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Corr´elations optom´ecaniques hors r´esonance m´ecanique

3.3 Corr´elations optom´ecaniques au niveau classique

3.3.2 Corr´elations optom´ecaniques hors r´esonance m´ecanique

Nous pr´esentons maintenant la mise en ´evidence exp´erimentale des corr´elations optom´ecaniques obtenues avec la cavit´e d´ecrite dans la section 3.2 (r´ef´erence des miroirs 3022/12 et 07125/2). Nous nous pla¸cons hors r´esonance m´ecanique, ce qui permet d’obtenir des r´esultats plus simples `a interpr´eter du fait de l’absence de dynamique du miroir. Les corr´elations induites `a la r´esonance m´ecanique sont ´etudi´ees dans la section suivante.

Dispositif exp´erimental

Nous cherchons `a ´etablir les corr´elations optom´ecaniques entre les fluctuations d’intensit´e du faisceau intense r´efl´echi δIout

s par la cavit´e et les fluctuations de phase δϕout

m du faisceau de mesure. Pour une cavit´e sans perte, on a δIout

s = δIin s , et cela revient bien `a mesurer les corr´elations entre le bruit d’intensit´e incident et la position du miroir. Cette approche est en fait la m´ethode la plus propre pour observer les corr´elations optom´ecaniques au niveau quantique, et s’assurer que les d´eplacements du miroir sont bien dus aux fluctuations d’intensit´e du fais-ceau incident : si on injectait un seul faisfais-ceau dans la cavit´e, on ne pourrait pas mesurer au niveau quantique `a la fois sa phase et son intensit´e. On serait donc amen´e `a placer une lame s´eparatrice sur le trajet du faisceau r´efl´echi, de fa¸con

3. Le g´en´erateur amorce la lecture du tableau d´efinissant la modulation arbitraire `a partir d’un point al´eatoire du tableau.

`a pouvoir r´ealiser ces deux mesures simultan´ement sur deux parties du faisceau. Mais une telle lame modifie les statistiques quantiques des faisceaux, r´eduisant les corr´elations optom´ecaniques intensit´e-phase observables.

Le dispositif exp´erimental que nous utilisons est identique `a celui qui est pr´esent´e sur la figure 3.1. Le modulateur ´electro-optique non r´esonnant se situant sur le trajet du faisceau intense est aliment´e `a son minimum de transmission par un am-plificateur Tegam 2340 qui pr´eamplifie le bruit arbitraire fourni par le dispositif repr´esent´e sur la figure 3.8. La sortie de la d´etection homodyne et la sortie HF de la photodiode de la d´etection Pound-Drever, qui permettent de mesurer respecti-vement la phase du faisceau de mesure r´efl´echi et les fluctuations d’intensit´e du faisceau intense r´efl´echi par la cavit´e, sont reli´ees `a deux analyseurs de spectres Agilent MXA 9020 A identiques, tous deux configur´es en mode I/Q, ce qui permet d’extraire les quadratures associ´ees `a chaque signal. Le fonctionnement du mode I/Q de ces analyseurs de spectres est similaire `a celui du dispositif de d´emodulation des quadratures sch´ematis´e sur la figure1.31: il n´ecessite de d´efinir essentiellement deux param`etres, une fr´equence centrale Ωref/2π, et un intervalle spectral ∆Ω/2π. Le signal appliqu´e `a l’entr´ee de l’analyseur de spectre est alors filtr´e autour de la fr´equence Ωref/2π sur la largeur spectrale ∆Ω/2π ; il est ensuite m´elang´e `a une r´ef´erence g´en´er´ee par l’analyseur `a la fr´equence Ωref/2π, puis en-fin filtr´e `a basse fr´equence aen-fin d’´eliminer les termes oscillants `a 2Ωref/2π. Il est ´egalement possible de choisir un param`etre de temps de balayage, auquel est reli´e la dur´ee de l’´echantillonnage.

Il est indispensable que les d´emodulations de l’intensit´e du faisceau intense et de la phase du faisceau sonde satisfassent deux contraintes importantes : tout d’abord, elle doivent ˆetre r´ealis´ees de mani`ere synchrone : en effet, nous avons vu que lorsque le bruit d’intensit´e δIin

s est blanc et stationnaire, sa fonction d’autocorr´elation hδIin

s (t)δIin

s (t0)i correspond `a une fonction δ(t −t0). Les fluctuations de phase δϕout m

du faisceau de mesure ´etant proportionnelles aux fluctuations d’intensit´e, la fonc-tion de corr´elafonc-tionhδIin

s (t)δϕout

m (t0)i ne prend de valeurs non-nulles que pour t = t0: un d´ecalage non maˆıtris´e de l’origine des temps des deux signaux conduirait alors `a un brouillage des corr´elations `a d´elai nul. Pour s’assurer que les d´emodulations sont bien synchrones, les acquisitions des deux analyseurs sont d´eclench´ees sur une source externe fournie par l’un des deux g´en´erateurs AFG3102. La seconde contrainte importante est que les deux d´emodulations doivent extraire les qua-dratures dans les mˆemes r´ef´erentiels tournants `a la fr´equence Ωref/2π autour de laquelle le bruit d’intensit´e est appliqu´e au faisceau intense, faute de quoi les d´emodulations se traduiront par des rotations suppl´ementaires dans l’espace des phases. Cela signifie que les fr´equences de d´emodulation d´efinies sur les deux ana-lyseurs doivent ˆetre rigoureusement les mˆemes, et ´egales `a celle qui est d´efinie par les deux g´en´erateurs. Pour cela, on synchronise les bases de temps des quatre appa-reils (les deux analyseurs de spectres et les deux g´en´erateurs de bruit) sur le mˆeme VCO, pr´elev´e sur la sortie ad´equate de l’un des deux analyseurs (voir figure3.10). Nous avons pu v´erifier `a l’aide de signaux arbitraires simples envoy´es directement sur l’analyseur de spectre `a partir des deux g´en´erateurs que cette m´ethode de syn-chronisation permettait bien de d´eclencher simultan´ement la d´emodulation des quadratures de deux signaux distincts dans des r´ef´erentiels tournants `a la mˆeme pulsation.

Protocole exp´erimental

La r´ealisation de l’exp´erience commence par l’ex´ecution du programme qui permet de g´en´erer le bruit d’intensit´e. On d´efinit ensuite sur le g´en´erateur la fr´equence de

Figure 3.10: Principe de la synchronisation des g´en´erateurs de bruit et des analyseurs de spectres.

la porteuse Ωref/2π ainsi que la vitesse de balayage des tableaux arbitraires corres-pondant aux quadratures, ce qui fixe la largeur spectrale du bruit d’intensit´e. On active ensuite la modulation, et on mesure cette largeur `a l’aide de l’analyseur de spectre connect´e `a la sortie de la photodiode de l’asservissement Pound-Drever. Cela permet de d´efinir la largeur commune des filtres des modes I/Q des ana-lyseurs, centr´es `a la fr´equence Ωref/2π. En pratique, on les choisira de l’ordre de la largeur du bruit d’intensit´e : d´efinir une largeur plus grande impliquerait l’int´egration du mouvement du miroir sur une bande spectrale qui n’est pas ex-cit´ee par le bruit de pression de radiation, ce qui reviendrait `a d´egrader le rapport δxrad/δxT. Par ailleurs le bruit d’intensit´e ne pourrait plus ˆetre consid´er´e comme blanc sur la plage d’analyse.

Une fois ces r´eglages effectu´es, on asservit la fr´equence du laser sur la r´esonance optique de la cavit´e. On d´etecte `a l’aide des deux analyseurs de spectres les deux couples de quadratures, que l’on enregistre sous la forme de fichiers de points prˆets `a ˆetre trait´es par ordinateur. On obtient ainsi l’´evolution temporelle des quadratures du bruit d’intensit´e du faisceau signal, et des fluctuations de phase r´esultantes du faisceau de mesure, `a partir desquelles on peut tracer la trajectoire des grandeurs correspondantes dans l’espace des phases, ou calculer les fonctions de corr´elation.

Calibration des d´eplacements du miroir

Nous avons cherch´e `a calibrer les trajectoires dans l’espace des phases, du moins pour les r´esultats fournis par la phase du faisceau de mesure, en terme de d´eplacements des miroirs. Pour cela, nous utilisons une m´ethode qui repose sur la comparaison entre la variance du signal (exprim´ee en Volt) et celle du bruit thermique (ex-prim´ee en m`etres). On peut v´erifier en utilisant les ´equations (3.43) et (3.39) que la dispersion ∆v d’un signal v(t) stationnaire quelconque, d´efinie comme la racine carr´ee de sa fonction d’autocorr´elation `a d´elai nul, est li´ee `a son spectre Sv par la relation :

∆v2 =hv2(t = 0)i = Z +∞

−∞

Il s’agit d’un r´esultat bien connu, qui stipule que la variance d’une variable al´eatoire stationnaire est ´egale `a l’aire de son spectre.

Lorsque la cavit´e se trouve `a r´esonance optique, et en l’absence d’intensit´e sur le faisceau signal, la tension vDH(t) fournie par la d´etection homodyne est propor-tionnelle au bruit thermique δxT4, et sa d´emodulation en I/Q avec l’analyseur de spectres ´equivaut `a l’application d’un certain filtre H. La variance du signal issu de la mesure s’´ecrit donc sous la forme :

∆vDH2 = G2 Z +∞

−∞

dΩ|H[Ω]|2SxT[Ω], (3.63) o`u G est le gain global de l’ensemble {D´etection+Analyseur}, que l’on cherche `a d´eterminer, et o`u H est normalis´e `a 1 `a sa fr´equence centrale. En supposant que l’on effectue la d´emodulation sur une plage de fr´equence νspan autour de Ωref ´eloign´ee de toute r´esonance m´ecanique, on peut consid´erer le bruit thermique comme un bruit blanc stationnaire, de densit´e spectrale STx constante, et le gain G s’´ecrit d’apr`es l’´equation (3.63) : G2 = ∆v 2 DH STx R+∞ −∞ dΩ|H[Ω]|2. (3.64) La connaissance de la densit´e spectrale STx, de la fonction d’appareil H, et la mesure de la dispersion ∆vDHpermettent donc de calibrer l’espace des phases de la d´etection homodyne. Il reste `a pr´eciser comment on d´etermine exp´erimentalement ∆vDH. Lorsque le signal est ergodique5, ce qui est vrai d`es lors que la dur´ee T de sa mesure est grande devant l’inverse de la largeur spectrale du filtre H, la moyenne h...i sur l’ensemble des r´ealisations de la variable s’identifie `a la moyenne temporelle du signal sur sa plage d’acquisition :

∆vDH2 = 1 T

Z T 0

dt v2DH(t). (3.65) En d´ecomposant le signal vDH dans son espace des phases (´equation (3.39)), et apr`es ´elimination des termes oscillants rapidement, on obtient l’expression de la variance en fonction des quadratures :

∆v2 DH ' 1 2T Z T 0 dt V2 1(t) + 1 2T Z T 0 dt V2 2(t) ' 1 2[∆V 2 1 + ∆V22]. (3.66) Le carr´e de la variance du signal mesur´e est donc ´egal `a la demi somme des carr´es des variances de ses quadratures, qui s’identifient aux variances temporelles des deux tableaux que l’analyseur de spectres renvoie.

On peut alors exprimer les quadratures V1 et V2 d’un signal quelconque mesur´e

4. On n´eglige le bruit de photon

5. Nous avons fait cette hypoth`ese depuis le d´ebut de ce manuscrit sans le signaler explicite-ment, puisque les diff´erents spectres que nous y avons pr´esent´e ont ´et´e obtenus par moyennage temporel.

par la d´etection homodyne en termes de d´eplacements X1 et X2 : X1,2(t) = v u u tSTx R+∞ −∞ dΩ|H[Ω]|2 1 2[∆V2 1 + ∆V2 2] V1,2(t). (3.67) Nous n’avons pas cherch´e `a ´etablir une calibration pr´ecise des r´esultats que nous pr´esentons dans le paragraphe suivant, mais juste une calibration indicative. Nous avons ainsi consid´er´e la fonction d’appareil H comme une simple fonction porte, ´egale `a 1 sur [Ωref/2π− νspan/2, Ωref/2π + νspan/2] et nulle partout ailleurs. La cali-bration que nous avons finalement appliqu´ee aux donn´ees provenant de l’analyseur de spectres est donc la suivante :

X1,2(t) = s

STxνspan

1

2[(∆V1)2 + (∆V2)2]V1,2(t). (3.68) Pour les courbes que nous pr´esentons dans la suite, nous avons pris la valeur de la densit´e spectrale du bruit thermique STx = 10−36 m2/Hz, ce qui correspond `a la valeur obtenue `a partir du spectre de bruit thermique.

R´esultats exp´erimentaux

Les r´esultats que nous pr´esentons ici ont ´et´e obtenus en appliquant le bruit d’in-tensit´e `a la fr´equence Ωref/2π = 1123 kHz, soit 1 kilohertz en-de¸c`a de la r´esonance m´ecanique correspondant au mode fondamental Gaussien du miroir plan-convexe. Nous avons choisi la vitesse de balayage du signal arbitraire ´egale `a 200 ms, ce qui correspond `a une largeur spectrale d’environ 400 Hz pour le bruit d’intensit´e. Les modes I/Q des deux analyseurs de spectres sont ainsi centr´es `a la fr´equence Ωref, et la largeur de leur filtre d’analyse est prise ´egale `a νspan = 400 Hz. Les puissances du faisceau signal et du faisceau de mesure sont choisies ´egales respectivement `a 150 µW et 500 µW. Remarquons que le faisceau signal a une puissance moyenne plus faible que celle du faisceau de mesure. Cela n’empˆeche pas le miroir de n’ˆetre sensible qu’aux effets de pression de radiation du faisceau signal, puisque celui-ci est soumis `a un bruit classique d’intensit´e. Si l’on cherchait `a mettre en ´evidence les corr´elations au niveau quantique, il faudrait utiliser un faisceau signal plus intense, ce qui ne pose pas de probl`eme en pratique vu la tenue au flux de nos cavit´es.

La figure 3.11 repr´esente l’espace des phases du bruit d’intensit´e (`a gauche) et celui du bruit de position du miroir (`a droite), d´eduit de la mesure de la phase du faisceau de mesure r´efl´echi, calibr´e comme expliqu´e dans le paragraphe pr´ec´edent. Pour ces courbes, le rapport signal `a bruit Srad

x /ST

x, d´etermin´e grˆace `a la comparai-son du spectre des d´eplacements en pr´esence et en l’absence du bruit d’intensit´e, vaut environ 6000. On note que la trajectoire du bruit d’intensit´e correspond bien visuellement `a une marche pseudo-al´eatoire, explorant les 4 quadrants de l’espace des phases comme nous le voulons. Les corr´elations optom´ecaniques apparaissent de mani`ere ´evidente sur cette figure, puisque les trajectoires des deux bruits dans leur espace des phases respectif sont presque identiques, `a une rotation globale pr`es. Cette rotation r´esulte du fait que l’espace des phases de chacun des bruits est d´efini `a une phase pr`es, qui d´epend de la chaˆıne de d´etection ainsi que de la dynamique du miroir mobile a priori. Comme nous appliquons ici le bruit d’inten-sit´e `a basse fr´equence, nous savons que la r´eponse m´ecanique du miroir doit ˆetre

-1 0 1 -1 0 1 I1 Hu.a.L I2 Hu .a .L -10 0 10 -10 0 10 X1H10-15mL X2 H10 -15 mL

Figure 3.11: Trajectoires du bruit d’intensit´e (`a gauche) et du bruit de position du miroir (`a droite).

en phase avec l’excitation, si bien que nous pouvons attribuer ce d´ephasage `a la chaˆıne de d´etection.

Coefficient de corr´elation

Afin de pouvoir quantifier les corr´elations optom´ecaniques, nous utilisons la fonc-tion de corr´elafonc-tion entre l’intensit´e δIs du faisceau signal et la phase du faisceau de mesure, proportionnelle aux d´eplacements δx du miroir d`es lors que le bruit quantique de phase du faisceau de mesure est n´egligeable. Pour des bruits station-naires blancs et Gaussiens, on peut se contenter de la fonction de corr´elation `a d´elai nul puisque le temps de m´emoire infiniment court d´etruit les corr´elations `a d´elai non nul. Cette fonction de corr´elation, normalis´ee `a 1 pour des corr´elations parfaites, a d´ej`a ´et´e introduite au chapitre 1 (´equation1.68). D’apr`es l’hypoth`ese ergodique, elle peut s’´ecrire comme des moyennes temporelles sur le temps T de mesure : CδI−δx = hδI(t)δx(t)i ∆I(t)∆x(t) = RT 0 dt δI(t)δx(t) RT 0 dt δI2(t)1 2 RT 0 dt δx2(t)1 2 . (3.69) Pour des bruits filtr´es autour d’une fr´equence Ωref, on peut relier cette fonction de corr´elation aux quadratures I1, I2, X1 et X2 des deux variables, en prenant garde toutefois `a une ´eventuelle rotation globale. Le plus simple consiste `a repr´esenter les deux bruits par deux grandeurs complexes I = I1+ iI2 et X = X1+ iX2, qui repr´esentent les trajectoires dans l’espace des phases. En ne gardant que les termes lentement variables par rapport `a Ωref, on d´efinit la fonction de corr´elation `a partir de la d´ecomposition des grandeurs en fonction de leurs quadratures (´equation

similaire `a (3.39)) par : CδI−δx = hX(t)I(t)i p |X|2|I|2 = RT 0 dtX(t)I?(t) RT 0 dt|X(t)|21/2RT 0 dt|I(t)|21/2. (3.70) Ce coefficient est en g´en´eral complexe :

CδI−δx =|CδI−δx| e, (3.71)

avec une amplitude|CδI−δx| qui caract´erise le niveau des corr´elations. En particulier elle est ´egale `a 1 pour des corr´elations parfaites. L’angle θ d´efinit la rotation qu’il faut appliquer `a l’une des trajectoires pour que les deux trajectoires dans l’espace des phases soient les plus semblables.

Remarquons enfin que cette expression du coefficient de corr´elation est identique `a celle que nous avons calcul´ee dans la section 1.4 : en ´ecrivant les d´eplacements X(t) comme la somme d’une contribution proportionnelle au signal I(t) et du bruit thermique δxT, on d´emontre `a partir de l’´equation (3.70) une relation similaire `a (1.94) : |CδI−δx|2 = S rad x Srad x + ST x . (3.72) Dans le cas des signaux pr´esent´es sur la figure3.11, le calcul du coefficient complexe CδI−δx permet de d´eterminer θ =−74, 6˚, et |CδI−δx|2 = 0.98, ce qui correspond `a des corr´elations presque parfaites. En appliquant la rotation d’angle θ `a la trajec-toire (X1, X2), on s’assure que l’angle calcul´e correspond bien au d´ephasage entre les espaces des phases (voir figure 3.12).

-1 0 1 -1 0 1 I1 Hu.a.L I2 Hu .a .L -10 0 10 -10 0 10 X1H10-15mL X2 H10 -15 mL Θ

Figure 3.12: Trajectoires du bruit d’intensit´e (`a gauche) et du bruit de position du miroir (`a droite) corrig´e du d´ephasage θ = −74, 6˚ caus´e par la chaˆıne de

d´etection.

Evolution en fonction de la puissance de bruit

-0.1 0 0.1 0 0.1 I1 Hu.a.L I2 Hu .a .L -2 0 2 0 2 X1H10-15mL X2 H10 -15 mL -0.03 0 0.03 0 0.03 I1 Hu.a.L I2 Hu .a .L -0.5 0 0.5 0 0.5 X1H10-15 mL X2 H10 -15 mL -0.005 0 0.005 0 0.005 I1 Hu.a.L I2 Hu .a .L -0.1 0 0.1 0 0.1 X1H10-15 mL X2 H10 -15 mL -0.002 0 0.002 0 0.002 I1 Hu.a.L I2 Hu .a .L -0.02 0 0.02 0 0.02 X1H10-15 mL X2 H10 -15 mL

Figure 3.13: Trajectoires du bruit d’intensit´e (`a gauche) et du bruit de position qui en r´esulte (`a droite). Les trajectoires de la position sont corrig´ees de la rotation d’angle θ, d´etermin´e individuellement pour chaque courbe `a partir du coefficient de corr´elationCδI−δx. Le rapport signal `a bruit Srad

x /ST

x est `a chaque fois d´etermin´e `a partir de la variance du bruit d’intensit´e compar´ee `a celle du

bruit thermique. De haut en bas, on a Sxrad/STx = 400, 25, 1.5, et 0, 1.

du rapport signal `a bruit, qui s’identifie dans notre exp´erience au rapport Srad x /ST

x

puisque l’essentiel de la contamination du bruit de phase du faisceau de mesure est li´e au bruit thermique du miroir. Pour cela, nous avons effectu´e un certain nombre d’acquisitions, qui ne diff`erent les unes des autres que par l’amplitude du bruit d’intensit´e appliqu´e au faisceau intense. Les r´esultats obtenus sont pr´esent´es

0.1 1 10 100 1000 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 SxradSxT  C I-∆ x ¤ 2

Figure 3.14: Evolution des corr´elations|CδI−δx|2en fonction du rapport signal `

a bruit Sxrad/SxT. La ligne continue correspond `a l’ajustement par la formule (1 + SxT/Sxrad)−1 (´eq. (3.72)).

sur la figure 3.13. On constate clairement qu’`a mesure que l’on baisse la puis-sance de modulation, la signature du bruit d’intensit´e devient de moins en moins ´evidente dans l’espace des phases du bruit de position : les fluctuations d’intensit´e s’impriment toujours sur la position du miroir, mais subissent une d´egradation induite par le bruit thermique, que l’on peut estimer d’apr`es ces trajectoires `a l’´echelle de 10−17m/√

Hz, en accord avec le niveau du bruit thermique mesur´e exp´erimentalement.

De mani`ere plus quantitative, la figure 3.14 pr´esente l’´evolution des corr´elations |Cδx−δI|2 en fonction du rapport signal `a bruit d´etermin´e `a partir de la variance du bruit d’intensit´e. On note l’excellent accord entre les points exp´erimentaux et leur ajustement par la formule (3.72), ce qui d´emontre que les corr´elations que nous mesurons correspondent bien `a la proportion du mouvement du miroir induite par la force de pression de radiation.