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3.3 Estimation des débits de pointe des crues historiques

3.3.4 Cas des crues dont le débit ne peut être estimé

Pour certaines des crues historiques identifiées, aucun élément concernant le niveau d’eau atteint, ainsi que la section d’écoulement correspondante, n’a pu être retrouvé. Ces crues ont tout de même été répertoriées car elles ont généralement occasionné quelques dégâts (souvent des barrages “légers”, ou des murets de protection des rives, endommagés ou emportés), dont la réparation est évoquée dans les documents d’archives. De façon à rendre cette information exploitable par la suite, il s’avère nécessaire d’obtenir un minimum d’information sur le niveau

Cours d'eau: L'Orbiel Localisation de la section: Lastours - La Caunette (confluence ruisseau de la Caunette)

Date de la crue: 1874 Surface drainée: 95,5 km²

Références documentaires utilisées: référence n°169 (construction d'une passerelle par Mr Bonnet)

SCHEMA OU PLANS DE LA SECTION, PHOTOGRAPHIES DU SITE

RELEVES ISSUS DE PLANS ET/OU DE VISITES DES SITES CALCULS INTERMEDIAIRES

Levé du lit Calcul de surface mouillée

E (m) N (m) Zlit (m) cote de ligne d'eau retenue, en m: 7,5

1 0 0 8,2

2 0 8,5 6 Surface mouillée en lit majeur rive droite, en m²: 17,63

3 0 13,5 4,5 Surface mouillée en lit mineur, en m²: 28,18

4 0 17,5 4,1 Surface mouillée en lit majeur rive gauche, en m²: 26,84

5 0 22,5 4,75

6 0 23,1 5,8 Surface mouillée totale, en m²: 72,64

7 0 33,1 5,8

38,1 5,8 Partie complétée d'après un levé de terrain

38,1 9 effectué en 2004 (section incomplète en Calcul de vitesses et débits

rive gauche sur le plan)

Commentaires: Application de la formule de Manning-Strickler:

Section donnée par les plans de la référence 169 (partielle), complétée par un levé de terrain. En lit majeur rive droite:

Bonne concordance entre les deux sources, qui laisse penser que le lit a peu évolué dans ce secteur. K = 10,00 Rh = 1,18

Levé des côtes de la crue Cote retenue, en m: 7,5 V (m/s) = 1,22 Q (m3/s) = 21,50 E (m) N (m) Z (m)

0 0 7,5 En lit mineur:

0 38,1 7,5 K = 17,00

Commentaires: Rh = 2,35

Côte donnée par les plans de la référence 169. V (m/s) = 3,29

Q (m3/s) = 92,69

Pente de la ligne d'eau Pente retenue: 0,012

En lit majeur rive gauche:

Commentaires: K = 10,00

La pente du lit ne figure pas sur les plans donnant la section et la côte de la crue. La pente de 0,012 correspond Rh = 1,68 à la moyenne des pentes données dans des sections situées un peu plus à l'amont, V (m/s) = 1,55

par plusieurs plans datant du XIXème siècle Q (m3/s) = 41,50

En 1930 la pente en ce secteur est évaluée à 0,015

Débit total en m3/s, d'après Manning Strickler: 155,68

Calcul de la vitesse critique:

V(m/s) = 5,78

ETUDE DE SENSIBILITE / COMMENTAIRES RELATIFS AUX VALEURS DE DEBIT RETENUES

Les sources d'incertitude sont nombreuses pour cette estimation.

La section figurant sur les plans est incomplète en rive gauche. Elle a été complétée par un levé de terrain, très cohérent avec les côtes indiquées sur le plan,

ce qui laisse penser qu'il y a eu peu d'évolution dans le temps de cette section. En hypothèse basse toutefois, la section telle que donnée par les plans (non complétée) a été utilisée. La pente n'est pas donnée par les plans. Elle est très vraisemblablement comprise entre 0,01 et 0,015. L'influence sur l'estimation du débit reste limitée,

puisque en retenant un coefficient K de 20, le débit varie de 160 m3/s (pente de 0,01) à 190 m3/s (pente de 0,015) L'hypothèse d'un régime uniforme a été retenue, et la formule de Manning Strickler appliquée pour l'estimation du débit.

Le coefficient de Strickler est comme toujours difficile à évaluer. Nous avons retenu des valeurs situées entre 5 et 15 en lit majeur et entre 15 et 20 en lit mineur. En hypothèse basse, avec des coefficients K de 5 et 15, une pente de 0,01, et une section incomplète, on obtient un débit de 100 m3/s

En hypothèse haute, avec des coefficients K de 15 et 20, une pente de 0,015, et une section complétée, le débit est de 230 m3/s.

L'hypothèse moyenne correspond à des coefficients K de 10 et 17 et une pente de 0,012, ainsi qu'une section complétée, soit un débit de 155 m3/s.

VALEURS DE DEBIT RETENUES

En lit mineur: En lit majeur:

Hypothèse basse: 28 36 100 m3/s 2,61

Hypothèse haute: 28 44 230 m3/s 5,99

Hypothèse intermédiaire: 28 44 155 m3/s 4,04

Crues historiques de l'Orbiel - Estimation de débit n°10

Surface mouillée, en m²

Débit Débit pseudo-spécifique

Q/S0,8 4 5 6 7 8 9 10 0 5 10 15 20 25 30 35 Distance en m Côt e en m RG RD

d’intensité de ces crues. Il est essentiel notamment de savoir si elles ont dépassé ou non le seuil de perception.

Ces crues au débit non estimé semblant être, d’une façon générale, d’intensité modérée, nous avons fait le choix de fixer les seuils de perception à un niveau suffisamment élevé, de façon à pouvoir raisonnablement supposer que les crues au débit non connu n’ont pas atteints ces seuils.

Pour cela, nous avons mis à profit les descriptions qualitatives des crues, retrouvées dans certains documents d’archives, et notamment, pour chacune d’entre elles, les références aux crues antérieures. Ces références ne sont d’ailleurs pas nécessairement explicites : à titre d’exemple, un plan faisant suite à la crue de 1891, et sur lequel figurent également les crues de 1820 et 1872, peut signifier de façon implicite que ces crues sont les trois plus fortes observées de 1820 à 1891. En utilisant ce type d’informations, explicites ou non, il est souvent possible d’acquérir la quasi-certitude que l’une des crues historiques, dont le débit a pu être estimé, n’a pas été dépassée par celles dont le débit n’est pas connu.

Parfois pourtant, le choix du seuil de perception repose sur une hypothèse plus fragile : comme nous allons le voir par la suite, nous avons parfois du émettre l’hypothèse que les crues au débit non connu, si elles avaient débordé en lit majeur, auraient causé des dégâts importants, et auraient du donner lieu à une documentation plus fournie en archives.

Comme nous le verrons par la suite, ce choix volontaire de seuils de perception relativement élevés, a parfois fait que certaines des crues historiques, dont le débit a pu être estimé, se situent au dessous du seuil de perception.

Sur les graphiques du paragraphe 3.4, les crues historiques au débit non estimé sont représentées en pointillé. Le niveau de débit qui leur est affecté a été fixé, de façon totalement arbitraire, au niveau du seuil de perception. La seule information dont nous disposons est que le débit de ces crues est très probablement inférieur au seuil.