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4.5 Discussion

4.5.2 Vers une sociologie politique de l’eau

4.5.2.1 Les extraversions hydrauliques

Nationalisme hydraulique et extraversion par extraction de l’eau

From a state scale perspective, the LHWP brings much needed revenues and electricity to economically stressed Lesotho, supplies equally needed water for South Africa’s industrial heartland in Gauteng, and is an exemplar of interstate water cooperation and dispute settlement. Constraining analysis to the state scale, however, obscures the uneven distribution of cost incurred and benefits accrued from the project. It also obscures the complex realities of conflict and cooperation by restricting their domain to interstate relations. (Furlong, 2006:452).

Aussi, s’il y a bien un collectif pour lequel ce concept hégémonique des « bénéfices partagés » a un sens, il s’agit d’un collectif transnational d’élites qui en retirent des bénéfices certains. Cependant, une telle coalition transnationale n’a pas pour autant des intérêts homogènes. Au contraire, les acteurs de chaque extrémité du transfert, mis en situation d’extraversion réciproque avec les acteurs de l’autre côté de la frontière-ressource, mettent en œuvre des modalités spécifiques du paradigme d’extraversion, en fonction de la trajectoire historique dans laquelle ils s’inscrivent. Par exemple, du côté Lesotho du LHWP, il s’agit d’une « instrumentalisation de la dépendance économique extérieure pour un meilleur contrôle politique intérieur, utilisation de la violence à des fins d'accumulation tant politique qu'économique, organisation sociale autour d'une économie de traite et de prédation » 187

Cette situation d’extraversion englobe deux dimensions, l’une d’ordre hégémonique, par la production d’un discours officiel et dominant où les bénéfices sont présentés comme des bénéfices collectifs. C’est un glissement intéressant, car il opère en identifiant les intérêts du bloc historique avec les Intérêts Nationaux. Par ce procédé de transfert, soudain, l’extraversion et la dépendance structurelle du Lesotho sont devenues des sources de bénéfices et de réciprocité. De l’autre, l’extraversion du bloc historique trouve un nouveau médium sous la forme du LHWP (dans une période de déclin des flux d’aide au développement, suite à la fin du régime de l’Apartheid et de la perte du rôle idéologique de bastion de liberté au cœur du régime de l’Apartheid). La forme hybride de transfert d’eau ne pourrait mieux représenter et perpétuer ces stratégies Ainsi, ces élites, de par leur rôle de gatekeeper, réussissent à articuler une forme d’interdépendance avec des élites sud-africaine, sans qu’il soit possible de prétendre à une absence d’asymétrie dans ces relations d’extraversion entre les élites respectives des deux pays.

Cette hypothèse d'analyse du Projet permet de dépasser la représentation consensualiste élaborée par sa communauté d’interprétation et de voir celui-ci comme un moyen d'accaparement d'une ressource naturelle qui participe de cette logique d’« économie du pillage ». Cette appropriation d'une ressource dans l'idée d'obtenir l'entrée de flux financiers réguliers à destination du Lesotho est

187(Bayart, 1999).

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également un outil politique, par le contrôle des destinataires de ces nouvelles ressources, articulant du clientélisme aux processus d’interface dont consistent ces stratégies d’extraversion. Ce processus peut être considéré comme une commodification de l’eau des Highlands en tant que cette ressource est destinée à l’exportation, ce qui pourrait signifier le passage à une économie d’extraction : avec tous les travers (la malédiction des ressources) que l’on connait. Cependant, il y a deux limitations aux excès liés à une économie extractive, il s’agit d’une ressource renouvelable, mais très loin d’être infinie à un temps donné et, par ailleurs les débits au travers des infrastructures du LHWP sont limités, bien qu’ils n’aient pas encore atteints leur débit maximum. Cette forme de commodification participe des transactions hégémoniques contemporaines dans la mesure où cela renouvelle les stratégies d’extraversion sur un modèle néolibéral de valorisation maximale de cette ressource par sa vente au plus productif. C’est une manière de renouveler la gouvernementalité néocoloniale du Lesotho.

L’une des modalités de cette gouvernementalité tient à des politiques territoriales de découplage des marges par rapport aux territoires pour lesquelles elles ne sont précisément pas des marges, pour opérer un recouplage rapatriant ces dissidences sous l’autorité de l’État central, au nom de projets modernistes. Ainsi, dans le sillage du Projet, la fracture qui caractérise l’espace politique du Lesotho est perçue, respectivement des deux côtés, soit comme une opportunité pour l’État d’affirmer son contrôle par sa présence dans des lieux autrefois presque inaccessibles et ainsi l’opportunité d’étatiser ces populations récalcitrantes. Soit, de l’autre, cette opportunité est précisément perçue comme une intrusion dans leur espace basotho dont ils revendiquent l’autonomie par rapport à l’État et dont ils vivaient le découplage par rapport à Maseru, mais en étant connectés à l’Afrique du Sud pour les emplois dans les mines. Voilà une nouvelle ressource provenant de ce Projet profitable du point de vue de l’État central de Maseru, en lui permettant de se greffer à des investissements qu’il ne pourrait même pas imaginer et d’opérer un découplage-recouplage des populations basotho des Highlands en faveur du découpage territorial de l’État-nation du Lesotho, plutôt que le territoire basotho.

Bien que cette gouvernementalité ait en commun avec les transactions hégémoniques du Moment Colonial d’être transnationale, globale et régionale, elle n’est pas plus déterritorialisée que la gouvernementalité coloniale ne l’a été. Tout au contraire, les transferts d’eau sont le cas paradigmatique de relations translocales188, transnationales, régionales produites de trajectoires historiques, mais aussi de géographies locales. C’est en confondant l’État et le territoire que l’on peut conclure que la globalisation est une ère de déterritorialisation, à l’heure de l’émergence extensive de régionalismes. Cette gouvernementalité doit être analysée à partir des notions théoriques développées

188 Les « localités » des milieux urbains pauvres du Gauteng se voient mis en relation avec les communautés des Highlands du Lesotho, peut-être à leur insu à tous, dans le sens d’un « vécu » partagé de la dépossession, face à des élites qui servent un mythique Intérêt Commun justifiant et naturalisant cette dépossession au nom d’un intérêt supérieur, celui de la communauté d’interprétation qui accomplit cette violence symbolique, mais également politique, et socio-économique, de remarginalisation et de dépossession des marges.

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en première partie, celles de stratégies d’extraversion. A l’heure des discours désécuritisés, la violence symbolique de se revendiquer du Bien Commun ne se fait plus au travers des catégories nationalistes, mais au travers de l’affirmation de l’intérêt collectif de tout individu, confondu, à poursuivre son intérêt. Poursuite que la main invisible, ou un éventuel régime, fera concorder avec l’intérêt collectif.

Ainsi, c’est un intérêt collectif non-excluant qui est promu au travers de cet économicisme.

Ainsi, contrairement à l’appréhension homogénéisante des territoires nationaux des théories de RI, notamment le postulat de l’ « État conteneur » et de la « souveraineté territoriale, il s’agit au travers des notions articulées dans ce travail, d’affirmer la nature politique des formes matérielles du pouvoir, dont procède toute infrastructure hydraulique, plus encore lorsqu’il s’agit de transferts transfrontaliers, comme l’exemple a permis de le montrer. Ainsi, ce cadre d’analyse se propose de partir du postulat d’un espace hiérarchisé déterminant des relations asymétrique qu’il s’agit de déployer : en termes d’asymétrie entre les Etats, mais également, et c’est bien là l’apport décisif d’une approche de sociologie politique, d'asymétries internes aux sociétés politiques. A partir de cette topologie de l’espace social, une analyse des processus de transactions hégémoniques entre coalitions d’acteurs alliées ou opposées, au nom d’intérêts convergents, de modes de subjectivation communs, ou au contraire construits dans l’opposition symbolique, dans des processus de contre-hégémonie, permet de décrire les dynamiques politiques qui président à la forme étatique prévalent et, partant, à l’espace hydropolitique que cet État cherchera à produire.

Comme ce travail a cherché à le montrer, une approche en termes de sociologie politique de l’eau offre des outils permettant de saisir l’hétérogénéité sociétale et politique des territoires. Cette approche permet de saisir les espaces hydropolitiques dans leur historicité et leur naturalité construite, Cela permet de reconstruire les principes d’allocation naturalisés derrière la notion de « stress hydrique », dévoilant les arbitrages politiques qui ont participé à la reproduction des asymétries de l’espace hydropolitique. Par ailleurs, l’appréhension des processus hégémoniques qui participent à la performation de ces naturalisations et dépolitisation de ces formes politique de production de l’espace.

Ce chapitre a servi à mettre en œuvre ce à quoi une sociologie politique de l’eau pourrait ressembler, afin d’illustrer sa capacité en termes de dévoilement des rapports de pouvoir et de dénaturalisation des positions marginalisées. A ce titre la géographie politique a également été d’une aide précieuse, en permettant de déconstruire les rapports de subordination centre-périphéries entre les territoires et de décrire des phénomènes de marginalisation.

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5 Conclusion

En ignorant la réalité de l'environnement dans lequel elles agissent (conflits socio-politiques, structuration sociale des secteurs économiques, influences politiques dans les différentes activités), les bailleurs de fonds s'empêchent de voir les effets réels de leurs actions. Cela étant, elles produisent, malgré elles, du politique et s'insèrent dans les jeux locaux. (Hibou, 1998 :24-25).

L’impulsion première qui a porté ce travail tenait à une certaine frustration par rapport à l’omniprésence, dans la vulgate des Organisations Internationales et des institutions d’ «aide au développement », de discours et d’approches ignorant, voire niant, le caractère fondamentalement politique de leur mandat. Cette propension générale sur la Scène Internationale à dénier le politique, en tant que lutte stérile et opportuniste, de politics, participe de la vision libérale d’une société d’individus égaux en droit, qui oublie que, par définition, une société organise les relations entre des acteurs aux ressources inégales et tend à reproduire les asymétries qui en résultent. Aussi, le politique n’est pas une activité superfétatoire, mais bien une modalité essentielle de la vie en société.

Aussi, les représentations dépolitisées de l’espace social véhiculées par ces institutions très influentes en termes de production de connaissance, agissent comme des faire-valoir aux stratégies de détournements et de dépossessions des acteurs dominants existants dans toute société en autorisant la naturalisation des rapports de pouvoir au nom d’une hypothétique égalité formelle entre les états, entre les individus. Ainsi, la frustration qui alimente ce travail tient à cette conviction que ce trope dépolitisant ne saurait avoir d’équivalent… plus politique. En rendant compte des sociétés politiques qu’elles « développent » au travers de notions incapables de saisir la nature politique des relations sociale, ces instances internationales jouent un jeu de dupe qui institue et autorise incidemment des rapports de pouvoir d’autant plus déchainés qu’ils sont rendu opaques et inintelligibles. Cependant, nul hasard à cela, dans la mesure où ces instances, en particulier la Banque Mondiale, doivent entreprendre, doivent « développer » aussi, ce déni du politique est la condition sine qua non pour pouvoir poursuivre sans trop se charger de la responsabilité des effets des politiques.

Si une telle logique de chercher à maintenir les apparences, afin de continuer les pratiques que les nécessités bureaucratiques leur dictent, peut s’expliquer de la part de ces institutions, la participation à l’élaboration et la perpétuation de notions dépolitisantes de la part du champ académique semblent beaucoup plus difficilement justifiable. Il semblerait au contraire que la fonction première de la recherche et de toute production intellectuelle devrait être d’expliciter ce qui est voilé et de rompre les apparences brandies pour cacher des réalités bien moins heureuses. Or, si tant est qu’un tel idéal soit atteignable, il ne peut se faire dans le champ de la recherche qu’avec les

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armes que celui-ci offre. Et ces armes sont l’explicitation des partis-pris métathéoriques et la démarche explicite de discussion des postulats inhérents à tout cadre théorique. Ce n’est qu’à la condition d’acter ces prérequis épistémologiques, voire déontologiques et éthiques, et ainsi de faire cette démarche que la recherche peut espérer jouer son rôle de déconstruction des évidences tacites et des constructions sociétales naturalisées, partant, pour les sciences politiques de montrer le pouvoir sous toutes ses formes, même les mieux déguisées sous les atours du naturel.

C’est au nom de cette profession de foi en ces prérequis de la recherche que le paradoxe qui caractérise les approches dominantes des enjeux de l’eau de ne pas être équipées conceptuellement pour rendre compte des dimensions intrinsèquement politiques de leur objet, faute d’une démarche d’explicitation et de discussion des postulats « importés » des RI, qui semble problématique. L’objet de ce travail a été de mettre en lumière quelques-unes des innombrables formes que prend ce pouvoir dans les espaces hydrauliques, afin de montrer incidemment autant de points d’aveuglement de la part de ces théories et discours de l’eau dominants. Cela a été également l’occasion de montrer comment l’utilisation instrumentale et politique de ces approches est d’autant facilitée par leur refoulement du politique. Il n’est pas nécessaire d’aller plus loin dans la considération du caractère intéressé que peut avoir l’usage politique de telles approches, comme cela été vu, afin d’articuler une coalition d’acteurs derrière un projet ou une « policy », dans la mesure où ce n’est pas directement l’objet de cette conclusion. Ce qui importe, c’est de relever les moyens dont une approche théorique peut se doter pour se préserver de telles appropriations instrumentales et c’est ce que ce travail a tenté de proposer en esquissant une approche de sociologie politique de l’eau. Celle-ci a fait la preuve de sa capacité à rendre sensible les formes du pouvoir, en dévoilant leur caractère politique, et à rendre intelligible les processus qui président à l’évolution de ces formes, par exemple, dans la production d’un espace hydropolitique.

Un dernier point reste à aborder. La question de la prédominance des catégories politiques européennes, que ce soit dans le champ académique autant que dans le sens commun. Ce travail avait comme objectif parallèle d’illustrer à quel point ces catégories ont toutes les chances de rendre inintelligible l’analyse de configurations politiques extra-européennes. Voilà pourquoi il semble nécessaire de souscrire à un projet de provincialiser les catégories européennes, afin de chercher à rompre avec le dénivelé intrinsèque des rapports de force noués lors du Moment Colonial. Par cette démarche réflexive, il serait alors peut-être possible de concevoir un regard moins empreint de condescendance, du fait de nos catégories ethnocentriques, mais au contraire fondé sur le postulat de la contingence essentielle de toutes formes du politiques, et donc de leur singularité irréductible. Une telle rupture permettrait de les analyser dans leurs logiques propres en essayant de se tenir à distance tant de la naïveté du populisme méthodologique, que du territorialisme des approches stato-centrées, que de l’irénisme de la « bonne gouvernance ».

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