18 juin 2008. 18h46.
Un petit appel au papa de Juju pour avoir des nouvelles... Mais pourquoi prendre des nouvelles ce soir en particulier ? Surtout que j’ai pu discuter avec Juju sur le net les deux derniers soirs... Pas de réponse du papa. Il doit encore être de sortie... Je laisse un message. J’essaierai plus tard.
18h53.
Je n’aurai pas eu à attendre bien longtemps. Voilà que le papa me rappelle. "J’étais sorti retirer de l’argent..." Qu’est-ce que je vous
di-sais, toujours en vadrouille. Il m’a rappelé tout de suite sans écouter le message, sachant déjà pourquoi j’appelais. "Tu viens aux nouvelles du scanner de Juju ?" Et bien oui ! C’est pour ça tout ce mystère ! Juju devait passer un scanner aujourd’hui pour savoir ce qu’il en était de son état de santé.
Et bien sûr maintenant vous êtes aussi impatient que moi de connaître la suite... "Le médecin est très confiant. La tumeur a nettement ré-gressé." A ces nouvelles, toutes les craintes de la journée s’envolent.
Juju est sur la bonne voie et tous les médecins s’accordent pour le dire.
Ils ne savent juste pas si Juju doit encore poursuivre la chimiothérapie quelques temps ou s’ils l’opèrent pour retirer la tumeur. Ils doivent se réunir (comme tous les jeudis, coutume de médecins...) pour en discu-ter.
Quoi dire dans de telles circonstances, si ce n’est que ce petit bon-homme est tout simplement génial. Toute la force qu’il a pour vaincre cette maladie. D’où la sort-il ? Nous bavardons encore un peu avec le papa et puis il me dit que peut-être Juju passerait me faire un petit coucou dans la soirée. Chouette.
19 juin 2008. 20h11.
Un appel du papa de Juju. Pourquoi me rappelle-t-il aussi rapide-ment ? Tout semblait aller très bien hier. Est-il arrivé quelque chose ? Le papa semble un peu inquiet au téléphone, mais à priori pas de mau-vaises nouvelles. "Changement de programme pour Juju." Lui ont-ils découvert autre chose ? Pas encore ? "Les médecins ont décidé de l’opérer." Bien que la nouvelle aurait pu en effrayer plus d’un, à l’idée de se faire opérer, là au contraire, c’est signe d’une nette amélioration de l’état de santé de Juju. Il y a encore quelques semaines, l’opération était impensable.
Il m’explique rapidement ce qu’avait dit les médecins, qu’ils vou-laient revoir Juju pour prendre des rendez-vous avec les chirurgiens qui l’opéreraient... "On vient seulement de savoir tout ça. Le temps
d’ex-pliquer à Juju et d’appeler mes parents... Tu es la deuxième personne à le savoir" Du déjà entendu quelque part... Mais ce coup-ci la nouvelle est plutôt très très bonne ! Le temps de lui dire un grand merci pour avoir pensé à moi et nous revoilà reparti sur les prochaines étapes dans la vie de Juju.
Nous parlons aussi des petites angoisses de Juju et de la grande contradiction avec le fait qu’il arrive, à côté de ces petites choses, à se battre contre l’une des pires maladies qu’il soit. A moi de lui dire qu’en effet son fiston est "formidable" pour cela. C’est vrai que c’est déjà la deuxième fois qu’il combat cette maladie et qu’il réussit à la vaincre, même si cette deuxième bataille n’est pas encore tout à fait finie. Quelques mauvais jours restent à passer, mais la nouvelle ne peut que faire plaisir. Quant aux dires des médecins, ils réconfortent tout le monde et permettent d’envisager l’avenir plus sereinement.
L’opération est prévue dans les prochains jours, mais le papa me tiendra informer des prochaines grandes décisions : la date, le lieu...
En vue d’une visite ? Bien sûr ! Mais en attendant, je le laisse retour-ner auprès de sa famille. Finalement, ce coup de fil est le bienvenu et permet de remonter de quelques points mon moral.
23 juin 2008. 20h28.
Un appel du papa de Juju, après un premier message manqué une heure avant... mais j’allais le rappeler, juste après la vaisselle ! "Les choses s’accélèrent..." De quoi qui cause ? De l’opération bien sûr ! Tous les rendez-vous sont déjà pris et le bloc opératoire est réservé pour jeudi. "Ce jeudi ?" En effet, tout s’accélère ! Le papa me dit que même si c’est une bonne nouvelle, Juju est un peu angoissé et ne pen-sait pas que cela arriverait aussi vite. Mais bon, plus vite ce sera passé, mieux il ira.
Nous discutons un peu de l’intervention, du séjour de Juju dans l’hôpital parisien qui l’accueillera... Il rentrera mercredi soir et restera probablement une grosse semaine hospitalisé. Et puis il est temps de
les laisser et de faire un gros bisous à Juju.
25 juin 2008. 17h20. Depuis un grand hôpital parisien.
A peine arrivé à destination que je retrouve déjà un Juju râlant après son papa. Tout ça parce que ce dernier ne pouvait rester avec son fils pour la nuit... Ceci passé et un petit tour du service plus tard, nous voilà dans la chambre où Juju va dormir... tout seul ce soir... Et c’est reparti pour un tour...
C’est déjà ça, il va bien puisqu’il râle. Nous discutons alors à nou-veau de ce qui va se passer dans les prochains jours. On rigole un peu aussi avec les infirmières. Si nous n’étions pas dans un hôpital, on au-rait presque pu croire que tout allait bien. Juju semblait toutefois un peu angoissé, mais à sa grande habitude, il préférait tout garder pour lui.
Mais le temps passe... Et le professeur qui doit opérer Juju passe les voir. Il est donc temps pour moi d’aller faire un petit tour. Pas question de partir tout de suite. Vingt minutes plus tard, me revoilà devant la chambre. Juju est devant la porte et semble avoir faim... Je lui dis alors que je vais m’en aller et le laisser manger en paix. "Tu reviendras ?"
Euh... comment dire... "Bien sûr, dès qu’on pourra à nouveau te rendre visite !" Il se débarrassera pas de moi comme ça.
Le papa descend avec moi et nous discutons (peu). Le papa semble inquiet, ce qui parait normal la veille d’une telle intervention pour son fils. Et puis retour à la maison, non sans pensées pour mon p’tit Juju.
Si seulement il pouvait les entendre, ces pensées...
26 juin 2008. 11h04.
Un petit message au papa et à P’tit Juju en cette journée difficile pour eux. Un message pour dire à Juju que je pense à lui et que jamais ça ne changera. Tant qu’il aura besoin et envie de me voir je serai là pour lui. Sans oublier le gros bisous pour la route.
Et puis l’attente...