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5.000 KILOMETRES DE GEOLOGIE ET GEOPHYSIQUE SEPTICEMIE DE THIERRY

Dans le document KABAKOUROU, Michel DEFOSSEZ (Page 128-134)

Mon premier soin est de courir chercher le courrier car la naissance de mon deuxième enfant est imminente. Cependant il me faut attendre le 7 novembre pour recevoir, par

télégramme, l'annonce de l'arrivée d'un fils, Thierry. Ma femme est impatiente de me rejoindre et envisage de mettre le bébé en nourrice car, comme pour Pascale, il faut attendre encore quatre ou cinq mois pour le faire vacciner de la variole et de la fièvre jaune, vaccins obligatoires pour venir en AOF. Je comprends son point de vue car nous sommes séparés maintenant depuis plus de cinq mois mais, si loin, je ne peux la conseiller utilement, et ne peux guère que la soutenir moralement par mes lettres.

En attendant, je réinstalle notre maison et complète notre mobilier, grâce au Mer-Niger, par un lit plus grand pour Pascale, et deux fauteuils avec deux petites tables

supplémentaires. Je fais également l'acquisition d'un butagaz car, pour la première fois, cette année, on trouve des bouteilles de gaz à Gao, à la CFAO, une des grandes maisons de commerce qui couvrent l'ensemble de l'Afrique Noire.

Je retrouve avec grand plaisir mes deux capitaines voisins qui m'ont si gentiment "dépanné" en mai dernier en recevant, pendant mon absence, ma femme et ma fille

souffrantes. Comme chaque année, leur compagnie motorisée fait, en cette période de l'année, un raid, généralement vers Kidal, mais je leur ai suggéré de se mesurer cette fois au Gourma où la végétation, beaucoup plus dense offre une difficulté supplémentaire. Comme par hasard ils m'apprennent que ce projet est abandonné faute de crédit. Et pourtant, l'itinéraire commun que nous aurions pu faire m'aurait fourni une nouvelle base topographique sérieuse ce qui, à mon sens, aurait permis, pour une fois, à un exercice militaire d'être rentable au plan

scientifique.

Quoiqu'il en soit, il me faut préparer mes nouvelles expéditions et je pense tout d'abord à régler le problème du ravitaillement en essence en brousse, car je me déplace vers l'ouest et les distances à parcourir vont sensiblement augmenter. Je charge donc un camionneur

d'entreposer, à Hombori, vingt fûts d'essence de 200 litres qui me permettront, le cas échéant, de faire la soudure. J'apporte également quelques améliorations à mon power wagon :

installation d'une boîte métallique à outils, fixée sur le côté de la cabine arrière, remplacement de l'ancien réservoir de 80 litres par un autre de 140 litres, afin d'acquérir une plus grande autonomie.

Mon ravitaillement assuré tant bien que mal - je n'ai pu trouver certains produits comme les pommes de terre - je suis prêt à partir quand on m'apprend que le bac, qui doit me faire traverser le Niger, est une nouvelle fois en panne.

Finalement, le dimanche 15 novembre, je suis de nouveau en brousse avec mes deux voitures et leurs chauffeurs, Mamadou Traoré et Mamadou Ba, ainsi qu'un nouvel homme

à tout faire (cuisinier, aide-chauffeur, manoeuvre, etc...) un troisième Mamadou, Mamadou Samba.

Cette fois je me dirige vers Gourma Rharous où je dois rencontrer l'administrateur qui dirige la région où je vais opérer. Je quitte la piste Gao-Hombori, au nord de Doro, pour suivre vers l'ouest une petite piste très peu utilisée sinon par des caravanes : ma voiture est sans doute la première sur ce chemin depuis le début de l'hivernage en juillet. C'est dire que le gibier n'est pas perturbé par la "civilisation" et qu'il abonde. Soudain je n'en crois pas mes yeux : dans une vaste clairière un millier de pintades peut-être cernent un chacal juché sur une butte. Toutes ces bêtes sont figées, tendues, et le silence est terrible. Cette scène est tellement

extraordinaire que je décide de ne pas tirer et je roule au pas pour ne pas troubler le

déroulement naturel des choses. Depuis cette histoire on m'a d'ailleurs raconté qu'il arrivait que des oiseaux de proie soient à leur tour attaqués par des nuées de petits oiseaux, leurs victimes habituelles, et j'ai personnellement vu un épervier de bonne taille mis en déroute par trois corbeaux, ce qui est déjà plus fréquent.

A Gourma Rharous, petite ville au bord du Niger, je suis reçu par Michel,

l'administrateur en chef de Tombouctou, qui a une cinquantaine d'années, et son épouse. II se trouve que le chef de subdivision de Gourma Rharous a été rapatrié en France pour

"dépression" - on me dit que, dans ce poste solitaire, il s'était mis à "dérailler" complètement - et, en attendant son successeur, le Commandant de Cercle vient faire périodiquement quelques contrôles.

Monsieur et Madame Michel m'invitent gentiment à loger à la résidence et à partager leurs repas. En fin d'après-midi nous recevons la visite du maître d'école africain et de son jeune fils accompagné d'un oryctérope adulte qui a son trou près de l'école. Cet animal a des oreilles d'âne, un groin allongé, une grande queue et, comme les kangourous, un train arrière beaucoup plus développé que le train avant. C'est encore une spectacle rare qui m'est offert car cet animal solitaire et farouche, qui ne se déplace que la nuit, ne veut bien sortir de son trou qu'à l'appel de son petit ami qu'il suit en se dandinant. Sans doute l'enfant l'a-t'il apprivoisé en lui amenant nombre d'insectes ou autres termites dont il se régale.

Le soir, nous sommes en train de dîner sur la terrasse en écoutant mon Bizon Bros, quand un goumier targui surgit en courant. Il explique au Commandant de Cercle que les deux tribus antagonistes de la région - leur haine est séculaire - les Touaregs Irreguenaten et les Arabes Counta sont prêts à en venir aux mains non loin de Gourma Rharous.

Michel donne immédiatement au Goum l'ordre de se rendre sur les lieux de la bagarre mais, à la réflexion, il décide d'intervenir plus rapidement en le précédant avec mon power wagon. Je ne veux pas le laisser seul dans cette aventure et nous partons tous les deux, accompagnés du goumier qui doit nous guider.

Au bout de quelques kilomètres, j'aperçois sous les phares toute une foule qui se fige à notre approche. Je stoppe la voiture, mais non le moteur, m'apprêtant si nécessaire à récupérer au vol le Commandant de Cercle qui, lui, s'avance majestueusement vers les nomades. Les deux chefs nous rejoignent armés de leur mousqueton, consécration en quelque sorte de leur fonction de chef par l'administration française.

La palabre commence, chacun expose ses griefs au Commandant qui comprend bien les deux langues. Comme manifestement il domine la situation, j'arrête le moteur et descend à mon tour. Michel désarme lui même les deux chefs car il veut sauvegarder leur dignité puis remet les deux fusils au goumier. A ce moment le Goum survient à son tour et tous les bélligérants lui remettent docilement leurs armes. Je rentre à Gouma Rharous avec la caisse arrière remplie de lances et de takoubas (épées touaregs).

Michel connait parfaitement ce pays qu'il parcourt depuis plus de 20 ans et son prestige est tel que sa seule présence, sans arme, a suffi à faire avorter dans l'oeuf un conflit qui certainement aurait fait pas mal de victimes. J'ai beaucoup d'admiration pour cet homme qui a su conquérir ces nomades, pourtant si indisciplinés, par son esprit de justice et d'équité ;

C'est grâce à quelques hommes de cette trempe que, malgré les antagonismes entre peuples, la paix a pu être maintenue sur des territoires immenses, avec de très faibles moyens policiers.

A la suite de cette affaire, Michel estima nécessaire de limoger le chef de canton targui qui, tels les fermiers généraux de l'Ancien Régime, avait, en percevant l'impôt pour le

gouvernement français, arrondi nettement son cheptel qui, parait-il, avait augmenté en peu d'années de 2.000 zébus.

Cependant l'évolution politique qui devait mener le pays à l'Indépendance se précisait et les Africains, par leurs députés, conseillers généraux et maires, avaient de plus en plus partie prenante dans les affaires intérieures de leur pays. Aussi une manoeuvre maladroite de l'administrateur, étant données les circonstances, destinée à juger le chef targui pour ses concussions, se solda par un échec car il n'était pas question de mécontenter certains

responsables politiques africains. Michel fut donc sacrifié sur l'autel de la sacro-sainte "raison d'état" et affecté séance tenante, exilé en quelque sorte, en Mauritanie.

Le lendemain de ce jour mémorable, fertile en évènements, accompagné par un goumier qui m'a été affecté par le Commandant, je me dirige par la piste chamelière vers Bambara Maoundé. En principe, je dois ensuite faire un itinéraire tout terrain jusque

Hombori, où j'ai rendez-vous avec Mademoiselle Crenn, géophysicienne de l'ORSTOM, pour une tournée commune dans toute la région afin de confronter nos données respectives de géophysique et géologie. Il est également indispensable de ramener un deuxième véhicule à Mlle Crenn qui ne dispose que d'un seul pick up Delahaye.

Depuis Gourma Rharous nous suivons la piste chamelière, très sableuse dans une zone de hautes dunes, avec d'autant plus de difficultés que la boîte de transfert du power wagon renacle sérieusement et que les vitesses se passent de plus en plus difficilement. Dans cet erg dunaire, j'ai la chance de tuer une biche Robert, grande gazelle qui fait le double de la gazelle normale avec laquelle on la rencontre souvent. Comme d'habitude, la bête est suspendue, pour boucaner, sur le côté du power, mais mon goumier targui m'initie à une nouvelle coutume : les os des pattes sont cassés afin d'en sucer la moelle car, dit-il, "ça donne de la force". Bien sûr, je n'hésite pas à l'imiter par curiosité mais je trouve que c'est un peu trop gras pour mon goût.

Nous n'allons plus que très lentement et uniquement grâce au crabottage, aussi je dois finalement prendre la décision d'abandonner le power wagon à 18 kilomètres de Bambara Maoundé. Nous transférons l'essentiel de nos affaires sur le pick up Willys et je laisse le power à la garde de mon deuxième chauffeur, Mamadou Ba.

A Bambara Maoundé, je prends toute disposition avec le chef de village pour que mon chauffeur soit nourri, mais il n'est plus question d'affronter le tout terrain vers Hombori avec mon seul Willys. Je rejoins donc Douentza par la piste que j'ai prise en sens inverse au mois de mars avec mon ami Casimir, le spécialiste des points astronomiques. J'y suis parfaitement reçu par l'administrateur Clément et j'expédie un télégramme demandant l'envoi à Gao d'une nouvelle boîte de transfert.

A Hombori je rejoins Mlle Crenn qui est une petite femme maigre, d'allure un peu revêche, mais au fond très sensible quand on la connait mieux. Elle affronte la brousse comme un homme : quoique agrégée de physique, elle ne veut pas seulement rester théoricienne, et je la trouve plongée dans son moteur dont elle fait une vérification générale.

Le chef, Balobo Maïga, vient nous rendre visite en habit d'apparat : coiffé d'un vaste chèche noir qui laisse apparaître la calotte blanche que porte tout bon musulman, il est drapé dans un grand boubou blanc et chaussé de bottes également blanches, décorées sur le côté d'arabesques et armées d'éperons.

J'explique à Balobo que Mlle Crenn est une grande savante qui vient étudier les entrailles de la terre en mesurant les variations de la pesanteur à l'aide d'une balance spéciale, en l'occurence la balance de Schmitt. Quant à moi, j'interviens en donnant le point de vue du géologue sur les structures profondes et la composition de la roche afin d'étalonner les mesures de gravimétrie. Très impressionné par ce petit bout de femme qui détient un tel pouvoir et qui n'hésite pas à se mesurer à la brousse - ce n'est pas si fréquent chez les Européennes -il nous invite à un méchoui dans l'ancienne résidence désaffectée.

Nous quittons Hombori vers le sud et, après avoir traversé la chaîne sud des buttes témoins, nous pénétrons dans une grande plaine sableuse, broussailleuse, le Gondo. Tous les cinq kilomètres, Mlle Crenn effectue une mesure gravimétrique et j'en profite pour faire quelques observations géologiques. Le long de la piste nous rencontrons quelques rares villages et nous nous arrêtons en fin d'après-midi à Douna, petit village dogon.

Comme toujours, on m'amène des malades, parmi lesquels je m'intéresse surtout à un jeune garçon d'une dizaine d'années porté à dos d'homme : il a une jambe couverte d'un pansement de sorcier constitué de bouse de vache, ce qui est classique dans ce pays. Je

demande donc que l'on nettoie la jambe à grande eau avant que je l'examine à nouveau. la nuit est presque tombée et je distingue mal la plaie mais je sens une odeur épouvantable qui me prend à la gorge et je me retiens de vomir : ce n'est plus l'emplâtre de bouse de vache comme je le crois tout d'abord, mais une gangrène qui a dévoré toute la jambe. On ne peut guère sauver l'enfant qu'en l'amputant, du moins à ce qu'il me semble, et j'explique aux parents qu'il me faut l'emmener jusqu'à Dori où se trouve le médecin le plus proche.

Toute la nuit c'est alors un va et vient entre le village et notre campement : on me demande que sa mère nous accompagne et bien sûr j'accepte. Puis il me faut emmener le grand frère avec des sacs de mil qui, vendus, permettront de subsister à la mère et à son fils. Et de nouveau j'accepte quoique la place me soit mesurée car je veux absolument sauver cet enfant. Mais le lendemain matin, revirement complet, sans doute le sorcier est-il intervenu ; quoique je leur certifie que l'enfant va mourir, ils ne veulent plus me le confier, accompagné ou non. Je suis confondu par une telle aberration et je me rends compte, devant le silence buté de ces gens, qu'il n'y a rien à faire.

Finalement je me mets en colère quand j'aperçois Mlle Crenn, qui n'a pas suivi les dernières tractations, continuer à s'intéresser à quelques nourrissons. A quoi bon devant une telle stupidité ! et je presse le départ.

En deux jours de mesures systématiques de gravimétrie nous rejoignons, par Djibo, Dori, en Haute Volta, où nous attend mon ami Paul Masclanis qui fait la carte géologique du secteur. Le lendemain nous nous octroyons une journée de repos et j'en profite pour aller tirer quelques canards dans l'immense mare située à l'ouest de Dori. J'avance dans l'eau, chaussé de nus-pieds en nylon, le fusil à bout de bras, caché par une flore aquatique très dense. Je lève de nombreux oiseaux, certains de couleurs vives et je tue une douzaine de siffleurs que nous partageons avec l'administrateur qui nous a reçu très chaleureusement la veille au soir.

Paul nous emmène vers le nord, à la limite de nos deux secteurs, afin que notre géophysicienne contrôle l'existence et l'ampleur d'une grande faille, supposée par les géologues, le long du Béli, à Yatakala. Nous rejoignons ensuite, vers le sud, Téra, où l'administrateur nous donne l'hospitalité.

Au cours du dîner il nous présente les deux petites métisses qu'il a eu de sa compagne africaine. Curieusement - serait-ce dû à sa propre expérience ? - il s'élève contre l'engouement actuel, au Quartier Latin, des Blanches pour les Noirs étudiants ou supposés tels, d'autant qu'ils bénéficient de bourses nettement plus substantielles que leurs homologues

métropolitains. Il estime que l'union entre Noirs et Blanches quand il s'agit respectivement de musulmans et de chrétiennes est voué à l'échec car les musulmans sont polygames et

d'ailleurs, dès leur plus jeune âge, une petite africaine leur est destinée comme épouse suivant la tradition.

Ceci n'est pas faux car j'ai personnellement un ami ouolof qui est officiellement marié à une Européenne, dont il a deux enfants, tandis que vit en médina, avec d'autres enfants, sa femme africaine épousée suivant la loi coranique. Il ne semble pas d'ailleurs que

l'administration française, prudente, se soit préoccupée de ces cas épineux de bigamie, quoique le pays soit sous juridiction française.

Nous poursuivons cette campagne de gravimétrie vers Tillabery, après avoir traversé le Niger sur le petit bac de Gotheye, puis nous rejoignons Gao avec mon Willys dont les freins sont maintenant inexistants.

Je constate que la Direction des Mines a fait diligence puisque ma boîte de transfert est déjà arrivée par avion. Aussi, le Willys réparé, je charge Mamadou Traoré de ramener le goumier à Gourma Rharous puis de dépanner le power wagon. J'ai quelques scrupules à ne pas l'accompagner pour ce dépannage mais je viens de recevoir des nouvelles alarmantes de France : Thierry, notre nouveau-né, qui était en nourrice, vient de faire une septicémie et je suis trop anxieux de connaître l'évolution de la maladie pour quitter Gao en ce moment. Heureusement le travail ne manque pas et m'occupe l'esprit.

Avec Paul, nous avons plusieurs séances de travail avec Mlle Crenn pour lui permettre, au vu de nos hypothèses géologiques, d'interpréter ses mesures. Il me faut aussi établir le dossier de renouvellement de ma caisse d'avances et préparer une nouvelle expédition.

Au bout de quatre jours, Mamadou revient au volant du power wagon tirant en remorque le Willys ! Décidément je n'ai guère de chance avec mes voitures. Mamadou me raconte son odyssée de 900 kilomètres : à l'aller, un peu après Gourma Rharous, le Willys a eu une bielle coulée et, supprimant le cylindre déficient en déconnectant la bougie, mon chauffeur est parvenu cahin-caha, sur trois pattes, jusqu'à une dizaine de kilomètres du power wagon. Comme il n'était guère possible de transporter la boîte de transfert qui ne fait pas loin de 100 kilos, mes deux chauffeurs ont réussi à ramener au pas le power, en crabottage, puis il n'y eut pas trop des deux crics et des trois hommes pour parvenir à poser la boîte de transfert. Comme je lui ai confié mon fusil calibre 12 avec quelques cartouches, Mamadou a cru bien faire en tuant, au retour, un petit phacochère qu'il me destine car lui-même, en bon musulman, se refuse à manger du cochon. Malheureusement cette viande est extrèmement putrescible et la bête n'est plus mangeable le lendemain à son arrivée à Gao. Je suis très sensible à cette attention de mes Noirs qui n'ont pas hésité à manipuler cette bête impure pour me faire plaisir.

J'ai maintenant de meilleures nouvelles de Thierry mais, s'il y a eu amélioration, son état est stationnaire et l'avis du médecin est réservé. Je sens ma femme déchirée entre son amour de mère et son désir de me rejoindre : elle vient de surseoir à son retour qui était prévu pour le 16 décembre et qu'elle attendait avec tant d'impatience. Je me sens totalement

impuissant devant le destin, aussi est-il préférable, en fin de compte, que je retourne en brousse d'autant que Mlle Crenn est de nouveau prête à repartir.

Comme Henri Radier est en congé, je suis chargé de l'accompagner cette fois avec le power wagon comme voiture d'appoint, jusque Anéfis, sur la piste transsaharienne, puis

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