont Parnès 1830-1975

3.3. Le Parnès à la veille de l’Indépendance

3.5.4. L’urbanisation au piémont sud du Parnès

Les mutations démographiques et économiques autour du Parnès ont produit des relations nouvelles entre la demande de terrain urbainisable, la construction et la reproduction sociale. On va approcher les mécanismes d’urbanisation développés à l’interaction de l’État et des « bâtisseurs », les groupes sociaux qui ont investi massivement dans les procédures de spéculation foncière. L’urbanisation a lieu au sud et au sud-est de la montagne, selon deux types d’urbanisation. Le premier type consiste en une urbanisation autour des communes limitrophes de la montagne, représentative du mécanisme de construction de logements massif pour les couches populaires et moyennes dans les régions périurbaines d’Athènes. On va aborder ce type d’urbanisation, sous l'angle de sa relation avec la forêt, même si a priori il ne prend pas place dans l’espace forestier. Et cela car les quartiers de la ville, en atteignant les espaces boisés, fabriquent la limite de la forêt, un seuil d’échanges écologiques et de négociations politiques (Cartes 19 et 21).

Le deuxième type d’urbanisation du Parnès consiste en nouveaux quartiers qui se construisent cette fois-ci dans les forêts pour les couches aisées. On va comparer les mécanismes et les réseaux d’acteurs qui se mobilisent ainsi que leurs significations sociopolitiques. Notre enquête sur ces types d’urbanisation va contribuer aux questions que le travail de Tounta (1998) pose à partir de l’exemple du mont Pentélique voisin. Elle se demande si la destination sociale et les mécanismes de la production de la ville dans les forêts se différencient de ceux de l’expansion urbaine sur les terres agricoles (Carte 20, 22 et 23).

L’urbanisation autour des communes du sud du Parnès

127

Avec la décision Ministerielle Commune Γ2342/6846/10.200/26-11-61 des ministres de Finances et d’Agriculture

123

Acharne, Ano Liosia et secondairement Aspropyrgos absorbent les flux d’immigrants ex-ruraux vers la ville d’Athènes. Elles s'agrandissent par le biais du lotissement des terres agricoles en périphérie et forment pour la première fois un tissu continu avec l’agglomération urbaine d’Athènes. L’expansion ne s’inclut pas dans un cadre urbanistique commun et les plans directeurs promulgués restent inapplicables. Aucun des 64 plans directeurs pour Athènes entre 1950-1974 n’a pas été appliqué (Getimis 2000), entre autres parce qu’il n’y avait pas de cadre législatif approprié pour les ratifier. Ainsi, la parcellisation en accord avec les plans d’alignements privés (plans faits par les propriétaires sans aucune valeur officielle) est la matrice dominante. La taille moyenne des parcelles se trouve au dessous de 500m2 dans les régions périurbaines d’Athènes (Getimis, 2000, p.37). Pareil pour la région du Parnès. A Ano Liosia la terre agricole se vend par lots de taille de 160 à 300m2 et la parcellarisation prend pour base le tracé de l’ancien lotissement des champs de 15 à 30m2 de largeur et à 200 à 300m de longueur. De même à Ménidi, la taille moyenne des terrains lotis ne dépasse pas les 250 m2128. L’urbanisation de la commune voisine de Nea Liosia est un exemple aussi étudié : « La grande propriété agricole (d’environ 100ha) ou la petite propriété (de 1,5 à 4 ha) sont divisées en suivant la forme des champs très étroits (lachidia). Les habitants ont appris « l’art du morcellement » aux débuts de la décennie 1960, quand une coopération de construction a acheté une étendue et l’a vendue par lots avant la ratification du plan d’alignement (Mantouvalou & Mavridou 1993).

Les quartiers sont légalisés « a postériori » par aménagement du plan de la ville. Les rythmes sont extraordinaires : après la guerre, on a une deuxième vague d’extension du plan d’Athènes, après celui de la décennie 1925-1935, avec des plans d’alignement qui jusqu’en 1970 compteront 2000 extensions ratifiées, sans relation entre elles, ni intégration à un plan général (Getimis, 2000, p.85) (Carte 18). La ville entre 1951 -1971 « s’étend » officiellement de 3%-5% chaque année (Getimis, 2000, p.72). Les 62% d’extension du plan de la ville dans les trois décennies d’après la guerre concernent le pied des trois montagnes (Tounta, 1998, p.275). Pourtant, la majeure partie est toujours « hors-plan-de-ville », en attente de ratification. En 1960, 74,6% de l’étendue construite de l’agglomération de la ville d’Athènes est « hors-plan-de-ville » (Tounta, 1998, p.275).

Ainsi, dans nos communes d’étude du Parnès, le premier plan d’alignement date de 1905 pour le centre de la commune d’Ano Liosia, le deuxième de 1927 pour le centre d’Aspropyrgos, le troisième de 1933 pour celui d’Acharne, de 1947 pour Chasia et de 1949 pour Avlôn. Depuis et pendant toute la période d’urbanisation explosive des communes du sud, il n'y a aucune modification du cadre d’urbanisme, à part l’extension du plan d’alignement de la commune d’Ano Liosia de 90 ha et la mise à jour du plan d’alignement d’Aspropyrgos en 1970 seulement. La construction en réalité s'est produite sans aucun cadre de planning urbain.

Les « cités de campagne » dans les forêts du Parnès

A partir de la fin des années 1930, autour du Parnès, on assiste à une urbanisation par des nouvelles « cités de campagne », inspirées par le modèle de la cité-jardin. Des quartiers de ce type commencent à se développer dans l’entre-deux-guerres, aux côtés nord-est et sud-est de la ville d’Athènes. Ils ont constitué les banlieues de la moyenne et haute classe sociale et s’orientaient vers

128

Tounta, 1998, p.259-260 citant des Etudes Urbaines du Ministère de l'Urbanisme et des Traveaux Publics 1984

124

des sites naturels privilégiés d’Attique, dans les forêts ou près de la mer. En fait, dans cette période le marché des terrains commence à être polarisé par les mouvements macroscopiques du réseau urbain. La division principale du pays d’Attique entre le côté ouest, populaire et industriel et le côté est, résidentielle et aisée, s’impose par le pôle d’Athènes.

Ainsi, les deux premiers quartiers appelés cités-jardins apparaissent premièrement avec la construction du quartier de Psichiko, à l’est, proche de la ville d'Athènes et deuxièmement avec le quartier d’Ekali au piemont du mont Pentélique (Kafkoula 1990). Par la suite, les nouveaux quartiers s’appellent « cités de campagne » et la plupart se construisent dans le mont Pentélique (Tounta 1998). Le fait s’explique d’un côté par la proximité du Pentélique par rapport à Athènes, de l’autre côté par son relief plus doux, déjà repéré à l’époque ottomane avec la croissance du village de Kifissia et enfin par le statut de propriété où dominent les grands domaines forestiers. Après la réforme agraire, les propriétaires, libérés de toute incertitude concernant la propriété, se mettent à la spéculation foncière, à des fins d’urbanisation cette fois. Ils manipulent des stratégies légales et illégales afin de fragmenter des terrains, la condition sine qua non pour le changement d’usage et l’urbanisation des terres forestières. C'est l’offre de ces propriétés et les stratégies des propriétaires qui conduiront à l’extension de la ville.

Le Parnès, qui se place à la frontière des côtés est et ouest, subit des pressions de construction de ce type dans sa partie sud-est, la plus proche à Athènes et en continuité avec Pentélique. Les terres disponibles dans cette partie au pied de la montagne appartenaient aux villageois, majoritairement de Ménidi comme on l'a vu, sous la forme de copropriété. Le premier cas où des pressions apparaissent est celui du domaine agro-forestier de Varibobi129.

Tout commence avec des fragmentations de la propriété forestière, pour préparer une urbanisation. Pendant les années d'entre-deux-guerres, les descendants des propriétaires de 1857 contractent des actes privés de répartition des terrains forestiers. Ces actes étaient doublement illégaux. D’abord, les possesseurs n’avaient que le droit d’usage, alors qu’ils répartissaient la propriété de terrains qui n’étaient pas privés mais publiques «sous possession ». Ensuite, les cessions étaient contre les restrictions imposées par le ministère de l’Agriculture : chaque segmentation de terrains forestiers de plus de 30 Ha devait avoir la permission ministérielle130. D’ailleurs, après 1929 toute division était défendue par le code forestier. On ne connaît pas la voie choisie par les habitants de Ménidi pour contourner ces restrictions. D’habitude, soit on obtenait une permission en mobilisant des échanges clientélistes, soit on établissait par un faux contrat de segmentation de terre agricole.

Par la suite, les propriétaires des lots segmentés les vendaient à des habitants aisés d’Athènes à des prix plus élevés que des terrains agricoles, mais moins chers que des terrains urbains. Ces ventes étaient illégales pour les mêmes raisons que les segmentations, à quoi s'ajoutait le fait que la vente de terrains forestiers non-inclus dans un plan de ville était défendue. En 1938 une coopérative de propriétaires des forêts de Varibobi se constitue, après l’obligation de la loi 1627/1938. Pourtant, les propriétaires continuent à rédiger les mêmes actes privés (Douros 1987). L’aboutissement fut la ratification a posteriori, en 1941, du plan urbain du quartier de Varibobi, après le lotissement, le découpage et le dessin de rues dans le terrain.

Le phénomène des « cités de campagne » se développe pendant la période d’après guerre.

Dans l’esprit d’expansion urbaine et de construction, les forêts de l’Attique sont devenues la

cible d'une spéculation foncière forte.

Or cette fois, en plus des grands propriétaires, plusieurs

129

Le quartier a été appelé ainsi par le nom de l’ex-tsiflik, pourtant cette partie de la forêt s’appelle Psorila

130

125

groupes et couches sociales participent à cette spéculation. La palette de vendeurs présomptifs comprend :

1. Les moyens et petits paysans propriétaires de terrains forestiers ou plutôt agro-forestiers

2. Ceux qui ont acheté des terrains forestiers auprès des anciens grands propriétaires pour la spéculation, des agences de construction, des personnes privées, ou des coopératives de construction.

3. Les ayants-droit des terres distribuées par le ministère de l’Agriculture, qui fragmentent ou vendent leurs terres131.

4. Les occupants des terres forestières publiques. Par exemple les ayants-droit au gemmage de la résine des pins, qui ont par la suite réclamé des droits de propriété non existants132.

Dans le Parnès, l’urbanisation des « cités de campagne » dans les forêts continue avec les mêmes manœuvres juridiques et négociations politiques qui ont commencé pendant la période de l'entre- deux-guerres. Encore une fois, ce sont les habitants de Ménidi qui continuent à vendre des terrains agroforestiers aux coopératives de construction. Elles entreprennent la segmentation au bénéfice de leurs membres, issus des couches sociales supérieures.

Ainsi, après la construction de la cité de Varibobi, une nouvelle cité est créée, Thrakomakedones. Elle est décrite ainsi par un des membres de la coopérative : « En 1948, un groupe d’habitants

d’Athènes, originaire de Macédoine et de Thrace, instituent une coopérative de construction appelée « Macédoine », avec l’intention d’obtenir des résidences privées habitées exclusivement par des personnes de cette origine. Dans l’article 6 de son texte statutaire, il est mentionné que les membres de la coopérative ne peuvent être que des adultes, nés et naturalisés en Macédoine ou en Thrace, expatriés pour des raisons de guerre et habitant actuellement Athènes, Le Pirée ou les environs. Après plusieurs tentatives, ils achètent un terrain agroforestier d’une étendue de 364 ha au pied du Parnès, à une altitude de 350m, qui s’appelait Biliza. Quatre ans plus tard, en 1953 l’intégration au plan de la ville est ratifié, avec un plan d’aménagement innovant qui se maintient jusqu’à aujourd’hui. Le terrain est partagé en lots de 0,1 ha, avec la provision de réserves pour des espaces publics. En 1953, les lots sont tirés au sort et la première maison est achevée en 1955 » (Platipodis

2011).

Pourtant, l’image décrite n’est pas complète. D’un côté le terrain est en pente importante : ainsi, même si les côtés sud sont à basse altitude, l’ensemble monte jusqu’à 750m d’altitude, et crée une « langue urbaine isolée » qui transperce le paysage de la montagne (photo 7 ). De l’autre côté, le statut et la légalité d’un plan d’alignement dans une forêt de pins, a priori non constructible demeurent obscurs (Ministère de Planning, de Logement et d’Environnement -Organisme d'Athènes

131

Pour la question de l’urbanisation des terres communales forestières d’un quartier d’ex-réfugiés en Vari d’Attique voir (Oikonomou 2008)

132

Après le décret de 1923 (17/18-10-1923) et de 1953 (2501/1953) les résiniers ont obtenu la propriété des forêts qu’ils exploitaient. Jusqu’à la loi forestière de 1969 qui interdisait le transfert de ces forêts aux non exploitants de résine, les résiniers vendaient amplement des fragments de forêts pour la construction.

126

2007, p.40-43). D’abord, l’achat d’une terre forestière en tant que coopérative de construction était interdite et, après la ratification de la parcellisation et du plan d’alignement, hors normes.

A côté de ces initiatives « réussies » pour les constructeurs présomptifs, on a des tentatives qui ont échoué ou presque échoué. Des grandes étendues boisées au pied du Parnès (Varibobi 500 ha, Métochie 100 ha, Psorila 124 ha etc.) ont été achetées par des coopératives de construction sans pouvoir être insérés dans le plan de la ville. Amorgianiotis (1998, p.17) affirme que c’est grâce à la résistance rigoureuse du service forestier. Par exemple, le terrain Varibobi, dont la propriété était toujours constatée depuis la délibération, est acheté par une coopérative de construction qui commence à distribuer des terrains surtout après 1960 avec des actes privés, qui ne sont pas reconnus par le service forestier (Douros 1987).

Des projections sociales et écologiques de l’urbanisation des forêts

On peut tirer quelques résultats des « cités de campagne » du Parnès. Premièrement, concernant les mécanismes et les agents de l’urbanisation. L’urbanisation des forêts concerne les catégories sociales les plus hautes à travers une continuité remarquable des mœurs et des pratiques de l’avant à l’après- guerre. Même si ces catégories sont plus élargies après la guerre, la règle se maintient. Quelques cas uniques de construction populaire hors-la-loi dans les forêts ont eu lieu pendant les premières années d’après-guerre mais restent peu nombreux. Il s'agissait de l’installation des migrants de l’intérieur et elle a été canalisée par l’achat de parcelles comme « lots forestiers » dans des quartiers d’Anthousa, Koufos Pentelis (Tounta,1998, p.264).

L’urbanisation à travers les « cités de campagne » a eu lieu dans des poches agroforestières au pied de la montagne, où des activités mixtes de sylviculture, de pâturage et d’agriculture avaient été exercées pendant l’occupation ottomane avec le statut des privilèges de la commune de Ménidi. Les terrains boisés en copropriété, accompagnés maintenant des droits de propriété absolue, offrirent des pôles de spéculation foncière pour les couches aisées. Les paysans, en tant que propriétaires des forêts transférées par des droits d’usage de l’occupation ottomane et transformées en propriétés coopératives après la réforme, sont aussi complaisants par rapport à la spéculation foncière et au contournement des normes que les grands propriétaires. Cette matrice foncière et l’absence de contrôle sur le lotissement créent une urbanisation particulière, dirigée plutôt par les « chances » offertes par la spéculation foncière et moins par la planification urbaine : « le foncier attire et régule

l’urbanisation et non l’inverse » (Tounta 1998, p.198).

Deuxièmement on tentera de donner quelques résultats concernant l’environnement urbain produit. La forme idéale des « cités de campagne » était celle de la cité-jardin. Pourtant, la forme réalisée dépend du mode d’urbanisation et des revenus des ses membres. S’il s’agit de communes qui ont été construites après un plan de ville ratifié et destinées aux hauts revenus, d’habitude elles comportent certains espaces communs et une forme de voirie qui se réfère aux cités-jardins. Plus les revenus des membres de la coopérative baissent et plus les terrains sont vendus sans plan d’alignement ratifié, comme des « lots agricoles », et plus l’aménagement ressemble aux quartiers ordinaires construits sans permis de construction par des populations d’origine modeste. En tous cas, après la guerre, l’aménagement des cités de campagne s’éloigne de plus en plus des caractéristiques d’équipements urbains communs des premiers exemples.

127

Dans les deux cités de campagne du Parnès, les parcelles sont plus grandes (0,1-0,2 ha) par rapport à celles des quartiers populaires et les plans d’alignement sont appliqués avec exactitude. Pourtant, à part une place centrale dans chaque cité, il n’y pas d’espaces communs. Dans le cas de Varibobi, la parcellisation suit un grille d’hippodamie simple, tandis qu’à Thrakomakedones la voirie suit des tracés courbés mais sans rapport ou adaptation au relief.

Les cas des « cité de campagne » du Parnès confirment que même dans les cas où les cités sont construites selon un plan d’alignement, les références aux cités-jardins se limitaient aux formes des voiries, sans mettre en pratique la conception urbanistique de la séparation des fonctions urbaines, comme dans l’original. De plus, la dimension sociale réformatrice via la relation de la ville et de la nature dans le modèle de la cité-jardin est complètement absente. « La cité-jardin, symbole des

mobilisations pour le logement social et alliée de la vision sociale dans la planification, devient un exemple de logement haut bourgeois dans la Grèce de l’entre-deux-guerres, pour se réduire elle aussi à « l’autologement », identiquement comme l’aboutissement final des efforts les plus ambitieux dans le secteur urbain. La raison principale : l’absence de politique foncière » (Kafkoula 1990, p.278).

Troisièmement on va tirer des conclusions de l’attitude de l’administration face aux « cités de

campagne » du Parnès. On constate que l’administration, forestière et urbaine, est beaucoup plus

indulgente face aux « cités de campagne » que face aux quartiers populaires spontanés. D’abord les plans d’alignement des cités de Varibobi et de Thrakomakedones qui atteignent des altitudes interdites et qui défrichent les forêts sont ratifiés au moment où on laisse faire la construction massive de quartiers populaires dans des friches et des champs agricoles plat sans autorisation. Après, l’inspection de la forêt de Parnès a montré un activisme particulier dans le cas des quartiers populaires qu'il n’a pas montré pour les étendues réclamées par les coopératives de construction : en 1972, l’inspection de la forêt du Parnès a installé une clôture de 22Km, de Tatoi jusqu’à Ano Loisia, presque tout au long de la limite sud de la forêt et de son territoire (Organisme de Planning et de protection de l’environnement, 2003, p.44). Cette intervention, même arbitraire, est censée être plus efficace que toutes les autres mesures (entretien 18, Forestier de l’inspection de forêts du Parnès) (photo 4).

Enfin, pour estimer les effets de ce trajet pour les forêts de l’Attique, on s'appuiera sur les données qui concluent à une augmentation de la surface des forêts entre 1945 et 1960, de 9,8% à 14,2% de la surface de l’Attique. Cette augmentation de l’après guerre prend lieu évidement grâce au reboisement par la reconquête spontanée de la forêt aux terrains de défrichement de l’agriculture de l’entre-deux-guerres et des désastres de l’occupation allemande. Au contraire, la surface des forêts de l’Attique diminue à 12,6% entre 1960 et 1980, à cause de l’urbanisation (Tounta, 1998, p.285). C'est sera le coût du « goût de la forêt » des couches aisées, qui dévore les forêts.

Documents relatifs