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La promotion touristique : de l’imagerie à l’iconotexte

CHAPITRE 3 Discours et textualité

4. Les dimensions des genres

4.3. Dimension sociopragmatique

Notre recherche consiste à faire le point sur le contenu du contrat établi entre le locuteur et l’interlocuteur au sein du document médiatique ; c’est-à-dire à nous poser la question suivante : comment le locuteur travaille-t-il les attentes, les désirs, les centres d’intérêt et les motivations de la cible (HETZEL, 1998 : 75) ? Dans cette optique, notre interrogation est centrée sur les mécanismes de construction de ce type de contrat.

61Nous mettrons l’accent sur l’importance de la variété des genres de discours dans la didactique FOS. Selon notre

point de vue didactique, il y a un éventail de genres de discours inhabituels (pas très courants dans le type de discours touristique : ex un post Facebook, un article d’une revue féminine, etc.) qui sont utiles pour avoir une idée plus large sur les pratiques discursives du français d’un domaine spécifique.

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L’énonciation est un concept adapté pour répondre à notre interrogation (Ibid.). L’énonciation est la fabrication des sphères d’usages productrices de types d’énoncés, particuliers (spécifiques à un domaine), individuels (énoncés occasionnels spécifiques à une personne), (ADAM & HEIDMANN, 2007 : 27-28). L’énonciation, pour rendre compte de ces types d’énoncés, a introduit la notion de genres discursifs du langage (Bakhtine cité par ADAM & HEIDMANN, 2007 : 27). Cependant, tout énoncé est un porteur indirect et complexe d’énonciation car l’énoncé est une expression de la densité de l’énonciation (DUCROT & TODOROV, 1972 : 408-409) qui résulte des couples de tensions énonciatives suivants qui ont fondé une typologie des discours : locuteur ≠ allocutaire ; discours implicite ≠ explicite ; pauvre ≠ riche en indications sur son énonciation (Ibid.). S’ajoute également, à ces trois oppositions distinctives de la densité énonciative, l’opposition entre énonciation directe et énonciation rapportée quand il s’agit d’une citation reproduite dans les textes littéraires (Volochinov cité par : DUCROT & TODOROV : 1972 : 408-409).

Comme l’analyse de discours que nous menons porte sur l’intrication, d’un texte et d’un lieu social, médiée par un genre, nous distinguons entre l’interaction et le dialogue pour éviter la confusion. Le dialogue est une pratique entre les humains et par extension, il est pratiqué avec les animaux supérieurs et les machines intelligentes (PLANTIN, 2016 : 322). Cette notion de dialogue prend en compte une égalité dans un cadre uniquement langagier (Ibid.). A l’opposé, l’interaction comporte deux ressources : verbales et non verbales « On parle d’interactions verbales et non verbales mais difficilement d’un dialogue non verbal, seulement des aspects non verbaux d’un dialogue. On ne peut pas dialoguer mais on ne peut pas ne pas interagir » (Ibid.). Cette citation qui porte principalement sur la conversation orale, nous montre que les signes non verbaux comme les gestes dans une conversation orale ou même dans un dialogue écrit, les signes iconiques et les formes sont des révélateurs efficaces du sens voulu par le locuteur.

D’après (VION, 1996) l’interaction sociale dans un discours est un fond contractuel entre les protagonistes du discours. Mais c’est un contrat (cadre interactif) subordonné et extérieur par rapport au langage lui-même. Car, la première trace d’interaction qui se trouve claire et explicite entre les mains de l’analyste est l’interaction interlocutive et énonciative qui s’incarne dans les énoncés, le cadre interactif comme les objets de discours et le nombre des interactants, la densité des déictiques dans le texte. L’interaction linguistique est cruciale dans une interaction sociale vu que la dimension linguistique est un élément fondateur du discours. L’analyse de discours

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est apte à capter directement les significations et à les mettre en relation avec leur signification sociologique.

C’est parce que le locuteur ne peut pas écrire ou parler sans adresser des paroles à quelqu’un que la place de l’interlocuteur est toujours présente et prise en compte (VION : 1999). Il est vrai que la place accordée aux protagonistes du discours, le(s) locuteur(s) et leur(s) interlocuteur(s), ne peut pas être toujours apparente à la surface du texte, mais ce n’est qu’une place négociée implicitement dans le texte selon un rapport social entre les deux protagonistes du discours. Pour illustrer cette affirmation, nous pouvons donner l’exemple de la place de l’interlocuteur dans une notice de consignes où les indicateurs de l’interlocuteur sont presque inexistants. Mais la place du même interlocuteur lors d’une discussion entre patient et médecin est matérialisée grâce à des indicateurs explicites « Tout discours porte donc les traces de dialogues, plus ou moins explicites, avec des opinions et des partenaires potentiels, imaginaires ou réels » (VION, 1999).

Les interactions peuvent être différenciées selon les genres du discours. Nous postulons que tout genre exprime une relation et négociation de place implicite et préétablie entre locuteur et interlocuteur et décrit les normes qui gouvernent la relation et les places de chacun des participants ou des protagonistes entre ceux-ci dans un support (oral ou écrit). Nous pouvons affirmer que le genre est une scène d’interaction. Le genre n’est pas seulement une interaction entre les protagonistes du discours, mais aussi une interaction (au sens plus général d’interaction sociale) avec un autre texte précédent, ce que l’on appelle l’intertextualité, auquel un genre peut faire allusion au cours de son déroulement d’un texte donné. Cette précision s’applique au niveau scénographique du genre de discours. Le discours a normalement une nature dialogique qui ne coïncide pas avec les répliques d’un dialogue (PEYTARD, 1995 : 97). Il y a une scénographie d’interaction qui constitue, dans notre sens, un dialogisme co-construit qui ne concerne nullement la présence d’un dialogue concret en prenant la forme de répliques entre deux intervenants physiques.

La question des places n’est pas réservée à celle de la place sociale des protagonistes du discours. Il y a plusieurs sortes de places dans le discours d’après VION (1996). Les places discursives sont à la fois les places assumées par les locuteurs qui tentent de réaliser les objectifs de la rencontre au cours de l’échange avec l’interlocuteur et aussi la place définie en tant qu’une instance discursive officielle, une instance commerciale ou promotionnelle, ou même une place d’un sujet particulier. Les places énonciatives sont construites dès que le locuteur assume la

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responsabilité de ses opinions partagées avec un interlocuteur, ou quand le locuteur se construit une place fictive en mêlant plusieurs voix à sa voix comme dans le cas de la polyphonie. Les places subjectives, ce sont des places construites par les pratiques de la dynamique de l’échange en cours ; c’est impressionner et séduire l’interlocuteur ou bien construire une simple image de soi-même comme par exemple de personne rigoureuse/laxiste. Les protagonistes du discours ont des tâches discursives à effectuer lors de l’interaction. Ces tâches discursives peuvent varier selon les objectifs désirés : une argumentation, une dissertation, une récitation, une explication, une description, etc. Ces missions donnent des précisions sur les places des interlocuteurs. Dans les places intersubjectives de Vion, les locuteurs élaborent une ou des images d’eux-mêmes lorsqu’ils réalisent une communication à objectif ciblé comme l’amateur, le sérieux, l’exigeant, l’expert, le conseiller, etc. Quant à la place énonciative du locuteur, Vion déclare que l’énonciateur pourrait avoir une ou deux places énonciatives (Ibid.) selon la situation de communication. Par exemple, un enseignant peut faire une plaisanterie avec ses élèves. Alors, l’enseignant s’attribue la place énonciative de l’enseignant qui est situé dans un niveau haut et qui a le droit de plaisanter et aussi il occupe la place énonciative d’un énonciateur dont l’âge et le statut social ou scientifique ne sont pas très loin de l’âge de ses élèves.

En ce qui concerne le lien du locuteur avec son interlocuteur, et les places énonciatives occupées par le locuteur et son lien avec l’interlocuteur, nous devons mentionner la scène englobante publicitaire et promotionnelle dans notre corpus de recherche. Le discours publicitaire qui rapporte un événement ou un produit diffère en forme et en contenu argumentatif d’après les caractères du grand public. Nous désignons par « son grand public » non seulement le public très précis mais aussi les sous-catégories d’un même public qui pourrait d’une manière ou d’une autre partager avec la cible précise les objectifs et les caractéristiques de la cible principale. Cette correspondance et association entre les caractères du public et les mises en scène publicitaires, sont nécessaires pour capter l’attention le plus longtemps possible et réaliser une efficacité argumentative vis-à-vis de l’interlocuteur. Le travail pour réaliser une publicité est une reconfiguration et un remaniement de l’information en s’adaptant au contexte social auquel elle s’adresse (BERTHELOT-GUIET & al., 2013 : 53-68). La publicité est en lien avec la société qui l’entoure par le fait qu’elle s’appuie sur des tendances de la société et elle vise à susciter des tendances grâce aux réactions intentionnelles qu’elle suscite au sein d’un cadre socioculturel et économique précis (Ibid.). Dans ce genre de documents, le(s) rédacteur(s) doi(ven)t dire plus en écrivant le moins. Cela représente un défi non négligeable pour le concepteur dont les talents en communication doivent valoriser ce qui est nouveau, moderne et

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unique. Tout document publicitaire doit créer un dispositif persuasif pour créer un sens et un effet uniques sur l’interlocuteur.

4.3.1. Les actes de langage

L’analyste peut, grâce à la notion d’énonciation au sens de Vion, voir quelle est la place que le locuteur accorde à son auditeur dans un document écrit ou oral. Il y a différentes manières d’accorder une place à soi-même (locuteur) ou à l’interlocuteur : la signature, la désignation à travers les expressions lexicales, la désignation au moyen des prénoms personnels (éloignement/rapprochement : je, tu, nous, vous, il(s)/elle(s)) et aussi par le biais des actes de langage qui traduisent la place de l’interlocuteur par rapport au locuteur sous la forme du rapprochement/éloignement.

Les actes de langage sont les activateurs du sens que le locuteur veut transmettre à l’interlocuteur. Ils modulent la nature du pouvoir entre les protagonistes du discours et déterminent implicitement les places partagées du locuteur et de l’interlocuteur. Comme l’analyse de tout énoncé convoque plusieurs niveaux d’interprétation avant que cet énoncé atteigne l’action ciblée par cet énoncé, nous nous référons à la classification de la pragmatique en trois niveaux de degré (GARRIC & CALAS, 2007 : 9). La pragmatique du premier degré comprend des variantes déictiques dépendantes du contexte ; ex : ici, maintenant, etc. Le deuxième degré de la pragmatique concerne la construction du sens, non exprimé littéralement de l’énoncé. Quant au troisième degré, il concerne la dimension actionnelle du langage avec la théorie des actes de langage (Ibid.).

Les actes de langage font partie intégrante de la dimension sociopragmatique. Dans le cadre de la pragmatique des textes de notre corpus, nous devons aborder les notions qui désignent l’action que le langage exerce sur l’interlocuteur.

La pragmatique62, dans sa définition initiale, est conditionnée par l’action même si la pragmatique relève de la moralité ou de l’action morale, donc elle relève de l’action abstraite par opposition à l’action technique « Le terme de pragmatique est forgé sur la racine grecque (pragma) qui signifie : action. Peirce a réintroduit ce terme par référence à Kant qui, dans le domaine de l’action, distingue : pratique, pragmatique et technique. » (VERNANT, 2011:107).

62 La pragmatique relevant du « tournant actionnel » essaie d’établir des liens entre le langage et l’action d’une

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En effet, tout texte se situe à deux niveaux : la pragmatique textuelle (Nef en 1980 et Jacques 1987 cités par ADAM, 2005 : 30) et l’occurrence communicationnelle (De Beaugrande & Dressler cités par Ibid.). Ce dernier concept (l’occurrence textuelle) a l’avantage de rapprocher la linguistique textuelle de l’analyse de discours car la linguistique textuelle devient une pragmatique textuelle (Ibid.). Dans ce cas-là, la pragmatique textuelle est remise dans le contexte situationnel. Nous voyons dans le schéma (Fig. 4) d’Adam un lien explicite entre les niveaux d’analyse de discours et les niveaux d’analyse textuelle. Partant du même point de départ, le texte, les deux niveaux d’analyse, celle du discours et celle du texte, se connectent grâce au lien fondé au niveau pragmatique entre la finalité du discours et la finalité du texte. Autrement dit, le schéma mentionné montre comment le texte se construit, parallèlement, en matière du discours, la formation discursive (N3) et en même temps de la matière textuelle sous formes d’unités textuelles de base (N4). Cette double naissance du texte passe aussi parallèlement par des formes de représentations significatives : (N2) pour les interactions sociales discursives et (N6) pour les représentations découlant des séquences textuelles appartenant aux deux niveaux principaux discursif et textuel.

Nous pouvons donner l’exemple d’un locuteur qui émet un jugement qui a comme suite une action pratiquée envers l’interlocuteur comme avec le logo de la campagne de tourisme tunisien « Tunisie : libre de tout vivre » (culture et société : 3)63. Cet exemple montre le jugement du locuteur comme l’affirmait Adam (2005) à partir d’autres exemples. L’instance des autorités de tourisme en Tunisie déclare, que les touristes sont libres dans leurs pratiques touristiques ainsi que les citoyens tunisiens qui sont devenus libres après le succès de la révolution du jasmin et donc que les touristes doivent exercer leur liberté en Tunisie.

Adam confirme l’idée d’Austin qui mentionne l’action pratiquée par le locuteur sur son interlocuteur dans une locution ou une assertion. Adam démontre qu’un constat, un jugement, une déclaration ou toute autre occurrence de communication linguistique doit, en principe, exercer un pouvoir ou une action (ADAM, 2005 : 30)64. Dans le niveau 1 du schéma de l’analyse de discours d’ADAM, nous trouvons un niveau d’action du langage mentionnée : visée, but (N1). Dans le champ de l’analyse textuelle, nous trouvons la notion des « Actes de

63 C’est un document publié en 19/02/2015.

64 La définition de la langue en emploi relève de la metalingvistika qui s’occupe du mouvement que la langue fait

dans un dialogue : « La proposition est un élément signifiant de l’énoncé dans son tout et (qui) acquiert son sens définitif seulement dans son tout » (Bakhtine cité par ADAM, 2005 : 16).

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discours : illocutoire & orientation argumentative » dans le niveau (N8) du schéma n°4 d’Adam (2008 : 36), (fig.4).

Figure 4 Niveaux ou plans de l'analyse de discours/analyse textuelle (Adam, 2008)

Adam a repris les travaux de Searle (1972) à partir desquels il a conçu les actes de discours (ADAM, 2005 : 36) qui ont des points communs avec les actes de langage de Searle pour la raison suivante : les occurrences de production des actes de discours deviennent des séquences communicatives (SEARLE, 1972) appelées actes de langage (d’après la traduction du traducteur de Searle du concept équivalent anglais Speech act).

À la lumière de cette approche, nous prenons en compte les actes de discours d’Adam. Mais comme nous voulons prendre en compte les circonstances et les effets illocutoires nous devons aussi prendre en compte les actes de langage directs définis par Austin. et les actes de langage indirects (apports de Searle), Nous remarquons ainsi une continuité théorique entre l’acte de discours (qui est aussi la traduction du concept Speech65act) et l’acte de langage66.

La notion d’actes de langage, selon Austin est capable de faire le lien entre les actes de discours propres à l’analyse textuelle qui a une occurrence actionnelle d’une part et les circonstances des actes de discours d’une autre part selon l’équation suivante : actes de langage = actes de discours + conditions (SEARLE, 1972 : 52).

Ce lien nous donne l’avantage de nous permettre de présenter une meilleure description de la visée actionnelle et fonctionnelle du discours. Cette configuration nous semble adéquate à la nature très variées de notre corpus et à nos objectifs analytiques et didactiques. Afin de détailler

65 Tout dépend de la traduction car le terme « speech » est un terme polysémique en français. 66Les auteurs d’Un niveau Seuil, 1976, le traduisent par « Acte de parole ».

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les actes de langage, nous les divisons en deux groupes principaux dans les deux sous-chapitres qui suivent afin de mieux préciser leurs différentes caractéristiques et fonctions.

4.3.2 Les actes de langage directs

Selon Austin & Searle dès qu’il y a une production de phrase et que nous sommes capables de définir ses circonstances de production, nous pouvons dire qu’il s’agit d’un acte de langage « Speech acts ou acte de langage sont les unités minimales de base de la communication

linguistique » (SEARLE, 1972 : 52). Afin de pouvoir bien choisir les catégories d’actes de

langage qui nous intéressent, nous passerons en revue les classifications des actes de langage d’Austin et de Searle. Searle essaie d’englober, comme Austin, tous les actes de langage qui pourraient être appliqués à toutes les relations du monde. Chacun de ces linguistes, Austin et Searle, propose une classification des actes de langage en cinq catégories suivant leurs buts illocutoires comme nous le montre le tableau 5.

Actes de langage Austind’après VILLEMIN, 2012) Buts illocutoires Acte de langage d’après Searle (SEARLE, 1972) Buts illocutoires

expositif67 Affirmer ; nier,

décrire, mentonner

assertifs Engager la responsabilité sur l’existence de quelques chose

promessif promessif Exprimer un état psychologique

exercitif Accorder,

nommer, supplier

directif Faire faire quelque chose

comportatif Réagir sur l’autre

Expressif Décrire l’état psychologique attribué dans le contenu

Les verdictifs juger

Tableau 5 Comparaison des actes de langage de Austin et de Searle.

Comme la collecte de ces catégories d’actes de langage concerne tous les actes de langage et que ces catégories ne concernent pas forcément le cas des actes de langage de notre corpus médiatique de promotion directe et indirecte de tourisme ni l’objectif didactique de notre

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recherche, nous retiendrons les catégories d’actes de langage les plus proches de notre recherche et ce sont les suivantes :

1- les assertifs qui englobent les expositifs ; 2- les promissifs ;

3- les directifs qui se rapprochent des verdictifs et les englobent (demander de faire quelque chose à quelqu’un) ;

4- les expressifs (décrire l’état psychologique et des sentiments).

Seule la catégorie des verdictifs n’est pas retenue car les actes de langage de notre corpus touristique ne contiennent pas des actes de langage verdictifs. Ces cinq catégories constitueront la base de la classification des actes de langage de notre corpus. La particularité de ces catégories d’actes de langage est que ces catégories sont exploitables dans nos objectifs didactiques de recherche de façon telle que les énoncés publiés dans les médias pourraient faire l’objet de notre interrogation didactique sur leur transfert dans des séquences didactiques appropriées à un contexte de post-crise. Cet avantage ne provient pas de la catégorie elle-même, mais des réalisations linguistiques des actes de langage déclinés par ces catégories linguistiques comme c’est le cas des actes de langage dans l’approche communicative (par exemple l’acte de langage ordonner est décliné par les réalisations linguistiques telles que : impératif ; il faut ;

devoir, etc.). Nous signalons aussi que la visée didactique de notre recherche nous permet de

ne pas trop nous concentrer sur un classement très précis des actes de langage ; il nous suffit de repérer les actes les plus courants et de donner un classement approximatif

4.3.3. Les actes de langage indirects

L’intérêt de la notion d’actes de langage dans notre recherche s’impose grâce à la nature de notre corpus collecté. Comme notre corpus émane de plusieurs outils médiatiques et qu’il porte essentiellement sur le tourisme et sa promotion dans les pays arabes en post-crise, les actes de langage sont de nature persuasive particulière. Cette particularité de la finalité des actes de langages s’impose dans toutes les descriptions et narrations présentes dans nos documents. Cela se traduit par la présence d’actes de langage qui ne sont pas forcément des actes directs. Les actes de langage indirects sont souvent utilisés dans les promotions pour des raisons de