temps, mais j'oublierais plutôt
mes
propres intérêtsque
d'omettrerien qui puisset'étre agréable.Je t'embrasse de tout
mon
cœur,mère
vertueuse, aimablecompagne.
J'aiapprisavec biendu
plaisirde Robert quetu teplaisaisdans tonnouveau
logement.Embrasse
pourmoi
* notre chère enfant et tabonne
mère, ainsi que ton digne père. Je vous embrasse tousdetoutemon
âme.Ton
meilleur ami.De
Saint Pierre.A
Paris ce o floréal l'an 3 de la Rép.une
et indi-visible.49.
—
DE BERNARDIN DE SAINT-PIERRE^ A
la Citoyennede Saint Pierreprès lepassage de la Nacelle
A
Essonnes.Les applaudissements vonttoujoursen
augmentant,
ma
chère amie, maisaussi lesmurmures
parun
effet des compensations des choses humaines. Ily
a des1.Lesmots:pourmoi, oubliés, ontété ajoutésau-dessus de la ligne.
2.De Paris;
—
du 10 floréal an111:29 avril1795 (mercredi);—
signée;—
porte une adresse;—
oblitérée;—
publiée par Aimé Martin, mais incomplètement.—
Celte lettre porte le n" 16 dansla Correspondance impriméf, etle n" 15dans la col-lection Gélis-Didot.DE SAINT-PIERRE
journaux ^
me comparent
à Catonet à Aristide*;d'autres
^
au contraire,que
j'ai reçuune
pen-siondu
^,que
j'ai épousé à 68 ansune
fille de 18 et 1/2^
etqu'aulieu d'une chaumièrej'aibâtiun
temple àl'amour.Dans
cemoment
je reçois par le voiturier'^talettreen date
du
8où
tu neme
parles pointd'un paquet de linge sale''que
je t'aienvoyé
le 7 pardu
château^
L'Ecole estsupprimée
pour
le30 de cemois, et ily a apparenceque
je resterai jusqu'à ce terme pour achever deliremes
cahiers plus longsque
je ne les croyais. Ainsi j'aurai letemps
de faire tescommis-sions.
Au nom
deDieu ne néglige pointmon
jardin, aiséà soigner puisqu'il ne s'agit qued'y faireplanter des haricots flageolets^
lelong des haies, et de Sois-sons, dans les carrés autant que j'aurai de rames,malheureusement
devenues nécessairespour
les pois1. Ilmanqueun mot, la lettre étant déchirée à cetendroit.
Martin suppose : qui.
2. Ce mot estraturé.
3. Ilmanqueun mot,la lettreétantdéchirée encet endroit.
Martin suppose disent.
4.
Même
remarque.Martin suppose : clergé.5. Aimé Marlin met en note : Bernardin de Saint-l'ierre avait cinr/icante-ciiiff ans et sa femme vinr/l-deiix. C'est une erreur:Bernardin étantné le19janvier1137 avait cinquante-six ans et neuf mois lorsqu'il épousa, le 27 octobre 1793, Félicité, qui, née le7 mars 1773, avait vingtansetseptmois.
6.Martin imprime:voilure.
7.Martin a supprimé :de lingesale, 8.Ce doit être : Duchateau.
9. En marge, il y a le mot :inutile, au crayon.
172
AMOUR
DE PHILOSOPHE.que les rats dévoreront.
Songe
que les subsis-tances sont devenues de la plus grande rareté. Pour-quoite charger d'un porc, lorsquenous
n'avons pas de quoinourrir lechien enpommes
de terre, ni peut-êtremême
les domestiques et les maîtres?Du
reste,songeà employer Geneviève à labourer car les jour-nées de Ricour le père sont à
un
prix excessif. Pen-dantque
tu peuples la basse-cour sans vivres, jem'occupe à
donner
àma
pièce d'eau des habitants quine sont pas dispendieux. Je vais acheterdu
fraidecarpes etde tanches.
Demande
à ton pèresila voi-ture pourrait se chargerdu tonneau
dans 1'....^ de ses voyages. [Dis-lui aussi que le fumiste est-me demander
lepayement
d'unmémoire
qu'il ^ adonné
ainsique
de celui qui est ci-enclos. Il * en venir chercher lemontant
dans huit jours. Dois-je l'adresserau Cit. DidotAutran?] °Mon
amie,j'aibeaucoup
d'affaires,un
procès contremon
contrefacteur, il n'est pas encore entamé,parce qu'ily
a des formalitésqui exigent demoi
des courses, des sollicitations etdesécrits,ainsi quemon mémoire
à régler pour le serrurier^,
une
multitude de visites1.Il manque un mot, lalettreétantdéchiréeencet endroit.
Martin suppose : un.
2.
Môme
remarque. Martin suppose: venu.3. M. Martin suppose : lui.
4.Ici. Martin suppose : doit.
^.Passage suppriméparAimé Martin.
6. Martin imprime : service.
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE
etdelettres
que
jereçoisàl'occasiondemon
cours de morale, tes' commissions, les miennes^, neme
lais-:^ent pasun moment
de repos. Ajoutes-y, la revue demes
épreuves pour une rdilion si longtemps retardée et qu'il m'importe de faire paraître avant la clôture de l'École normale; dans cemoment,
levoiturierqui m'a remis ta lettreva repartir, et je n'aique letemps
de terecommander
tonenfant etmon
jardin, etde terecommander
toi-même à ton père et à ta mère. Je vous embrassetous de toutmon
cœur.De
Saint-Pierre.A
Paris^, ce 10^ floréal l'an 3 dela Rép. :une
et indivisible.Demande
à tonpapa
s'il ne voudrait pasaussi des petitescarpes,etenquelle quantité.Le même tonneau
nousserviraitpourle transport.1. Cemotestraturé.
2. Après : miennes,il y a un signe qui doit vouloir dire :
el cœtera.
3.Ce motest raturé.
4. Après : 10, on lit les mots : rierminal, prair, qui sont rayés.
i74
AMOUR
DE PHILOSOPHE.50.
—
DE BERNARDIN DE SAINT-PIERRE',A
la CitoyenneDe
Saint-Pierre auprèsdu
Passage de laNacelle a Essonnes.—
Boute de fontainebleau.Je reçois avec
grand
- plaisir,ma bonne
amie, desmarques
de ton souvenir.J'aiun grand empressement
de te revoir. Jecompte
vendredi avoir le plaisir de t'embrasser,ainsiquenotre chèreenfant;maisn'oublie pas lechapitre des événements, quoique je n"en pré-voieaucun
qui puisse retardermon
départ. Je sais queton inquiétude est égale à ta sensibilité; il faut conserver ta philosophie que souventune
bagatelle peuttroubler si elle est imprévue; en pensantàmon
oranger, je
me
suis ditplus d'une fois, il est sujet à la gelée, et àmon
jardin, les mauvaises herbes croî-trontavec les bonnes.Nous
nous feronsun amuse-ment
de remédier à ces petitsmaux,
ouune
petite vertu deles supporter^A
Dieu ne plaisequ'une che-nilleou un
brouillard ne trouble ta tranquillité. Je vaism'occuper desnouvellescommissions
que tume
1. De Paris;
—
datée du 23 floréal an III, c'esl-à-dire :12 mai 1795(mardi);
—
signée;—
porteune adresse;—
obli-térée;—
entièrement publiée par Martin.—
Cettelettreporte le n°n
dans la Correspondance imprimée, et len" 16 dansla collection Gélis-Didot.2. Le mol : granda été supprimé par Martin.
3. Martin imprime : caril nefaut qu'une petite vertu pour
lessupporter.
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE
donnes pour les premiers mets de Virginie. Je suis
charmé du
contentement que tedonne
ta nouvelle cuisinière.Un bon
serviteur estun bon
ami. Adieu,ma
bien-aimée, letemps
et la posteme
pressent. Je t'embrassede toutmon
cœur.DE Saint-Piehre.
A
Paris, ce 23 floréal l'an III de la Rép.une
et Indiv.51.
—
DE BERNARDIN DE SAINT-PIERRE'.[-Jet'envoie,
ma
trèschèrecompagne, deux
espèces desemences
qu'ilimporte de planter le plus tôt pos-sible. L'une appelée attingote produitune
espèce de cerise déhcieuseau
milieu de l'hiver, et dansune
grandeabondance
^; l'autreteproduira debons
mar-rons avec le temps. Ilfautmon amie que
tudemandes
à Rigaut
une
petite bottée debon
terreau; tu en rem-pliras la terrine et les pots* qui sont sur le balcon.Tu
sèmeras lesattingotesdansla terrine,etplanteras^1.DeParis;
—
flu 8 prairialanIII,c'està diredu27mai 1"95 (mercredi);—
signée;—
sans adresse;—
pasobiilérée;—
engrande partie inédite,Aimé Martin n'en ayant publié qu'un fragment.
—
Cettelettre porte len" 18dans la Correspondance impriméeet len" 17 danslacollection Gélis-Didot.2.Lepassage mis entre crochetsa été suppriméparMartin.
3.En marge, au crayon, le mot: non.
4. Ce motest raturé.
5. Lemot :planteras estraturé.
176
AMOUR
DE PHILOSOPHE.les
marrons
clans les pots,un
clans chacjue '. Ily
a de
mauvais
oignons de plus - cfui ne valent rien et c[ue tu en ôteras. Les semences recouvertes d'un dcmi-poucode terreau, lu auras soin de les faire bien arroser avec de l'eau de la rivière, etnon du
puits, qui aura été quelquetemps
au soleil.Au moyen
de leur exposition qui est très chaude sur le balcon, ilserainutile de les mettre
dans une
couche ^A
cetteoccasion tu auras soin de bien faire arroser
mon
orangerqui doit repousser maintenant.
Tu
voisque
queje ne néglige rienpour
enrichir notre jardin de plantes utiles. Mais ne perds pas de temps, car si tu tardes seulement huit jours il faudra attendre à l'année prochaine. J'ai faitune bonne
partie de tes commissions. Préviens-moidonc
del'arrivéedu
voi-turier, afin que je puisse t'envoyer le berceau avec toutson équipage; il n'estpaschezmoi
et jene l'en-verraichercherque quand
il sera nécessaire.]
Hier,
ma
3" séance. Les applaudissements ont continué,mais moins fréquemment
qu'auxpremières.Celle-ci était cependant la plus importante, puis-qu'elle renfermait
mon
plan, ouvrage de 3 ans de méditation, mais elle avait plus besoin d'être étu-diée que lue. D'ailleurs, le grandnombre
partouti. Les mots : un dans chaque, oubliés, ont étéajoutés au-dessus delaligne.
2.Ce motestdouteux.
3. Enmarge, au crayon : détaildutems.