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Un héritage : les concepts de l'analyse du discoursdiscours

LINGUISTIQUE DE L'ÉCRITURE HISTORIENNE Parmi les rapports de l'histoire et du langagier compte celui de son rapport

I.2. L'ANALYSE DU DISCOURS

I.2.3. L'AGE D'OR 137 DE L'ANALYSE DU DISCOURS À LA FRANÇAISE

I.2.3.3. Un héritage : les concepts de l'analyse du discoursdiscours

L'analyse du discours repose sur des concepts clés variés reçus des disciplines dont elle a hérité. Nous allons aborder un certain nombre de ces concepts clés.

I.2.3.3.1. Le sujet, source du discours

Dès 1969, il apparaît que le sujet occupe une position plus complexe que celle de simple énonciateur. Jean Dubois conclut dans son article « Enoncé et énonciation » paru dans Langage n°13 que « le texte n'est pas seulement une partie intégrante du monde : il est aussi une partie du sujet parlant ». (Dubois, 1969: 110)  . Le sujet trouve sa place au cœur du texte par une dynamique énonciative. Dubois n'est pas le seul à mesurer l'importance du sujet énonciateur, et d'autres disciplines s'en emparent, comme la philosophie avec Michel Pêcheux144, au point que cet aspect de l'analyse du discours devient non seulement incontournable, mais encore constitutif et essentiel. C'est du moins ce que sous-entendent les propos de Marie-Anne Paveau, qui soutient que, finalement, « ne pas tenir compte des places des sujets parlants ou du rôle déterminant des formations discursives ôte à l'analyse du discours toute sa spécificité » (Guilbert, 2010: §18)  .

De ce rôle crucial découle la nécessité d'une prise en compte du sens des syntagmes évalués au niveau micro-contextuel. En effet, ce positionnement implique une analyse située au-delà du lexique et de la phrase, autrement dit au niveau d'une analyse d'énoncés attestés en langue par des sujets énonciateurs, eux aussi réintroduits comme prenant part à l'élaboration du sens. Ainsi abordée, la question de la délimitation des unités pose au moins une contrainte, celle de l'aménagement de la place de l'énonciateur comme point nodal entre le texte brut et le discours faisant sens.

Comme l'indique Gérard Dessons par l'intitulé de son livre de 2006, Emile

Benveniste, l'invention du discours, la notion de discours serait héritée de ce

même linguiste, et viserait à pallier l'insuffisance du concept de parole. Il ne reposerait pas sur une prise en compte du contexte d'énonciation seule, mais du concept de prise en charge énonciative et subjective (Dessons, 2006 : 57-67) ; autrement dit du processus de locution, en tant qu'acte de locution. Soudain, « l'analyse du discours se tournait vers les problématiques pragmatiques et l'énonciation. Dans ce mouvement s'infléchissait la conception du sujet, s'éloignant des conceptions du structuralisme pour

accorder au locuteur une marge de stratégie et de maîtrise au sens que les fondateurs de l'analyse du discours lui refusaient » (Oger, 2007: 25)  .

Avec son numéro 13, la revue Langages145 marque l'enracinement réussi des analyses de données destinées à dépasser le niveau de la phrase : il faut, maintenant, aller plus loin que les seules informations lexicales brutes. Avec cette affirmation ira son lot d'interrogations et de problèmes épistémologiques et méthodologiques.

I.2.3.3.2. Modalité et modalisation

La modalité est une notion ancienne présente dans de nombreuses disciplines, dont la logique et la linguistique. La variété de points de vue qui découle de ces diverses approches font que ces notions sont très polysémiques.

L'étude des modalités (au nombre de quatre : possible, impossible,

nécessaire et contingente) héritées d'Aristote s'est par exemple prolongée

dans les travaux de logiques. A un autre plan moins restrictif, les modalités ont été perçues en lien à leur énonciation, et au fait qu'un locuteur exprime une idée au moyen de mots ordonnancés de manière à articuler ce qui est dit avec les façon de le dire.

La modalité d'un énoncé est la façon dont le locuteur choisit de le donner à voir. Un énoncé peut être formulé de manière neutre, voire « asséchée » et brute. Mais la langue met à la disposition des locuteurs de nombreux moyens pour colorer ce qu'ils disent en faisant porter au discours les indices de leur position. Ces indices de nature langagière rendent subjectif le rapport au discours et rendent opérationnelle l'argumentation intrinsèque à la langue. S'exprimer, c'est se positionner au travers de ce que l'on dit, c'est donner à voir notre perception des choses. Il faut distinguer différents niveaux de modalisation, qui affectent différents niveaux de la structuration discursive. La modalisation est à entendre comme processuelle : il s'agit de la mise en œuvre dans le discours des moyens langagiers qui vont élaborer la modalité. Différents niveaux de modalisation sont identifiables :

• le niveau de la modalité temporelle, qui comprend les modes indicatif, subjonctif, etc. ;

• la modalité d'énonciation, qui est liée à la relation qu'entretient le locuteur avec son interlocuteur : il peut par exemple affirmer, questionner, ou ordonner ;

• la modalité introduite par le locuteur dans l'énoncé, qui exprime son sentiment propre par rapport à ce qui est dit (la chose est-elle souhaitable, dangereuse, malheureuse, nécessaire, incertaine, probable, etc.) ? Il peut alors espérer, croire, craindre, etc.

De ces modalités, les deux premières renvoient à des possibilités dont le nombre est limité et déterminé : le locuteur, par exemple, ne peut pas inventer de nouvelles modalités d'énonciation ou de nouvelles modalités temporelles. Il peut, en revanche, jouer sur la dernière modalisation, qui lui laisse une grande marge de créativité. Ces possibilités sont sans doute liées au fait que les deux premières modalités sont grammaticalisées, alors que la troisième ouvre les portes des créations et des combinaisons lexicales, qui, elles, sont infinies et sans cesse renouvelables. Autrement dit, les modalités temporelles sont prédéfinies, comme celles d'énonciation, et le locuteur choisit parmi celles mises à sa disposition par la langue. La modalisation lexicale introduite par le locuteur est celle qui lui offre le loisir de dire ce qu'il entend dire et d'ajuster à sa guise ses propos au message qu'il entend faire passer. Il s'agit de loin de la modalité qui porte le plus fort potentiel (même si elle se combine avec les autres), mais il s'agit également de celle qui est la plus délicate à circonscrire. En effet, si elle repose à une extrémité de la chaîne communicative sur les choix du locuteur, à l'autre extrémité, elle repose sur les choix interprétatifs de l'interlocuteur. Qu'un locuteur ait cherché à exprimer un sentiment quelconque ne garantit jamais qu'il soit reçu et interprété comme tel.

Cette opposition traditionnelle posée entre ce qui est dit et la façon de la dire est celle du dictum et du modus. Le dictum ( ce qui est dit) est à distinguer du modus (la façon de le dire). Les moyens dont dispose un locuteur pour exprimer le modus sont variés, et peuvent se manifester aux trois niveaux de modalisation ci-dessus.

Modalisation verbale

La modalisation verbale est l'attitude qu'adopte un sujet locuteur par rapport au procès du verbe. Elle peut être abordée autour de la triade Temps-Aspect-Mode (TAM) qui permet de situer le discours dans le temps. Ce moyen n'est pas exclusif et d'autres segments, lexicaux, sont très importants pour situer ce qui est dit dans le temps, comme les adverbes146 ; dans ce cas, la modalisation est non exprimée verbalement. Le tiroir temporel, le « T » (appelé traditionnellement temps verbal), permet de poser un lien et d'établir une relation entre l'événement qui est dit et le moment de son énonciation. L'aspect (« A ») a été très étudié par Gustave Guillaume (Guillaume, 1984) qui a mis en place des distinctions très fines. Nous n'exploiterons pas son système complexe, mais rappellerons simplement un type d'opposition aspectuelle : celle de l'accompli et de l'inaccompli, du perfectif et de l'imperfectif. Le mode (« M ») est cette dimension qui renvoie à la prise en charge de l'énonciateur147. Il faut préciser que les termes mode, modalité et

modalisation connaissent deux acceptions principales (sur trois niveaux de

matérialisation que nous avons exposés) : ils peuvent d'un côté renvoyer à la

146Ces moyens sont non verbaux : adverbes, noms, connecteurs, etc.

conjugaison du verbe, mais peuvent aussi, d'un autre côté, faire référence à ce que l'énoncé donne à entendre d'une façon plus globale. C'est ce deuxième sens, possible aux niveaux de l'énonciation et de l'énoncé, qui rend possible une modalisation adverbiale ou verbale. Nous emploierons ces termes dans leur second sens.

I.2.3.3.3. La notion de préconstruit

La notion de préconstruit est développée par Henry (1975) ou Pêcheux (1975), et « est étroitement liée à celle d'inter-discours : elle contribue à déstabiliser l'opposition entre l'extérieur et l'intérieur d'une formation discursive au profit de la notion d'intrication entre discours, et de la relation à d'autres formations discursives extérieures et antérieures qui entrent dans le discours d'un sujet » (Boutet, 2002: 465)  . On peut retenir de cette définition synthétique que la notion de pré-construit se situe au niveau du tissu inter-discursif puisqu'il en dessine les mailles, autrement dit, puisque le pré-construit rend possible et cohérent les rapports entre les discours.

La notion de pré-construit renvoie à quelque chose de construit en même temps que le discours, alors que la présupposition est indépendante du matériau langagier : le pré-construit est marqué en négatif par ce qui est construit en discours. Le présupposé peut concerner des informations réelles ou inventées, physiques ou pragmatiques. Le pré-construit ne saurait être dissocié de ce qui est dit ; le présupposé reste vrai lorsqu'il y a négation, interrogation ou affirmation148.

Cette notion, donc, est en lien direct avec ce qui fonde l'existence des groupes et des formations discursives, c'est-à-dire avec cet ensemble de croyances et de savoirs pré-construits, ce matériau idéologique qui constitue, s'il ne le justifie pas, l'effectivité de l'existence des différentes formations. Mais il n'en est pas pour autant conscientisé, et la profondeur avec laquelle il produit les évidences communes qui scellent les groupes et les discours, le rend difficilement accessible. Présent chez Bakhtine ou Pêcheux, le pré-construit est « chez l'un comme l'autre le processus idéologique [qui] est oublié par le sujet-auteur. Les éléments déjà-là, qu'ils soient préconstruits ou incorporés à une pensée remplie d'idéologie, sont reformulés, retravaillés, en toute conscience de leur origine idéologique ou apparaissent comme familiers et évidents » (Guilbert, 2010: §29)  .

L'oubli des pré-construits et la certitude de la légitimité des évidences qu'ils façonnent conduisent directement au seuil du sens commun. S'exprimer sur la trame pré-construite d'un espace inter-discursif rempli d'un sens commun

148Voici un exemple de préconstruit : si je dis « ma tante », ceci implique que mon père ou ma mère a une sœur ; si j'affirme qu' « il n'y aura bientôt plus d'eau parce que l'eau bout », il faut savoir que l'eau part en évaporation pour comprendre.

oublié, c'est se mouvoir dans l'évidence de l'indiscutable qui n'a pas à être dit parce qu'il ne peut être contredit, à moins de fragiliser le ciment de la communauté. Deux oublis conduisent donc à l'évidence : l'oubli du mot d'autrui (interdiscours) et l'oubli de la formulation-paraphrase du pré-construit. (Guilbert, 2010: §28-29)  .

Nous préciserons pour finir la nature du mouvement intellectuel qui permet d'accéder à cet espace fait d'évidences, pré-construites ou déjà-dites : il s'agit d'un mouvement interprétatif qui repose sur les inférences faites par la compréhension en discours. L'inférence en analyse du discours est « un processus interprétatif qui repose sur la mise en relation de ce qui est dit avec autre chose qui se situe hors du discours, cette autre chose pouvant être de natures variées, telles que contextuelle, situationnelle ou interdiscursive. Cependant, si la texture de l'évidence est à la fois linguistique et culturelle : « le sens se constitue dans chaque formation discursive et pas dans chaque individu » (Guilbert, 2010: 29)  , c'est au niveau de l'individu qu'elle s'exprime. Le discours se situe au carrefour de toutes ces notions.

I.2.3.3.4. Le discours

Le discours est un terme aujourd'hui très employé, mais qui connaît de nombreuses acceptions. Pour saisir les divers sens de discours, il est éclairant de procéder par plusieurs oppositions maintenant classiques : discours vs. phrase, discours vs. langue, discours vs. texte, et, enfin, discours vs. énoncé. Puis, étroitement lié à la notion d'énonciation, il acquiert ses lettres de noblesse sur la lancée des travaux de Benveniste. C'est dans les années 1980 que l'importance du discours grandit, conçu comme l'ensemble constitué par le texte pris dans son contexte, provoquant « la prolifération de ce terme [comme] symptôme d'une modification dans la façon de concevoir le langage » (Guilhaumou, 2002: 187)  . Cette acception du terme discours va de pair avec un ensemble de traits détaillés dans l'article discours du dictionnaire d'analyse du discours :

• Le discours suppose une organisation transphrastique :

Ce niveau transphrastique est mobilisé par le biais des structures qui permettent l'organisation des discours, suivant des règles ou usages liés aux genres ou au contexte par exemple. Il ne s'agit pas de dire qu'un discours dépasse l'unité phrastique, mais qu'il mobilise un niveau supérieur fait d'autres contraintes (structuration prototypique d'un genre par exemple) ;

• Le discours est orienté :

Dans le cas d'un dialogue, le discours est orienté vers un auditoire ou vise un interlocuteur. Il est, de plus, linéaire, et obligé de respecter la temporalité. Cette linéarité est un second niveau d'orientation du discours. Le monologue, lui-aussi, est soumis à la même temporalité : le discours se déploie avec une finalité, au fil de sa linéarité.

• Le discours est une forme d'action :

Cette position renvoie à plusieurs notions. Tout d'abord aux actes de langage, qui reposent sur le fait que toute énonciation discursive est une action visant à modifier la situation, problématique développée par Austin (1952), puis par Searle (1972), dans une perspective qui considère le langage dans sa dimension performative ;

• Le discours est interactif :

Le discours peut être produit lors d'interactions orales, mais en fait, « toute énonciation, même produite sans la présence d'un destinataire, est en fait prise dans une interactivité constitutive, elle en est un échange, explicite ou implicite, avec d'autres locuteurs, virtuels ou réels, elle suppose toujours la présence d'une autre instance d'énonciation à laquelle le locuteur s'adresse et par rapport à laquelle il construit son propre discours » (Maingueneau, 2002: 188)  ;

• Le discours est contextualisé :

Le sens d'un énoncé dépend du discours pris dans sa contextualisation. Dominique Maingueneau ne précise pas le sens qu'il entend donner là à contexte. Si le terme est ambiguë, nous nous contenterons de le rapprocher du fait qu'il est transphrastique, ce qui caractérise une première forme de contexte.

• Le discours est pris en charge :

Même si le taux d'adhésion peut être modulé ou nuancé, tout discours est pris en charge par un locuteur occupant une place

spatio-temporalisée, dans un cadre particulier ;

• le discours est régi par des normes :

L'usage du langage est régi par des normes sociales (liées aux institutions, aux genres discursifs, etc.) et par des normes langagières (codes spécialisés, etc.). Aucun discours n'échappe à ces normes, même s'il est tout à fait possible de jouer entre les registres ;

• Le discours est pris dans un interdiscours :

Tout discours s'inscrit dans un univers réglé par différentes formations discursives, qui régissent production du sens et interprétation.

Ces huit idées directrices constituent en quelque sorte les piliers de la linguistique du discours, et seraient plus une « manière d'aborder le langage » (Maingueneau, 2002: 190)  qu'une discipline consistante.

Le discours au sens foucaldien (1969, 1971) est précis, et il mérite d'être rappelé. Foucault ne s'intéresse pas aux discours d'un genre particulier, donc pas au discours politique, par exemple ; il s'intéresse à la mise en place de

dispositifs sociaux qui président à l'établissement de discours. Ce n'est pas le politique qui l'occupe, mais le politique comme structure sous-jacente à toute production langagière.

I.2.3.3.5. L'inter-discours et l'intra-discours

La notion de dialogisme (qui conduira à celle d'inter-discours) est traditionnellement associée à Mikhaïl Bakhtine (2006), même si elle a été beaucoup reprise, parfois sous d'autres noms149, et pas seulement en linguistique150. La définition de ce que Bakhtine considère comme étant celle du discours pose une relation étroite entre discours et interdiscours. Insistant lui aussi sur la polysémie d'un mot que même les linguistes se sont bien privés de remplacer par d'autres termes plus précis, il ouvre cette unité (qu'est le discours) sur l'extérieur, sur l'autre. En effet, l'échange verbal est selon lui une condition nécessaire à son existence. L'énoncé, et non la phrase ou le discours, devient l'unité réelle de l'échange verbal, et rend possible le discours : sans énoncé, pas de discours. C'est l'échange verbal sous forme d'énoncés qui rend le discours possible ; autrement dit, c'est l'espace inter-discursif alors circonscrit qui en est le terreau fertile. Il est dès lors possible d'aller plus loin : la primauté de l'interdiscours mène aux dires à venir ; le niveau inter-discursif parle avant que les individus s'expriment.

I.2.3.3.6. L'objectivité de l'analyste

Le statut de l'analyste fait partie intégrante des questionnements et des recherches en analyse du discours. Sans doute lié à la récursivité de la boucle d'analyse151, ce souci est une obsession de chaque recherche et s'impose aux linguistes : l'analyste a des présupposés, idéologiques mais aussi méthodologiques, qui biaisent peut-être une analyse finalement menée dans un cadre excluant d'entrée des données ou des résultats. Ces doutes et ces scrupules ne sont pas l'apanage des seuls linguistes, les historiens les connaissent eux aussi, comme le développe Georges Duby en particulier en partant des idéologies : « Exhumer le système idéologique de la poussière du passé impose de repérer, de conjoindre et d'interpréter quantité de signes épars. L'historien doit déchiffrer, décrypter ; et il lui faut encore, au cours de ces opérations, se libérer, autant que faire se peut, des contraintes idéologiques dont il est lui-même prisonnier » (Duby, 1974: 215-216)  ; et de noircir encore le tableau des difficultés dont l'historien empreint d'idéologie aura sans doute du mal à se défaire, à cause de ce que celles-ci sont « en vérité des couvertures, des systèmes de représentations dont le but est de rassurer et de fournir une justification aux conduites des gens, ce sont bien les formes, les schémas et les thèmes qui comptent, et l'observation doit se situer à leur niveau. » (Duby, 1974: 215-216)  . Finalement, quelle que soit la

149« La réinterprétation de cette opposition [entre pré-asserté et asserté] dans le domaine du discours est à l'origine d'une thèse centrale : la primauté théorique et pratique de l'inter- sur l'intra-discours » (Maldidier, 1990 : 28)  .

150Pour Antoine Prost, historien, l'interdiscours prime (1968, 1996, 2000).

discipline du chercheur, le positionnement idéologique du chercheur influence la nature des idéologies découvertes dans les discours.

I.2.3.4. L'argumentation rhétorique et l'argumentation