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CONSTRUIRE UNE ÉPISTÉMOLOGIE

Chapitre 1. De l’objet au terrain

1.5 Diversifier les sources, remonter la piste

Le cheminement heuristique évoqué ci-dessus — qui propose de repérer dans l’étude de cas distincts les signaux indiciels d’une hybridation des pratiques — nécessite de fait une méthode « à large spectre », c’est-à-dire qui autorise le bricolage méthodologique, le croisement des sources de données, en vue de multiplier les points d’observations. Cette méthode — ou plutôt cet échafaudage de méthodes — a déjà été explorée par d’autres, à commencer par Laurent Matthey (2014a) qui, s’inspirant du « paradigme de l’indice » de Carlo Ginzburg (1980)45 entremêle les registres descriptifs lors d’une enquête au long cours pour rendre compte des mutations des façons de faire la ville.

Dans mon cas, une telle démarche supposait en premier lieu une veille continue. En gardant, comme je l’expliquais (point 1.2), un pied dans le monde de l’urbanisme et un autre dans celui de l’art, tout devenait potentiellement matière à analyse. En faisant partie du décor — dans le petit monde qu’est Genève, la probabilité de rencontrer régulièrement les mêmes personnes lors d’événements est forte, celle que l’on finisse par reconnaître votre tête l’est d’autant —, on peut alors plus facilement se faire inviter à assister à un jury, à venir participer à une table ronde ou à contribuer à l’organisation d’une rencontre professionnelle. Tous ces moments, susceptibles de devenir matériaux, ne donnent pas nécessairement lieu à des études de cas en tant que

45 Ce paradigme de l’indice est également développé dans Le fromage et les vers (2019 [1976]). Ginzburg y décrit la vision du monde d’un meunier du XVIe siècle en s’intéressant à une série de procès qui lui sont intentés. Pour Ginzburg, le chercheur ne peut appréhender la réalité sociale frontalement, il faut dès lors l’aborder par ses effets, en remontant les pistes des traces et des indices qu’elle laisse derrière elle.

Il s’agit de remodelage constant de l’analyse au fur et à mesure des étapes, depuis la comparaison des occurrences relatives à chaque catégorie, jusqu’à leur codage, à la délimitation de l’analyse finale et à l’écriture de la théorie.

Le chercheur ne sait jamais où va le conduire son enquête puisque « la comparaison continue des occurrences génère une théorie des transformations ».44 (Rostaing, 2012, p. 41)

La démarche exige de la part du chercheur un regard réflexif surplombant qui, en parallèle à la production des données, doit garder une vue d’ensemble, et tenter, par la perception des signaux indiciels de dégager les grandes lignes d’une théorisation générale de l’objet étudié. De fait si, comme je l’ai rappelé plus haut, la présente thèse sert une ambition située, en cela qu’elle entend renseigner une situation locale, elle l’analyse fatalement à l’aune d’un savoir partagé — ce que l’on sait, collectivement, des transformations de l’urbanisme.

Rechercher par études de cas, comme je propose de le faire, suppose en effet un cadre d’analyse large et étendu à divers contextes spatiaux (généralement occidentaux, le plus souvent français), et temporels. Il s’agit dans un premier temps, pour décrire avec acuité les processus étudiés, de :

a) Définir la force critique spécifique du travail artistique et son implication spatiale.

b) Comprendre la manière dont la critique (y compris artistique) de l’urbanisme a induit son renouvellement.

c) Tracer les grands traits d’une métamorphose contemporaine de l’action urbanistique, dans laquelle la singularité étudiée s’inscrit.

En sus, une telle entreprise ne peut épargner au chercheur qui l’entreprend une identification du contexte diachronique de son objet. Comme l’affirment très justement Passeron et Revel :

Le rendu de cette singularité requiert que le descripteur s’attache au suivi temporel de l’histoire dont elle est le produit (et un moment), en remontant aussi loin qu’il est nécessaire et qu’il est possible dans le passé du cas, en même temps qu’à une exploration détaillée du devenir corrélatif du (ou des) contexte(s) dans lesquels il s’inscrit : une singularité est en effet d’autant moins substituable par une autre — plus singulière donc — que son contexte est davantage spécifié. (Passeron & Revel, 2005, pp. 17–18)

44 Corinne Rostaing cite ici Glaser et Strauss (1992, p. 114).

Le lecteur ne sera dès lors pas surpris par la forme de fresque historique que prennent certains pans du cadre théorique (Chapitre 4), tant il est vrai que l’analyse d’une transformation en cours nécessite un certain recul sur les transformations précédentes de l’objet étudié. Ce recul permet en effet d’en dégager les invariants, les récurrences, ainsi que d’éviter certaines erreurs heuristiques qui omettraient de percevoir un phénomène dans son évolution temporelle longue (Vigour, 2005, p. 100).

1.5 Diversifier les sources, remonter la piste

Le cheminement heuristique évoqué ci-dessus — qui propose de repérer dans l’étude de cas distincts les signaux indiciels d’une hybridation des pratiques — nécessite de fait une méthode « à large spectre », c’est-à-dire qui autorise le bricolage méthodologique, le croisement des sources de données, en vue de multiplier les points d’observations. Cette méthode — ou plutôt cet échafaudage de méthodes — a déjà été explorée par d’autres, à commencer par Laurent Matthey (2014a) qui, s’inspirant du « paradigme de l’indice » de Carlo Ginzburg (1980)45 entremêle les registres descriptifs lors d’une enquête au long cours pour rendre compte des mutations des façons de faire la ville.

Dans mon cas, une telle démarche supposait en premier lieu une veille continue. En gardant, comme je l’expliquais (point 1.2), un pied dans le monde de l’urbanisme et un autre dans celui de l’art, tout devenait potentiellement matière à analyse. En faisant partie du décor — dans le petit monde qu’est Genève, la probabilité de rencontrer régulièrement les mêmes personnes lors d’événements est forte, celle que l’on finisse par reconnaître votre tête l’est d’autant —, on peut alors plus facilement se faire inviter à assister à un jury, à venir participer à une table ronde ou à contribuer à l’organisation d’une rencontre professionnelle. Tous ces moments, susceptibles de devenir matériaux, ne donnent pas nécessairement lieu à des études de cas en tant que

45 Ce paradigme de l’indice est également développé dans Le fromage et les vers (2019 [1976]). Ginzburg y décrit la vision du monde d’un meunier du XVIe siècle en s’intéressant à une série de procès qui lui sont intentés. Pour Ginzburg, le chercheur ne peut appréhender la réalité sociale frontalement, il faut dès lors l’aborder par ses effets, en remontant les pistes des traces et des indices qu’elle laisse derrière elle.

telles, mais ils renseignent sur un contexte, des tendances, des préoccupations de la profession, des alliances que certains nouent avec d’autres acteurs, mobilisés comme ressource dans leur pratique. Ils permettent, en somme, de dessiner une carte du site étudié. La démarche implique également de croiser les modes de recueil de données, en plus de ces moments d’immersion décrits je décidais de réaliser une série d’entretiens — avec des praticien-ne-s de l’urbanisme46, des artistes, des curateur-trice-s oscillants eux/elles aussi entre ces mondes — ; d’analyser les documents de communication ou de planification auxquels je pouvais avoir accès ; de consulter des archives publiques ou personnelles lorsque l’occasion se présentait.

De fait, cette approche ne repose pas sur un design de recherche clair et défini au préalable. Comme évoqué plus haut (point 1.4.3), le chemin à suivre se révèle au cours de la démarche sur un mode « interactif » pour reprendre le terme de Joseph Maxwell (1999 [1996]). Elle autorise, autant qu’elle exige, un panachage de méthodes différentes en fonction des contextes considérés.

Ainsi, si, comme je le montre dans les prochains paragraphes, la méthode puise ses données prioritairement dans des entretiens compréhensifs, elle a aussi recours à d’autres modes de collectes de données, des investigations archivistiques et des moments de terrain à proprement parler.

Les moments du terrain

Le présent travail s’appuie sur une série d’études de cas (Tableau 2, p. 66) qui rendent compte des arts de faire d’une profession au contact d’un monde qui lui est étranger. Si une partie des cas sont étudiés a posteriori, en basant l’analyse sur les discours recueillis lors d’entretiens avec leurs acteurs ou sur les archives qui leur sont liées ; une autre partie de l’étude mobilise l’observation située d’un chercheur intégré dans les mondes qu’il étudie. Là encore, différents modes d’observation sont réquisitionnés, sans qu’il soit possible de les circonscrire avec précision. Il serait en effet bien malaisé de retracer et délimiter l’ensemble des moments de collectes de données tant les contours

46 Urbaniste eux/elles-mêmes — dans les secteurs privés et publics — ou gravitant dans ce monde, architectes, paysagistes, chargé-e-s de communication, enseignant-e-s, chercheur-euse-s, etc.

de la recherche sont flous, se mélangent à ceux de la pratique professionnelle.

Tout moment de la vie professionnelle, voire personnelle, peut, de fait, être sujet au griffonnage d’une note dans un carnet (ou le plus souvent dans un coin de son téléphone) : à la suite d’une discussion avec un urbaniste, chef de projet d’un canton, après un jury d’atelier ; à la réception d’un mail présentant une journée d’étude organisée par les autorités ; pendant la participation à une séance d’expertise pour l’élaboration d’un plan d’éclairage public ; lors de la présentation des lauréats d’un futur quartier, etc. Les moments de terrain vont du plus structuré — entretiens enregistrés, consultation de fonds d’archives officiel, invitation à un jury en tant qu’observateur —, au plus informel — discussions entre deux portes, documents envoyés par « indiscrétion » —, en passant par des situations d’entre-deux — consultation d’archives privées pendant ou consécutivement à des entretiens, phases d’observation réalisées lors d’événements publics, enregistrements de discours, etc.

Ces moments peuvent également adopter une dimension plus introspective et rétrospective. L’idée, née lors d’une discussion avec Mischa Piraud, d’analyser le cas de l’installation d’une statue de la Créature de Frankenstein (Chapitre 6), puise dans l’expérience personnellement vécue lors de mon engagement au FMAC en 2013-2014. Si l’enquête elle-même a été menée par la consultation d’archives et la tenue d’entretiens, elle a également nécessité un travail de mémoire47 et de réflexivité sur ma propre pratique. Travail d’autant plus complexe que je n’avais alors pas encore ce statut d’agent-double que je n’adoptais qu’a posteriori, par opportunité. Dans ce cas l’observation se construit dans les plis et les oublis de la mémoire (G. Butt, 2001).

47 Par chance j’étais alors plongé dans la rédaction de mon mémoire de master, et avais gardé l’habitude de consigner la plupart de mes activités et réflexions dans de petits carnets soigneusement conservés et étiquetés.

telles, mais ils renseignent sur un contexte, des tendances, des préoccupations de la profession, des alliances que certains nouent avec d’autres acteurs, mobilisés comme ressource dans leur pratique. Ils permettent, en somme, de dessiner une carte du site étudié. La démarche implique également de croiser les modes de recueil de données, en plus de ces moments d’immersion décrits je décidais de réaliser une série d’entretiens — avec des praticien-ne-s de l’urbanisme46, des artistes, des curateur-trice-s oscillants eux/elles aussi entre ces mondes — ; d’analyser les documents de communication ou de planification auxquels je pouvais avoir accès ; de consulter des archives publiques ou personnelles lorsque l’occasion se présentait.

De fait, cette approche ne repose pas sur un design de recherche clair et défini au préalable. Comme évoqué plus haut (point 1.4.3), le chemin à suivre se révèle au cours de la démarche sur un mode « interactif » pour reprendre le terme de Joseph Maxwell (1999 [1996]). Elle autorise, autant qu’elle exige, un panachage de méthodes différentes en fonction des contextes considérés.

Ainsi, si, comme je le montre dans les prochains paragraphes, la méthode puise ses données prioritairement dans des entretiens compréhensifs, elle a aussi recours à d’autres modes de collectes de données, des investigations archivistiques et des moments de terrain à proprement parler.

Les moments du terrain

Le présent travail s’appuie sur une série d’études de cas (Tableau 2, p. 66) qui rendent compte des arts de faire d’une profession au contact d’un monde qui lui est étranger. Si une partie des cas sont étudiés a posteriori, en basant l’analyse sur les discours recueillis lors d’entretiens avec leurs acteurs ou sur les archives qui leur sont liées ; une autre partie de l’étude mobilise l’observation située d’un chercheur intégré dans les mondes qu’il étudie. Là encore, différents modes d’observation sont réquisitionnés, sans qu’il soit possible de les circonscrire avec précision. Il serait en effet bien malaisé de retracer et délimiter l’ensemble des moments de collectes de données tant les contours

46 Urbaniste eux/elles-mêmes — dans les secteurs privés et publics — ou gravitant dans ce monde, architectes, paysagistes, chargé-e-s de communication, enseignant-e-s, chercheur-euse-s, etc.

de la recherche sont flous, se mélangent à ceux de la pratique professionnelle.

Tout moment de la vie professionnelle, voire personnelle, peut, de fait, être sujet au griffonnage d’une note dans un carnet (ou le plus souvent dans un coin de son téléphone) : à la suite d’une discussion avec un urbaniste, chef de projet d’un canton, après un jury d’atelier ; à la réception d’un mail présentant une journée d’étude organisée par les autorités ; pendant la participation à une séance d’expertise pour l’élaboration d’un plan d’éclairage public ; lors de la présentation des lauréats d’un futur quartier, etc. Les moments de terrain vont du plus structuré — entretiens enregistrés, consultation de fonds d’archives officiel, invitation à un jury en tant qu’observateur —, au plus informel — discussions entre deux portes, documents envoyés par « indiscrétion » —, en passant par des situations d’entre-deux — consultation d’archives privées pendant ou consécutivement à des entretiens, phases d’observation réalisées lors d’événements publics, enregistrements de discours, etc.

Ces moments peuvent également adopter une dimension plus introspective et rétrospective. L’idée, née lors d’une discussion avec Mischa Piraud, d’analyser le cas de l’installation d’une statue de la Créature de Frankenstein (Chapitre 6), puise dans l’expérience personnellement vécue lors de mon engagement au FMAC en 2013-2014. Si l’enquête elle-même a été menée par la consultation d’archives et la tenue d’entretiens, elle a également nécessité un travail de mémoire47 et de réflexivité sur ma propre pratique. Travail d’autant plus complexe que je n’avais alors pas encore ce statut d’agent-double que je n’adoptais qu’a posteriori, par opportunité. Dans ce cas l’observation se construit dans les plis et les oublis de la mémoire (G. Butt, 2001).

47 Par chance j’étais alors plongé dans la rédaction de mon mémoire de master, et avais gardé l’habitude de consigner la plupart de mes activités et réflexions dans de petits carnets soigneusement conservés et étiquetés.

Tableau 2. Liste des études de cas

No Nom* Date** Description, commentaires, et matériaux mobilisés

1 Les Yeux de la Ville 2003-2006

Série d’événements organisés par le Service municipal d’aménagement, qui couplait

piétonnisation temporaire et installations artistiques dans les rues de Genève.

Les cas est discuté et analysé dans les articles Le temporaire et l’éphémère (From protest to planning), Artistic events as planning practice et À la croisée des mondes. Il donne à voir le passage d’une esthétique contestataire dans un projet culturel porté par la municipalité ainsi que la porosité qui s’est créé entre les mondes artistiques et de l’urbanisme.

Le cas est abordé par l’intermédiaire des archives du SAM, d’archives privées, et par une série d’entretien avec des parties prenantes (organisateurs et mandataires)

2 Art & Tram 2010-2019

Programme de commandes artistiques pérennes sur le tracé d’une nouvelle ligne de tramway,

collaboration entre le Fonds cantonal d’art contemporain (FCAC) et le Département de la mobilité.

Ce cas a été mobilisé dans l’article À la croisée des mondes, il montre les modalités de la collaboration, et différences de cultures professionnelles des mondes de la commande artistique et de l’urbanisme. Il donne à voir l’émergence d’objets-frontières et de ponts entre les deux mondes.

Le cas a fait l’objet d’une consultation des archives du FCAC et d’entretiens avec des membres du personnel du FCAC.

3 Art'in PAV 2010-2012, 2017

Programme d’événements soutenus par l’Office de l’urbanisme sur le secteur d’urbanisation de Praille-Acacias-Vernets.

Ce cas, analysé dans les articles Artistic events as planning practice et À la croisée des mondes, illustre l’ambition d’un service de l’urbanisme de devenir un acteur culturel en se faisant lui-même curateur d’un programme artistique. Il montre les difficultés de traduction, et comment des acteurs à cheval entre les deux mondes peuvent faciliter le passage des ressources.

Le cas est abordé par l’intermédiaire des archives de l’Office de l’urbanisme, d’entretiens avec des personnels de l’Office et des urbanistes ayant pris part au projet ainsi qu’une immersion lors

d’événements organisés dans le cadre d’Art’in PAV et du Festival Antigel

4 Cheval de Bataille 2013

Installation artistique présentée à un arrêt de tram. L’œuvre a provoqué une importante controverse médiatique qui précipita son démontage.

Ce cas, mobilisé dans New genre public commission, illustre un exemple de controverse liée à l’art dans l’espace public, en particulier les malentendus qui en découlent quant aux intentions des créateurs, et aux réactions politiques.

Les cas, une controverse médiatique, est abordé par l’étude de la presse contemporaine de l’œuvre ainsi qu’un entretien avec l’un des créateurs de

l’installation.

Tableau 2. Liste des études de cas

No Nom* Date** Description, commentaires, et matériaux mobilisés

1 Les Yeux de la Ville 2003-2006

Série d’événements organisés par le Service municipal d’aménagement, qui couplait

piétonnisation temporaire et installations artistiques dans les rues de Genève.

Les cas est discuté et analysé dans les articles Le temporaire et l’éphémère (From protest to planning), Artistic events as planning practice et À la croisée des mondes. Il donne à voir le passage d’une esthétique contestataire dans un projet culturel porté par la municipalité ainsi que la porosité qui s’est créé entre les mondes artistiques et de l’urbanisme.

Le cas est abordé par l’intermédiaire des archives du SAM, d’archives privées, et par une série d’entretien avec des parties prenantes (organisateurs et mandataires)

2 Art & Tram 2010-2019

Programme de commandes artistiques pérennes sur le tracé d’une nouvelle ligne de tramway,

collaboration entre le Fonds cantonal d’art contemporain (FCAC) et le Département de la mobilité.

Ce cas a été mobilisé dans l’article À la croisée des mondes, il montre les modalités de la collaboration, et différences de cultures professionnelles des mondes de la commande artistique et de l’urbanisme. Il donne à voir l’émergence d’objets-frontières et de ponts entre les deux mondes.

Le cas a fait l’objet d’une consultation des archives du FCAC et d’entretiens avec des membres du personnel du FCAC.

3 Art'in PAV 2010-2012, 2017

Programme d’événements soutenus par l’Office de l’urbanisme sur le secteur d’urbanisation de Praille-Acacias-Vernets.

Ce cas, analysé dans les articles Artistic events as planning practice et À la croisée des mondes, illustre l’ambition d’un service de l’urbanisme de devenir un acteur culturel en se faisant lui-même curateur d’un programme artistique. Il montre les difficultés de traduction, et comment des acteurs à cheval entre les deux mondes peuvent faciliter le passage des ressources.

Le cas est abordé par l’intermédiaire des archives de l’Office de l’urbanisme, d’entretiens avec des personnels de l’Office et des urbanistes ayant pris part au projet ainsi qu’une immersion lors

d’événements organisés dans le cadre d’Art’in PAV et du Festival Antigel

4 Cheval de Bataille 2013

Installation artistique présentée à un arrêt de tram.

L’œuvre a provoqué une importante controverse médiatique qui précipita son démontage.

Ce cas, mobilisé dans New genre public commission, illustre un exemple de controverse liée à l’art dans l’espace public, en particulier les malentendus qui en découlent quant aux intentions des créateurs, et aux

Ce cas, mobilisé dans New genre public commission, illustre un exemple de controverse liée à l’art dans l’espace public, en particulier les malentendus qui en découlent quant aux intentions des créateurs, et aux