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Les conséquences de la politique royale à l’ égard des réguliers (1766-1788)

d’ utilité sociale par l’ État337, l’ Église séculière

et plus largement l’ opinion publique  –, actions de l’ épiscopat pour affirmer son autorité dans son diocèse sur le plan juridique et temporel. L’ épiscopat est à l’ origine de l’ œuvre réformatrice de Louis  XV et influence les décisions royales prises à l’ égard des monastères jusqu’ à la fin de l’ Ancien Régime338. En 1766, le roi crée la

Fig. 22

Portrait de Loménie de Brienne, archevêque de Toulouse, Jean François Faure, 1776-1800. Huile sur toile, 56 × 69 cm. Toulouse, Musée des Augustins, RO 673.

sont chargés d’ enquêter sur les abus introduits dans les différents ordres et de proposer des mesures pour enrayer le déclin ambiant. Les travaux de cette entité, produits sous la houlette de son rapporteur Loménie de Brienne, arche- vêque de Toulouse, et nourris des mémoires des évêques du royaume, mènent à la promulgation de deux édits décisifs en date des mois de mars 1768 et février 1773, qui portent sur la réformation des établissements et ordres monastiques (fig 22). L’ édit de 1768, entre autres mesures, impose le recul de l’ âge définitif des vœux et fixe un nombre minimum de religieux par établissement. Les

évêques sont les instigateurs et les grands bénéficiaires de cette politique royale de réforme : leur pouvoir juridictionnel est conforté, la question de la commende, dont ils bénéficient, n’ est quant à elle nullement évoquée. En obtenant la fermeture de maisons religieuses, insuffisamment peuplées, ils espèrent mettre la main sur le patrimoine des abbayes339. Les convoitises de l’ évêque de Grasse

à l’ égard de l’ abbaye de Lérins ne sont guère une exception.

Dans ce contexte, le devenir de l’ abbaye de Lérins est étroitement lié à l’ ancienne observance

de l’ ordre de Cluny à laquelle les moines choisissent de s’ unir en 1740. Cette branche, dite « traditionnelle », se forme par refus de la réforme qui s’ est construite au sein de l’ ordre clunisien dans les années 1660, sur le modèle des congrégations de Saint-Vanne et Saint-Maur, pour donner naissance à l’ étroite observance. Comme la plupart des ordres anciens, elle reste centrée sur la vie contemplative, quand les besoins d’ un apostolat en direction des fidèles apparaissaient340. Lorsque l’ abbaye de

Saint-Honorat intègre l’ ancienne observance clunisienne, le mouvement de restructuration lancé par les chapitres généraux de 1725 et 1732 n’ a pas porté pleinement ses fruits. Il a pour objectif de rétablir la conventualité face à la disparité des communautés et au nombre insuffisant de moines dans divers prieurés. Il s’ agit également d’ imposer la gestion commune des revenus des bénéfices et offices claustraux. De multiples monastères de l’ ancienne observance refusent de se soumettre aux décisions des chapitres et la question de la conventualité se pose encore lorsque paraît l’ édit de 1768. Sous la pression des exigences royales et de la Commission des réguliers, le chapitre général doit prévoir la suppression de plusieurs prieurés dépeuplés, pour respecter le minimum de neuf religieux imposé par maison. La plupart d’ entre eux sont situés dans la province du Dauphiné, Provence et Languedoc, espace géographique qui comprend l’ abbaye de Lérins341. Ces projets

de conventualité sont un échec  : en 1787- 1789, rares sont les monastères qui atteignent le seuil requis et une quarantaine de maisons seulement subsistent342. L’ abbaye de Lérins,

elle-même, n’ est plus à même de respecter les mesures royales. Si l’ idée d’ une décadence doit être fortement nuancée343, il reste que les

effectifs de la communauté sont de moins de neuf religieux depuis le milieu du xviiie siècle344.

Les mesures réformatrices de la Commission des réguliers et l’ incapacité de l’ ancienne observance à se reconstruire aboutissent à la suppression de celle-ci. Par crainte de l’ amplification du

mouvement de fermeture de ses prieurés, le chapitre général sollicite en 1787 le roi pour déroger aux édits réformateurs ou à défaut pour obtenir la garantie de revenus convenables aux religieux. Mais l’ arrêt du Conseil d’ État du roi du 17 octobre 1787 interdit toute réception de novice ou de nouveau profès dans l’ ancienne observance, la condamnant à son extinction. Il prévoit l’ attribution aux religieux de pensions viagères, prélevées sur les revenus de la mense conventuelle, et confie aux archevêques et évêques les propositions d’ affectation des revenus des monastères. Un an plus tard, le pape confirme la suppression345.

Vers 1770, la communauté lérinienne compte huit moines dont la moitié a plus de 70 ans et réside hors de l’ île pour les besoins de la gestion du temporel ou en raison de leur état de santé346. L’ édit

de 1773 ne tolère plus cette absence de résidence pour raison d’ administration. En choisissant le rattachement à la branche traditionnelle pour protéger son indépendance et son identité, l’ abbaye est condamnée à partager le destin collectif de l’ ancienne observance en crise de vocation et de renouveau. Le prestige antique ne permet pas de contrebalancer le vieillissement et l’ étiolement de la communauté. Son rattachement aux ordres anciens repliés sur la seule vie contemplative et l’ absence d’ un renouveau intellectuel lui ôtent au siècle des Lumières toute légitimité. Elle est condamnée à la sécularisation des biens et revenus de la mense conventuelle au profit du diocèse de Grasse et des diocèses où sont situées des possessions lériniennes.

Avant cette dissolution collective, l’ abbaye a déjà perdu l’ appui royal dans la rivalité locale qui l’ oppose aux évêques de Grasse. Lorsqu’ en 1786 monseigneur de Jarente démissionne de sa charge d’ abbé commendataire, le roi ne juge pas nécessaire de le remplacer. Les religieux perdent tout appui à la Cour. La commende n’ a plus lieu d’ être. Le roi souhaite donner aux évêques les moyens d’ accomplir leur mission pastorale

Fig. 23

Arrêt du Conseil d’ État du roi portant assignation de pensions provisoires pour les religieux de l’ ancienne observance de Cluny, 27 mars 1788. Arch. dép. Bouches-du-Rhône, C 4329 12, fol. 12 vo.

et c’ est dans cette perspective qu’ il décide de supprimer le titre abbatial en 1786, pour en unir les revenus et les droits à l’ évêché de Grasse347.

La papauté n’ a guère de motif de s’ opposer, au vu de la fragilité des ordres anciens, et sanctionne cette décision l’ année suivante348. C’ est le début

du démantèlement du patrimoine lérinien. La mense conventuelle de Lérins est supprimée et mise en régie dès le 1er janvier 1788, en

application de l’ arrêt de 1787 sur l’ ancienne observance clunisienne349. L’ arrêt du Conseil

du 27 mars 1788 organise la suppression de celle-ci350  : la gestion des biens et revenus des

menses conventuelles est confiée au receveur général du Clergé qui en perçoit les revenus. Des pensions sont attribuées aux huit moines de Lérins351 et le subdélégué de l’ intendant

de Provence à Cannes procède en juin 1788 à l’ inventaire des biens de la mense et des offices claustraux en dépendant (fig. 23). À l’ issue de l’ établissement de l’ inventaire, la question des pensions n’ est pas réglée et trois religieux demeurent sur l’ île, deux au prieuré de Valbonne et l’ économe dans celui de Vallauris352. En juin

1789, à la veille de la Révolution, la situation n’ a guère évolué. Les religieux habitant sur l’ île demandent au gouvernement l’ autorisation de la quitter pour s’ établir sur le continent pour des raisons de santé et de coût. Il leur est rappelé que seul l’ évêque de Grasse a le droit d’ autoriser non seulement le transfert des religieux hors de l’ île, mais encore leur sécularisation et la fixation définitive de leur pension353.

guerresetfortificationdesîlesdelérins

À partir du xve  siècle, les comtes de Provence,

puis les rois de France nomment des capitaines de la tour Saint-Honorat. Mais ceux-ci ne disposent d’ une garnison qu’ en période d’ alerte, comme c’ est le cas en 1542354. Le principal effort de mise

en défense se limite alors à la réalisation d’ un boulevard circulaire pour protéger l’ entrée de la tour355. On peut aussi attribuer à cette période

le couvrement des terrasses sommitales, afin de recevoir des logements pour les soldats356. En

dépit des menaces, les îles de Lérins ne bénéficient toutefois pas d’ un programme de fortification «  à la moderne  », comme on le constate pour Toulon ou Antibes. Le capitaine de la tour Saint-Honorat ne mentionne, en 1635, que la présence d’ une « fausse-braie », où l’ on entrepose du bois357, soit l’ ancien boulevard. En 1624, une

visite de l’ île Sainte-Marguerite ne signale aucune fortification. Mais peu après, un premier fort est construit à l’ endroit où se trouvaient l’ église et les ruines antiques. Il est figuré dans un plan de 1633 dressé par Jacques Maretz. Le fort est composé du manoir de Jean de Bellon, seigneur de l’ île depuis 1618, et d’ une enceinte en pierre sèche358. On complète l’ ensemble en 1633-1634

par la tour du Batéguier, à l’ ouest, et, sur le littoral cannois, par celle de la Croisette359.

Dans le contexte de la guerre de Trente Ans, ces fortifications ne font pas illusion. Aussi quand une flotte espagnole approche, la plupart des moines de Lérins se replient à Valbonne et Vallauris, avec leurs reliques et leurs archives360.

L’ attaque redoutée, conduite par vingt-deux galères, quatre brigantins et neuf galions, a lieu quelques jours plus tard, le 13 septembre 1635361.

Dès le lendemain, la garnison du fort de Sainte- Marguerite se rend. Les Espagnols ne parviennent pas à prendre le fort de la Croisette qui résiste, mais la prise de la tour Saint-Honorat se fait sans encombre, le 15 septembre. Maîtres des îles, le duc de Ferrandina, le marquis de Santa Cruz et le comte de Monterey s’ emploient aussitôt à les fortifier par des travaux de grande ampleur. En quelques semaines, les îles deviennent « une citadelle continue, et [la] forteresse la plus redoutable de toute la Méditerranée362  ». Alors

que la tour du Batéguier est seulement renforcée par une enceinte, le fort de Sainte-Marguerite est reconstruit sous la forme d’ un pentagone bastionné363. Trois nouvelles constructions

défendent l’ île Sainte-Marguerite  : un fortin à la pointe orientale, le fort de Monterey et le fort de la pointe de Ragon, dit fort d’ Aragon. Par rodomontade, l’ île est même baptisée la Nouvelle- Espagne364. À Saint-Honorat, une fortification

pentagonale associant trois bastions et deux demi- bastions est de même construite pour intégrer les bâtiments monastiques, ce qui donne à la tour médiévale la valeur de réduit. Cette fortification est connue notamment par une vue cavalière de l’ ingénieur François Blondel faite en 1647365.

On peut y noter au passage que le boulevard/ ravelin de la tour est flanqué d’ une petite tour circulaire366 (fig. 24). La fortification bastionnée

nécessite de détruire la chapelle Saint-Pierre, la plus proche des bâtiments claustraux. Les autres chapelles, remplies de terre, sont transformées en batteries de tir. La Trinité, Saint-Cyprien-et- Sainte-Justine, Saint-Michel et Saint-Caprais sont terrassées pour porter deux canons, et Saint- Sauveur pour un canon367.

La monarchie française relève le défi de cette fortification spectaculaire qui est vécue comme un affront. Elle ordonne à la flotte du Ponant, dirigée par Henri de Lorraine, comte d’ Harcourt, de se rendre en Méditerranée pour renforcer la flotte de galères. Elle mobilise dans le même temps une grande armée terrestre, pouvant compter sur les milices et la noblesse provençales. Les dissensions entre les commandants retardent pourtant l’ assaut de plusieurs mois,

ce qui contrarie fortement Louis XIII soucieux de «  recouvrer cette parcelle de la France, qui importe tant à sa réputation368 ». Enfin, l’ attaque

de l’ île Sainte-Marguerite commence le 28 mars 1637  : une troupe «  d’ enfants perdus  », armés d’ épées et de pertuisanes, charge les premières tranchées369. Par chance pour elle, les canons

ennemis projetant des balles de mousquet sont mal réglés et la troupe peut s’ emparer de vive force du Fortin. Les Espagnols se replient dans le

Fig. 24

Le fort espagnol de Saint-Honorat, de forme pentagonale, édifié en 1635-1637, vue cavalière de l’ ingénieur François Blondel, 1647. Plume et encre de Chine, 36 × 51 cm. Paris, Bibliothèque nationale de France, Estampes, VA-6 (3).

fort de Monterey, qu’ ils doivent vite abandonner avec les Napolitains qui l’ occupent. Les Français assiègent alors, avec une force de plus de quatre mille hommes, le fort d’ Aragon. Après l’ échec d’ une sortie audacieuse (14 avril), la garnison rend le fort le 20 avril. Les cent trente-quatre soldats peuvent se retirer à Finale. Le 24 avril, les trente-six hommes de la tour du Batéguier se rendent aux mêmes conditions. Le Fort royal est alors soumis à d’ intenses tirs de canon. Une sortie des assiégés échoue (2 mai). Découragés, ils obtiennent une trêve, puis quittent le fort le 12 mai ; on compte neuf cent quatre-vingt-sept hommes. Dans la foulée, le fort de l’ île Saint- Honorat est criblé par les canons de la flotte française. Les Espagnols, qui étaient environ cinq cents, capitulent le 14 mai. Pour la France, c’ est une victoire mémorable370. Le comte d’ Harcourt

est glorifié, comme dans cette gravure du siège signée par François Desmoulins, où l’ on voit ses armoiries et où il est présenté comme un « brave héros » qui est venu, a vu, et a vaincu (fig. 25). Au lendemain de l’ occupation espagnole, les îles de Lérins sont dévastées. Les arbres ont été coupés  ; les bâtiments sont endommagés par l’ artillerie371. On décide de supprimer un certain

nombre de défenses. Sur l’ île Sainte-Marguerite, le fort Monterey est détruit ainsi que le Fortin. On conserve la tour du Batéguier et, un temps, le fort de Ragon, mais l’ attention des ingénieurs se porte principalement sur le Fort royal dont le système défensif est perfectionné et qui est doté de casernes. À l’ époque de Louis XIV, il bénéficie de l’ expertise de Vauban, et de celle de l’ ingénieur Niquet, qui est beaucoup moins convaincu de son importance stratégique372. En 1689-1691,

la construction d’ un nouveau bâtiment carcéral permet au fort d’ assurer pleinement les fonctions de prison royale pour les détenus d’ importance373.

Sur l’ île Saint-Honorat, les fortifications espagnoles ne sont plus entretenues. Comme elles étaient surtout composées de levées de terre tenues par des palissades, elles s’ effacent progressivement. Le dessin de François Blondel atteste que plusieurs parties étaient éventrées, du fait des tirs d’ artillerie, mais la fortification est encore visible au xviiie siècle, comme le

montre le plan-relief (fig. 26). Certaines parties maçonnées374 subsistent même : deux vestiges de

bastions ainsi que la porte monumentale, portant un encadrement à bossage, conservée dans les dépendances agricoles du monastère. En ce qui concerne les lieux de culte, la chapelle Saint- Pierre n’ est pas reconstruite (il faut attendre pour cela le xxe siècle) et Saint-Michel sort détruite du

conflit. Mais les autres chapelles sont restaurées. La Trinité conserve toutefois jusqu’ aux années 1930 une terrasse de tir ménagée sur la partie supérieure. Pour les moines, la nouveauté est de devoir accueillir une garnison permanente, détachée du Fort royal. Dès 1651, ils s’ en plaignent et la décrivent comme une « oppres- sion » quotidienne375. Les moines n’ ont pas gain de

cause et doivent supporter la présence des militaires. Ceux-ci disposent de pièces particulières dans la tour, desservies par un escalier indépendant376.

Au xviiie siècle, les îles de Lérins subissent deux

nouveaux épisodes militaires. Celui de 1707 est bref : la canonnade du Fort royal permet à deux reprises d’ éloigner les navires du duc de Savoie377.

La guerre de Succession d’ Autriche en revanche a pour conséquence une nouvelle occupation des îles. Les Austro-Sardes franchissent le Var le 30 novembre 1746. Ils s’ établissent à Cannes et, le 14 décembre, les navires anglais bombardent l’ île Sainte-Marguerite où se sont réfugiés les Cannois. Le lendemain, le débarquement des troupes suffit à provoquer la

Fig. 25

Le Plan des îles Saint-Honorat et Sainte-Marguerite, reprises sur les Espagnols par le comte d’ Harcourt, François Desmoulins, 1637. Gravure tirée d’ un recueil de documents sur l’ histoire de France, de 1635 à 1637. Paris, Bibliothèque nationale de France, M 90 812.

reddition sans résistance du Fort royal, suivi par celle de la tour Saint-Honorat378. Des troupes

autrichiennes et piémontaises s’ installent donc à Saint-Honorat (une soixantaine de soldats) et à Sainte-Marguerite (cinq cents soldats). Elles y demeurent après la retraite des Austro-Sardes, entamée le 29 janvier 1747. Elles bénéficient en effet de la protection dissuasive de la dizaine de

navires du vice-amiral John Byng. Le maréchal de Belle-Isle et son frère, le chevalier de Belle-Isle, sont ainsi réduits à attendre le moment propice. Le 24 mai 1747, un vent violent venant du nord disperse les navires anglais en haute mer. Quand le vent se calme, l’ attaque commence. Les troupes débarquent et disposent leurs batteries. Soumises à un bombardement en règle, les garnisons

Fig. 26

Fortification de l’ île Saint-Honorat, détail du plan-relief des îles de Lérins, réalisé en 1728, restauré en 1816 et 1920. 161 × 140 cm. Paris, musée des Plans-reliefs.

négocient leur reddition (25 et 26 mai). Cette reprise rapide des îles de Lérins ne se solde que par cinq morts et treize blessés du côté français379.

Après cet épisode, il y a lieu de signaler un dernier effort défensif concernant la tour Saint- Honorat. Selon un projet de 1759, on agrandit la caserne au pied de la tour et on surélève le

boulevard circulaire qui existait depuis la fin du Moyen Âge380. Ces constructions sont bien

visibles dans la documentation iconographique jusqu’ au début des années 1880. La réalité foncière du domaine militaire de l’ État dans les îles de Lérins est plus durable encore.

L

es moines de l’ abbaye de Lérins détiennent des biens à l’ est du Var et ils doivent composer avec d’ autres puissances que les abbés commendataires, la papauté, le roi de France. Ils doivent notamment défendre leurs droits sur les prieurés de Saorge et Villars face aux

2.3. L’ ABBAYE DE LÉRINS ET LES PRINCES DE SAVOIE

revendications des évêques de Vintimille et des feudataires. Les vicissitudes de ces deux prieurés dans le comté de Nice, ainsi que l’ achat de la principauté de Seborga en Ligurie, illustrent l’ attitude des princes de Savoie à l’ égard de l’ abbaye de Lérins, mélange de protection et de méfiance.

Saorge et Villars : des prieurés aux droits et revenus convoités

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