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Un grand dynamisme éditorial, une grande variété d'approchesvariété d'approches

LINGUISTIQUE DE L'ÉCRITURE HISTORIENNE Parmi les rapports de l'histoire et du langagier compte celui de son rapport

I.2. L'ANALYSE DU DISCOURS

I.2.2. L'EMERGENCE de l'analyse du discoursdiscours

I.2.2.1. Un grand dynamisme éditorial, une grande variété d'approchesvariété d'approches

L'émergence puis l'affirmation de l'analyse du discours se sont accompagnées de la richesse des productions scientifiques associées.

I.2.2.1.1. Un grand dynamisme éditorial

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Deux principales revues constituent la source du dynamisme éditorial dont nous profitons aujourd'hui encore. En effet, c'est en 1966 qu'est créée, par Roland Barthes, la revue Langages. L'introduction au premier numéro104 rappelle la gloire de la science linguistique et le fait que :

« l'étude du langage est aujourd'hui une dimension nécessaire de la culture (…) il n'est guère de discipline qui n'ait été amenée, ces derniers temps, à confronter la structure de son objet à la structure du langage et ses méthodes à celles de la linguistique ; ensuite parce que la linguistique est parvenue à ce stade heureux où elle est déjà une science bien fondée, sans cesser pour autant d'être une recherche vivante (…) », situation qui conduit à « un grand besoin d'information (…). Lequel d'entre nous (…) n'a souhaité avoir accès à un certain savoir linguistique (…) ? Et pourtant (…), si le langage est à la mode, il y a une obligation accrue à en parler sérieusement, scientifiquement. […] les extensions de la linguistique font aujourd'hui partie de la linguistique. Nous tenterons donc de multiplier les confrontations entre la science linguistique et les disciplines voisines (…) » (Langages, 1966 : 3-4)  . ».

L'importance de la linguistique à l'époque apparaît au cœur de ces quelques lignes, qui soulignent au passage le rôle des relations que cette science entretient avec les autres disciplines, en allant même plus loin : « l'étude du langage est une dimension nécessaire à la culture ». Il est à noter que « pourtant (…), si le langage est à la mode (…), il y a une obligation accrue à en parler sérieusement » (extrait de l'introduction à la revue, 1966 : 3). Il n'y a pas de doutes, la linguistique a bien le vent en poupe.

En réponse à cette création, Jean Dubois réplique, aux côtés de Michel Arrivé, Jean-Claude Chevalier, Henri Meschonnic, Henri Mitterrand, Alain Rey et

103Nous remercions chaleureusement Maurice Tournier pour son aide précieuse.

104 Comité scientifique : Naoyo Furukawa (Tsukuba) ; John Goldsmith (Chicago) ; Michael Herslund (Copenhague) ; Jean-François Jeandillou (Paris) ; Thierry Ponchon (Reims) ; Alain Rouveret (Paris) ; Catherine Schnedecker (Strasbourg); Raffaele Simone (Rome). Responsable éditorial : Danielle Leeman.

Nicolas Ruwet, par le lancement de la revue Langue française, en 1969. Plus précisément, il fait écho à l'introduction de la revue Langages, et signale, que « mode, diront certains »105 avant de préciser leur position : « on pensera plutôt nécessité ». Curieusement, si le mot mode est bien présent dans l'introduction de 1966, il est en réalité prétexte à attirer l'attention sur le sérieux requis par la discipline, invoquant l'obligation d'en parler scientifiquement. Or, l'introduction de Langue française invite exactement à la même discipline : le langage est pour tous une nécessité :

« En 1966 était créée la revue Langages ; le très grand succès qu'elle a rapidement obtenu montre quel intérêt s'attache aujourd'hui aux recherches linguistiques. Mode, dirons certains ; on pensera plutôt nécessité. Dans la révolution de pensée et de civilisation qui se fait, la linguistique joue un rôle majeur, elle offre des ensembles assurés d'interprétations suffisamment généralisantes, mais elle est aussi, dans le même temps, en pleine évolution ; c'est une discipline qui fait et se fait » (Langue française, 1969: 3-  4)

Les publications universitaires ou les numéros thématiques sont nombreux à aborder des problématiques propres à l'analyse du discours, ou à développer ses méthodologies et ses approches en particulier lexicales, centrées autour du politique.

Nous avons constitué une petite bibliographie106 des articles ou numéros thématiques, bibliographie à partir de laquelle nous proposerons une synthèse à même d'illustrer les grandes tendances sur le parcours de constitution de l'analyse du discours. Nous conservons l'ordre chronologique de parution, l'ordre alphabétique ne reflétant pas l'évolution naturelle suivie par le mouvement d'émergence des analyses du discours.

Années 1960

En 1962 paraissent dans la jeune revue Cahiers de lexicologie (n°3) les actes du colloque international sur la mécanisation des recherches lexicométriques. Outre une introduction de Quémada, s'y côtoient une livraison collective portant sur l'adaptation des machines mécanographiques, sur les « Matériels mécanographiques et électroniques » (Quémada, 1962b), un « Projet de mécanisation d'un inventaire des termes techniques et spéciaux » (Stindlova, 1962), et, aussi, « Les travaux du Laboratoire d'Analyse Lexicologique » de Bernard Quémada (Quémada, 1962a) ;

En 1967, dans les Cahiers de lexicologie (n°10), Maurice Tournier publie deux articles, « Vocabulaire politique et inventaire sur machine » (Tournier, 1967b) et, « Vocabulaire des textes politiques : méthode d'inventaire » (Tournier, 1967a) ;

105Il est ici question de la mode évoquée dans l'introduction à Langue française et citée dans le paragraphe précédent.

En 1968 et 1969 paraissent dans les Cahiers de lexicologie les actes du colloque « Formation et aspects vocabulaire politique français, XVII-XX » (Formation et aspects vocabulaire politique français, XVII-XVII-XX. Colloque du centre de lexicologie politique - ENS Saint Cloud, 26-28 avril 1968, 1969), tenu à Saint Cloud au Centre de lexicologie politique du 26 au 28 avril 1968 ;

En mai 1969, Langue française publie dans son deuxième numéro, un article de Maurice Tournier : « Le centre de lexicologie politique de l'ENS Saint Cloud » (Tournier, 1969), dans la rubrique recherche en

lexicographie ;

En 1969, le n°13 de Langages a pour thème « Analyse du discours » ; s'y trouve, aux côtés de travaux de Dubois ( 1969), et de Strumpf et Dubois (1969), la traduction de l'article de Zellig Harris ( 1969).

Années 1970

• En 1971, Langages n°23 s'intitule « Le discours politique » ; il compte les contributions de Louis Guespin, « Problématiques des travaux sur le discours politique » (Guespin, 1971a), Marcellesi, « Analyse contrastive du discours politique » (Marcellesi, 1971a), Denise Maldidier « Discours politique de la guerre d'Algérie » (Maldidier, 1971), ou encore Denis Slakta, « Esquisse d'une théorie lexico-sémantique » (Slakta, 1971a) ;

• En 1972, le n°15 de Langue française est thématique : « Langage et histoire ». On y trouve des contributions de Régine Robin, Claudine Normand et Denise Maldidier (Robin, Normand et Maldidier, 1972) ou Jean-Claude Chevalier (Chevalier, 1972) ;

• En 1974, Les analyses du discours, de Pierre Gardin, est publié aux éditions Delachaux et Niestlé (Gardin, 1975) ;

• En janvier 1975, parmi les travaux issus du laboratoire de lexicologie de Saint Cloud (Collection Calculs et sciences humaines, MSH) est publié « Enregistrement et traitement lexicométrique des textes » (Geffroy, Lafon, Tournier et Sekhraoui, 1975) ;

• En 1975, la revue Langages n°37 contient un travail commun de Michel Pêcheux et Catherine Fuchs, « Mises au point et perspectives autour de l'analyse automatique du discours » (Pêcheux et Fuchs, 1975) ; • En 1977, Langages n°46 est intitulé « Langage et classe sociale : le marrisme », avec les apports de Daniel Baggioni, « Contribution à l'histoire de l'influence de la Nouvelle théorie du langage en France » (Baggioni, 1977), Françoise Gadet « Théorie linguistique ou réalité langagière ? » (Gadet, 1977a), Jean-Baptiste Marcellesi « A propos du

marrisme107 : ni cet excès d'honneur, ni cette indignité » (Marcellesi, 1977).

Années 1980

En 1981, dans Langages n°62, seuls deux articles sont publiés : celui de Michel Pêcheux, « L'étrange miroir de l'analyse de discours » (Pêcheux, 1981) Jean-Jacques Courtine, « Quelques problèmes théoriques et méthodologiques en analyse du discours, à propos du discours communiste adressé aux chrétiens » (Courtine, 1981) ;

En 1982, la revue Raison présente, dans sa livraison n°62, « Les vocabulaires politiques à l'étude aujourd'hui »,(Tournier, 1986b) ;

En 1986, dans Le courrier du CNRS, n°65, Maurice Tournier est

l'auteur de « La lexicologie socio-politique » (Tournier, 1986a) ;

En 1986, Maurice Tournier publie dans Lectures, « L'automate en lexicologie socio-politique : l'ordinateur en marche » (Tournier, 1986c). A partir des années 1990, travaux récents

En 1994, Pierre Fiala publie dans le n°103 de Langue française, Le

lexique : construire l'interprétation, « L'interprétation en lexicométrie »

(Fiala, 1994) ;

En 1994, Langages n°114, thématique autour de Mémoire, histoire,

langage, compte parmi ses auteurs Jacques Guilhaumou et Denise

Maldidier, avec leur contribution « La mémoire de l'événement : le 14 juillet 1789 » (Guilhaumou et Maldidier, 1994) ;

En 1995, le n°117 de Langages est thématique et s'intitule Les

analyses du discours en France ; s'y trouve la contribution « Analyse du

discours, lexicométrie, communication et politique » (Tournier et Bonnafous, 1995), ou encore « Questions d'histoire et de sens » (Mazière, Guilhaumou, Collinot et Branca Rosoff, 1995) ;

En 1998 paraît Des mots en liberté. Mélanges offerts à Maurice

Tournier (Fiala et Lafon, 1998), et comprend dans le tome 2 « Zoom

arrière. Passions et mesures » (Arnold et Dougnac, 1998) ;

En 2005, le n°114 de Langage et société compte parmi ses contributions celles de J. Boutet et D. Maingueneau, «Sociolinguistique et analyse de discours : façons de dire, façons de faire» (Boutet et Maingueneau, 2005), celles de C. Oger, «L’analyse du discours institutionnel entre formations discursives et problématiques et socio-anthropologiques » (Oger, 2005), et celles de Bertrand Masquelier, « Anthropologie sociale et analyse du discours » (Masquelier, 2005) ;

107Nicolas Marr est un linguistique contesté dans sa compétence (Gadet, 1977b : 59)  dont la position vis-à-vis de la langue diffère de celle de Staline, qui la considère comme un outil de communication au service de tous (Gadet, 1977b : 61)  . Nicolas Marr, lui, conçoit la langue comme « conscience réelle et conscience sociale (…) mais dans une conscience divisée : chaque classe a son idéologie, chaque classe a sa langue ; la langue n'est plus un outil elle devient une arme » (Gadet, 1977b : 62)  . Staline répondra à cette position extrémiste que pour qu'il y ait lutte, il faut qu'il y ait rencontre donc communication.

En 2010, le numéro anniversaire de la revue Mots. Les langages du

politique (n° 94) propose une rétrospective de Trente ans d'étude du langage politique où on trouve un entretien avec Maurice Tournier, « Mots

et politique avant et autour des années 1980 » (Tournier, 2010) ;

En 2011, Langage et société publie un n°135 dédié à l'analyse du discours : Méthodes d'analyse du discours ;

En 2012, le n°140 de Langage et société, s'intitule L'analyse du

discours à la française. Continuités et reconfigurations. Y ont contribué des

auteurs tels que Françoise Dufour et Laurence Rosier, avec une contribution introductive posant la problématique, « Introduction. Héritages et reconfigurations conceptuelles de l'analyse du discours "à la française" : perte ou profit ? » (Dufour et Rosier, 2012), et Emilie Née et Marie Veniard avec le travail sur l'« Analyse du discours à entrée lexicale. Le renouveau pour la sémantique » (Née et Veniard, 2012).

Une synthèse de ce passage en revue non exhaustif de quelques contributions ou publications relatives à l'analyse du discours, son émergence, ses problématiques et ses méthodologies, s'impose. Précisons que nous avons regroupé par décennies pour alléger la lecture de ce qui ne s'apparente encore qu'à un inventaire. Force est avant tout de constater108 que le colloque de Saint Cloud, tenu en 1968, n'est pas la première pierre de la machine analyse du discours qui est en train de se mettre en route. En 1962, les actes du colloque international sur la « mécanisation des recherches lexicométriques » (Actes du colloque international sur la mécanisation des recherches lexicologiques, tenu à Besançon en 1961, 1962) montrent combien l'automatisation dans la recherche est une question qui, déjà, se pose ; nous n'y reviendrons pas, ayant déjà cité quelques-uns des travaux exposés à cette occasion.

Quelques années plus tard, au colloque de 1968109, il est frappant de constater à quel point les recherches sont centrées sur les mots, les mots-pivots, avec des études de termes tels que fronde (Hubert Carrier, « Le mot

Fronde : sens et implications »), politique (André Stegmann, « Le mot politique et ses implications dans la littérature européenne au XVIème siècle

et au début du XVIIème siècle »), révolution (Jean-Marie Goulemot, « Emploi du mot Révolution dans les traductions françaises du XVIIIème siècle des Discours de Nicolas Machiavel » ; Georges Mailhos, « Le mot

Révolution dans l'Essai sur les mœurs et la correspondance de Voltaire »),

108Des sommaires sont tous disponibles à l'adresse : http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/generic/showps.exe?p=frame.htm;host=interfacecahlex.txt.

109Les actes du colloque ont fait l'objet de trois numéros de la revue Cahiers de lexicologie : - (Formation et aspects du vocabulaire politique français, XVIIème-XXème. Colloque du centre de lexicologie politique - ENS Saint Cloud, 26-28 avril 1968, 1968)

- (Formation et aspects vocabulaire politique français, XVII-XX. Colloque du centre de lexicologie politique - ENS Saint Cloud, 26-28 avril 1968, 1969)

- (Formation et aspects du vocabulaire politique français, XVIIème-XXème. Colloque du centre de lexicologie politique - ENS Saint Cloud, 26-28 avril 1968, 1969)

individu (Anne Viguier, « Le mot individu fait-il partie au XVIIIe siècle du

vocabulaire socio-politique ? », socialiste et socialisme (Jean Gans, « Socialiste, socialisme »), ou sur le vocabulaire, avec des études portant sur des catégories souvent politisées : vocabulaire politique (Denise Maldidier), vocabulaire de la démocratie chrétienne (René Rémond), vocabulaire radical-socialiste (Daniel Ligou), vocabulaire de la presse confédérale CGT-CFDT (Jacques Capdevielle et René Mouriaux), vocabulaire chez Vallèe journaliste (contribution de Roger Bellet), avec une contribution, celle d'Antoine Prost, qui pose explicitement le lien qui sous-tend les catégories posées en pré-analyse : « Vocabulaire et typologie des familles politiques ».

I.2.2.1.2. Des approches variées : quelle

analyse pour quel discours ?

Les voies empruntées par l'analyse du discours auront fait mûrir une discipline aujourd'hui plus que jamais en quête d'identité et de reconnaissance. Une question fondamentale se pose en effet : où situer la cohérence et la cohésion de l'analyse du discours instituée comme discipline unifiée ? La diversité des apports invite à se demander ce « que signifie l'expression analyse du/de/des discours (…). Entre l'analyse du discours, l'analyse du discours à la française, la discourse analysis, la critical discourse

analysis, un linguiste n'y retrouve pas ses petits » (Paveau et Rosier, 2005: 

1). Pour éviter l'écueil d'une seule analyse du discours, mais qui serait « tentaculaire »110, il semble profitable de la diviser pour mieux cerner les spécificités de chacune et par là mieux les « valoriser ». C'est ce que proposent Marie-Anne Paveau et Laurence Rosier en établissant six homonymes (d'analyse du discours). Elles estiment que

« l'analyse du discours (…) née dans les années 1960-1970 plaçait au centre de son dispositif l'étude des formations discursives, concept central volontairement flou mais emblématique d'une conception d'un objet d'étude, le discours, comme traversé par d'autres discours qui le constituent en se constituant. Les formations discursives sont aussi indissociables d'une conception marxiste d'un sujet soumis, traversé lui-même par une altérité irréductible. Dès lors, il convient de distinguer cette analyse du discours de ce qui aujourd'hui est regroupé sous l'étiquette accueillante d'analyse du discours » (Paveau et Rosier, 2005: 1-2)  .

Ainsi, sur la base d'une synonymie riche, plusieurs acceptions peuvent baliser le champ polysémique de l'analyse du discours :

• La sémantique discursive, qui est articulée autour des recherches de Michel Pêcheux.

La sémantique discursive renvoie au cours « Analyse du discours » de Denise Maldidier, aux premiers travaux de Pêcheux et au colloque « Matérialités discursives ».

• La discourse analysis, qui est en lien avec la linguistique textuelle et les travaux de Harris.

La discourse analysis fait suite à la traduction dans Langages n°13 de son article Discourse analysis, avec une insistance sur le transphrastique qui la rapproche des travaux de linguistique textuelle de Hasan et Halliday.

• L'analyse du discours dite « en interaction ».

Il s'agit de l'analyse conversationnelle, ou analyse du discours en interaction, de Catherine Kerbrat-Orecchioni,. Cette analyse se base sur le dialogisme de Bakhtine.

• La critical discourse analysis, une approche de Norman Fairclough. Elle est centrée sur le discours comme engagé et idéologique, cette approche se systématise dans les années 1990 et renvoie, entre autres, aux travaux de Fairclough, ou à la perspective interventionniste, dans la lignée des travaux de Diane Vincent111 au Québec.

• L'analyse du discours énonciative, qui part d'un sujet dont la place est restaurée au sein du discours.

L'analyse du discours énonciative, centrée, dans la lignée de Régine Robin, innove en plaçant au centre de la structure (du structuralisme) le sujet parlant, et, « par ricochet, les mises en scène de ce sujet dans le discours » (Paveau et Rosier, 2005: 6)  .

• L'analyse du discours communicationnel.

L'analyse du discours communicationnel est une analyse située « entre l'analyse du contenu et l'analyse sémiotique des dispositifs sociaux et institutionnels de la communication humaine » (Paveau et Rosier, 2005: 7)  , et privilégie les corpus médiatiques ou politiques, en intégrant une dimension argumentative. Cette perspective renvoie aux travaux de Tournier et du laboratoire de lexicologie politique de Saint Cloud, ainsi qu'aux publications de la revue Mots. Les langages

du politique.

111Les dernières subventions ont été délivrées « pour le développement d'une linguistique d'intervention » (ccf. http://www.ciral.ulaval.ca/lasic/presentation/default.htm. Elle travaille beaucoup sur l'interventionnisme social par le langage.

Nous traiterons les deux premiers points dans l'ordre : la sémantique discursive, puis les apports de la linguistique structuraliste. Nous nous focaliserons ensuite sur la partie consacrée aux apports du laboratoire de lexicologie politique de Saint Cloud. Ce laboratoire apparaît en dernier dans la liste proposée par Marie-Anne Paveau ; mais, dans la mesure où cet ordre ne reflète pas selon nous l'importance de ce laboratoire, nous le traiterons en priorité. Nous ajouterons également à cette liste d'autres tendances développées récemment.