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CHAPITRE II :

8. Cadre théorique de l’analyse des termes traduits

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fonctionnent comme des noms, dénotant des objets, et comme des « indicateurs de notions » (de concepts) » (Rey1992 : 24).

En s’inscrivant dans le cadre de la terminologie traductive, nous recourons à la notion de dénomination pour rendre visible l’aspect formel de l’unité terminologique, c'est-à-dire sa forme linguistique. Cette notion appartient aujourd’hui à la sémantique lexicale. C’est à Kleiber (1984) que revient le mérite, à travers son article « dénomination et relations dénominatives », d’introduire dans la réflexion sémantique le concept de dénomination. Cette conceptualisation de la notion est basée sur les points suivants :

- La dénomination s’oriente vers l’extralinguistique ce qui fait d’elle une relation référentielle. Cette caractéristique se base sur le principe qui postule que le langage sert, en premier lieu, à parler du réel.

- Cette relation que la dénomination établie entre les signes et les choses, ne doit en aucun cas être confondue avec la signification. Pour éclairer cette idée on reprend l’exemple de Kleibert (1984) :

Bernard est le nom du directeur d’école/ le directeur d’école s’appelle Bernard * Bernard signifie « directeur d’école ».

En revanche, dans le domaine de la terminologie, elle opère d’une manière différente par rapport à la linguistique. « La définition de la dénomination55 en terminologie n’est pas stable; elle renvoie soit à une propriété du terme (référer de manière stable et récurrente à un segment de réalité), soit à un constituant du terme (le signifiant), sans que la délimitation entre les deux valeurs soit nécessairement établie par les terminologues eux-mêmes, d’où une fréquente ambigüité des énoncés contenant l’occurrence de ce mot… » (Petit 2009 : 3)

Le sens de dénomination renvoie aussi bien à un processus, c'est-à-dire à l’activité qui consiste à donner un nom à un concept ou à celle de la création terminologique, qu’au nom issu de ce processus (le terme). Humbley (2001) considère que la déscription de la dénomination en terminologie est tributaire de la définition du terme. Il a proposé une définition qui englobe la nomenclature ainsi que toutes les formules linguistiques et non linguistes décrivant une connaissance spécialisée. « Certains termes sont des mots, ou des groupes de mots, d’autres des signes, surtout alphanumériques, d’autres encore des mélanges de signes linguistiques et non linguistiques » (Idem. : 118).

55« Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1375 denominacion « nom attribué à quelque chose » » http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=1721340270;

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Pour décrire cet aspect complèxe de la dénomination, ce linguiste parle d’« incohérence» en se reférant aux définitions que connaît cette notion. : « On note […] une incohérence gênante losqu’on se penche sur la dénomination : le terme est tantôt le signe linguistique dans son ensemble, tantôt uniquement le signifiant. Cette confusion est répétée par de nombreux auteurs, et souligne la difficulté que l’on éprouve à séparer la dénomination de son sens […]. » (Idem. : 119). En effet, il est difficile de trouver une définition à cette notion qui soit claire : elle est tantôt confondue au terme et tous les deux sont considérés comme synonymes, tantôt une composante à qui on ajoute le concept pour former l’ensemble appelé terme. (Slodzian 2000 : 66).

En fonction de notre approche, la dénomination est la forme linguistique du terme, c'est-à-dire son signifiant. Du point de vue traductif, la dénomination dans la langue cible est, également, le résultat d’une activité traduisante, c'est-à-dire l’équivalent en arabe d’un terme métalinguistique du français. Par conséquent, les notions dénomination, traduction (ou terme traduit) et équivalent se reférent au signifiant de la forme linguistique du terme puisque l’analyse focalise sur le rapport liant une forme linguistique au sens qu’elle véhicule.

8.2. Eléments théorique d’analyse

La dénomination a fait l’objet d’analyse au niveau sémantique (Thoiron, Béjoint et Boisson 1996). Ainsi, la réflexion entreprise sur ce concept s’est basée fondamentalement sur le rapport nécessaire liant la structure du signifiant terminologique avec le concept. Cette approche qui plaide au profit de la motivation en terminologie est orientée vers une décomposition du signifiant en « éléments de nomination ». «Un concept peut être décrit comme étant constitué d’éléments plus petits (les traits conceptuels). De même qu’un concept est divisible en traits conceptuels, on peut considérer qu’un terme est constitué d’éléments de nomination, eux-mêmes composés de un ou plusieurs morphèmes de sorte qu’il existe une hiérarchie :

Terme → éléments de nomination → morphème

Le terme luxation congénitale de la hanche est composé de trois éléments de nomination (luxation, congénitale et de la hanche). L’élément de nomination luxation est à son tour, composé de deux morphèmes » (Thoiron, Béjoint et Boisson 1996 : 513).

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Un élément de nomination n’est, donc, qu’un composant lexical du signifiant terminologique. Cette perspective rejoint l’approche envisagée par la morphologie associative dans la découverte du sens prédictible. Néanmoins, les deux approches divergent sur deux points. Petit (2006 : 114) a fait référence à cette distinction en soulignant que « si elle [la démarche entreprise par l’Ecole de Lyon] admet une dualité du sens terminologique (signifié vs concept), elle occulte le premier pour ne porter son attention que sur le concept. En second lieu, elle attribue au concept les caractères structurels du SP tout en lui accordant la valeur d’un SL : il entre crucialement dans le processus de dénomination et a fonction définitoire (définir un terme c’est décrire son concept)… »

Par ailleurs, la relation biunivoque qui unit chaque élément de nomination avec un trait conceptuel d’un terme est susceptible de poser un problème en relation avec la formation morphologique des termes. « On pourrait imaginer que chaque élément de nomination serait, idéalement, dans une relation biunivoque avec chaque trait conceptuel. Mais cette situation

« idéale » aboutirait à la création d’un terme-définition dont la transportabilité serait très faible et qui poserait des problèmes considérables au moment de la mise en discours » (Thoiron, Arnaud, Béjoint et Boisson 1996 : 514). Cette approche du concept se heurte, donc, à une limite d’ordre formelle : le cas de la création de termes-paraphrases. Partant du principe que la forme signifiante est une voie d’accès au concept, la question du nombre des traits pris en charge par la structure lexicale s’impose car l’éfficacité de cet accès est tributaire d’une déscription transparente de ce concept. Une démarche plurilingue du concept a été proposée : Boisson (1996) a présentée une étude détaillée sur la dénomination de la règle de calcul qui a servi d’exemple pour rendre compte, sur la base d’un petit échantillon de langues56, d’une forme synthétique obtenue par la superposition des signifiants collectés. L’objectif de cette étude était de recenser les traits conceptuels de cette dénomination puisque chaque langue est différente de l’autre dans son processus dénominatif. Dans une langue donnée, les éléments de nomination d’une dénomination ne peuvent coincider avec l’ensemble des traits conceptuels du terme en question, c’est ce qui justifie le recours à cette dimension plurilingue : chaque langue amende les carence d’une autre.

Nous adoptons pour l’analyse des termes de notre corpus une approche de la dénomination par éléments de nomination. Cette démarche répond à notre objectif qui consiste en l’étude du rapport qui unit la structure du signifiant terminologique (la

56Français, anglais, italien, allemand, russe, tchèque, hébreux.

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dénomination en arabe) et le concept (terme en français). Pour reprendre les termes de la morphologie associative, c’est un lien entre le sens prédictible et le sens lexical des unités.

En linguistique, ce lien est expliqué par le principe de motivation et du point de vue de la traduction, il est appréhendé dans le cadre de l’équivalence traductive.

L’analyse des dénominations proposées par traduction est une étude de la structure morphosémantiques de leurs éléments de nomination. Cette étude nous permettra de rendre compte des degrés d’informativité des dénominations, c'est-à-dire des informations dégagées par ces formes. Le sens prédictible détermine donc, l’informativité qui représente, en traduction, l’adéquation entre le sens du terme traduit et le sens du terme source. De ce point de vue, la traduction favorise l’assimilation entre le sens prédictible et sens lexical, ce dernier étant la référence qui sert de repère pour la vérification de l’adéquation. L’objectif essentiel de la traduction spécialisé est de chercher la précision du sens transmis à travers des formes linguistiques. Cette précision est tributaire des sens dégagés par les formes linguistiques sources. Selon l’approche traductive, le degré d’informativité d’une unité terminologique proposée par traduction est une condition pour l’interprétabilité et l’accès au sens de l’unité source. C’est cette transparence que vise la traduction dans le cadre de la communication scientifique.

Le parcours que doit effectuer le traducteur ou le traducteur-terminologue consiste, principalement, en un choix de traits conceptuels. Le traducteur fait une séléction de traits conceptuels, au niveau des termes sources, qu’il considère comme saillants et sur la base de ce choix, il propose des équivalents dans la langue cible. En effet, le choix des traits saillants peut être différent d’un traducteur à un autre, c’est ce qui explique la variation terminologique et les désaccords dans les propositions de traductions. L’opacité ou la transparence des sens prédictibles déterminent les degrés d’informativité des dénominations. La transparence du sens dégagé montre un degré d’informativité adéquat. L’opacité implique des pertes d’informations.

Par ailleurs, nous avons introduit, dans notre analyse, la notion d’inférence que nous empruntons à Boisson (2001) dans l’expression « cibleur d’inférence ». L’inférence renvoie au rapport qui existe entre les informations dégagées par une forme l’inguistique et le sens du terme. Un terme traduit qui dégage un degré d’informativité adéquat est un terme dont les informations infèrent une partie du sens véhiculé par le terme source. On veut dire par

« cibleur d’inférence », le fait qu’une traduction ne génére pas de mauvaises interprétations, c'est-à-dire la coincidence du sens prédictible avec le sens lexical : absence d’interférence

sémantique susceptible de contraindre le processus

transmises par la structure d’une forme linguistique ne peuvent donner accès au sens complet du terme : nous avons soulevé précédémment la question relative aux

paraphrases. Néanmoins, la structure sémantique définitoire capable d’optimise

L’exemple suivant, pris de notre corpus d’éléments de nomination

terme métalinguistique arabe min kalimaːtin ωa ʔadaωa langue française synapsie

conceptuel d’un terme est en rapport avec un élément de nomination n’est pas nécessairement opérable dans tous les cas. Il suffit d’observer le terme métalinguistique

rendre compte que cette forme linguistique n’est constituée d’aucun élément de nomination correspondant de manière évidente aux traits conceptuels du terme.

Même si la structure de l

entre la dénomination et le sens du terme, néanmoins, il est possible de reconnaître un aspect motivationnel dans le terme

existe entre les deux sens que véhicule le terme dans les deux domaines, soit l’anatomie et la linguistique : dans le premièr, il s’agit du « siège de la transmisson de l’influx nerveux

contre dans le deuxième c’est, « subordination ». L’idée d’«

en linguistique est, également, exprimée à travers les traits conceptuels du terme en anatomie.

En d’autres termes, l’analyse des deux sens du terme montre que le sens du terme en anatomie, c'est-à-dire « siège de la transmission de l’influx nerveux

d’éléments reliés.

57 Cet exemple est pris d’une traduction de l’ouvrage de Jean Pruvost et Jean

néologismes (2003) réalisée par Khaled Jahima (2010). Ce terme sera de nouveau cité dans le chapitre suivant.

58SYNAPSE, subst. fém. ANAT., Structure dendrites d'un autre neurone`` (MAN.

ou noradrénaline), la synapse est le siège de la transmission de l'influx nerveux

REM. Synapsie, subst. fém., ling. ,,Pour Benveniste, locution dont les éléments sont reliés par des rapports de subordination, comme planche à repasser, moulin à (moudre le) café

Prononc.: [sinaps]. Étymol. et

BUSER ds Physiol., 1969, p. 816 [Encyclop. de la Pléiade] (

« contact », « lieu de jonction », de

lier».http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=1203259575;

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sémantique susceptible de contraindre le processus d’interprétabilité

transmises par la structure d’une forme linguistique ne peuvent donner accès au sens complet : nous avons soulevé précédémment la question relative aux problèmes des

la structure sémantique d’un terme-paraphrase optimiser le degré d’informativité de la dénomination.

L’exemple suivant, pris de notre corpus textuel, est un terme

d’éléments de nomination exprimant un nombre important de traits conceptuel. Il s’agit du terme métalinguistique arabe 57 تاودأ و تاملك نم ةبكرم ةيمجعم ةدحو, (ωaẖda ma

aːtin) proposé comme équivalent au terme métalinguistique de la synapsie58. Cette relation biunivoque, à travers laquelle chaque trait conceptuel d’un terme est en rapport avec un élément de nomination n’est pas nécessairement

es cas. Il suffit d’observer le terme métalinguistique

rendre compte que cette forme linguistique n’est constituée d’aucun élément de nomination correspondant de manière évidente aux traits conceptuels du terme.

Même si la structure de la forme linguistique de synapsie ne montre aucun lien direct entre la dénomination et le sens du terme, néanmoins, il est possible de reconnaître un aspect motivationnel dans le terme synapsie, tel qu’il est proposé par Benveniste,

existe entre les deux sens que véhicule le terme dans les deux domaines, soit l’anatomie et la : dans le premièr, il s’agit du « siège de la transmisson de l’influx nerveux

contre dans le deuxième c’est, « une locution dont les éléments sont reliés par des rapports de

». L’idée d’« un ensemble d’éléments reliés » que véhicule le terme

en linguistique est, également, exprimée à travers les traits conceptuels du terme en anatomie.

l’analyse des deux sens du terme montre que le sens du terme en siège de la transmission de l’influx nerveux » infère l’idée d’ensemble

Cet exemple est pris d’une traduction de l’ouvrage de Jean Pruvost et Jean-François Sablayrolles, (2003) réalisée par Khaled Jahima (2010). Ce terme sera de nouveau cité dans le chapitre suivant.

ANAT., Structure histologique par laquelle l'axone d'un neurone s'articule avec les dendrites d'un autre neurone`` (MAN.-MAN. Méd. 1980). Grâce à l'intervention d'un médiateur (acétylcholine ou noradrénaline), la synapse est le siège de la transmission de l'influx nerveux (MAN.

, subst. fém., ling. ,,Pour Benveniste, locution dont les éléments sont reliés par des rapports de planche à repasser, moulin à (moudre le) café`` (PHÉL.

Étymol. et Hist. 1953 (Lar. 20e Suppl.). Terme sc. dû à Sherrington en 1897 d'apr. P.

, 1969, p. 816 [Encyclop. de la Pléiade] (cf. l'angl. synapse « id. » dès 1899 ds

« contact », « lieu de jonction », de « lier », comp. de « avec, ensemble » et lier».http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=1203259575;

d’interprétabilité. Les informations transmises par la structure d’une forme linguistique ne peuvent donner accès au sens complet problèmes des termes-paraphrase joue une fonction le degré d’informativité de la dénomination.

un terme en arabe composé traits conceptuel. Il s’agit du da maʕʒamija muгakaba proposé comme équivalent au terme métalinguistique de la Cette relation biunivoque, à travers laquelle chaque trait conceptuel d’un terme est en rapport avec un élément de nomination n’est pas nécessairement es cas. Il suffit d’observer le terme métalinguistique synapsie pour se rendre compte que cette forme linguistique n’est constituée d’aucun élément de nomination

ne montre aucun lien direct entre la dénomination et le sens du terme, néanmoins, il est possible de reconnaître un aspect tel qu’il est proposé par Benveniste, par le lien qui existe entre les deux sens que véhicule le terme dans les deux domaines, soit l’anatomie et la : dans le premièr, il s’agit du « siège de la transmisson de l’influx nerveux », par ont les éléments sont reliés par des rapports de

» que véhicule le terme synapsie en linguistique est, également, exprimée à travers les traits conceptuels du terme en anatomie.

l’analyse des deux sens du terme montre que le sens du terme en

» infère l’idée d’ensemble

François Sablayrolles, Les (2003) réalisée par Khaled Jahima (2010). Ce terme sera de nouveau cité dans le chapitre suivant.

histologique par laquelle l'axone d'un neurone s'articule avec les Grâce à l'intervention d'un médiateur (acétylcholine (MAN.-MAN. Méd. 1980).

, subst. fém., ling. ,,Pour Benveniste, locution dont les éléments sont reliés par des rapports de

`` (PHÉL. Ling. 1976).

). Terme sc. dû à Sherrington en 1897 d'apr. P.

« id. » dès 1899 ds NED) du gr.

« avec, ensemble » et «

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Le terme arabe contient les éléments de nomination, unité lexicologique composée de mots et d’outils. Ces éléments de nomination entretiennent des relations avec les traits conceptuels du terme la relation que nous schématisons de la manière suivante :

Figure N°2

Le terme en arabe tend à exprimer à travers plusieurs éléments de nomination un nombre significatif de traits dont est composé le sens du terme source: l’équivalent en arabe de synapsie formé par traduction est proche d’une définition du terme en question. Ainsi, synapsie qu’Emile Benveniste utilise pour « décrire un certain type de mots composés en français, caractérisés notamment par une polylexicalité 59» est traduit par unité composée de mots et d’outils. Un maximum d’information dégagée par la définition précédente est rendu à travers la traduction proposée par équivalence. On veut dire par maximum, le fait que les éléments de nomination de la dénomination expriment une partie importante du sens véhiculé par le concept synapsie. Le traducteur a choisi de rendre le plus explicitement possible le sens du terme synapsie dans le terme en arabe, ce qui optimise le degré d’informativité véhiculé dans la traduction proposée.

Le sens prédictible, dans cet exemple, coincide avec le sens lexical. Les informations transmises par la dénomination en arabe permettent de déduire clairement le sens du terme synapsie. Dans cette dénomination, l’information d’unité dont les éléments sont mots et outils indique qu’il y a absence de soudure. La structure sémantique de cette dénomination ne donne pas lieu à une « explosion d’inférence ». Ceci implique que la forme est associée au sens sans que la structure sémantique de celle-ci [la forme] ne provoque d’autres interprétations susceptibles de rendre l’accès au sens, voire son appréhension ambiguë.

L’approche décrite précédémment nous permettra dans les deux analyses lexicographique et textuelle d’étudier les rapports existant entre les formes linguistiques (dénominations) et les sens véhiculés par les termes sources. Du point de vue traductif, la vérification des liens qu’entretiennent les dénominations en arabe avec les sens des dénominations sources permet, d’une part, de mettre en évidence le processus dénominatif de

59 F. Neveu, 2009, p 279

Concept: Synapsie تاودأ و تاملك نم ةبكرم ةيمجعم ةدحو

Traits conceptuels : Eléments de nomination -mot composé sur le modèle syntagmatique ; - Unité lexicologique composée

- Mot caractérisé par une polylexicalité - Unité lexicologique composée de mots et d’outils

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la langue arabe et d’autre part, elle constitue un test de validation des traductions proposées.

La comparaison des différentes traductions en arabe d’un terme en français met en évidence des possibilités dénominatives riches. Par ailleurs, elle contribue à mettre en relief les caractéristiques de la création terminologique en langue arabe par rapport au système linguistique de la langue française : « Toute traduction spécialisée suppose une comparaison, au moins implicite, entre les structures terminologiques de la langue source et de la langue cible. La confrontation, la comparaison et la superposition des terminologies de plusieurs langues dans un même domaine peuvent conduire à des constructions plus riches que l’observation de la structure terminologique de l’une quelconque de ces langues à elle seule.

Ces constructions peuvent contribuer, par exemple, à l’étude comparative des processus de nomination dans différentes langues. » (Thoiron, Arnaud, Béjoint et Boisson 1996 : 512).