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FÉLICITÉ

De

Saint-Pierre.

Ce 16 ventôse, l'an

deuxième

delarépublique.

1.Fragmentpublié par M. Largemain.

2.Après : lettre,il y a six motsrayés,illisibles.

3. Phrasecitée parM. Largemain.

4. Lemot :ceestrépété.

5. Après :la, il y aunmotillisible.

6. Phrasecitée par M. Largemain.

41.

DE BERNARDIN DE SAINT-PIERRE

^

A

la Citoyenne de Saint Pierre chès

Le

Citoyen didot imprimeur

quay

des Augustins

A

Paris.

-J'ai reçu

mon

paquet de clefs^ plus tôt

que

je ne l'espérais, etbien àpropos

comme

toutce

que

tu fais.

J'espère,

mon

amie,

que

tu mettras le

même

soin à remplir

mes

autres

commissions

et que j'aurai* le plaisir de recevoir' bientôt de tes

mains

tout cequi

me manque. Tu

ne

me

parlespointde ton prochain retour, ce qui

me

faitpenserque tu souffres toujours.

Ta

réponse à

ma

lettre était bien courte, tu es

donc

toujours affectée de ta mélancolie; c'est

un mal que

j'éprouve

moi-même, mais

queta société dissiperait.

Prends de l'exercice et profite au

moins

des beaux jours que la nature

promet

à la ville etqu'elle

nous donne

àla

campagne. Oh

! quej'en jouirais

agréable-\. D'Essonncs;

du17ventôseanII (vendredi?mars 1794);

signée;

porte une adresse;

oblitérée;

publiée par AiméMartin, mais pascomplètement.

Cette lettre porte le 12 dans la Correspondance imprimée et dans la collection Gélis-Didot.

2. Martin imprime en tête de lalettre :Essonne ce17 ven-tôse an II; ces mots ne figurentpas surle manuscrit,à cette place.

3.Martinimprime: dons.

4.Ce motest corrigé.

5. Ce motestcorrigé.

150

AMOUR

DE PHILOSOPHE.

ment, sans les soucis de

mes

travaux, en pensant seulement à toi.

Tu me demandes

de recevoir

fré-quemment

de

mes

lettresafin de te fairepasserlesoir quelques

moments

agréables, maisje

peux

bient'en dire autant, àtoi qui

me

fais les réponses si courtes.

Pour

moi,

mes

affaires

consumant

tout

mon

temps,

je ne vis que dans l'avenir.

Tu

es cependant, au milieu des sollicitudes que

me donnent

la lenteur

ou

'

la disette d'ouvriers ou de voitures, le terme où je fixe toutes

mes

jouissances. Travailler

pour

toi c'est plus que t'écrire :

comment

d'ailleurs le faire d'une manière qui te soit agréable, avec mille distractions déplaisantes. T'enfaire partseraitredoublerta

mélan-colie, vis contente,

ma

Félicité; je serai heureux de ton bonheur. Passe ces crises accablantes- qui

accompagnent

les premiers

temps

de toutes les gros-sesses,

comme

les giboulées

du

mois de

mars

qui précèdent la saison ^ des fleurs etdes fruits. Toutse contraste dans la nature, la douleur* et le plaisir, l'hiveretle printemps.

Adieu,

mon

joli

mois

de mai.

Songe

que tu m'es

doublement

chère. Supporte

donc un mal

qui doit faire noire

bonheur commun.

Si je calcule bien, tu n'as pas pour plus de troisou quatre jours de

mélan-1. Cemolest raluré.

2. Après :accablantes, il y a un molrayé, illisible.

3. Ce moleslécrit par-dessus un autre mot.

4. Ce motest raturé.

colie.Je dissiperaila

mienne

enpensantà toi. Adieu, reviens bientôt dans

mes

bras,

[comme mon

amie,

comme ma

maîtresse,

comme ma femme]

*.

Tu

es nécessaireà

mon

bonheur.

De

Saint-Pierre.

[A Essonnes, ce 17 ventôse l'an 2 de larépublique

une

etindivisible.

Mille- amitiés à tamère.Je

recommande

à

Madelon

d'avoir soin de toi.P

42,

DE BERNARDIN DE SAINT-PIERRE*.

A

la Citoyenne de Saint Pierre chcs le Citoyen didot imprimeur

quny des Augustins

A

Paris.

Je t'envoie,

ma

chère amie,

un

(il de fer pour

mon

locataire, le sac de nuit de ta mère, des

pommes

de

ferre et des betteraves, que tu n'aimes j^ucrc,

mais

i. Passage supprimé par Martin.

2.Ce motestraturé.

3. Passage suppriméparMartin.

4.D'Essonnes;

du20ventôseanII(lundi 10mars1794);

signée;

porte uneadresse;

pasoblitérée;

publiée par AiméMartin,maisincomplètement;

indiquée parlui,

comme

étant la première des lettres écrites après le mariage, parce qu'il l'a crue datéedu 10ventôse.

Cette lettreportelen" 10 dans la Correspondance imprinu'o, el dans la collection Gélis-Didof.

152

AMOUR

DE PHILOSOPHE.

quele besoinpeut te rendreagréables. Si tu

peux

les partager avec le Cit. INIoreau^ jeune, tu

me

feras plaisir, en ce cas, tu enverras

Madelon

les porter, et tului remettras aussilefildefer destinéà déboucher les* conduites^ de puits de

ma

maison*, enla char-geant de plus^ de compliments pour

mes

hôtes, ce qui nelafatiguerapas beaucoup.

Le

jour

même

que je t'ai envoj'é

ma

lettre, j'ai

reçu ton paquet de clous;

commission

presque

man-quée, par la faute

du

menuisier qui a bien

marqué

"^

les longueurs de ces^ clous d'épingle, mais

non

les grosseurs. Il les faut des

mêmes

longueurs, mais la moitié

moins

gros^ Fais-moi

donc

le plaisir de

m"en

acheter de cette qualité; il suffira en toutd'une livre et demie.

Tu

y joindras ^ deux livres de pointes à fiche^'^

pour mon

serrurier, c'est-à-dire"

une

livre de petites et

une

de plus grandes. Rappelle-toi aussi la

demande

précédentede 6 livresde pointespourclouer

1. Martin imprime: M....

2. Ce mot estraturé.

3.Martina lu :conduits.

4. Lemot:maison, oublié, a été ajouté en marge.

9. Après:joindras, il yaunmotrayé,illisible.

10. Ces mots sont soulignésdansletexte.

11. Les mots: à dire, oubliés,ont étéajoutés au-dessus de la ligne.

ET FÉLICITÉ DÎDOT.

des plafonds, pour

mon

peintre, caril serait je pense

difficile d'en avoir dix livres.

Voilà des

commissions

qui neconviennent guèreà

une

jeune

femme,

mais ton

bon

espritte rend propre à tout. Je te regarde

comme

la meilleure partie de

moi-même.

J'aime à

me

reposer sur toi, surtout de

ma mémoire

que je perds sensiblement ^ Je n'ai su retrouver ici plusieurs choses que

Yj

avais laissées,

ce

me

semble. Te souviens-tu

combien

j'y avais de

mouchoirs?

il n'yen avaitici

que

onze-.

Tu me

diras tout cela à ton retour *

que

tout le

monde

désire, et ton

papa

particulièrement*.

Tout

le

monde

s'empresse à

me demander

de tes