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Le cluster : une nouvelle approche pour la définition du concept de port

DES CONCEPTS CLEFS AU CŒUR DES CHANGEMENTS CONTEMPORAINS

1.2. Le cluster : une nouvelle approche pour la définition du concept de port

La notion de cluster est issue du vocabulaire des physiciens pour désigner des agrégats d’atomes ou d’électrons. Il existe même un Journal of Cluster Science. Il s’utilise dans d’autres domaines comme l’informatique. Dans tous les cas, il évoque l’idée d’éléments dissociés mais proches les uns des autres. Le concept a été transposé en sciences humaines pour désigner, littéralement, des grappes d’entreprises agglomérées sur un territoire. Il s’inscrit dans le champ d’étude de la géographie économique.

Le terme de Réseau Territorialisé d’Organisation (RTO) est une dénomination globale qui désigne « des ensembles coordonnés d’acteurs hétérogènes, géographiquement proches, qui coopèrent et participent collectivement à un processus de production » (Ehlinger, Perret, Chabaud, 2007). Il est utilisé dans le domaine des sciences de gestion. En économie spatiale et dans le domaine portuaire, le terme de cluster est plus fréquemment utilisé. Divya Leducq et Bruno Lusso (2011) dans leur article Le cluster innovant : conceptualisation et application territoriale, proposent une revue de littérature concernant l’apparition du terme de cluster. Nous avons retranscrit l’essentiel des informations contenues dans cette revue de littérature dans le tableau ci-dessous.

Figure 7 – Le réseau d’entreprises spatialisées : une notion en perpétuelle évolution

Concept Auteurs Date Contexte Descriptif Terrain d’étude

District industriel Alfred Marshall 1890 Seconde révolution industrielle Période fordiste Agglomération d’entreprises interdépendantes autour d’un marché du travail spécialisé

Villes industrielles de Birmingham et de Sheffield Pôle de croissance François Perroux Années 1950 Relations verticales et horizontales entre des entreprises industrielles innovantes facilitées par le soutien de politiques publiques

volontaristes Redécou-verte du district marshallien Economis-tes italiens (Giacomo Becattini, Années 1980 Crise économique Remise en cause du modèle fordiste Période

District perçu comme une alternative au modèle fordiste

-Grandes industries de Turin et de Gênes frappées par la crise, or

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Sebastiano Brusco)

postfordiste centre du pays présence

de petits districts spécialisés très compétitifs Milieu innovateur Philippe Aydalot (GREMI*) Années 1980 Expliquer les différences dans les trajectoires de développement régional

Le milieu est source d’innovation Importance du territoire

Rôle déterminant des institutions Roberto Camagni Claude Courlet Bernard Pecqueur et Hervé Gumuchian Années 1990 Années 1990 Le capital territorial Les ressources territoriales Economis-tes états-uniens (Californie) (Scott et Storper) Années 1990 Domination économique et culturelle des Etats-Unis Développement du territoire fondé sur l’innovation

technologique Concentrations d’entreprises

innovantes Explication de l’essor économique des métropoles états-uniennes (réduction des coûts de transactions entre les

firmes) Industrie cinématographique hollywoodienne Informatique de la Silicon Valley Microélectronique de la Route 128 à Boston Technopôle Chercheurs européens Fin des années 1970 Concentration géographique locale dans un environnement de qualité

Faciliter les contacts Former un microsystème

innovant

Résultat d’une volonté ou d’un projet local affirmé

Cluster Michael Porter 1990

Concentration géographique d’entreprises liées entre elles qui s’affrontent et coopèrent Corrélation entre compétitivité

internationale et compétitivité des entreprises L’assimile à une chaîne de valeur intégrée territorialement

*Groupe de Recherche Européen sur les Milieux Innovateurs Réalisation : Anne-Solène Quiec d’après Leducq et Lusso, 2011

Le cluster en géographie économique ou en économie territoriale, fait référence à des réseaux de firmes spatialisés. L’approche transdisciplinaire offre la possibilité d’étudier, de comprendre puis de modéliser des regroupements spontanés d’entreprises issues de secteurs d’activités connexes observés localement à divers endroits du globe. Les études de cas sont le matériau principal pour l’élaboration de généralisation et la désignation des concepts.

La densité des études scientifiques concernant ces phénomènes apparaît à partir des années 1970 dans un contexte de crise économique, d’essoufflement du modèle fordiste de production industrielle de masse basé sur la division verticale du travail et la spécialisation des tâches et dans un contexte de mondialisation. La densité des types de structurations étudiées prennent leur source dans des réalités de terrains observées dans diverses zones

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géographiques. Il existe plusieurs cas pertinents désignés par des dénominations locales : le district industriel italien, le cluster aux Etats-Unis, le keiretsu ou zaki japonais.Ce qui nous conduit à insister sur les facteurs locaux de production de ces territoires.

En France, a été créé en 1996 le système productif local appelé pôle de compétitivité depuis 2005. Le pôle de compétitivité témoigne d’une volonté politique volontariste de l’Etat français, lancé en 2004, de créer une nouvelle politique industrielle15

. Les mécanismes sont les mêmes que dans les pays où les chercheurs ont observé ces configurations à la différence qu’elles sont institutionnalisées. Novalog en Normandie est un pôle de compétitivité logistique par exemple. Dans ce cas, il s’agit donc d’une incitation des organismes publics à se coordonner en réseaux, ce qui ne correspond pas véritablement à la définition des clusters qui sont desphénomènes spontanés. Il convient donc de faire la différence entre des systèmes auto-organisés et l’incitation publique à le faire.

L’évolution épistémologique du terme de cluster doit prendre en compte ces références théoriques nombreuses. Plusieurs éléments communs vont nous permettre de cerner le champ d’étude dans lequel il s’inscrit.

La notion de cluster en sciences humaines a été initialement conceptualisée dès la fin des années 1990 par Michael E. Porter. Il a mené une étude portant sur les avantages comparatifs de pays anglo-saxons et asiatiques notamment, avec une trentaine de chercheurs. Il n’a pas été étudié les ports mais les industries se révélant compétitives sur le marché international. Ce concept a été développé dans un contexte accru de mondialisation où « dans un contexte de compétition intense entre pays et régions, on assiste à une remise en cause du positionnement concurrentiel des territoires qui doivent s’adapter à une mondialisation porteuse d’opportunités et d’incertitudes »16

. Il observe alors des structurations territoriales basées sur la production industrielle. Cet économiste développe sa théorie en opposition aux économistes classiques où la prospérité nationale est vue à travers des données intrinsèques : dotations naturelles d’un pays, bassin d’emploi, taux d’intérêt, valeur de sa monnaie par exemple. Au contraire, Michael E. Porter insiste sur l’innovation dans la compétitivité d’une nation et sur les facteurs positifs liés à la pression et aux défis des entreprises face à leurs concurrents (Porter, 1990). Cela s’inscrit dans un contexte économique qui s’est imposé en Europe dès le 18ème

siècle : le libéralisme économique. Les entreprises sont à la fois mises en concurrence, puis dans les années

15 competitivite.gouv.fr

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1980-1990 plongées dans le bain de la mondialisation. Pour être compétitives dans ce contexte, elles se regroupent stratégiquement en se concentrant (achats, absorptions, …). Elles sont à la fois en compétition et coopèrent. Dans sa théorie, ilconsidère que pour être compétitive, la firme ne recherche pas simplement un faible coût de la main d’œuvre, par exemple, mais son succès tient à l’avantage concurrentiel qu’elle peut créer. Celui-ci « repose sur la capacité à créer un environnement favorable à l’innovation technologique, qui permet de réduire les coûts ou de mieux répondre à la demande »17. Il considère donc l’entreprise insérée dans un réseau composé d’autres entreprises, mais insiste aussi sur le rôle de l’Etat. En ce sens, « l’avantage concurrentiel se construit grâce aux choix stratégiques des entreprises et des Etats »18 pour rendre celles-ci efficaces.Selon sa théorie plusieurs facteurs doivent se combiner : un volet scientifique, un volet réactivité et performance et un volet interdépendance et coopération avec des entreprises concurrentes19. Il s’agit d’une organisation en réseau qui est sensé rendre efficace et performant l’ensemble des entreprises. Michael E. Porter définit le cluster comme étant « des concentrations géographiques d’entreprises interconnectées, de fournisseurs spécialisés, de fournisseurs de services, d’industries liées aux entreprises et d’institutions associées (universités, agences de normalisation, associations commerciales, etc.) dans un domaine particulier qui sont en compétition mais qui coopèrent également » (Porter, 2000). Pour lui, les acteurs du cluster entretiennent donc des relations propices au développement économique en favorisant un cercle vertueux de croissance. La dimension territoriale est forte puisque l’intérêt du cluster est d’observer des localisations d’activités de production dans des territoires spécifiques. En effet, lorsqu’il les théorise, Porter prend en compte le rôle de la localisation dans les avantages comparatifs. Dans ses travaux, il montre l’intérêt que trouvent les entreprises au sein du cluster en bénéficiant d’avantages compétitifs « se trouvant à l’extérieur des entreprises et même en dehors de leurs industries, résidant plutôt dans les endroits où leurs unités d’affaires sont basées » dans la mesure où la santé économique du cluster bénéficie à l’entreprise individuelle (Ibid). Selon lui, les frontières du cluster sont mouvantes en fonction de l’implantation ou du déclin des firmes et de l’implication des institutions locales.

17

L’avantage concurrentiel des nations, Alternatives Economiques, www.alternatives-economiques.fr, consulté le 20/02/2017

18 Ibid

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Un autre facteur constitutif du cluster est la coordination entre la sphère privée et la sphère publique. En somme, le cluster est une forme particulière d’organisation de la sphère privée au sein d’un territoire qui signifie globalement une concentration spatiale d’entreprises privées issues d’un même domaine de compétences et agglomérées, où les unes bénéficient des autres pour exercer leurs activités. Cela crée des effets de synergie bénéfiques aux uns et aux autres.

Plus largement, les études portant sur les clusters, les milieux innovateurs ou encore les districts s’inscrivent dans le même champ d’étude. Le contexte d’apparition de ces structurations économico-territoriales tient dans l’avènement d’une nouvelle période. Bernard Pecqueur (2006), dans son article Le tournant territorial de l’économie globale, pose les bases de cette nouvelle ère : le post-fordisme. Le passage d’une époque de « reproductibilité et substituabilité des productions » à une époque de « différenciation par spécialisation » (Pecqueur, 2006) conduit à la transformation des stratégies des acteurs, à toutes les échelles, dans le cadre de la mondialisation, et l’apparition de certaines structurations méso-économiques. Le post-fordisme questionne la spécialisation de la production engendrée par la division du travail.Dans un contexte désormais mondialisé, la « constitution néo-classique donc néo-libérale des avantages compétitifs nationaux et régionaux au sein de la compétition mondiale » (Depret, Hamdouch, 2009) est devenue une nécessité. En effet, « depuis le début des années 1970, les profondes mutations économiques engendrées par la mondialisation, la révolution des TIC et l’émergence sur les décombres du fordisme d’un système de production plus flexible » (Leducq, Lusso, 2011) voient naître des configurations locales nouvelles. L’intérêt du cluster pour sortir du marasme économique « est désormais perçu comme une alternative très sérieuse au modèle fordiste largement fondé sur la segmentation de la production et la division du travail » (Ibid). Ces nouvelles opportunités marquent la volonté de différenciation des territoires dans un contexte compétitif.

La question de l’innovation est également un élément important de ces structurations économico-spatiales. La théorie du milieu innovateur fonde son approche sur cette notion. Olivier Crevoisier (2001), dans un article très instructif sur le milieu innovateur, souligne l’importance de l’innovation pour l’étude de ce concept en indiquant qu’elleest « avant tout un processus de différenciation face à la concurrence »et induit une différenciation sur les marchés grâce à celle des ressources et de l’organisation

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jacentes. Spécifiant que « l’innovation ne peut être réduite à l’investissement en recherche et développement ou au dépôt de brevets », elle est « le résultat de l’articulation des ressources de l’entreprise et de son environnement : relations avec des entreprises situées en amont ou en aval, dynamique générale du secteur, apparition de nouvelles techniques dans d’autres secteurs, relations avec d’autres acteurs régionaux ou situés hors de la région, etc. » (Crevoisier, 2001). L’approche par le milieu innovateur permet de questionner le succès des régions qui se développent et les échecs des régions bloquées (Ibid). L’innovation est ainsi un facteur important de la spécialisation des territoires et du marketing territorial.

Le concept de cluster fait également référence à la notion de système. Le cluster est un système productif local. Cécile Sillig20 définit le cluster portuaire de la manière suivante : « un système économique dans un ou plusieurs secteurs intégrés verticalement et/ou horizontalement et par la forte intensité des relations entre les entreprises locales actives dans ces secteurs et entre ces entreprises et les autres éléments du système local ». Les autres éléments sont notamment les institutions publiques en charge de la gestion de ces territoires. L’une des idées maîtresses du cluster est en effet la mise en relation des entreprises et des institutions publiques sous forme de réseaux. Deux dimensions sont à prendre en compte : la spontanéité de cette mise en réseaux et l’accompagnement des organismes publics à le faire. Ces deux points sont à la base du processus de clusterisation. L’intérêt du « fonctionnement des entreprises en réseau est un facteur de compétitivité du cluster » (Lévêque, 2012). Ainsi, de nombreux auteurs ont insisté sur les avantages comparatifs que procure la mise en réseau dans un contexte concurrentiel (Depret, Hamdouch, 2009).

Par ailleurs, les clusters sont composés « majoritairement de PME et de TPE, fortement ancrés localement » qui organisent leur développement autour d’une activité dominante21 voire d’une firme dominante aussi appelé firme-pivot. Le territoire est le support physique de leur activité. Ces firmes coopèrent entre elles et se concurrencent également, ce qui dans un système libéral est censé dynamiser l’activité. Ces éléments s’inscrivent dans une optique d’innovation, de croissance individuelle des firmes et d’emploi. Les chercheurs ont remarqué que ces territoires productifs spécialisés sont plus

20 Définition tirée de : Sillig Cécile, (2007), Strategie localizzative e cluster portuale, in Musso E., Ghiara H. (eds.), Ancorare i porti al territorio: dai traffici alla marittimizzazione, Milano, McGraw & Hill. Definition reprise dans Ghiara, Sillig, 2008.

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performants que ceux qui ne sont pas spécialisés et sont donc compétitifs.En effet, « dans une économie mondialisée, les clusters permettent, en fédérant les énergies, de conquérir des marchés qui n’auraient pas été́ accessibles par des entreprises seules »22

. L’agglomération des entreprises, leur co-localisation et plus encore leur mise en réseau sont les facteurs à la base de la formation du cluster. L’agglomération des entreprises permet de bénéficier de l’opportunité d’être proche. La proximité est « toujours construite et relative » (Leducq, Lusso, 2011). Cette proximité est de deux natures : la proximité relationnelle (capital relationnel selon Leducq, Lusso, 2011) ou organisationnelle et la proximité géographique entre les entreprises elles-mêmes et entre les entreprises et les institutions publiques.

Cela questionne donc la notion de territoire en économie. Le territoire est un élément fondamental du développement économique. La relation au territoire est un élément essentiel du fonctionnement du cluster. Roberto Camagni propose une définition du territoire du point de vue d’un économiste qu’il est important de mettre en perspective avec la définition donnée en introduction générale qui reflète plutôt le point de vue du géographe. Pour Roberto Camagni le territoire est d’abord un ensemble de systèmes. Premièrement il est un système d’externalités technologiques localisées. Pour nous, il s’agit d’un environnement propice à la production en commun, d’un groupe. Deuxièmement c’est un système de relations économiques et sociales. Troisièmement il s’agit d’un système de gouvernance locale « qui rassemble une collectivité, un ensemble d’acteurs privés et un système d’administrations publiques locales » (Camagni, 2006).

Le cluster améliore la compétitivité des entreprises en augmentant leur productivité, en orientant les innovations et enfin en permettant la proximité (Lévêque, Chedot, 2013). Dans les faits, les participants au cluster ne sont pas nécessairement des concurrents directs mais plutôt des segments différents de l’industrie (Porter, 2000). Le cluster est aussi une unité de lieu et des relations de complémentarités selon Porter (Lévêque, Chedot, 2013).

Le phénomène de mise en réseau se nomme la clusterisation. Pour Peter De Langen et Michiel Nijdam (2003) « la clusterisation ne peut être entièrement compris comme le simple résultat des décisions de localisation des entreprises individuelles ; la performance des entreprises ne peut uniquement être comprise quand leur emboitement est pris en compte ».

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Le cluster est somme toute la spécialisation économique des activités d’une région. Pour Peter De Langen, la spécialisation régionale s’accroît ayant pour conséquence une compétition accrue entre les régions. La localisation géographique génère l’espace des clusters.D’ailleurs, « les limites du cluster sont souvent vagues, différents clusters peuvent partiellement se superposer et il peut exister à l’intérieur d’un cluster des zones et/ou des réseaux particuliers de relations qui se différencient du reste du cluster » (Ghiarra, Sillig, 2008). Il existe ainsi des clusters génériques et des clusters plus spécialisés, nous y reviendrons en deuxième partie. Le cluster correspond à une région spécifique au sein de laquelle se trouve un cœur d’activité, autour duquel s’organisent des liens entre les membres (qu’il faut analyser) et dont il faut saisir l’importance du rôle des autorités portuaires en ce qui concerne le port (De Langen, Haezendonck, 2012). Il s’est agi d’admettre que des entreprises individuelles s’agglomèrent dans des régions portuaires, et que cela a une conséquence : « ce qui est central dans cette perspective de cluster est la reconnaissance que les entreprises interdépendantes se regroupent dans les régions portuaires, avec diverses formes de coordination et de partage des ressources en conséquence » (Ibid). Pour De Langen et Haezendonck (2012) le cluster est l’ensemble des acteurs travaillant au sein de la place portuaire autour des activités de transbordement de la marchandise (mer et terre). Les autorités portuaires ont un rôle fort de coordinateur du territoire portuaire.

La notion de cluster a été appliquée au domaine portuaire par Peter W. De Langen, dès 2004 pour l’étude du port de Rotterdam. Il a donc largement contribué à la conceptualisation du cluster portuaire, par une approche empirique. Depuis les années 1990, le port est considéré comme un nœud de transport ; tandis que la conception du port en tant que cluster ne date que du début des années 2000 (De Langen, Haezendonck, 2012). Les auteurs redéfinissent alorsla notion de port présenté dans ce tableau :

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Figure 8 – « Les deux visions du port » par Peter De Langen

Perspective Le port comme nœud de

transport Le port comme cluster Définition

Un espace de transit des marchandises entre la mer et la

terre

Un ensemble d’entreprises concentrées géographiquement, liées au traitement des

navires et de la marchandise

Indicateur de

performance Volume de trafic Valeur ajoutée dans le territoire du cluster Modèle d’analyse

de la gouvernance

Classification : Landlord,

Toolport & Service port

L’autorité portuaire comme manager du cluster

Variables influant sur la performance

Accessibilité nautique Localisation géographique

Qualité des connexions l’hinterland

Concurrence internet

Knowledge spill-over

Ressources humains qualifiées

Objets de recherche

Développement des réseaux de lignes régulières Accessibilité à l’hinterland

comme déterminant de la compétitivité portuaire Efficience des terminaux

Economies d’agglomération dans le port Qualité des partenariats institutionnels Le port comme zone logistique, comme centre de production et comme place de

commerce

Source : Lévêque, 2014 d’après De Langen, 2008, Analysing port clusters ; definition, delimitation and research issues in Ports and Regional Economics, Musso E., Ghiarra H. (dir.), pp. 19-34

Pour De Langen et Visser (2005), « un cluster portuaire comprend toutes les activités économiques et les organisations publiques (-privées) liées à l'arrivée des navires et des marchandises dans les ports. […] Les activités de manutention, de transport, de logistique, de transformation et de commerce du fret sont incluses dans le cluster portuaire ».En ce sens, la théorie de De Langen consiste à dire que le port en lui-même est un cluster.

Plusieurs échelles géographiques peuvent être prises en compte dans l’identification du cluster. Jacques Charlier et Valérie Lavaud-Letilleul (2011) parlent de clusters mésogéographiques faisant référence à l’échelle régionale comprenant dans le cas d’étude les ports d’Amsterdam, de Rotterdam, d’Anvers et de Zeebrugge et de clusters