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5.1.1 Relation avec la population étudiée

Trois groupes ont été impliqués dans les entretiens : nous avons réalisé 5 entretiens semi-directifs avec les enseignants, 20 avec les élèves et 16 avec les parents. Trois tableaux récapitulatifs des entretiens réalisés sont fournis en annexe 7, 8 et 9. A noter que les entretiens avec les élèves sont entre semi-directifs et directifs, en fonction de leur capacité d’expression, plus particulièrement directifs quand il s’agit des élèves en 6ème et en 5ème.

Nous avons eu l’occasion de travailler en tant que Volontaire en enseignement de chinois langue étrangère au lycée et collège Emile Zola de Rennes pendant la période 2009- 2012. Notre fonction de volontaire consiste à effectuer un assistanat au collège pour améliorer les compétences en communication des élèves (notamment à l'oral) et pour approfondir leur connaissance de la culture et de la civilisation chinoises. Nous intervenons généralement en appui au travail mené par les enseignants de chinois, parfois en classe entière avec la présence de l’enseignant, parfois en prenant de petits groupes d’élèves à part afin d’encourager les élèves à s’exprimer oralement, tout en apportant une dimension ludique à l’apprentissage et en abordant des sujets socio-culturels susceptibles d’intéresser les élèves.

Notre relation avec la population étudiée est une réalité complexe et changeante. Complexe parce que chaque personne enquêtée a sa personnalité et ses propres expériences personnelles, changeante parce que notre population de recherche n’est pas homogène, car il s’agit des enseignants, des élèves et des parents. Notre statut d’assistante nous offre une certaine facilité pour nous confronter à cette réalité complexe et changeante. Sous l’angle relationnel avec les élèves, notre statut d’assistante nous permet de connaître le profil des élèves, ce qui évite un déséquilibre manifeste de l’échantillon, et aussi l’oubli de catégories importantes. Par ailleurs, les activités, la plupart du temps ludiques, que nous avons menées en cours, sont des moments de détente pour les élèves, et l’occasion de s’habituer à nous. C’est la même chose avec les enseignants : ce sont des collègues avec qui nous travaillons ensemble depuis un an ou plusieurs années. Ainsi la confiance s’installe avant les entretiens et facilite la discussion. En outre, le fait que nous intervenons régulièrement et connaissons bien ce qui se passe pendant les cours de ces enseignants évite qu’ils endossent « le rôle de bons

élèves » (Kaufmann, 2011), en nous communiquant dans l’entretien des informations

avantageuses par rapport à la réalité, et surtout par rapport à leur pédagogie. Quant aux parents, ils nous considèrent, comme une intermédiaire qui peut transmettre leurs attentes aux enseignants de chinois par rapport à l’apprentissage du chinois par leurs enfants. A cause des contraintes d’horaire et de temps, les rencontres parents-professeurs organisées par l’établissement ne leur permettent souvent pas d’avoir une discussion approfondie avec les enseignants de chinois. Ou bien dans certains cas, ils sont gênés de se trouver en tête-à-tête avec eux, surtout s’ils ont à formuler des critiques, parce qu’ils craignent de ne pas être à la hauteur pour critiquer un professeur d’une langue qu’ils ne connaissent pas. Comme l’écrit Maxwell (1999), « le chercheur est l’instrument de la recherche et la relation de recherche

est le moyen par lequel la recherche se réalise »184.

5.1.2 Soucis éthiques

Les soucis éthiques se posent dès le début des entretiens. Les différents auteurs classent différemment les questions relatives aux problèmes éthiques. Bower et Gasparis (1978, cités par Jowell, 1986) en citent six, alors que Diener et Crandall (1978, cités par Jowell, 1986) en distinguent huit. Nous regroupons ces questions en quatre catégories : atteintes à la vie privée,

184 MAXWELL, J.-A., (1999), La modélisation de la recherche qualitative : une approche

consentement informé, anonymat et confidentialité, préjudice éventuel subi par les informateurs.

Le problème des atteintes à la vie privée peut se rencontrer dans deux cas : d’une part, les informateurs sont sollicités par les enquêteurs, de façon imprévue, par des e-mails, des appels téléphoniques ; d’autre part, l’entretien aborde en partie des expériences personnelles, des informations privées, des avis individuels des informateurs. La difficulté pour nous est qu’il n’existe pas de critères pour déterminer quelles attitudes, et quelles questions pourraient contrarier nos informateurs. Les susceptibilités peuvent varier d’une personne à une autre ou d’une culture à une autre. Dans la présente recherche dont un des objectifs est de découvrir la perception des sujets enquêtés par rapport à l’enseignement de la culture chinoise et à leurs expériences personnelles dans la construction de cette perception, intervenir dans la vie privée est inévitable et essentiel. L’anonymat des données est dans ce cas-là une solution pour protéger la vie privée de nos informateurs. Si les entretiens avec les enseignants et les élèves se déroulent au sein de l’établissement et ne sollicitent pas beaucoup leur vie privée, les entretiens avec les parents constituent dans la plupart des cas une immixtion au niveau privé. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons eu au début très peu de réponses à notre demande. En tant que chercheuse, nous devons trouver l’équilibre entre « le droit de

l’individu à protéger sa vie privée et le droit de savoir de la société »185. Une société a besoin

d’informations exactes sur ses caractéristiques et son fonctionnement pour observer des changements, et prévenir des orientations. Dans cette optique-là, l’individu qui est la première source d’informations a la responsabilité d’en fournir. Après des envois d’e-mails sans réponse, nous avons fait un courrier manuscrit en insistant sur l’intérêt de cette recherche pour leur enfant, et surtout pour son apprentissage de la culture chinoise. Le courrier a été ensuite transmis aux parents par les élèves, avec un mot de la part de la Vie Scolaire de l’établissement sur la page « Circulation des documents » dans leur carnet de correspondance. Nous avons enfin réussi à obtenir l’accord de 16 parents des 20 élèves enquêtés.

Le consentement informé implique que les chercheurs doivent essayer d’éviter de solliciter des sujets non informés ou mal informés. Par ailleurs, il interdit toute coercition

185 JOWELL, R., (1986), « Les statisticiens ont-ils besoin d’un code déontologique? »,

directe ou indirecte. Diener et Crandall (1978, cités par Cohen, Manion et Morrison, 2007) font référence aux quatre principes du consentement informé : la compétence (la maturité pour comprendre ce qu’on attend d’eux), le volontarisme (participation basée sur une décision libre), l’accès aux informations de la recherche et la compréhension de la nature de la recherche. Dans les entretiens avec les enseignants et les parents, ceux-ci sont bien informés et ont le droit d’accepter ou de refuser. La question se pose dans les entretiens avec les élèves du secondaire, qui n’ont pas atteint la majorité civile. Fine et Sandstrom (1988) insistent sur le fait que les enfants ne sont pas dans des conditions égales avec les adultes. Le consentement informé des élèves est donc plus compliqué que pour les enseignants et les parents. Par conséquent, deux étapes sont nécessaires pour obtenir le consentement des élèves : l’accord des élèves et la permission de leur tuteur. Cullingford (2002) signale qu’il y a souvent un paradoxe inhérent dans la recherche du consentement avec les enfants. D’une part, les enfants sont perçus comme incapables de s’engager seuls dans une recherche, d’autre part, ils ont le droit de s’exprimer et d’être entendus par les chercheurs. Pour notre part, nous adoptons l’idée que les élèves jouent un rôle incontournable et sont au cœur de l’enseignement de la culture chinoise, car sans eux, tout enseignement et pédagogie perdent leur sens.

Tous les enregistrements et les transcriptions des entretiens sont conservés dans un fichier avec un code privé dans l’ordinateur de l’enquêteur. Les enseignants sont identifiés par un pseudonyme. Les élèves et les parents sont codifiés par des chiffres de 1 à 20. L’anonymat et la confidentialité ont donc été bien respectés dans notre recherche.

Quant au préjudice éventuel subi par les informateurs, il porte sur deux niveaux : individuel (un préjudice psychologique) et collectif (l’étiquetage résultant des constatations faites lors des entretiens). Les entretiens dans la présente recherche se sont passés de façon individuelle avec les enseignants, les élèves et leurs parents. Cette méthode évite le préjudice collectif, mais aussi les effets de l’environnement et du contexte, par exemple, l’influence des camarades de classe. Comme Borgers et al. (2000) nous l’indiquent, les enfants sont très sensibles au contexte. Nous écartons donc ici le souci du préjudice collectif. L’entretien individuel a permis d’éviter l’influence des élèves extravertis qui pourraient dominer la parole dans un entretien en groupe. Comme Lewis (1992) le signale, l’opinion de la classe pourrait être influencée par les élèves avec des avis tranchés. Pour le préjudice individuel, comme ce que préconise Levine (1975, cité par Jowell, 1986), il vaut mieux définir des lignes directrices permettant d’évaluer à l’avance la probabilité et la gravité probable de causer un préjudice

dans certains contextes de la recherche. Nous avons prévu que l’entretien se concentrerait sur un sujet qui n’est pas difficile à mettre sur le tapis, même s’il évoque éventuellement des expériences personnelles. Car ces informations personnelles concernent leur parcours de l’apprentissage du chinois et non leur vie intime. D’ailleurs, les entretiens préliminaires nous ont assuré sur le fait qu’il n’y a pas de questions gênantes.

Après avoir résolu ces soucis éthiques qui pourraient éventuellement se présenter dans notre recherche, nous avons commencé le recueil des données par les entretiens avec les enseignants.

5.1.3 Recueil des données 5.1.3.1 Avec les enseignants

Les 5 enseignants sollicités dans notre recherche présentent une variété de profils, en fonction de leur différent statut (2 titulaires, 2 contractuels et 1 vacataire), de leur nombre d’années d’enseignement (de 1 à 12 ans), de leur origine (2 natifs et 3 non-natifs) et de leur parcours professionnel. Nous n’avons pas de critères préétablis car il s’agit de tous les enseignants de l’équipe pédagogique du chinois pour l’année scolaire 2011-2012 au lycée et collège Emile Zola de Rennes. Ces enseignants ont tous au moins un an d’expérience d’enseignement.

Nous avons d’abord pris contact, à la fin du mois de mai 2012, avec Mme Pillet, chargée de mission d’inspection régionale de chinois dans l’Académie de Rennes, pour lui parler de notre recherche et lui demander son accord pour effectuer des entretiens avec les enseignants et les élèves au lycée et collège Emile Zola. Un e-mail a ensuite été envoyé à l’établissement et aux enseignants pour solliciter leur soutien dans cette intervention. Nous avons tout de suite reçu des réponses positives des enseignants, le fait que nous étions collègues garantissant d’emblée une certaine confiance entre l’enquêteur et l’enquêté.

Les entretiens avec les enseignants ont eu lieu durant le mois de juin et au début du mois de juillet 2012 en fonction de la disponibilité des enseignants. Quatre entretiens se sont déroulés au sein de l’établissement dans la salle des professeurs et un entretien s’est passé dans un parc de Rennes. Tous les entretiens ont été enregistrés avec une application sur

iPhone et leur durée varie de 30 minutes à deux heures, en fonction de la disponibilité et du désir de s’exprimer. Nous avons laissé nos informateurs s’exprimer sur le sujet qu’ils souhaitaient, puisque l’objectif était de connaître leur perception sur les compétences culturelles et interculturelles et leur pédagogie de l’enseignement de la culture chinoise, afin d’identifier leurs objectifs culturels et interculturels. Ces entretiens se sont déroulés vers la fin de l’année scolaire. Cela devait permettre de faciliter et d’augmenter le recueil d’informations, étant donné que nos informateurs gardaient encore en tête ce qu’ils ont fait en cours avec les élèves durant cette année, et que même les enseignants débutants avaient au moins un an d’expérience à nous raconter. Par ailleurs, nos informateurs avaient plus de disponibilité en cette période de fin d’année et nous avons eu ainsi plus de temps pour creuser certains aspects dans la discussion.

Kaufmann (2011) perçoit l’entretien comme un échange entre enquêteur et enquêté qui ressemble à une conversation. Il s’agit pour lui d’un jeu à trois pôles que sont l’empathie de l’enquêteur envers l’enquêté, l’engagement mutuel des deux personnes et l’objet de la recherche. Nous avons eu affaire à une enseignante qui avait très peu d’expérience, même moins que nous, en tant qu’assistante en enseignement du chinois. Nous nous sommes rendu compte que, de temps en temps pendant l’entretien, cette informatrice avait peur d’exprimer ce dont elle n’était pas sûre, surtout quand nous l’interrogions sur sa perception sur les compétences culturelles et interculturelles, notions dont elle n’avait jamais entendu parler. Nous l’avons rassurée en lui disant que pour les entretiens déjà réalisés avec d’autres enseignants, chacun avait son avis et qu’il n’y avait pas une réponse « correcte » pour ces questions-là. L’idée de la recherche est justement de connaître la diversité de leurs perceptions par rapport à ces notions. Pour les enseignants de chinois, il y a le souci lié au prolongement de leur contrat, leur sentiment en tant que Chinois face aux discours négatifs des élèves en cours, leur difficulté à préparer les matériaux pédagogiques culturels, etc. Quand ils en parlent, notre statut d’assistante qui est intervenue avec certains d’entre eux et notre identité chinoise aident à installer un sentiment d’empathie avec nos informateurs. Et les interventions et observations pendant les cours nous permettent de mettre en lien ce qu’ils ont dit et ce que nous avons vu, et de nous engager et discuter avec nos informateurs pendant l’entretien. C’est aussi une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas suivi de façon linéaire les questions dans le guide d’entretien ; en effet, nous nous sommes arrêté parfois sur ces ‘cohérences’ ou ‘incohérences’ afin de faire ressortir des explications plus précises. De

plus, pour certains informateurs, les premières réponses recouvraient déjà les questions suivantes et nous n’avions donc pas besoin de reposer ces questions.

5.1.3.2 Avec les élèves

Il existe de nombreuses méthodes et tactiques pour mener un entretien avec un adulte alors que nous en trouvons très peu avec des enfants et des adolescents. La compréhension et l’interprétation des questions, la récupération des informations dans leur mémoire, l’organisation des réponses, l’évaluation et la communication de ces réponses sont autant importantes pour un enfant que pour un adulte. Nous espérons que notre fonction d’assistante au collège puisse conduire à une intimité avec les élèves pour bien communiquer avec eux sur leur expérience, leur préférence, leur souhait et leur perception de l’apprentissage du chinois.

L’objectif de notre travail reposant sur la compréhension d’un phénomène dans sa complexité, et non sur une recherche de représentativité ou d’exhaustivité, nous a donné une certaine liberté pour choisir des élèves qui étaient intéressés. Nous n’avons pas fixé de critères préétablis portant sur des variables telles que l’âge, le sexe ou la nationalité des élèves.

Les 20 élèves avaient entre 11 et 17 ans, avec différents niveaux (de la 6ème jusqu’à la

Première) et différentes anciennetés d’apprentissage du chinois (de 1 à 6 ans), avec différents statuts (LV1, LV2, LV3), et différentes origines (parmi eux, 2 étaient d’origine chinoise, 2 avaient un des deux parents d’origine chinoise, 1 d’origine cambodgienne, 1 d’origine portugaise, 1 d’origine Tchétchène et 1 d’origine libanaise). Un tableau récapitulatif des entretiens est fourni en annexe.

Ayant déjà obtenu l’accord de la part de l’établissement pour mener notre recherche avec les élèves à l’intérieur de l’école au début de juin 2012, nous sommes allé au cours de chinois des enseignants participant à la recherche. Ils nous ont présenté aux élèves en début de cours et surtout aux élèves avec qui nous avions déjà travaillé, en précisant que nous avions un autre statut, celui d’étudiant de 3ème cycle en train de faire une recherche, et que nous

sollicitions leur soutien. Ils ont ajouté qu’il ne s’agissait pas d’une évaluation, mais d’une aide pour notre étude. Nous avons d’abord demandé s’il y avait des volontaires pour intervenir, dans la mesure où cela témoigne d’un certain désir des personnes interrogées à s’exprimer sur

leur expérience. Nous avons noté leur nom et par l’intermédiaire du carnet de correspondance, nous nous sommes adressé à leurs parents pour une demande d’autorisation signée afin de pouvoir réaliser ces entretiens. Nous les avons aussi prévenus d’une demande ultérieure de rencontre avec eux.

Nous sommes retournée aux cours de chinois suivants pour demander quels élèves avaient eu la signature des parents, pour noter leur nom et leur disponibilité, et prévenir la Vie

Scolaire de leur absence pendant ce créneau. La majorité des entretiens se sont déroulés en

cours de chinois, étant donné que la fin de l’année scolaire est toujours réservée aux jeux ou à la révision, et qu’il n’y avait donc pas d’heure de cours à rattraper. Seuls deux entretiens ont eu lieu pendant la récréation, en fait, pendant le créneau de deux heures dont disposent généralement les élèves pour la pause du déjeuner. Les entretiens se sont passés dans une salle réservée avant le jour de l’entretien.

Dans certaines classes, très peu d’élèves et de parents ont accepté notre demande d’entretien, alors que dans d’autres, il y en avait trop. Nous avons essayé d’équilibrer la population des enquêtés pour le 2ème cas. Pour choisir l’échantillon des élèves, nous nous

sommes efforcée de répondre aux critères d’un échantillonnage utile, préconisés par Maxwell (1999) : viser la représentativité des environnements, des individus ou des activités choisis, saisir de façon satisfaisante l’hétérogénéité de la population, examiner délibérément les cas critiques extrêmes et établir des comparaisons particulières pour élucider les raisons des différences entre des environnements ou des individus. Pour le premier critère, nous avons déjà expliqué au chapitre 4 que le terrain de recherche pouvait bien représenter la situation actuelle de l’enseignement du chinois dans le contexte secondaire français. Nous nous focaliserons donc sur les trois autres critères.

Notre fonction d’assistante pour certains élèves et l’expérience de travail avec eux en cours nous permettent de bien les connaître. Pour saisir l’hétérogénéité de la population étudiée, nous avons d’abord donné la parole aux élèves ayant les moins bons résultats scolaires, au lieu de ne choisir que les « bons élèves ». Ensuite, nous avons donné la priorité aux élèves ayant une origine étrangère. Ces élèves-là constituent une catégorie très importante pour notre enquête car leur parcours dans la construction de leur identité et leur capital pluriculturel révèlent la complexité et la diversité de notre objet de recherche, ce qui donnera du volume à notre analyse. En particulier ceux qui sont d’origine chinoise, déjà très peu

nombreux dans une classe, restaient toujours discrets et n’avaient pas d’habitude de s’exprimer devant les enseignants et leurs camarades de classe. L’entretien en face-à-face leur évitait de parler en public et il était pour nous intéressant, d’entendre vraiment ce qu’ils attendent de l’apprentissage de cette culture qu’ils connaissent déjà en famille. Et cela constitue aussi un cas extrême de la réalité de recherche. Dans un second temps, nous avons aussi pris en compte le statut socio-économique des élèves, en évitant de ne choisir que les élèves issus d’une classe socialement ou économiquement aisée. Tout cela permet d’établir des comparaisons pour révéler les raisons de différences observées entre des environnements