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i) Une permanence dans la pratique et dans les objectifs

Ce retour critique sur les démarches de projets est intéressant parce ce qu’il annonce en partie notre problème de recherche, c’est-à-dire celui d’une dimension temporelle du projet lissée, pour un projet considéré comme moyen de saisie d’une réalité donnée, dont l’aspect hétérogène a été gommé65, notamment dans ses représentations. Même dans le cadre de ce glissement d’un type de planification à un autre, une certaine permanence dans la pratique s’observe : elle explique en partie la difficulté (dans le cadre de notre problème de recherche) à appréhender cette dimension temporelle et à la représenter de manière à ce qu’elle corresponde à la définition d’un projet considéré comme processus.

Si nous distinguons ces deux formes de planification et les changements occasionnés, d’autres auteurs soulignent, en effet, la permanence d’une même pratique héritée des années cinquante et soixante. L’exemple des grands ensembles est repris par David Mangin et Philippe Panerai : « La ville continue d’être pensée par catégories fonctionnelles, par

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Cf. chapitre IV pour l’explicitation du problème de recherche dans son intégralité.

Modèle négocié

- Aucun acteur en position de commandement ou de prééminence

- Entrecroisement des champs de compétences

Décideurs politiques Habitants Professionnels Projet urbain Programme Demandes Propositions d’action Représentations pratiques liées à la vie quotidienne Figures permettant d’interpréter la réalité Ecoute sensible du territoire Plans et bilans financiers Orientations politiques Réponses techniques

programmes séparés, par quantité de bâtiments à édifier » (MANGIN et PANERAI, 1999, p. 7). L’enjeu dégagé par les auteurs pose la question de la capacité véritable des spécialistes de l’urbain à contribuer au développement des villes, ce développement se comprenant comme n’étant pas uniquement la question de l’extension urbaine et de l’augmentation du nombre de bâtiments, mais aussi dans la création d’un cadre pour les habitants capable d’évoluer en fonction des changements de modes de vie et de s’adapter aux modifications économiques. L’enjeu est de prévoir dès l’origine les évolutions possibles du tissu urbain (densification, changement d’usage, par exemple). Cela se vérifie dans l’exemple de l’espace public puisque les auteurs font ce constat :

« Malgré le désir de faire urbain, la plupart des réalisations récentes continuent, avec des références autre et un vocabulaire renouvelé, la même pensée : la forme est projetée a priori. Rues et places se combinent dans une grande composition qui réinterprète les ordonnances baroques ou les schémas de la cité-jardin sans que soit clairement défini le statut des espaces ni que soient prises en compte les contraintes techniques » (MANGIN et PANERAI, 1999, p. 54).

La permanence se situe aussi au niveau des objectifs de l’aménagement urbain (BEAUCIRE, DUFLOS, ROSALÈS-MONTANO, et al. 1999). Les grands objectifs du début des années soixante-dix constituent des constantes en planification urbaine. Lutter contre le gigantisme et maîtriser l’extension urbaine, créer des centres équilibrés en matière d’emploi, de logement, d’équipements et de services, offrir du logement à toutes les catégories sociales, s’opposer au déclin des centres historiques rendent compte d’une tentative de réponse au problème de l’étalement urbain spontané par l’intermédiaire d’un polycentrisme urbain en périphérie. Les finalités, notamment, ont évolué. Ainsi, la finalité du début des années soixante-dix consistait à restaurer la qualité de la vie urbaine face aux grands ensembles, à une division fonctionnelle de l’espace poussée à sa limite, face à la dégradation des centres-villes. Dans le milieu des années soixante-dix, la crise de l’énergie amène à une conduite économe et agit comme contrainte à l’utilisation de l’automobile. L’impératif environnemental s’inclut ensuite, et ne remet pas en cause la finalité précédente. Ces différentes aspirations d’une ville faite pour l’homme fondent ensuite la notion de développement urbain durable des années quatre-vingt-dix.

Cette permanence dans la pratique est aussi constatée par Jean Frébault, président de la Ve section (aménagement-environnement) du conseil général des Ponts et Chaussées, dans ses propos retransmis par Antoine Loubière (2003), dans la revue Urbanisme consacrée à la planification. Si la planification connaît un tournant stratégique avec l’émergence de nouvelles thématiques (mise en avant des démarches par projets avec, par exemple, la mise en

valeur de nouvelles thématiques comme le vivre-ensemble, la relation

mondialisation/métropolisation, la dialectique étalement urbain-renouvellement urbain, etc.), Jean Frébault s’interroge sur l’effectivité d’un basculement intellectuel en aménagement du territoire et en urbanisme :

« Pour lui [Jean Frébault], les débats sont encore trop centrés sur les procédures, et les nouvelles professionnalités – autour par exemple des nouvelles représentations (place du dessin) et de l’animation (médiation) – trop peu structurées. Surtout, il perçoit un excès d’étanchéité entre les différents mondes professionnels : de la planification stricto sensu, des opérateurs (SEM) et des aménageurs, de la politique de la ville, de l’aménagement du

territoire, des protecteurs du patrimoine et de l’environnement, des militants du développement durable » (LOUBIÈRE, 2003, pp. 39 - 40).

Alain Bourdin met, quant à lui, en avant un raisonnement en aménagement du territoire et en urbanisme ayant toujours lieu en termes d’aménagement spatial :

« On a le sentiment qu’une politique publique qui ne s’inscrit pas dans des équipements ou qui ne marque pas l’espace d’une manière ou d’une autre, peine à exister » (BOURDIN, 2009, p. 263).

La dimension opérationnelle de la constitution d’une ville est donc perçue comme devant passer par des projets identifiables fortement spatialisés. Cette stratégie urbaine66, foncière et immobilière, hérite possiblement d’une tradition française « qui est celle de l’entrée par le foncier et les opérations d’aménagement (la culture de la Caisse des Dépôts et de la SCET) » (BOURDIN, 2009, pp. 263 - 264). Cette dimension n’est pas sans rappeler les mécanismes quantitatifs issus de la planification traditionnelle se traduisant dans la notion d’opération d’aménagement, par exemple67.

ii) Un urbanisme fractionné

Ce retour critique sur les démarches alternatives par projets amène aussi au constat des conséquences de fractionnement et de fragmentation de divers ordres engagées par ces types de démarches, notamment en urbanisme. Ce fractionnement a lieu entre plusieurs villes, au niveau de la ville elle-même (avec la multiplication des projets et la question de leur cohérence entre eux) mais aussi au niveau du projet lui-même : ce fractionnement est principalement dû à de nouvelles logiques partenariales d’acteurs ainsi qu’à la logique concurrentielle entre territoires.

François Ascher (1991) met ainsi en avant ce fractionnement de la conception et de la réalisation des villes due à l’arrivée des logiques de partenariat public-privé et à la mise en place de nouvelles responsabilités locales. Les collectivités territoriales, et non plus l’Etat, sont confrontées au besoin de grands travaux urbains et doivent assumer la planification urbaine et l’urbanisme qui leur correspondent : vie politique locale, planification et urbanisme sont désormais liés directement par le rythme et les enjeux électoraux locaux. Ce fractionnement est donc d’abord temporel, balançant entre l’échéance des mandats électoraux et le souhait d’une planification à moyen et long terme. Les collectivités territoriales ne disposent pas non plus de toutes les ressources financières nécessaires pour réaliser seules les projets : elles ont donc recours à l’emprunt et au partenariat public-privé. Si ce partenariat

66 Alain Bourdin (2009) rappelle que la notion de stratégie urbaine est floue. Cependant, elle mobilise les termes d’intentionnalité et de comportements des acteurs. En ce sens, elle renvoie à l’articulation de différentes actions orientées vers le même but, en prenant en compte le contexte et le comportement des acteurs concernés. Elle peut aussi renvoyer à des relations de pouvoir et de coopération. Appliquée à la ville, la stratégie voit sa définition élargie (car une ville n’est ni une entreprise ni un groupe constitué, ni un individu). La stratégie urbaine part alors de plusieurs idées liées : « stratégie en tant qu’expression d’une intention, exprimée notamment dans un projet politique et stratégie en tant que logique d’action dominante sur la durée, stratégie en tant qu’elle porte sur l’acquisition de positions dans un système concurrentiel et en tant qu’elle porte sur la constitution même de la ville comme système (social, économique, spatial, politique) dynamique » (BOURDIN, 2009, pp. 260 - 261).

67 Pour la planification traditionnelle : cf. II. B. a. pp. 66 - 71. Pour la notion d’opération d’aménagement ou d’urbanisme : cf. I. B. a. ii) pp. 36 – 37.

peut présenter des avantages (complémentarité des compétences, apport de capitaux de la part des partenaires privés, prérogatives publiques et garanties du côté des collectivités publiques), il apporte aussi un fractionnement des formes concrètes d’urbanisation et de restructurations urbaines, à coup de projets, selon les possibilités provisoires dans un contexte donné, qui correspond aux logiques opératoires de court terme des acteurs privés en confrontation avec une planification urbaine censée jouer sur du moyen et long terme. La logique qui en ressort finalement est opportuniste, cet opportunisme étant favorisée par la pression exercée par le jeu entre groupes sociaux hétérogènes et le manque de financement stable. Elle sous-entend une politique urbaine menée au coup par coup. Ce fractionnement est aussi renforcé par d’autres facteurs, notamment, comme le rappelle François Ascher (1991), par la confrontation pouvant exister entre le souhait de la coopération intercommunale d’une part et la défense du primat de l’autonomie communale. Michel Callon (1997), comme François Ascher, se rend compte du risque de fragmentation de la ville, une des conséquences possibles dans le cas de la conduite négociée des projets, puisque cette dernière se base sur des négociations locales tournées vers l’élaboration d’un produit comme le « plus petit dénominateur commun » (CALLON, 1997, p. 174). Ce fractionnement est aussi visible par la multiplication des projets, l’un des risques étant celui d’un manque de cohérence entre ces différents projets68.

La logique de concurrence interurbaine constitue aussi un autre facteur ayant pour effet de renforcer ce fractionnement. L’exemple de la démarche stratégique nous sert à illustrer ce dernier point. Cette démarche est notamment fondée sur la production d’une représentation identitaire d’un territoire69 donné (FELLMANN et MOREL, 1991). Dans le cadre des politiques territoriales, cette représentation est mobilisée par l’intermédiaire d’images servant de supports extérieurs de communication, pouvant être éloignées des réalités économiques et sociales du territoire concerné (FELLMANN et MOREL, 1991). Elle sert aussi à se démarquer des autres territoires puisqu’il s’agit de vendre un territoire donné, de le rendre attractif auprès d’investisseurs aptes à créer des emplois. Cette concurrence aboutit aussi à une forme de fractionnement, paradoxale par rapport à une démarche stratégique censée être une démarche globale70.

iii) Le problème des temporalités

François Ascher (1991) fait le constat d’une difficulté à formuler des projets d’avenir, alors qu’une planification urbaine, pour être stratégique et volontaire, doit être l’expression de projets à moyen et long terme. Cette difficulté est liée à l’incertitude du contexte, ainsi qu’aux différents dérèglements constatés dans le cadre de la crise de la planification traditionnelle71. Etant donné qu’une formulation des projets sur une plus longue échéance, une définition complète de ces projets a priori se révèlent difficiles, il en découle que les démarches par

68 L’analyse des cas d’étude (cf. chapitre VII) met à jour, dans le cas des projets de reconversion urbaine étudiés, un souci de non concurrence entre projets. Par ailleurs, l’aspect de fractionnement est aussi visible pour le cas de la Cité de la Mode et du Design de Paris. La Cité de la Mode et du Design, projet ponctuel, sert de vitrine aux secteurs de la mode et du design. Elle est issue d’un des scénarios du rapport Morand-Laizé de 2002 : le choix se fera plus tard sur un scénario mettant en avant un projet plus ponctuel plutôt que sur les scénarios mettant en avant une politique d’ensemble.

69 La notion de territoire renvoie à la fois à un espace géographique, un tissu économique donné et structuré, des acteurs économiques et politiques, des projets et des stratégies. Il est entendu par les auteurs Thierry Fellmann et Bernard Morel (1991) comme un ensemble spatialisé, pris en charge de manière coordonné par les acteurs économiques. Il est aussi entendu comme un système qui se construit et développe ses capacités productrices. 70 Cf. II. C. b. i) pp. 94 - 95 sur les « démarches stratégiques de planification des villes».

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projets souhaitées doivent être souples et adaptables en fonction des modifications du contexte. Cependant, ce primat du court terme ne signifie pas non plus une disparition complète du long terme : elle signifie plutôt des difficultés plus grandes à articuler les différentes échéances souhaitées pour des projets de différents types.

Ainsi, François Ascher (1997) évoque une nouvelle démarche de planification des villes qui implique des types d’opérations portés sur le court terme (impliquant un résultat immédiat et une rentabilité immédiate, dans un cycle immobilier) et des opérations envisagées dès le départ comme des processus portés sur le long terme. L’auteur part du constat de l’impossibilité de revenir à l’ancien type de planification :

« (…) jusqu’il y a peu encore, on tentait de répondre aux incertitudes de l’avenir par une volonté renforcée de programmation à moyen et long terme. Mais ce type de planification urbaine et d’urbanisme n’est plus possible. Aussi voit-on formulés de façon nouvelle les enjeux stratégiques, les rapports entre le long terme et le court terme, entre la grande échelle et la petite » (ASCHER, 1997, p. 165).

Les difficultés d’articulation entre court terme et long terme amène à considérer différents types d’opérations :

« (…) des opérations qui doivent aller très vite, donc qui doivent tenir à l’intérieur d’un cycle immobilier, être limitées à une opération clairement identifiée et être inscrites précisément dans un objectif stratégique plus large. (…) L’autre option est celle des opérations qui s’inscrivent délibérément dès leur origine dans la durée, qui sont pensées et conçues comme des processus plus que comme des opérations » (ASCHER, 1997, p. 165).

Surtout l’articulation entre ces différentes échelles, qu’elles soient temporelles mais aussi spatiales, pose le problème, selon François Ascher, de la « nature et représentation des projets de villes » (ASCHER, 1997, p. 166). Ce problème nous amène à nous intéresser, dans notre cas, à la dimension temporelle du projet, dans une optique d’amélioration de la connaissance du projet d’urbanisme, par l’entremise de ses temporalités. La nature de cette dimension temporelle ainsi que la question de sa représentation constituent des éléments principaux de notre approche du projet considéré comme processus et moyen de saisie d’une réalité donnée.

D.Conclusion

Pour résumer ce changement de nature de planification ayant eu lieu en aménagement spatial et en urbanisme, le tableau ci-dessous de Jacques de Courson (1993) synthétise les différences entre les deux types de planification et les problématiques qu’elles engagent en termes d’affectation des sols, d’approche des besoins, de choix des opérations, du planificateur, de l’opérateur, des décideurs et des documents (cf. tableau 3). Ce glissement progressif d’un type à un autre de planification amène à une nouvelle vision de l’outil de planification. De cette vision du projet comme outil de planification, dont la notion d’opération se rapprocherait le plus possible, l’outil devient projet, inscrit dans une vision du projet comme processus. La dimension de processus importe davantage que celle du résultat (même si cette dernière est cependant toujours présente), dans cette nouvelle démarche.

Hier Aujourd’hui Affectation des sols Zonage Mixité

Approche des besoins Quantitatif Qualitatif

Choix des opérations Opérations nouvelles Sites stratégiques

Planificateur Etat (DDE) Ville et agence d’urbanisme

Opérateur Etat (DDE) et Caisse des dépôts Ville, SEM, et opérateur privé

Décideurs Etat (DDE) Ville

Documents Plan Projet

Tableau 3 : Tableau d’évolution des problématiques d’urbanisme (Source : DE COURSON, 1993)

Cette évolution en planification change la façon de considérer le projet et sa dimension temporelle. Jacques de Courson insiste, par exemple, sur la durée longue du projet (dans ce cas, il s’agit du projet d’agglomération) :

« L’élaboration du projet d’agglomération demande du temps, beaucoup de temps (…) ; du temps pour travailler (élus, techniciens, consultants et experts) mais aussi du temps pour lire, écouter, écrire, échanger, débattre…et mûrir le projet » (DE COURSON, 1993, p. 48).

Mais la coordonnée temporelle (ainsi que la coordonnée spatiale) dans laquelle s’inscrit tout projet n’est pas uniquement à prendre comme un cadre de mise en place du projet. Car le projet se caractérise aussi comme cet instrument de maîtrise du temps : il est « un moyen de construction avec le temps et un instrument de valorisation de l’évènement » (AMPHOUX, 2000, p. 41). Jacques de Courson (1993) évoque lui aussi l’idée de l’organisation de ce temps long du projet d’agglomération, par exemple à travers le jeu de l’élaboration de scénarios du projet, c’est-à-dire l’élaboration des images finales du projet en fonction des chemins dessinés pour y parvenir.

Cependant, la nature de cette dimension temporelle du projet mérite d’être explicitée davantage. Elle sera à mettre en perspective avec une réflexion générale sur la notion du temps. Cette exploration bibliographique de la notion du temps et de la dimension temporelle du projet nous permettra par la suite d’aborder le problème de recherche, celui de la question d’une retranscription de la dimension temporelle du projet en adéquation avec notre vision d’un projet en tant que moyen de saisie d’une réalité donnée, découlant de l’approche du projet pris dans sa dimension de processus.

III. Temps et temporalités du projet

Si notre objectif final est de dégager les structures temporelles72 des différents cas d’étude étudiés73, structures temporelles sachant refléter, à travers des représentations en couches temporelles, une dimension temporelle hétérogène d’un projet vu comme moyen de saisie d’une réalité donnée, il convient avant tout de jeter les bases d’une approche conceptuelle générale de la notion de temps. Il s’agira, ensuite, dans ce chapitre, de cibler plus précisément une question du temps ramenée à la matière urbaine : les temporalités de la ville et du projet nous fourniront un aperçu de ce qui nous intéresse concernant cette dimension temporelle appliquée à l’urbain et au projet. Cette exploration bibliographique et conceptuelle s’inscrit dans une optique de définition des notions de temps et de temporalités, dans une mise en perspective de l’appréhension de la dimension temporelle du projet.

Cette exploration met à jour l’idée que la notion de temps a connu une profonde mutation conceptuelle dans plusieurs disciplines (LEDUC, 1999), mutation à laquelle notre vision de la dimension temporelle du projet n’échappera pas. Nous évoquerons donc les différentes conceptions du temps issues de cette mutation, et nous intéressant dans le cadre de notre recherche. Cette notion du temps garde, par ailleurs, une certaine ambigüité que nous soulignons dans ce chapitre. Elle traduit aussi une difficulté à sortir complètement d’une vision linéaire et lissée du temps en matière de représentation temporelle. En ce sens, nous annonçons déjà notre problème de recherche, notamment lié à l’idée d’une retranscription de la dimension temporelle du projet en décalage avec la définition d’un projet considéré comme processus, en tant que moyen de saisie d’une réalité donnée.

A.Temps et temporalités : définitions générales et approches

selon plusieurs disciplines