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L’adoption, la diffusion et l’acceptation des technologies

Partie I Cadre conceptuel: les facteurs d’adoption du marketing digital dans les PME

Section 01: L’adoption, la diffusion et l’acceptation des technologies

L'adoption de la technologie est l'un des domaines les plus avancés de la recherche sur les systèmes d'information. Avec les progrès rapides réalisés dans les innovations technologiques dans tous les domaines, les questions liées à l'adoption de la technologie ont pris de plus en plus d'importance ces derniers temps (Rajesh et Rajhans, 2014). D'énormes investissements sont consentis par les organisations pour introduire de nouvelles technologies susceptibles d'apporter un changement de paradigme dans le style de vie des utilisateurs et des organisations. En effet, a traves la présente section nous allons définir plusieurs concepts l’adoption, la diffusion et l’acceptation des technologies, et nous monterons la différence entre ces différents concepts.

1.1. Définition de l’adoption des technologies

Rajesh et Rajhans (2014) ont évolué deux grands axes de recherche sur l'adoption des technologies. Un volet concerne l'adoption au niveau individuel et l'autre au niveau organisationnel. Si l'intention ou l'utilisation par un individu fait l'objet d'une étude, elle est considérée comme une adoption au niveau individuel (Venkatesh et al., 2003; Hajiheydari et Ashkani, 2018). En revanche, si le succès de la mise en œuvre par l'organisation est à l'étude, il est considéré comme une adoption au niveau de l'organisation (Schillewaert et al., 2005; Jawadi, 2014).

En effet, la littérature a révélé une utilisation interchangeable des termes adoption des technologies et diffusion des technologies, bien que ces deux termes soient assez distincts les uns des autres. Par conséquent, il convient de noter la différence entre ces deux termes. Tout d’abord, afin de définir la notion de l’adoption nous avons choisir de commencer avec une définition de dictionnaire. Le dictionnaire français Larousse est défini le concept d’adoption d’un nouveau produit comme « choisir quelque chose pour soi, pour en user

régulièrement ».

Selon la littérature consultée sur l’adoption des nouvelles technologies et la diffusions des technologies un ensemble de chercheurs ont proposé plusieurs définitions pour ces deux concepts:

Carr (1999) a définit l'adoption comme « l'étape au cours de laquelle une technologie

est sélectionnée pour être utilisée par un individu ou une organisation », tandis que, selon

Rogers (2003) le terme diffusion fait référence à «l'étape au cours de laquelle la

Par conséquent, alors que le terme adoption est utilisé au niveau individuel, par contre, la diffusion peut être considérée comme une adoption par les masses.

Selon Rogers (2003, p.177) a également défini l’adoption comme une décision visant à tirer pleinement parti de l'innovation en tant qu’une meilleure ligne de conduite disponible, et le rejet est une décision de ne pas adopter une innovation. En outre, Le Nagard-Assayag et Manceau (2005, p.39) ont montré que la notion de l’adoption d’une technologie, varie selon la situation, « Dans le secteur des biens durables, on considère

généralement que l’adoption est équivalent au premier achat, sans forcément envisager l’utilisation régulière, ou a fortiori les vents de renouvellement. Pour les produits d’achat fréquent, la répétition de l’achat est nécessaire pour considérer que le produit a été adopté».

Harrigan et al. (2012) définirent l'adoption des innovations technologiques comme le processus que les consommateurs utilisent pour déterminer s'il faut ou pas d’adopter une innovation. Ce processus est influencé par divers facteurs tels que les traits de personnalité et les facteurs démographiques ou socio-économiques, les caractéristiques du nouveau produit, telles que son avantage et sa complexité relatifs, et les influences sociales, telles que les leaders d'opinion. En revanche, Lapointe (1999) mentionne que la notion d’adoption est vaste car elle regroupe à la fois l’acceptation, l’essai, l’utilisation et l’internalisation d’une nouvelle technologie. Ainsi l’adoption été considérée comme « le

premier temps de l’usage, en amont de l’appropriation en passant par l’utilisation »

(Avin, 2015, p.43).

Du point de vue de la présente étude, les deux termes adoption et diffusion sont importants car l'adoption conduira généralement à la diffusion. Ainsi, tout en examinant les théories et modèles sur l'adoption des nouvelles technologies, nous prenons en compte les études de diffusion ainsi que les études d'adoption.

1.2. La différence entre l’acceptabilité et l’acceptation technologique

Il existe deux approches dans l'analyse de la logique d'appropriation d’une nouvelle technologie qui peuvent être : l'acceptabilité technologique et l'acceptation technologique.

1.2.1. Acceptabilité technologique

Le terme "acceptabilité" d'une technologie peut être défini par Bobillier-Chaumon (2003) comme prenant en compte son intégration dans des modes d'utilisation, de valeurs et d’organisation antécédente. À première vue, ils remettent en question la définition des facteurs et des contextes favorables pour mieux adapter une technologie (

Bobillier-Chaumon, 2003). C'est un diagnostic à travers lequel montre dans un environnement professionnel donné si une nouvelle technologie peuvent s'intègre ou non (Bobillier Chaumon, 2006). C'est donc une prévision d'utilisation qui est fournie.

Le modèle d'acceptation de la technologie (TAM) mis au point par Davis en 1986 identifie deux stades de représentation:

Utilité perçue désigne "l'intensité avec laquelle un individu croit que l'utilisation d'un

système améliorera ses performances au travail" (Davis et al., 1989, p.985);

Facilité d'utilisation perçue désigne "l'intensité avec laquelle un individu croit que

l'utilisation du système se fera sans difficulté ni effort supplémentaire" (Davis et al., 1989,

p.985).

La nature individuelle ou collective distingue les deux représentations qui conditionneraient la décision d’utilisation de l'environnement informatique (Bobillier Chaumon, 2006).

Par ailleurs, Nielsen (1994) définie l’acceptabilité sous le concept de «l’utilisabilité», il a proposé deux types d’acceptabilité « l’acceptabilité pratique » et « l’acceptabilité sociale ». Concernant le premier type l’auteur met l’accent sur l’utilité et la facilité d’utilisation. Bien que, l’acceptabilité sociale comprendre les impressions des utilisateurs, les attitudes et les contraintes sociales et normatives menant au choix ou au soutien de l’utilisation d'une technologie donnée (Avin, 2015).

1.2.2. Acceptation technologique

D’une manière générale, Bobillier-Chaumon et Dubois (2009, p.362) définie le concept d’acceptation technologique comme « le déploiement d’un ensemble des conduites

réelles d’adoption mises en œuvre par l’individu et/ou un collectif, dans le cadre des activités effectives au sein de l’organisation. L’acceptation se présente donc comme la façon dont un individu, mais aussi un collectif, une organisation perçoivent au gré des situations quotidiennes les enjeux liés à ces technologies (atouts, bénéfices, risques, opportunité) et y réagissent (favorablement ou non) ».

Cependant, le concept d'acceptation technologique définit l'intérêt que l'individu trouve dans la possession d'une technologie(Bobillier-Chaumon et Dubois, 2009).