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OBJECTIFS, STRATÉGIES ET MÉTHODES

3.1. Constitution du corpus des agglomérations du Massif central

Plus qu’un outil, l’établissement du corpus est le point de départ de ce travail. Engagé dès le master, l’établissement de la liste des agglomérations potentielles74 a été repris au début de la thèse. La liste issue du master, qui comportait 107 occurrences, a été revue et augmentée de 40 nouveaux cas, soit 147 sites d’agglomérations potentielles. Avant de présenter en détail ce corpus, il est important de revenir sur les sources prises en compte et la démarche qui a été suivie.

L’étude historiographique a mis en évidence l’indigence des recherches et explique pourquoi les deux principales sources utilisées, dans un premier temps, sont l’article de M. Mangin et F. Tassaux et les différents volumes de la Carte archéologique de la Gaule. La liste établie en 1990 par M. Mangin et F. Tassaux comprend 83 occurrences (Fig. 18 ; Annexe I.3).

74 Ce terme est uniquement employé afin de mentionner les sites qui peuvent potentiellement être interprétés comme agglomération avant l’étude critique des données archéologiques.

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Les index des cartes archéologiques de la Gaule recensent les agglomérations potentielles selon différents mots-clés : agglomération, agglomération antique, agglomération secondaire, emporium, halte routière, mansio, mansio/mutatio, mutatio, relais routier, rue, rue pavée, sanctuaire de l'eau, station thermale, théâtre, thermalisme, thermes, thermes publics,

vicus, vicus routier, vicus sanctuaire, village.

La compilation fait apparaître 54 communes pour l’ensemble des cartes archéologiques disponibles lors du master75 (Cantal, Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Lot (1ère édition), Tarn-et-Garonne, Lozère (1ère édition), Corrèze, Creuse, Haute-Vienne, Tarn). Après filtrage des communes mentionnées dans les différents mots-clés et l’exclusion des sites pour lesquels l’indice « thermes » est associé à un habitat rural avéré, le nombre d’agglomérations potentielles retenu est de 53 puisque quatre communes76 ont été rapprochées 2 à 2 et une a été dédoublée77.

L’association des deux sources offre une liste de 89 occurrences (en fusionnant 1 occurrence de la CAG avec 1 occurrence de M. Mangin et F. Tassaux78 et sans retenir la proposition de « Vialle » en Haute-Loire, qui n’a pas été identifiée) avec 33 mentions communes, 36 présentes uniquement chez M. Mangin et F. Tassaux, et 21 uniquement dans les cartes archéologiques.

L’atlas présenté pour le Languedoc-Roussillon par J.-L. Fiches n’apporte qu’un seul site supplémentaire, celui de Grèzes (Lozère) soit un total de 90 sites.

Enfin, 20 occurrences ont pu être ajoutées suite à différentes discussions au sein des SRA79, et suite à des travaux récents : B. Dousteyssier (2005 ; Charbonnier-les-Mines), F. Trément (2003 ; 2013 ; col de Ceyssat), C. Mitton (2006 ; Le Broc, Saint-Jean-d’Aubrigoux).

Ainsi, le corpus du master, qui ne prend pas en compte les occurrences présentes dans M. Mangin et F. Tassaux pour le département de l’Allier, de la Loire (Usson-en-Forez) et de la Charente (Chassenon), comportait 107 agglomérations potentielles (sur un total réel de 110 puisque 3 n’avaient pas été traitées (Margerides et Pradines en Corrèze, Tauriac dans l’Aveyron) en raison de l’absence de localisation des communes).

75 Le département de l’Allier n’a pas été pris en compte lors du master car une thèse était en cours sur cet espace (J. Besson, thèse abandonnée par la suite).

76 Nabsinals avec Marchastel (Lozère) et Banassac avec La Canourgue (Lozère). C’est le choix qui avait été opéré en master.

77 Le Monteil (Cantal).

78 Aurillac avec Arpajon-sur-Cère (Cantal).

79 R. Liabeuf, E. Lacoste à Clermont-Ferrand, D. Dussot à Limoges, L. Sevegnes et P. Pisani (chef du service archéologique de la ville) à Toulouse.

141 Dans le cadre de la thèse, le corpus étudié a été complété des sites de Chassenon80, Usson-en-Forez81, Margerides, Pradines82, Tauriac-de-Naucelle83, soit un premier total de 112 agglomérations potentielles. Le cas du Monteil (Arvernes, Cantal) a, pour la thèse, été traité comme une seule entité, comme Saint-Priest et Mainsat (Lémovices, Creuse), tandis que Banassac et La Canourgue (Gabales, Lozère) ont été distingués. Les sites du département de l’Allier (7), pour le territoire des Arvernes, ont également été ajoutés (sauf Saint-Rémy-en-Rollat et Thiel-sur-Acolin qui avaient été écartés par J. Besson dans son travail de thèse). Les rééditions des cartes archéologiques (Lot, Lozère, Aveyron) ont aussi été prises en compte tout comme les corpus de C. Girardy-Caillat (2010) et P. Pisani (2011).

De nouvelles discussions au sein du SRA de Limoges84 ont permis d’adjoindre les sites de Châteauponsac, Le Grand-Bourg, Saint-Gence, Toulx-Sainte-Croix. Ma rencontre avec G. Lintz a aussi permis l’ajout de 10 autres occurrences en raison de la présence d’importantes nécropoles.

Quelques sites ont cependant été écartés : Graulhet (Rutènes, Tarn)85 d’une part, La Couvertoirade (Rutènes, Aveyron) et Saint-Georges-de-Luzençon (Rutènes, Aveyron) d’autre part car ils sont apparus tardivement et uniquement dans la carte archéologique de l’Aveyron (Gruat et al. 2011), tout comme les sites de Bussière-Galant (Courbefy – Fines), Magnac-Laval (Augustomagus), Nouic, Vicq, en Haute-Vienne, Sardent, en Creuse, et Neuvic, en Corrèze car uniquement mentionnés par J. Perrier (1969).

Le corpus final est composé de 56 (58) agglomérations potentielles pour les Arvernes, 4 pour les Vellaves, 12 pour les Gabales, 25 (28) pour les Rutènes, 10 pour les Cadurques et 40 pour les Lémovices (Fig. 19 et 20 ; Annexe I.5).

Le tableau 2 et le graphique de la figure 20 montrent l’importance de la publication de M. Mangin et F. Tassaux qui recense, à la fois pour les Arvernes et les Lémovices, 6 références qui apparaissent uniquement dans cette liste. L’apport en mentions uniques des volumes de la Carte archéologique de la Gaule est également important pour la cité des Arvernes, tout comme le travail de P. Pisani pour les Rutènes. Cette analyse des occurrences uniques montrent parallèlement l’apport des discussions au sein des différents SRA mais aussi

80 Cité des Lémovices, mentionnée par M. Mangin et F. Tassaux ainsi que dans la CAG de Charente.

81 Cité des Vellaves, mentionnée par M. Mangin et F. Tassaux ainsi que dans la CAG de la Loire.

82 Cité des Lémovices, mentionnées par M. Mangin et F. Tassaux.

83 Cité des Rutènes, mentionnée par M. Mangin et F. Tassaux.

84 Avec C. Soyer et R. Gestreau.

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avec les chercheurs locaux pour la constitution d’un corpus avec 7 occurrences nouvelles non mentionnées dans la bibliographie pour les Arvernes et 14 pour les Lémovices.